Répertoire du Théâtre François: "Tragédies"

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P. Didot l'ainé, chez Perlet, 1803
 

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Page 190 - Pensez-vous par des pleurs prouver votre tendresse? Où sont-ils, ces combats que vous avez rendus? Quels flots de sang pour elle avez-vous répandus? Quel débris parle ici de votre résistance? Quel champ couvert de morts me condamne au silence?
Page 293 - Il prévit à quels excès ils se porteraient quand il ne serait plus au monde : pour les retenir , et de peur d'en être dédit , il n'osa nommer ni son successeur ni le tuteur de ses enfants...
Page 96 - Oui, mais j'ai mes raisons qui bornent mon sommeil.' Je me vois , Ladislas , au déclin de ma vie ; Et sachant que la mort l'aura bientôt ravie , Je dérobe au sommeil, image de la mort, Ce que je puis du temps qu'elle laisse à mon sort. Près du terme fatal prescrit par la nature, Et qui me fait du pied toucher ma sépulture, De ces derniers instants dont il presse le cours , Ce que j'ôte à mes nuits , je l'ajoute à mes jours. Sur mon couchant enfin , ma débile paupière Me ménage avec soin...
Page 236 - C'est un infortuné que le ciel me présente : Il suffit qu'il soit homme , et qu'il soit malheureux. Mon fils peut éprouver un sort plus rigoureux. Il me rappelle Égisthe , Égisthe est de son âge : Peut-être, comme lui, de rivage en rivage, Inconnu, fugitif, et partout rebuté, II souffre le mépris qui suit la pauvreté.
Page 44 - J'ai trouvé ceux du peuple à qui de nos projets Je puis en sûreté confier les secrets ; Eux-mêmes ils venaient, au bruit du sacrifice, M'avertir qu'il fallait saisir ce temps propice. Tout transporté de joie, à voir qu'en ces besoins Leur zèle impatient eût prévenu mes soins : " Oui, chers amis, leur dis-je, oui, troupe magnanime, Le destin va remplir l'espoir qui vous anime ; Tout est prêt pour demain, et, selon nos souhaits, Demain le consulat est éteint pour jamais. De nos prédécesseurs...
Page 420 - Ne fuyez pas, Jason, de ces funestes lieux. C'est à moi d'en partir : recevez mes adieux. Accoutumée à. fuir, l'exil m'est peu de chose ; Sa rigueur n'a pour moi de nouveau que sa cause. C'est pour vous que j'ai fui, c'est vous qui me chassez. Où me renvoyez-vous, si vous me bannissez ? Irai-je sur le Phase, où j'ai trahi mon père, Apaiser de mon sang les mânes de mon frère ? Irai-je en Thessalie, où le meurtre d'un roi Pour victime aujourd'hui ne demande que moi...
Page 261 - Seigneur, comme un larcin que nous osons lui faire; Et si de l'empereur il souhaite la mort, C'est plus pour nous punir que pour changer de sort. Voilà quel est le prince; et je puis dire encore Qu'il est cher à la cour, que le peuple l'adore.
Page 38 - Vous n'avez rien de roi que le désir de l'être; Et ce désir, dit-on, peu discret et trop prompt, En souffre avec ennui le bandeau sur mon front ; Vous plaignez le travail où ce fardeau m'engage, Et, n'osant m'attaquer, vous attaquez mon âge.
Page 292 - Au degré le plus haut hâtez-vous de monter. Ces scrupuleux devoirs et ces égards sévères , Seigneur, sont des vertus pour des hommes vulgaires; Qui se sent un esprit prompt à s'effaroucher, Sur les pas des héros ne doit jamais marcher. Les hommes destinés à gouverner la terre , A traîner avec eux la terreur et la guerre, Loin de porter un cœur de remords combattu , Au poids de leur grandeur mesurent leur vertu.
Page 64 - Manlius est-il? qu'en as tu fait, perfide? Tu trembles vainement du courroux qui me guide; Avant ta trahison il y falloit songer. Dans les derniers malheurs tu viens de le plonger: Arrêté, menacé; comblé d'ignominie, Son espoir le plus doux est de perdre la vie; De sa haine à jamais tu m'as rendu l'objet. Mais enfin quand je suis entré dans son projet De la foi de tous deux je t'ai faite l'otage, Et de sa sûreté...