Mercure françias

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1784
 

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Page 114 - Grèce, la soutenaient en quelque façon, et l'empêchaient de tomber dans la dépendance de l'une ou de l'autre de ces républiques. Les Perses aperçurent bientôt cet état de la Grèce : ainsi tout le secret de leur politique était d'entretenir ces jalousies et de fomenter ces divisions.
Page 71 - Qu'il est grand, qu'il est doux de se dire à soi-même : Je n'ai point d'ennemis, j'ai des rivaux que j'aime; Je prends part à leur gloire, à leurs maux, à leurs biens: Les arts nous ont unis, leurs beaux jours sont les miens...
Page 112 - ... avaient d'assujettir toute la Grèce ; de sorte qu'elles étaient toujours ennemies, plus encore par la contrariété de leurs intérêts que par l'incompatibilité de leurs humeurs. Les villes grecques ne voulaient la domination ni de l'une ni de l'autre ; car outre que chacun souhaitait pouvoir conserver sa liberté, elles trouvaient l'empire de ces deux républiques trop fâcheux.
Page 180 - L'une et l'autre de ces villes ont dédié des temples à la piété filiale , en mémoire de cet événement. TKAIT D'AMOIIR FRATERNEL, ANECDOTE PORTUGAISE. En 1585, des troupes portugaises qui passaient dans les Indes firent naufrage. Une partie aborda dans le pays des Caffres, et l'autre se mit à la mer sur une barque construite des débris du vaisseau. Le pilote, s'apercevant que le bâtiment...
Page 181 - Mello y consent et le fait jeter à la mer. Le jeune homme suit la barque pendant six heures ; enfin il la rejoint : on le menace de le tuer s'il tente de s'y introduire ; l'amour de...
Page 113 - Gouvernement trop rigide & une vie trop laborieufe y rendoieat les efprits trop fiers, trop auftères & trop impérieux : joint qu'il falloit fe réfoudre à n'être jamais en paix fous l'empire d'une ville , qui, étant formée pour la guerre , ne pouvoir fe confetver qu'en la continuant fans relâche.
Page 63 - ... des graces de leur naïveté; et cette entreprise fut heureuse, car la nature l'avait fait ingénieux et fin; mais elle lui avait donné cette naïveté précieuse qui sert de voile à la finesse , et qui la rend plus piquante. Il usa même d'une supercherie dont il doit être loué, en présentant, pour un extrait rajeuni, un roman tout neuf, où il eut l'art de tromper et le bonheur de plaire. La première partie de ce roman eut un succès prodigieux. Il s'agissait d'un enfant élevé dans...
Page 112 - ... de l'intérêt > plus elle s'abandonnoit à l'ambition. Lacédémone , par fa vie réglée , étoit ferme dans fes maximes & dans fes deffeins.
Page 63 - ... le mieux, et ce qui nous touche davantage; on juge comme l'auteur le veut , quand on est ému , et il force la croyance par la sensibilité. Ce don de la nature , le talent d'écrire , est aussi rare qu'il est précieux. Un philosophe , un observateur des mœurs et des opinions des hommes, peut avoir médité, beaucoup pensé et beaucoup écrit, sans avoir un style ou du moins un style...
Page 110 - ... c'est une espèce de rage qui attaque les petits auteurs, et surtout ceux qui n'ont point eu d'éducation. Dans une pièce de vers contre lui, on fit parler ainsi Guillem de Castro : Donc, fier de mon plumage, en Corneille d'Horace, Ne prétends plus voler plus haut que le Parnasse. Ingrat, rends-moi mon Cid jusques au dernier mot : Après tu connaîtras, Corneille déplumée, Que l'esprit le plus vain est souvent le plus sot, Et qu'enfin tu me dois toute ta renommée.

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