Lettres de Mme de Sévigné: précédées du traité sur le style épistolaire de Madame de Sévigné

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Page 76 - Mademoiselle, cousine germaine du roi ; Mademoiselle, destinée au trône ; Mademoiselle, le seul parti de France qui fût digne de MONSIEUR. Voilà un beau sujet de discourir. Si vous criez, si vous êtes hors de vousmême, si vous dites que nous avons menti, que cela est faux, qu'on se moque de vous, que voilà une belle raillerie, que cela est bien fade à imaginer; si enfin vous nous dites des injures, nous trouverons que vous avez raison ; nous en avons fait autant que vous. Adieu ; les lettres...
Page 75 - Rohan et madame d'Hauterive ; une chose, enfin, qui se fera dimanche, où ceux qui la verront croiront avoir la berlue : une chose qui se fera dimanche, et qui ne sera peut-être pas faite lundi. Je ne puis me résoudre à la dire, devinez-la ; je vous le donne en trois ; jetez-vous votre langue aux chiens ? Eh bien, il faut -donc vous la dire : M.
Page 571 - Je ne puis vous dire l'excès de l'agrément de cette pièce: c'est une chose qui n'est pas aisée à représenter, et qui ne sera jamais imitée; c'est un rapport de la musique, des vers, des chants, des personnes, si parfait et si complet, qu'on n'y souhaite rien; les filles qui font des rois et des personnages sont faites exprès : on est attentif, et on n'a point d'autre peine que celle de voir finir une si aimable pièce ; tout y est simple, tout y est innocent, tout y est sublime et touchant...
Page 75 - ... la plus brillante, la plus digne d'envie ; enfin une chose dont on ne trouve qu'un exemple dans les siècles passés ; encore cet exemple n'est-il pas juste ; une chose que nous ne...
Page 121 - Gourville se moqua de lui. Vatel monte à sa chambre, met son épée contre la porte, et se la passe au travers du cœur; mais ce ne fut qu'au troisième coup, car il s'en donna deux qui n'étaient point mortels; il tombe mort.
Page 38 - ... vous paraissez née pour eux, et il semble qu'ils soient faits pour vous; votre présence augmente les divertissements, et les divertissements augmentent votre beauté, lorsqu'ils vous environnent. Enfin, la joie est l'état véritable de votre âme, et le chagrin vous est plus contraire qu'à qui que ce soit.
Page 75 - Je ne puis me résoudre à la dire , devinez-la , je vous le donne en trois; jetez-vous votre langue aux chiens? Hé bien! il faut donc vous la dire : M. de Lauzun épouse dimanche au Louvre, devinez qui? .le vous le donne en quatre, je vous le donne en dix , je vous le donne en cent.
Page xix - Vive donc notre vieil ami Corneille ! Pardonnonslui de méchants vers en faveur des divines et sublimes beautés qui nous transportent : ce sont des traits de maître qui sont inimitables. Despréaux en dit encore plus que moi; et, en un mot, c'est le bon goût, tenezvous-y.
Page 571 - J'en fus charmée, et le maréchal aussi, qui sortit de sa place pour aller dire au roi combien il était content, et qu'il était auprès d'une dame qui était bien digne d'avoir vu Esther.
Page 76 - Lauzun, avec dessein de lui donner les titres, les noms et les ornements nécessaires pour être nommé dans le contrat de mariage, qui fut fait le même jour. Elle lui donna donc, en attendant mieux, quatre duchés: le premier, c'est le comté d'Eu, qui est la première pairie de France et qui donne le premier rang; le duché de Montpensier, dont il porta hier le nom toute la journée ; le duché de SaintFargeau, le duché de Châtellerault: tout cela estimé vingt-deux millions.

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