Les fêtes du IIIe centenaire de Pierre Corneille, 1606-1906Impr. Lecerf fils, 1909 - 186 pages |
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Fréquemment cités
Page 44 - Pour grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes : Ils peuvent se tromper comme les autres hommes ; Et ce choix sert de preuve à tous les courtisans Qu'ils savent mal payer les services présents.
Page 96 - C'est là que le Parnasse étale ses merveilles ; Les plus rares esprits lui consacrent leurs veilles ; Et tous ceux qu'Apollon voit d'un meilleur regard De leurs doctes travaux lui donnent quelque part.
Page 44 - Laisse-moi parler, toi de qui l'imposture Souille honteusement ce don de la nature : Qui se dit gentilhomme, et ment comme tu fais, II ment quand il le dit, et ne le fut jamais, Est-il vice plus bas, est-il tache plus noire. Plus indigne d'un homme élevé pour la gloire?
Page 42 - Pour mériter son cœur, pour plaire à ses beaux yeux J'ai fait la guerre aux rois ; je l'aurais faite aux dieux.
Page 38 - Je veux bien laisser chacun en liberté de ses sentiments; mais certainement on peut dire que mes autres pièces ont peu d'avantages qui ne se rencontrent en celle-ci : elle a tout ensemble la beauté du sujet, la nouveauté des fictions, la force des vers, la facilité de l'expression, la solidité du raisonnement, la chaleur des passions, les tendresses de l'amour et de l'amitié, et cet heureux assemblage est ménagé de sorte qu'elle s'élève d'acte en acte.
Page 84 - Si l'orgueil prend ton cœur quand le peuple me nomme, Que de mes livres seuls te vienne ta fierté. J'ai mis sur le cimier doré du gentilhomme Une plume de fer qui n'est pas sans beauté. J'ai fait illustre un nom qu'on m'a transmis sans gloire. Qu'il soit ancien, qu'importe? il n'aura de mémoire Que du jour seulement où mon front l'a porté.
Page 84 - CORNEILLE ne peut être égalé dans les endroits où il excelle : il a pour lors un caractère original et inimitable ; mais il est inégal. Ses premières comédies sont sèches, languissantes , et ne laissaient pas espérer qu'il dût ensuite aller si loin , comme ses dernières font qu'on s'étonne qu'il ait pu tomber de si haut.
Page 89 - Rodrigue, qui l'eût cru ? — Chimène, qui l'eût dit — Que notre heur fût si proche et sitôt se perdit ? — Et que si près du port, contre toute apparence.
Page 89 - A vaincre tant de fois mes forces s'affaiblissent : L'État est florissant, mais les peuples gémissent ; Leurs membres décharnés courbent sous mes hauts faits Et la gloire du trône accable les sujets.
Page 86 - Mais enfin il est beau de triompher de soi , Et de s'accorder ce miracle , Quand on peut hautement donner à tous la loi • , Et que le juste soin de combler notre gloire Demande notre cœur pour dernière victoire. Un roi né pour l'éclat des grandes actions Dompte jusqu'à ses passions, Et ne se croit point roi, s'il ne fait sur lui-même Le plus illustre essai de son pouvoir suprême.