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au Roi & à des particuliers: on n'y fait point de chaffe degrand fauve: il ett rempli de buiffons & de remifes à gibiers. Les terres qui appartiennent au Roi, y font enfemencées pour la nourriture des bêtes. Tant dans le petit que dans le grand parc il y a une abondance de gibier furprenante. Le Roi y court quelquefois le liévre. Outre la chaffe à tirer, on y fait celle du vol avec les équipages entretenus par Sa Majesté. Il y a dans cette enceinte plufieurs étangs confidérables, un defquels eft celui de Trappes, foutenu par une chauffée de plus de trois cens toifes de longueur, qui retient environ trois cens cinquante arpens de fuperficie d'eau, ramaflée à dix-neuf pieds de hauteur à la chauffée. L'étang du bois d'Arcy, entouré d'allées à quatre rangs, contient environ foixante arpens de fuperficie d'eau dans toute fon étendue. L'étang de la queue d'Arcy en contient quarante qu'on ne peut compter que de fix pieds réduits. L'étang de Villeroi a environ cent quarante arpens d'eau, qui peuvent rendre auffi fix pieds réduits, avec une retenue de dix-fept à dix-huit arpens. Cet amas d'eau feroit peu de chofe pour fournir à l'immenfité des eaux qui fe confomment aux fontaines des Verfailles; mais il y a d'autres étangs beaucoup plus grands en dehors du parc, & même affez éloignés, qui fuppléent à tout ce qu'on peut fouhaiter, comme les étangs de Saclay, d'Orfigny, du Menil, des Breviaires, du Perray & de Poras : c'eft de ces derniers qu'on tire les eaux qui s'y amaffent pendant les hivèrs, pour fournir aux premiers à mesure qu'ils fe confomment. Pour communiquer toutes ces eaux, & les recueillir des écoulemens de la campagne, il y a des rigolles pratiqués fuivant les pentes, & même des aqueducs fous terre dans des parties en plus de trente lieues de cours. Près de Buc, qui eft un château appartenant au Roi, dans le parc, il y a un fond confidérable : on l'a rempli dans une très-grande longueur, & comblé d'une maçonnerie, avec des talus des deux côtés, pour établir deffus un aqueduc de maçonnerie très-élevé, portant le nom de Buc: il eft percé d'arcades, conftruites en pierres de taille, avec un canal au-deffus de pierre & de ciment, bordé de parapets, pour paffer les eaux qui font de ce côté d'une hauteur à l'autre.

VERSAONENSIUM-CIVITAS. Voyez URSO. 1. VERSCHE-REVIER, ou RIVIERE FRAÎCHE, riviere qui prend fa fource dans le lac de Pajerfwi, dans la partie orientale de la Laponie Suédoife: elle entre auffitôt dans la Laponie Mofcovite, & prenant fon cours du midi occidental au nord oriental, elle va mouiller Kovoda, & fe jetter en même temps dans la Mer Blanche. * De l'Ifle. Atlas.

2. VERSCHE-REVIER, RIVIERE FRAÎCHE, riviere de la Laponie Mofcovite. Elle prend fa fource dans les montagnes de la partie occidentale de cette province, & courant à peu près du couchant au levant, elle va mouiller Keretti, où elle fe perd dans la Mer Blanche.

VERSETO, lieu de la Gaule, chez les Arverni. Surius en parle dans la Vie de S. Preject, évêque & martyr. *Ortel. Thef.

VERSILLAC, bourg de France dans le Berry, élection de Blanc. Ce bourg eft affez peuplé.

VERSINE, (la) bourgade de France dans la Picardie, élection de Beauvais. Le roi François I. fit bâtir dans ce lieu un petit château, avec un parc pour la comteffe de la Suze.

1. VERSOIX, ou VERSOY, riviere de France, au pays de Gex. Elle a fa fource dans la montagne de Gex, & va de-là fe jetter, non dans le Rhône, comme le dit Corneille, mais dans le lac de Genève à Verfoy qu'elle baigne de fes eaux. Cette riviere qui reçoit celle de Gex à la droite, court du nord au fud, & ferpente beaucoup. * Scheuchzer, Carte de la Suiffe.

2. VERSOIX, ou VERSOY, bourgade de France, au pays de Gex, fur le bord du lac de Genève, à deux lieues au nord de la ville de ce nom. Ce lieu, qui a titre ds marquifat, eft fitué au bord de la riviere de Verfoy. Les Génevois le furprirent en 1589. fur le duc de Savoye, & le démantelerent. Depuis, il a été

cédé à la France avec le pays de Gex; & en i6ot. Louis XIII. le donna à la Maifon de Condé.

VERSICINIA, ou VERSINICIA, ville que l'Hiftoire Mifcellanée, v. 23. & 24. femble mettre au voisinage de la Thrace.

1. VERT, (le) riviere de France, dans le Béarn. Elle naît dans la vallée de Barretons, & traverse cette vallée par le milieu, à l'endroit où eft affis Aramit, où elle reçoit une autre petite riviere a la droite. Un peu plus bas elle en reçoit une autre à la gauche; & coulant toujours du midi occidental au nord oriental, en ferpentant, elle va enfin fe perdre dans le Gave, environ à une lieue au-deffous d'Oleron. On trouve dans cette riviere d'excellentes truites, & en grande quantité. * De l'Ifle, Atlas. 2. VERT, riviere de France, dans le Quercy. Elle prend fon nom d'un village où elle a fa fource, & qui eft au nord de Cahors, après quoi elle lave les murailles de la petite ville de Carus, & groffie enfin des eaux de la petite riviere de Maffe, elle va fe perdre dans le Lot, à la droite, entre Cahors & Durevels.

3. VERT, châtellenie de France, dans la Beauce, élection de Chartres.

VERTACOMACORI, peuple de la Gaule Narbonnoife. Il faifoit partie des Vocontii: & on trouve encore préfentement des traces de fon nom dans le territoire appellé VERCORS, dans le Dauphiné, felon Nicolas Chorier, l. 1. p. 11. Pline, l. 3. c. 17. dit que les VERTACOMACORI fonderent la ville de Novare, en Italie, au duché de Milan.

VERTÆ, ancien peuple d'Afie, allié des Perfes, & qui fe trouva au fiege d'Amida, felon Ammien Marcellin, /. 19. c. 2. dont voici le paffage: Verta meridiano lateri funt deftinati. M. de Vallois remarque que c'est ainfi que lifent les Manufcrits, à l'exception de celui de la bibliotheque Colbertine qui porte: Cujus mer, lateri funt deftinati, & au lieu de Cujus, peut-être faut-il lire Cuni, ou Chuni; de forte qu'Ammien Marcellin auroit voulu parler, des Huns, qui, felon les Hiftoriens, étoient voifins des Perfes.

VERTAISON, bourg de France, dans l'Auvergne, au diocèfe de Clermont & au nord d'Iffoire. Il y a un Chapitre dans la paroiffe qui eft dédié à NotreDame.

VERTÉ, (l’Isle ) ifle de France, fur la côte de Provence, environ trois cent toifes à l'est du cap de l'Aigle. Cette ifle, qu'on appelle auffi l'ISLE DE LA CIOTAT, ett affez haute. Il y a prefqu'au milieu du trajet, entre le cap & l'ifle, une roche fur laquelle on ne trouve que cinq pieds d'eau Elle eft un peu plus proche de l'ifle que du cap de l'Aigle. On paffe néanmoins ordinairement avec des galeres entre cette ifle & le cap, rangeant près du cap pour éviter la roche. Il y a tout proche de la pointe du cap huit à dix braffes d'eau. On y pourroit paffer avec un vaiffeau ayant le vent favorable. * Michelot, Portul de la Médit. p. 69.

VERTERIS, ville de la Grande-Bretagne. L'Itinéraire d'Antonin la marque fur la route de BlatumBulgium à Caftra-Exploratorum, entre Brovonacis & Lavatris, à treize milles du premier de ces lieux, & à quatorze milles du fecond. C'étoit la réfidence d'un Préfet, felon la notice des dignités de l'Empire; mais ce n'eft plus aujourd'hui qu'un village, à deux milles de l'Eden, & connu fous le nom de Burgh, autrement Burghupon Stene more, felon Camden.

1. VERTEIUL, ou S. MEARD DE VERTEUIL, petite ville de France, dans l'Angoumois, élection d'Angoulême, avec titre de Baronnie. Cette ville fituée fur la Charente, eft dans une fituation fort agréable. La riviere y forme un grand demi-cercle qui entoure le parc & les jardins d'un magnifique Château qui y eft bâti. Sa Juftice s'étend fur douze Paroiffes, & il y a outre cela un grand nombre de

mouvances.

2. VERTEUIL, Bourg de France dans l'Agenois, élection d'Agen.

3. VERTEUIL, Vartolium. Petite ville de France dans la Guienne, au diocèfe de Bordeaux dans le pays de Medoc entre l'embouchure de la Garonne, appellée la Gironde, & la mer, une lieue

au midi de l'Esparre. Il y a une Abbaye d'hommes de l'ordre de faint Auguftin, fous le titre de faint Pierre, & qui rapporte à l'abbé 5000 liv. VERTHES , montagne de la Baffe-Hongrie, connue autrefois fous le nom de Mons Clipeorum. Elle est entre Gran & Albe royale ; & les Allemands l'appellent Schiltperg. * Defcr. du Royaume de Hongrie, 1. 1, 1688.

VERTILLAC, bourg de France dans la Marche, élection de Gueret, auprès de la Souteraine. On y conferve un bâtiment de figure octogone, de la hauteur d'environ vingt pieds, & qui fervoit, felon toute apparence, aux anciens Payens à faire confumer par le feu ce qui avoit été offert fur l'autel.

VERTINÆ, ville d'Italie, dans la Lucanie. Strabon, l. 6, p. 254, la met au nombre de quelques petites villes, fituées dans les terres. Cafaubon croit que c'eft l'URSENTINORUM OPPIDUM de Pline, . 3, c. 11, qui compte les URSENTINI parmi les peuples de la Lucanie, qui habitoient dans les terres. Cluvier croit que c'eft aujourd'hui VETRI, ou VIETRI, bourgade de la Bafilicate. VERTOBRIGE, ville de l'Espagne Bétique, felon Pline 1. 3, c. 1. Moralès & le pere Hardouin Fifent NERTOBRIGA, & diftinguent cette ville d'une autre de même nom, chez les Celtibéres. Le nom moderne de VERTOBRIGE, ou NERT OBRIGA, qui eft le véritable nom, eft Valera la Vieja, près de Frexenal. Rod. Carus, 1. 3, c. 66.

,

VERTON, comté de France, dans la Picardie, au diocèfe de Boulogne, dans le gouvernement de Montreuil.

VERTOU, prieuré de l'ordre de faint Benoît, en Bretagne, diocèfe & au fud-eft de Nantes. Cette abbave eft ancienne puifque faint Martin en étoit abbé l'an 574; ce n'eft plus qu'un prieuré conventuel.

VERTUS, ville de France, dans la Champagne, élection de Chalons, à fix lieues au fud-oueft de cette derniere, fur le chemin de Paris, avec titre de comté-pairie & juftice royale. Vertus étoit déja le chef-lieu d'un pays, dans le neuviéme fiécle, comme on le voit dans les capitulaires de Charles le Chauve, où l'on trouve PAGUS VIRTUDISUS. Ce pays eft au midi de la Marne, fur les confins du territoire d'Epernay. La ville de Vertus étoit de l'ancien patrimoine de l'églife de Rheims, elle y fut réunie par l'archevêque Foulque, avec plufieurs autres domaines; ce qui fut confirmé par les lettres du pape Formofe, données l'an 892, comme on peut lire dans Flodoard au chapitre II, du quatriéme livre de fon hiftoire. Cette terre de Vertus fut depuis attribuée au chapitre de l'églife métropolitaine. L'auteur du fupplément de Flodoard rapporte les lettres de Leudon, prevôt de cette églife, dans lesquelles il déclare, que du confentement de tout le chapitre, il avoit donné à cens la terre de Vertus à Heribert III, comte de Troyes, pour en jouir pendant fa vie feulement, en excluant fa veuve, fes enfans & fes héritiers. Adalberon étoit alors archevêque de Rheims, & ce Traité a été paffé l'an 980 ou environ. Après la mort d'Heribert, les comtes de Troyes, fes fucceffeurs, retinrent la terre de Vertus, dont ils firent hommage lige aux archevêques de Rheims; ce qui a duré jusqu'à la réunion de la Champagne à la couronne & Vertus eft entré dans le domaine où il a demeuré jusqu'à l'an 1361, que le roi Jean donna en pleine propriété à Jean Galeace Vifconti, pour dor de fa femme Ifabelle, fille du Roi, toute la terre de Vertus, qui fut érigée en Comté. Jean Galeace, mariant fa fille Valentine avec Louis, fils de France, duc d'Orléans, lui donna en dot ce comté. Philippe, un des plus jeune fils du duc Louis, fut comte de Vertus; qui, mourant fans enfans, laiffa ce comté à fa fœur Marguerite, femme de Richard de Bretagne, comte d'Estampes. Leur fils, François fut duc de Bretagne, & fit don du comté de Vertus à fon bâtard François, qui en jouit,

fans que fa fœur la reine de France s'y oppofât; mais, après la mort de la reine, les Procureursgénéraux intenterent plufieurs actions contre les Seigneurs d'Avaugour, descendans de ce bâtard; mais le Parlement, par plufieurs Arrêts, a maintenu ces Seigneurs en poffesfion ; & jusqu'à préfent leurs descendans mâles, jouiffent du comté de Vertus. Ce comté eft de grande étendue, & renferme un pays beau & fertile. La ville eft affez confidérable, ayant dans fon enceinte une collégiale & deux abbayes; l'une de Bénédictins de la congrégation de faint Vanne, fous le nom de faint Sauveur, & qui vaut douze cent livres à l'abbé, & autant aux Religieux; l'autre abbaye, qui eft de chanoines réguliers, fous le titre de Nôtre-Dame, a un chapitre compofé d'un doyen & de fix chanoines, qui ont chacun deux cent livres de revenu : l'abbé jouit de trois mille livres. * Longuerue, description de la France, part. I, p. 43.

La ville de Vertus eft fituée dans une plaine, au pied d'une montagne, fur laquelle il croît d'asfez bon vin. On voit à une demi-lieue de cette ville, fur une montagne, les ruines d'une Fortereffe, nommée la Montaine. Il n'en reste que le pan d'une tour & les enceintes, qui font juger que c'étoit autrefois une place très-forte. Elle fut détruite fous le regne de Charles VII, par les villes & les communautés voisines. * Piganiol, descr. de la France, t. 3, p. 345:

VERUCA. La ville de ce nom, dont parle Caffiodore, l. 3, Variar. eft placée par Sabellicus, Blondo, Candidus, Niger & Leandre, dans le Frioul; & felon eux, c'eft préfentement MonteFalcone; mais, dit Ortelius, comme Caffiodor donne une belle description de cette ville, & la place fur l'Adige, je ne vois pas comment ce pourroit être aujourd'hui Monte-Falcone, qui eft fur le golfe de Trieste ou ces auteurs modernes, ajoute-t-il, fe font trompés groffierement, ou il faudroit lire dans Caffiodore Natifo, au lieu d'Athefis. Mais Niger paroît avoir reconnu fa faute; car après avoir dit que Monte-Falcone étoit l'ancienne Veruca, il veut enfuite que cette derniere ville foit Clufe ou Chiufa. Voyez CHIUSA.

VERUCINI, ou VERRUCINI, peuples de la Gaule Narbonnoife: Pline, l. 3, c. 4, les met audeffus des Suelteri; & le pere Hardouin croit qu'ils habitoient le quartier de la Provence, où se trouvent aujourd'hui Verignon, & Barjols.

VERUCOLA, bourgade d'Italie dans la Toscane, dans la vallée de Macra, à quatre lieues de Maffa, vers le nord. Quelques-uns la prennent pour l'ancienne Biracelum. Cet article eft tiré de Baudrand qui cite à faux Cluvier; car dans ce dernier on trouve Vericola, & non pas Verucolo, dont aucune bonne carte ne fait mention : quant au nom de Biracelum, Leander & les autres s'accordent à dire que c'eft aujourd'hui Vicarello.

VERUDA, Ifle d'Italie, fur la côte d'Iftrie, au midi de la ville de Pola, près du golfe Garneret. La terre, & quelques écueils qu'on voit aux environs, y font un bon port. On révere dans ce lieulà la Sainte Vierge, avec beaucoup de dévotion, fous le nom de Notre-Dame de la Veruda. L'églife & le monastere appartiennent aux Minimes. *Wheler, voyage de Dalmatie, 1. 1.

VERUE, Veruca, ville d'Italie, dans le Piémont, au comté d'Aft, fur une coline, près du Pô, entre Cafal & Turin, environ à cinq lieues de chacune de ces villes. Cette ville, qui eft fur les frontieres du Montferrat, & très-bien fortifiée, a produit de grands hommes, & donné occafion à plu-. fieurs disputes touchant fon origine. Politien y a fait quelque féjour, & le fameux Torquato Taffo y alla paffer quelques mois, après qu'il fut forti de fa prifon de Ferrare. On dit que pendant qu'il y féjourna, il revit fon Aminte, à laquelle il fit quelque changement. On voyoit autrefois fur la porte du château un cochon qui ouvroit la gueule, pour engloutir une grappe de raifin qui lui pendoit fur la tête, & ces mots pour Infcription:

Quando quefto porco pigliara l'uva,

Il Marquefe di Monferraro pigliar a Verua.

Cette infcription avoit été mife dans ce lieu-là pendant les guerres des Piémontois & des Ferrarois; & lorsque le duc de Feria affiégea cette ville, en 1625, pour le roi d'Espagne, ce qu'il fit inutilement, les Habitans de Verue mirent fon nom dans l'infcription, au lieu de celui du marquis de Montferrat. Quoique cette place parût imprenable, à caufe que fes fortifications étoient en grand nom bre, & qu'on ne pouvoit l'investir du côté du Pô, le duc de Vendôme, général des armées Françoides, en Italie, l'asfiégea dans le mois d'Octobre 1704, & ferra fi bien la place durant tout l'Hyver, que le gouverneur, ayant perdu la plus grande partie de fa garnifon, fut contraint de fe rendre à discrétion le 9 avril de l'année suivante, après avoir fait fauter les fortifications. * Corn. Diet. Mémoires

du tems.

VERUES, peuples de la Mauritanie Tingitane. Ils font placés par Ptolomée, l. 4, c. 1, aŭ midi des Succ fii & des Macanitæ.

VERVIC, petite ville de Flandre, fur la Lys, dans la châtellenie d'Ypres. Elle paffe pour ancienne. Il y a trois cents ans qu'elle étoit encore confidérable par fes manufactures de draps; mais les dommages qu'elle a foufferts quatre ou cinq fois depuis ce tems-là, l'ont fait beaucoup décheoir de ce qu'on l'a vue. Elle perdit jusqu'à deux mille deux cent foixante maifons dans un feul incendie; de forte qu'elle n'en a plus à préfent qu'environ deux cent cinquante. Il ne paroît pas qu'elle ait jamais été environnée de murailles, mais feulement de remparts & de foffés.

VERVIERS, ville d'Allemagne, dans l'évêché de Liége, aux confins du duché de Limbourg, fur la riviere de Weze, environ à fix lieues de Lié ge, vers le levant. * De l'ifle Atlas.

VERVINS, ville de France, dans la Picardie en Thiérache, entre la Capelle au nord, & Marle au midi, dans le voifinage de Laon. Cette petite ville, fituée fur une hauteur, eft connue dans l'hisroire par le traité de paix qui y fut conclu le 2 de mai 1508, entre Henri IV, roi de France, & Philippe II, roi d'Espagne. Il fe fait à Vervins un grand commerce de bleds qu'on transporte dans le Hainaut & ailleurs. Cette petite ville a titre de châtellenie & de marquifat. * Piganiol, defcr. de la France, t. 3, p. 204.

VERULÆ ou VERULE, ville d'Italie, dans le Latium, au pays des Herniques. Florus, l. 1, c. 11, qui fait mention de cette ville, dit: de Verulis & Bovillis, pudet, fed triumphavimus. Frontin, de Coloniis, la met au nombre des colonies Romaines. C'est la ville VERULANUM de Tite Live, l. 9, c. 42. 1. Elle conferve encore préfentement fon ancien nom. On l'appelle VEROLI: fes habitans font nommés VERULANI, par Pline, l. 3, c. 5.

VERULAMIUM. Voyez VEROLAMIUM. VERULANUM. Voyez VERULE. VERURIUM, ville de la Lufitanie, felon Ptolomée, l. 2, c. 5, qui la marque dans les terres. VERUSI. Voyez NERUSII.

VERUVIUM. Voyez BERUBIUM. VERZASCHA, vallée d'Italie, dans la dépendance des douze anciens cantons Suiffes, au bailliage de Locarno, du côté du nord-eft. Elle eft arrofée par une riviere de même nom, & elle fait une communauté, qui a fon gouvernement à part. * Etat & Délices de la Suiffe, t. 3, p. 215.

VERZAT, petite ville de France dans le Limofin, diocèfe de Limoges, élection de Tulles. Elle a titre de comté.

VESANA. Vovez VASAMA.

VESAPPE, ville de Médie: Ptolomée, l. 6, e. 2, la marque dans les terres. Au lieu de VESAPPE, le manuscrit de la bibliothéque Palatine porte VESASPHE.

VESATIS. Voyez VISURgis.
VESBIUS. Voyez VESUVE.

VESBOLA, ville d'Italie, au voifinage des monts Cérauniens. Denis d'Halicarnaffe, l. 1, c. 14, qui la donne aux Aborigènes, dit qu'elle étoit environ à foixante ftades de Trebula, & à quarante de Suna. Sylburge foupçonne que ce pourroit être la ville Sueffula.

VESCELIA, lieu fortifié en Espagne TiteLive, l. 35, c. 22, dit que ce lieu fut pris par le proconful M. Fluvius. Selon le pere Briet c'est la même chofe que Vergilia, ancien nom de la ville de Murcie.

VESCELLANI, peuples d'Italie; ils babitoient dans la feconde région, felon Pline, l. 3, c. 11. VESCETHER, ville de la Mauritanie Céfarienfe, felon Prolomée, l. 4, c. 2. Ce fut dans la fuite un fiege épiscopal. Voyez VESCERITANUS.

VESCERITANUS cu BERCERITANUS, fiege épiscopal d'Afrique, dans la Numidie, felon la notice des évêchés d'Afrique. L'évêque de ce fiege eft nommé Optatus Epifcopus plebis Veceritane par la conférence de Carthage, No. 120. M. Baluze conjecture que cet Optat eft le même à qui eft écrite la cent quatre-vingt-dixieme lettre de faint Augustin.

VESCI, port de l'Espagne Citérieure, felon Pline, l. 4, c. 20, dont voici le paffage : Portus eorum Velci, Veca regio Afturum. Pintaut, après avoir confulté d'anciens manuscrits, crut qu'au lieu de VESCI, VECA, il falloit lire en un feul mot VESCIVESCA. Le pere Hardouin, fur la foi d'un plus grand nombre de manuscrits, a fait une nouvelle correction, & rétablit ainfi ce paffage : Portus eorum Vereafueca regio Afturum, &c. Il ajoute que VEREASUECA eft aujourd'hui VILLA-VICIOSA, au confluent de l'Aftario, & d'une autre petite riviere fur la côte de l'Afturie. Aucun auteur ancien ne fait mention de Vereafueca, mais de Veca, aujourd'hui Vilia-Viciofa fur l'Afta, & non pas l'Aftario.

VESCIA, ville d'Italie, dans l'Aufonie, felon Etienne le Géographe. Cluvier, Ital. ant. l. 3, c. 10, place la ville Vefcia & le territoire Vefcinus, entre le mont Mafficus & le fleuve Liris. Tite-Live, l. 8, c. 11, & l. 10, c. 21, fait mention de cette ville & de fon territoire en plufieurs endroits. Le nom du peuple, dit Etienne le Géographe, eft VESCIATES, & le nom national VESCIANUS: cela pouvoit être vrai par rapport aux Grecs; mais les Latins, comme Cicéron & Tite-Live, difent VESCINI & VESCINUS.

VESCIANO, village d'Italie, au royaume de Naples, dans la terre de Labour, près de la ville de Nole. Il y en a qui prennnent ce village pour l'ancienne VESCIA. Etienne le Géographe l'appelle Belcia.

VESCIANUM. On trouve ce nom dans Ciceron, ad Atticum, l. 15, Epift. 2, où on lit: cùm dediffem ad te litteras, divert femque à Cumis in Vefciano accepi à Tabellario tuo litteras. Ortelius croit que c'étoit une maifon de campagne dans le territoire de VESCIA. Quelques exemplaires de Ciceron au lieu de in Vefciano, portent in Vefcino, & d'autres in Veftino.

VESCIS, ville d'Espagne Bétique : Ptolomée, qui la donne aux Turdules, la place dans les terres, au pied du mont Illipula. Pline, l. 3, c. 1, qui écrit VESCI, la furnomme FAVENTIA.

VESCITÁNIA REGIO, contrée de l'Espagne Tarragonnoife, & qui faifoit partie du pays des Ilergetes, felon Pline, l. 3, c. 3. Les Ofcenfes ha bitoient une partie de cette contrée.

VESCIVESCA. Voyez VESCI.

VESCOVIO ou VESCOVIO DI SABINA; bourg d'Italie, dans la Sabine, fur l'Aia, à quatre lieues de Narni, du côté du fud. Il y en a qui veulent que ce lieu ait été la réfidence des évêques de Sabine, & que ce foit ce qui a occafionné fon nom. VESDINATES. Voyez VEDIANTII.

VESELISE, Vefelium, ville & prevôté du duché de Lorraine, fur la riviere de Brenon, & le cheflieu du département du comté de Vaudemont. Son

églife paroiffiale eft dédiée à faint Côme & à faint Damien. Le chapitre de Bouxieres eft patron de la cure, qui fe donne au concours. Le curé prend un tiers des groffes & menues dimes, & le chapitre a les deux autres tiers Le duc de Lorraine eft feigneur en titre de Vefelife. Il y a fix chapelles en titre; la plus grande eft celle de Notre-Dame. Il y a outre cela à Vefelife un Hôpital, qui a cinq cent livres de revenu : un couvent de Capucins, fondé en 1692; un couvent de Minimes, fondé en 1614; & un autre de Religieufes de la congrégation de NotreDame: ces dames y furent reçues en 1629. Le ha meau d'Ogneville dépend de Vefelife.

VESELITANUS. Siège épiscopal d'Afrique dans la Numidie. Dans la notice des évêques de cette province on trouve Donatianus. * Harduin, Collect. Conc. t. 2. p. 871.

VESENTINI; peuple d'Italie dans la Tofcane, felon Pline, L. 3, c. 5. Ils habitoient fur le bord l. du lac Volfinien, appellé préfentement Lago di Bollena. Il n'y a pas de doute que leur ville ou leur Bourgade fe nommoit autrefois VESENTIUM ou VISENTIUM, & que ce nom fe conferve encore aujourd'hui dans celui de Bifentio, où l'on a trouvé une ancienne Inscription, avec ces mots VIRTUTI VISENT. SACR.

VESENUM ou VOSENUM. Voyez COSENUM. VESERIS. Les anciens nomment ainfi le lieu où fut donnée la fameufe bataille des Romains contre les Latins, où P. Decius Mus fe dévoua aux Manes, pour le falut de l'armée Romaine. Ce lieu étoit dans la Campanie, dans les plaines qui font au pied du mont Vefuve. Aurelius Victor, in P. Decio patre & in Manlio Torquat), dit que VESERIS étoit un fleuve : mais comme il eft feul pour cette dénomination, les autres historiens fe contentant de dire ad eferim ou apud Veferim, cela n'a pas empêché Cluvier & quelques autres m dernes de dire que Veferis étoit une bourgade, outre qu'on ne trouve dans ce quartier aucun autre fleuve confidérable que le Sebethum, le Sarnum, & le Veftinum, qui, felon Vibius, fe jette dans le Sarnum. Un autre paffage de Tite-Live, l. 8, c. 8, donne lieu pourtant de douter fi VESERIS étoit une bourgade; car après avoir dit que la bataille fe donna affez près du mont Vefuve, il ajoute qui via ad Veferim ferebat, & il femble que s'il eût voulu parler d'une bourgade, il eût dit qua via Veferim ferebat. Cellarius, Geogr. ant. l. 2, c. 9, de qui eft cette remarque, avoue néanmoins que l'argument n'eft pas abfolument concluant, parce que Ciceron, 1. 3, Epift. 6, dit bien : ad Sinam navigaffem, & au livre 9, Epift. 2, Te nolo ad Bajas venire; de forte qu'il feroit bien difficile de décider fi VESERIS étoit un fleuve ou une bourgade. * Cicero, 1. 3, Off. c. 30, Ttte-Live, l. 10, č. 38, Valer. Max. 1. 6, c. 3.

VESEVUS. Voyez VESUVIUS. VESICCHIO, fortereffe de la Dalmatie, felon Corneille qui cite Davity. Elle eft, ajoute-t-il, à trois milles de Starigrad, vers le rivage de la mer, fur une montagne ; & elle appartient aux Vénitiens. VESILLY, Baronie de France, dans la Champagne, élection de Rheims.

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VESIOCONATES, peuples d'Italie, dans l'Umbrie, felon Ortelius qui cite Pline, . 3, c. 14. Je trouve bien que Pline met dans l'Umbrie un peuple nommé VESIONICATES; mais je n'y vois point de VESIOCONATES.

VESIRE (la), petite riviere de France dans le Forès. Elle prend fa fource au couchant de Montbrifon qu'elle arrofe, & va fe rendre dans le Lignon un peu au-deffus de l'endroit où elle fe jette dans la Loire.

1. VESLE, riviere de France, dans la Champagne, en latin Vidula. Elle prend la fource à 2 lieues de l'orient de Châlons, paffe à Rheims, à Braine, à Filmes, & fe rend dans l'Aîne, vis-à-vis de Vefly. 2. VESLE, riviere de France, dans la Breffe, qu'elle traverse toute entiere. Elle a fa fource dans le mandement de Varambon, d'où prenant fon cours

vers le nord, elle arrofe Lans; après quoi elle tra verfe le mandement de Bourg, où elle tourne du côté de l'occident: enfuite elle entre dans le mandement de Vefle, où ayant reçu l'Yrance, elle va baigner la ville de Pont-de-Vefle, pour s'aller jetter enfin dans la Sone, par deux embouchures, à quelques lieues au-deffous de Macon, vis-à-vis de Varennes. *Jaillot, Atlas.

1. VESLY ou VEILLY, ville de l'Ile de France, fur la riviere d'Aifne, à quatre lieues au-deffous de Soiffons, & à huit de Rheims, dont elle fait partie du duché. Elle fe trouve nommée en latin Vellacum, Valliacum & Villiacum. En 1379, le roi Charles V donna cette ville à l'église de Rheims, en échange de Mouzon.

2. VESLY, bourg de France dans la Normandie, élection de Gifors.

VESONNA. Voyez VESUNA.

VESONTIO ou VISONTIO, ville de la Gaule Belgique, chez les Séquaniens. Elle étoit déja trésconfidérable du tems de Céfar, Bel. Gal. l. 1, c. 38, qui l'appelle Oppidum maximum Sequanorum. Dion Caffius, l. 38, p. 8, & l'itinéraire d'Antonin, connoiffent ausfi cette ville fous le nom de VISONTIO. Elle eft marquée dans cet Itinéraire fur la route de Milan à Strasbourg, en prenant par les Alpes Graiennes, entre Ariorica & Velatudurum, à feize milles du premier de ces lieux, & à vingt-deux milles du fecond. Cette ville eft nommée Cuisition Vifontium par Ptolomée, l. 2, c. 19, & Vifontii, ou Bifentii par Ammien Marcellin, l. 15, c. 2, qui dans un autre pasfage écrit Vefuntiun, & au livre 20, c. 10, Bifantis, d'où l'on a fait le nom moderne BESANÇON. Voyez ce mot. Aufone, Paneg. p. 713, nous apprend que VISONTIO avoit une école municipale, & des Profeffeurs de Rhétorique. On a des médailles d'Augufte & de Galba, fur lesquelles on lit: MUN. VISONTIUM. Mais le pere Hardouin & Cellarius jugent que c'est une médaille de la ville de VISONTIUM, en Espagne, dans le pays des Pelendones. Dans la notice des Gaules, la ville VISONTIO a le titre de métropole, & eft appellée CIVITAS VESONTIENSIUM. VESOP. Voyez WESOP.

VESOTS, bourg de France, dans le Maine, élection du Mans.

VESOUL, ville de France, dans la FrancheComté, au bailliage d'Amont, à fept lieues au nord de Befançon, & à deux de la Sône, en latin Vefolum, Vefullum, ou Caftrum Vefolenfe. Cette ville ne fe trouve point marquée avant l'onziéme fiécle, & le tems de Renaud I, comte de Bourgogne, qui donna aux religieux de faint Benigne certains domaines qu'il avoit aux environs. Les fuccesfeurs de Renaud acquirent dans le douziéme fiécle ce que les archevêques de Befançon avoient à Vefoul. Elle eft fituée en pente, au pied d'une montagne, appellée la MOTTE DE VESOUL, & au bas de laquelle paffe la petite riviere de Durgeon. Elle a été autrefois affez confidérable : mais, ayant été plufieurs fois prife, reprise & faccagée, elle est aujourd'hui fort déchue. * Longuerue, Defcr. de la France, part. 1, p. 311. Piganiol, Description de la France, t. 7, p. 558.

La ville de Vefoul n'a qu'une Paroiffe, fous le titre de faint George, défervie par un Doyen & quelques chanoines qui portent l'aumuffe fur le bras. Le fervice s'y fait ordinairement en musique dans les bonnes Fêtes. On y trouve auffi un college & deux monafteres de filles, l'un de la Vifitation, & l'autre des Annonciades. Les Espagnols céderent cette place à la France par le Traité de Nimégue en 1679. C'est à Vefoul que fe tient le fiege du bailliage d'Amont, auquel on a uni un prefidial & une maréchauffée. * Corn. Ditt. Mémoires dreffés fur les lieux.

A une lieue de Vefoul, au village de Frorey fe trouve une fource fort remarquable, qu'on nome le FRAIS PUITS. Elle eft faite comme un trou, ayant environ quinze toises de largeur, & vingt de

profondeur. Ce puits va en diminuant en maniere d'entonnoir, depuis le haut jusqu'au bas, à la largeur de deux toifes dans le rocher qui eft creux. Il n'y a qu'une fente dans le puits, & l'eau en fort quelquefois en fi grande abondance, qu'elle inonde toute la campagne de Vefoul; ce qui arriva un jour très à propos lorsque la ville étoit asfiegée. La plûpart des asfiégeans furent noyés, & on en pasfa grand nombre au fil de l'épée. Cette grande abondance d'eau ne fort ordinairement qu'après de longues pluyes; c'est ce qui a fait croire à ceux du pays qu'elle provenoit de quelque riviere cachée fous

terre.

VESOUL, (motte de) montagne de France, dans la Franche-Comté, au bailliage d'Amont, près la ville de Vefoul, qui eft fituée au pied. Cette montagne, qui eft faite en pain de fucre, avoit autrefois à fa cime un fort très- confidérable, qui ne pouvoit être pris que par famine, & qui mettoit à couvert non-feulement la ville, mais encore toute la contrée. Cette montagne peut avoir une demilieue de circuit par le bas; & on auroit peine à la monter en une heure. Sur le fommet eft une croix de bois, haute à peu près de trente pieds, & qu'on a tevêtue de feuilles de fer blanc, attachées avec des clous, afin de la conferver. On la découvre de cinq à fix lieues à la ronde. Il y a plus des trois quarts de cette motte en vignobles excellens : l'autre partie donne de l'herbe ou du bled; c'eft le côté de l'Occident.

VESPASIÆ, lieu d'Italie, au haut d'une montagne, à fix milles de Nurfia, fur le chemin de cette ville à Spolete. Suétone, l. 7, dit qu'on y voyoit divers monumens, qui étoient des preuves de l'ancienneté & de la nobleffe de la famille Vespafienne.

VESPERIES, ville de l'Espagne citérieure. Pline, l. 4, c. 20, la nomme au nombre des villes des Varduli.

VESPERUM-MARE. Voyez OCEANUS.

1. VESPRIM, comté de la Baffe-Hongrie, entre le Danube & la Drave. Il eft borné au nord par le comté de Javarin : à l'orient par ceux de Pelyss & d'Albe au midi, partie par le lac de Balaton, partie par le comté de Simig; & à l'occident par le comté de Sarwar ou de Caftel Ferrat. Il tire fon nom de fa capitale qui fait l'article fuivant. * De l'Ifle, Atlas.

2. VESPRIM, en Allemand Weisbrun, ville de la Baffe-Hongrie, au nord du lac Balaton, vers la fource de la Sarwiza, à onze milles de Gran, au midi; & à cinq d'Albe-Royale, au couchant : c'eft le fiége d'un évêché fuffragant de Strigonie. La ville de Vefprim, qui eft défendue pat un fort élevé fur une coline, ouvrit au commencement de la campagne de 1683, fes portes au comte Tekeli; mais fur la fin les mécontens & les Turcs en furent chasfés par le baron de Mercy. L'évêque de Vefprim eft chancelier des reines de Hongrie, & a droit de les couronner. *Hiftoire & Defcription du royaume de Hongrie, p. 206.

VESSA, ville de Sicile, felon Polianus, l. 5, qui dit qu'elle étoit très-grande & très-florisfante, que fon prince s'appelloit Teutus, & que Phalaris s'en empara par ftratagême. Ortelius foupçonne qu'il y a faute dans cette endroit de Polianus, & que VESSA pouvoit avoir été mis pour INESSA.

VESSALIENSES, peuples de la Mauritanie felon Ammien Marcellin, de l'édition d'Accurfe. Voyez les articles JESSALENI & ISAFLENTIUM

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VESSEM, village des Pays-Bas, dans la Mairie de Bois-le-Duc, au quartier de Kempenland, fur la petite riviere d'Aa, le long de laquelle il a de bonnes prairies. Veffem, Knechtfel & Winterle n'ont qu'un feul tribunal, formé de fept échevins, trois du premier de ces villages, & deux de chacun des autres. Il fe fait à Veffem un affez grand commerce de moutons & de laine. Tous les habitans font propriétaires des maisons qu'ils habitent, & des terres qu'ils cultivent. Il y a une église Protestante, dont le ministre prêche à Veffem & à Hoogloon.* Janiçon, Etat préf. des Pr. Un. t. 2, p. 133.

VĚSSY (la) ou VAISSYE. Abbaye de filles, en France, de l'ordre de Citeaux, dans la baffe-Auvergne au diocèfe de Clermont, à trois lieues au fud-ouest du mont d'Or. Elle fut fondée par Bertrand, seigneur de la Tour: elle rapporte 8000 1.

VESTERREICH. Voyez Westerreich. VESTIANUM. Voyez VESCIANUM. 1. VESTINI, peuples d'Italie: Ptolomée, Z. 3, c. 1, dit qu'ils étoient plus à l'orient que les Pra gutii, & il leur donne les villes fuivantes :

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Pline, l. 3, c. 12, met les Veftini dans la quatrième région. Ils habitoient dans l'Abbruze, fur les deux bords de l'Aternus, depuis la fource de ce fleuve jusqu'à la mer, Tite-Live, l. 8, s. 29, & Polybe, . 2, c. 24, font ausfi mention de ces peuples. 2. VESTINI. Quelques éditions de Tite-Live écrivent ainfi le nom des habitans de VESCIA. Voyez VESCIA.

VESTINUS-MONS, montagne d'Italie, aux environs de Minturne, felon Hygin, de Limitibus, cité par Ortelius.

VĖSTINUS, fleuve d'Italie, dans la Campanie. Vibius Sequefter, de Fluminib. dit que ce feuve fe perdoit dans le Sarnus, aujourd'hui le Sarno.

VESTIPOLIS. Onuphre met une colonie de ce nom dans l'ifle de Corfe, & cite Ptolomée; mais il feroit question de fçavoir de quel manufcrit de Ptolomée il s'eft fervi; car ceux que nous avons préfentement ne connoiffent point une colonie de ce nom, ni d'aucun nom qui en approche. *Ortel. Thes. VESUBIUM. Voyez USSUBIUM.

&

1. VESULUS-MONS, montagne d'Italie l'une de celles qui forment les Alpes. C'est dans cette montagne, felon Pomponius-Mela, l. 2, c. 4, & Pline, l. 3, c. 16, que le Pô prend fa fource. Elle s'éleve extrêmement haut, & elle conferve encore fon ancien nom; car on la nomme le MontVifoul, voyez Vifo. Servius dit que Virgile, Georg. l. 2, v. 224, a voulu parler de cette montagne dans ces vers, fous le nom de VESEVus:

Talem dives arat Capua, & vicina Vefevo.
Ora jugo, & vacuis Clanius non æquus Acerris.

Mais n'en déplaife à Servius, fon fentiment ne peut fe foutenir; car outre que Virgile ne parle dans cet endroit que des lieux de la Campanie, on ne trouvera pas que le mont Vefulus ait été jamais appellé VESEVU's; au lieu que Virgile n'eft pas le feul qui ait donné au mont Vefuve celui de VESEVUS. Voyez VESUVius.

2. VESULUS-MONS, montagne d'Italie, dans la Pouille, felon Vibius Sequefter. Ortelius croit que c'eft cette montagne que Virgile furnomme Pinnifer, au dixiéme livre de l'Énéide.

VESUNA ou VESSUNA, ville de la Gaule Celtique : Ptolomée, l. 2, c. 7, la donne aux Petrocorii. Elle eft appellée VESUNNA dans l'Itinéraire d'Antonin, qui la place fur la route de Bordeaux à Argantomagum, entre Trajectus & ad Fines, à dix-huit milles du premier de ces lieux, & à vingt & un milles du fecond. La table de Peutinger appelle cette ville VESONNA. C'eft aujourd'hui la ville de Périgueux. Voyez PERIGUEUX. On trouve

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