Œuvres de P. Corneille: Pertharite. Œdipe. La Toison d'or. Sertorius

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Chez la veuve Gandouin, 1759
 

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Page 328 - Et c'est ce que vient rendre à la haute vaillance, Dont je ne fais ici que trop d'expérience, L'ardeur de voir de près un si fameux héros, Sans lui voir en la main piques ni javelots, Et le front désarmé de ce regard terrible Qui dans nos escadrons guide un bras invincible.
Page 333 - Je n'appelle plus Rome un enclos de murailles Que ses proscriptions comblent de funérailles; Ces murs, dont le destin fut autrefois si beau, N'en sont que la prison , ou plutôt le tombeau : Mais , pour revivre ailleurs dans sa première force , Avec les faux Romains elle a fait. plein divorce; Et comme autour de moi j'ai tous ses vrais appuis, Rome n'est plus dans Rome , elle est toute où je suis.
Page 174 - Aux crimes malgré moi l'ordre du ciel m'attache : Pour m'y faire tomber à moi-même il me cache; II offre, en m'aveuglant sur ce qu'il a prédit, Mon père à mon épée, et ma mère à mon lit. Hélas ! qu'il est bien vrai qu'en vain on s'imagine Dérober notre vie à ce qu'il nous destine ! Les soins de l'éviter font courir au-devant, Et l'adresse à le fuir y plonge plus avant.
Page 333 - Le séjour de votre potentat. Qui n'a que ses fureurs pour maximes d'État? Je n'appelle plus Rome un enclos de murailles Que ses proscriptions comblent de funérailles; Ces murs, dont le destin fut autrefois si beau. N'en sont que la prison, ou plutôt le tombeau : Mais, pour revivre ailleurs dans sa première force. Avec les faux Romains elle a fait plein divorce; Et, comme autour de moi j'ai tous ses vrais appuis, Rome...
Page 147 - C'est la faute des Dieux, et non pas des mortels. De toute la vertu sur la terre épandue, Tout le prix à ces dieux, toute la gloire est due; Ils agissent en nous quand nous pensons agir; Alors qu'on délibère on ne fait qu'obéir; Et notre volonté n'aime, hait, cherche, évite, Que suivant que d'en haut leur bras la précipite.
Page 196 - Ils ne vont aux combats que pour me protéger, Et n'en sortent vainqueurs que pour me ravager. S'ils renversent des murs, s'ils gagnent des batailles, Ils prennent droit par là de ronger mes entrailles: Leur retour me punit de mon trop de bonheur, Et mes bras triomphants me déchirent le cœur. A vaincre tant de fois mes forces s'affaiblissent: L'Etat est florissant, mais les peuples gémissent; Leurs membres décharnés courbent sous mes hauts faits, Et la gloire du trône accable les sujets.
Page 133 - Impitoyable soif de gloire. Dont l'aveugle et noble transport Me fait précipiter ma mort Pour faire vivre ma mémoire; Arrête pour quelques moments Les impétueux sentiments De cette Inexorable envie, Et souffre qu'en ce triste et favorable Jour, Avant que te donner ma vie , Je donne un soupir à l'Amour*.
Page 147 - L'ame eft donc toute efclave; une loi fouveraine Vers le bien ou le mal inceflamment l'entraîne; Et nous ne recevons , ni crainte , ni defir, De...
Page 94 - Je m'élève sans crainte avec de si bons guides : Depuis que je t'ai vu, je ne vois plus mes rides; Et plein d'une plus claire et noble vision, Je prends mes cheveux gris pour cette illusion.
Page 52 - Tu trembles ! tu pâlis ! il semble que tu n'oses Toi-même exécuter ce que tu me proposes ! S'il te faut du secours, je n'y recule pas, Et veux bien te prêter l'exemple de mon bras. Fais, fais venir ce fils, qu'avec toi je l'immole. Dégage ton serment, je tiendrai ma parole.

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