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à propos pour faire saisir, sans peine, les parties de la lettre qui ont le plus d'intérêt; 2o dans l'arrangement des sommes, qui doivent être placées de manière à s'offrir naturellement à la vue.

Les lettres ayant rapport aux affaires litigieuses, doivent être revues et réfléchies avec la plus grande attention; car une fois lancées, c'est un titre que l'on a donné contre soi-même; il est donc prudent d'en peser tous les mots, tous les termes, afin de ne point inconsidérément compromettre une affaire en soi juste et équitable.

Les lettres les plus usitées dans le commerce

sont :

Les circulaires;

Les offres de services;

Les demandes de marchandises;

Les demandes de renseignements;

Les réponses à ces demandes;

Les avis d'expédition;

Les accusés de réception de marchandises;

Les avis de traites;

Les demandes d'argent ou de remises;

Les accusés de réception de ces lettres;

Les reproches, plaintes et réclamations;

Les lettres d'excuses et de justification;

Les lettres de remerciement et de reconnaissance;

Les lettres de recommandation;

Les lettres de crédit, etc.

CHAPITRE VI.

CIRCULAIRES.

PRÉCEPTES.

La circulaire est une lettre destinée à porter à la connaissance de plusieurs personnes certains faits ou certaines instructions; elle est particulièrement usitée pour annoncer la formation d'une maison de commerce, un changement survenu dans la maison déjà existante, la formation ou la dissolution d'une société, la retraite ou le décès d'un associé; elle accompagne quelquefois un prix courant et contient l'offre d'expédier les objets qui seront demandés.

La circulaire doit contenir: 1o Le genre de commerce qu'on se propose d'exercer; 2o les avantages qu'on est à même d'offrir, tels que des connaissances spéciales, des capitaux considérables, des assurances de zèle et d'activité; 3o si c'est une société, la raison sociale de la maison, la signature de chacun des associés; 4o des offres affectueuses exprimées avec aménité, mais sans affectation.

Lorsque le chef d'une maison cède ses affaires à uu successeur, il est d'usage d'envoyer de doubles circulaires. Le premier remercie ses correspondants de la confiance qu'ils ont bien voulului accorder, et leur recommande son successeur; celui-ci réclame la continuation de cette confiance, et fait ses offres de services.

MODÈLES.

Etablissement de commerce de Rouennerie.

Monsieur,

J'ai l'honneur de vous informer qu'après avoir travaillé pendant plusieurs années dans diverses maisons les plus respectables, et en dernier lieu chez M. B..., négociant, rue Saint-Denis, n° ..., à Paris, je viens de former un établissement de rouennerie et nouveautés, rue ..., à Melun.

Je prends la liberté de vous offrir mes services et de solliciter votre confiance.

Les connaissances que j'ai acquises par une laborieuse expérience, des capitaux suffisants, et surtout la ferme résolution de mettre le plus grand soin dans les rapports avec mes correspondants, me font espérer que vous voudrez bien m'accorder la confiance que je sollicite de vous.

Si l'offre de mes services vous est agréable, veuillez me donner vos ordres, et compter sur mon zèle et mes soins à les remplir avec exactitude et à votre satisfaction.

J'ai l'honneur de vous saluer avec considération.

Acquisition d'un Fonds de Commerce.
Monsieur,

J'ai l'honneur de vous donner avis que j'ai pris la suite des affaires de M. Auguste Gérard, pour les modes et nouveautés.

J'espère que cette maison, dont la création remonte à plus de trente ans, ne sera pas en péril entre mes

mains, et que mon expérience, mes efforts et mon activité pourront maintenir une clientèle que la loyauté et la confiance avaient principalement formée.

Permettez-moi de vous demander la continuation de la confiance que vous avez bien voulu accorder à mon prédécesseur. Les soins attentifs que j'apporterai à l'exécution de vos ordres, me donnent l'espoir que vous voudrez bien ine continuer ces relations, dont vous n'avez eu qu'à vous louer.

Veuillez recevoir, Monsieur, l'expression de mes civilités.

Réponse à une circulaire annonçant l'établissement d'une maison de commerce.

Monsieur,

J'ai reçu votre circulaire du 15 courant, ainsi que la lettre de même date qui l'accompagnait.

Je vous félicite du parti que vous avez pris de vous établir pour votre compte. J'augure bien de vos talents et de votre probité, par conséquent du succès de vos entreprises; soyez certain que je ferai ce qui dépendra de moi pour y contribuer à l'occasion. Bonne note est prise de votre signature, ainsi que des différentes branches de commerce que vous vous proposez de suivre.

Je suis très-sensible à l'offre obligeante de vos services, et j'espère en profiter lorsque l'occasion se présentera; je regrette de n'avoir pas en ce moment une occasion favorable pour commencer immédiatement nos rapports.

Recevez, Monsieur, mes affectueuses salutations.

Un patron cède sa maison à son premier commis.

Monsieur,

Après vingt années consacrées au commerce, et en raison surtout de l'affaiblissement de ma santé, j'ai pensé qu'il m'était permis d'abandonner les affaires et de songer à jouir du fruit de mon laborieux travail.

J'ai donc cédé ma maison à M. B..., mon premier commis, dont je ne pouvais mieux recompenser le zèle, l'intelligence et l'activité.

Je vous recommande tout particulièrement M. B... que vous connaissez depuis le début de nos agréables relations, relations dont je garderai toujours un précieux souvenir.

Permettez-moi de profiter de cette occasion pour vous remercier sincèrement des nombreuses marques d'affection que vous m'avez constamment données.

Et veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes respectueuses salutations.

Un père annonce à ses correspondants qu'il cède sa maison à son fpis.

Monsieur et cher correspondant,

J'ai l'honneur de porter à votre connaissance que j'ai cédé ma maison à mon fils Ernest Bertrand qui, depuis huit ans, m'aidait à la diriger à mon entière satisfaction.

Je viens vous prier, par la présente, de reporter sur lui la bienveillance dont vous m'honorez, et les preuves d'intérêt et d'amitié que j'ai reçues de vous dans le cours de nos relations, pour lesquelles je vous prie d'agréer mes bien sincères remerciements.

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