Corneille

Couverture
Hachette, 1913 - 206 pages
 

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 18 - De ces ravages du temps. Vous en avez qu'on adore, Mais ceux que vous méprisez Pourraient bien durer encore Quand ceux-là seront usés.
Page 176 - ... son mal; car les misérables sont si sots, que cela leur fait le plus grand bien du monde. Mais je tiens aussi qu'il faut se contenter d'en témoigner, et se garder soigneusement d'en avoir. C'est une passion qui n'est bonne à rien au dedans d'une âme bien faite, qui ne sert qu'à a/faiblir le cœur, et qu'on doit laisser au peuple, qui, n'exécutant jamais rien par raison, a besoin de passions pour le porter à faire les choses.
Page 115 - Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées La valeur n'attend pas le nombre des années.
Page 8 - Mon bonheur commença quand mon ame fut prise. Je gagnai de la gloire en perdant ma franchise. Charmé de deux beaux yeux, mon vers charma la cour; Et ce que j'ai de nom je le dois à l'amour.
Page 58 - J'arrache quelquefois leurs applaudissements ; Là, content du succès que le mérite donne, Par d'illustres avis je n'éblouis personne ; Je satisfais ensemble et peuple et courtisans , Et mes vers en tous lieux sont mes seuls partisans : Par leur seule beauté ma plume est estimée : Je ne dois qu'à moi seul toute ma renommée; Et pense toutefois n'avoir point de rival A qui je fasse tort en le traitant d'égal.
Page 9 - J'adorai donc Phylis: et la secrète estime Que ce divin esprit faisoit de notre rime Me fit devenir poete aussitôt qu'amoureux : Elle eut mes premiers vers, elle eut mes premiers feux; Et bien que maintenant cette belle inhumaine Traite mon souvenir avec un peu de haine...
Page 58 - Je sais ce que je vaux, et crois ce qu'on m'en dit. Pour me faire admirer je ne fais point de ligue : J'ai peu de voix pour moi , mais je les ai sans brigue ; Et mon ambition, pour faire plus de bruit, Ne les va point...
Page 10 - En matière d'amour je suis fort inégal : J'en écris assez bien, et le fais assez mal ; J'ai la plume féconde et la bouche stérile, Bon galant au théâtre et fort mauvais en ville j Et l'on peut rarement m'écouter sans ennui Que quand je me produis par la bouche d'autrui...
Page 18 - Je sens le même feu, je sens la même audace, Qui fit plaindre le Cid, qui fit combattre Horace; Et je me trouve encor la main qui crayonna L'âme du grand Pompée et l'esprit de Cinna.
Page 93 - Je suis maître de moi comme de l'univers ; Je le suis, je veux l'être. O siècles ! ô mémoire ! Conservez à jamais ma dernière victoire : Je triomphe aujourd'hui du plus juste courroux De qui le souvenir puisse aller jusqu'à vous. Soyons amis, Cinna; c'est moi qui t'en convie...

Informations bibliographiques