manche, dont on se sert pour jouer à la longue paume. BATTOIR, se dit aussi d'Une grosse palette de bois, à manche rond et court, avec la quelle on bat le linge lessivé. Un battoir de blanchisseuse. BATTOLOGIE. s. f. (On prononce les deux T.) Répétition inutile d'une même chose. Ce n'est qu'une battologie continuelle. BATTRE. v. a. (Je bats, tu bats, il bat; nous battons, vous battez, ils battent. Je battais. Je battis. Je battrai. Je battrais. Bats. Battant. Battu.) Frapper, donner des coups pour faire du mal. Battre un homme. Battre quelqu'un à coups de poing. Battre un chien. ou simplement, Battre quelqu'un, Le réfu- | occupation sérieuse. Il ne fait que battre le Fig., Battre en ruine un système, un raisonnement, etc., L'attaquer avec des raisons si fortes, qu'il soit impossible d'y rien op poser. BATTRE, signifie aussi, Frapper sur certaines choses avec divers instruments. Battre un habit, un tapis, pour en faire sortir la poussière. Battre un noyer avec des gaules, pour en faire tomber les noix. Battre les buissons, les remises, pour en faire sortir le gibier. Battre le briquet, un caillou, pour en faire sortir du feu. Battre du blé avec le fléau. Battre en grange. Battre du plâtre. Battre la lessive. Battre le fer sur l'enclume; le battre à chaud, à froid. Un lion qui se bat les flancs avec sa queue, de sa queue. Prov. et fig., Il faut battre le fer pendant qu'il est chaud, Il ne faut point se relâcher dans la poursuite d'une affaire, quand elle est en bon train. Baitre l'or, l'argent, le cuivre, etc., Réduire ces métaux en feuilles très-minces en les battant. En termes de Guerre, Battre l'estrade, battre la campagne, Parcourir la campagne, aller à la découverte, pour connaitre la position, les mouvements de l'ennemi. La locution Battre l'estrade a vieilli. Fig. et fam., Battre la campagne, Divaguer, s'éloigner de son sujet par des digres sions fréquentes et inutiles; ou Répondre vaguement, avec dessein d'éluder une ques tion, une objection. Cela signifie aussi, Déraisonner dans le délire de la maladie. Battre la plaine, La parcourir dans plusieurs sens, en faisant quelque recherche. Nous battimes toute la plaine, sans pouvoir trouver de gibier. La cavalerie battit toute la plaine, sans découvrir un seul ennemi. Nous avons longtemps battu la plaine en he bori sant, et nous n'avons trouvé que peu de plantes. On dit de même, Battre un bois, une forét, un canton, etc.; et particulièrement, en termes de Guerre, Battre le pays, Explo rer, reconnaitre le pays. Fam., Battre du pays, Voir, parcourir Battre monnaie, Fabriquer de la monnaie. beaucoup de lieux différents; et, figuré Il se dit Des ouvriers employés au monment et familièrement, Parler de beaucoup nayage; et, par extension, De l'État, dude choses, traiter beaucoup de sujets difsouverain qui fait fabriquer. Les villes où férents. Dans cette conversation, nous avons l'on bat monnaie. Le droit de battre monnaie battu bien du pays en peu de temps. n'appartient qu'au prince, qu'à l'État. Fig. et fam., Battre monnaie, Se procurer de l'argent. Il a battu monnaie en vendant ses livres. En termes de Marine, Battre la mer, Rester longtemps dans les mêmes parages à croiser ou attendre. Prov., Il fait bon battre un glorieux, il ne s'en vante pas, ou simplement, Il fait bon battre un glorieux, On n'a pas à craindre d'être puni, parce qu'il garde le silence sur son aventure; ou, dans un sens plus genéral, Un homme vain aime mieux endurer des humiliations secrètes que de s'en plain-d'en réduire le volume et de rendre le pa-raisonnable de succès. On dit de même, dre. Battre un livre, battre du papier, Donner des coups de maillet sur un livre avant de le relier, ou sur des cahiers de papier, afin pier lisse et compacte. Battre la terre, La rendre unie avec une batte. La pluie a battu la terre, Elle a rendu la terre plus ferme. Prov. et fig., Il a battu les buissons, et un autre a pris les oiseaux, Il s'est donné beau coup de peine, et un autre en a profité. Prov. et fig., Battre l'eau avec un baton, Se donner beaucoup de peine sans espoir C'est battre l'eau, C'est prendre une peine inutile. En termes de Guerre, Battre les ennemis, Les vaincre, les défaire. Notre aile gauche battit l'aile droite des ennemis. Nous les avons Fig. et fam., Se battre les flancs pour battus à plate couture. On dit de même, quelque chose, Faire beaucoup d'efforts pour Battre un général, Défaire son armée. Ce général s'est laissé battre, a été battu. Battre le tambour, battre la caisse, Donnery réussir. Il se dit principalement Des efforts qui n'ont point de succès. Mener battant les ennemis, Les obliger à un signal en frappant sur le tambour avec Fig. et pop., Se battre l'œil de quelque se retirer avec précipitation, les baguettes. On dit dans un sens analo-chose, de quelqu'un, s'en battre l'œil, S'en et les pourgue, Battre le rappel, l'assemblée, la marche, soucier peu, s'en moquer, n'en faire aucun suivre dans leur fuite. Fig. et fam., Mener battant, se dit Lors-la charge, la retraite, battre la diane, la chamade, battre un ban, etc., Battre le tam-bats l'œil. Je me bats l'oeil de ses remon cas. Il a beau me faire des menaces, je m'en que, dans une discussion, on presse son adversaire de tant de raisons, qu'il ne saubour pour le rappel, pour l'assemblée, rait y répondre. Il táchait de soutenir son pour la marche, pour la charge, etc. On dit aussi Battre, sans régime direct. Ordonopinion, mais un tel le mena battant. Il se ner aux tambours de battre. Battre aux dit aussi Lorsque, au jeu, on a constamment l'avantage sur celui contre qui l'on joue. Je n'ai pas gagné un coup, il m'a toujours mené battant. champs. Voyez plus loin BATTRE employé comme neutre. trances. La mer bat le pied de cette tour, de ce rempart, etc., La mer arrive jusqu'au pied de cette tour, de ce rempart. Les vagues battent ce rocher, Elles viennent s'y briser. On dit de même, Les flots battaient les flancs du navire. En termes de Musique, Battre la mesure, Marquer la mesure par des mouvements En termes de Marine, Les voiles battent égaux de la main ou du pied. Vous ne bat-les mats, se dit Lorsque le vent ne gonfle tez pas bien la mesure, vous la battez trop pas les voiles, et qu'elles sont agitées par le vite, trop lentement. tangage du bâtiment. En termes de Danse, Battre un entrechat, Neutralement, Il faut attacher cette ja des entrechats, Faire, en dansant, ce mou-lousie, cette persienne qui bat contre le mur. En termes d'Artillerie, Battre une place en ruine, Employer contre une ville la grosse artillerie et les bombes, de manière à détruire les édifices, à incendier les maisons, etc. Battre en brèche, Tirer avec de l'artillerie contre une muraille, contre un rempart, et d'assez près pour y faire brèche.vement qui consiste à croiser plusieurs fois On dit aussi que Des pièces de canon battent les jambes, lorsqu'on est en l'air. une partie de quelque fortification, une route, etc., pour exprimer qu'Elles frappent telle partie d'un ouvrage de fortification, etc., et qu'elles en défendent l'accès. Fig., Battre quelqu'un en ruine, L'attaquer avec tant de force dans une discussion, dans une contestation, qu'il ne lui reste aucun moyen de se défendre. On dit de même, Battre quelqu'un de raisons sans réplique, Fam., Battre le fer, Tirer souvent des armes. Il y a longtemps qu'il bat le fer dans les salles d'armes. Fig. et fam., Il y a longtemps qu'il bat le fer, se dit D'un homme qui s'adonne depuis longtemps à quelque étude, à quelque profession. Fam., Battre le pavé, Aller par les rues, courir par la ville sans but déterminé, sans BATTRE, se dit particulièrement en parlant De certaines choses liquides que l'on agite fortement avec une batte, une cuiller, etc., pour leur faire prendre de la consis tance, pour les brouiller, les mêler. Battre du beurre. Battre des œufs. Battre de la crème. Battre une sauce. Au Jeu, Battre les cartes, Les mêler avant de donner. On dit plus ordinairement et mieux, Meler les cartes. Battre la semelle, se dit D'un jeu ou plu tôt d'une sorte d'exercice auquel se livrent] les écoliers pour se réchauffer, et qui consiste à frapper alternativement la terre d'un pied, et, de l'autre, la semelle du camarade avec qui l'on prend cet exercice. BATTRE, se dit aussi, au Jeu de trictrac, Lorsque par le point du dé, en partant d'une flèche où l'on a une ou deux dames, on frappe une dame découverte de l'adversaire, ou son coin. Je bats telle dame par cinq et six. Je bats les deux coins par sonnez. Vous battez cette dame à faux. BATTRE, avec le pronom personnel, signifie, Combattre. Se battre à pied et à cheval. Se battre en duel. Ils se sont battus à coups de poing. Il a désarmé celui contre qui il se battait. C'est un homme qui se bat bien. Se battre en retraite, Continuer de combattre tout en faisant retraite. Cette locution a vieilli. Voyez plus bas la phrase, Battre en retraite. Fig., Sortir tambour battant, Sortir avec [ une partie des honneurs de la guerre. On ajoute ordinairement à cette locution, Mèche allumée. Fig. et fam., Mener quelqu'un tambour battant, Le traiter sans aucun ménagement. Fig. et fam., Faire une chose tambour battant, La faire au vu et au su de tout le monde. Battre en retraite, Se retirer du combat en bon ordre; et, figurément et familièrement, Commencer à se retirer du commerce du monde, ou de quelque société; Commencer à céder dans une discussion, dans un débat. Fig. et fam., Battre froid à quelqu'un, Affecter de lui parler, de le traiter avec froideur, avec indifférence. BAU BAU. s. m. T. de Marine. Il se dit Des poutres qui sont posées dans le sens de la largeur du bâtiment, pour affermir les bordages et soutenir les ponts. Le grand bau ou maître bau sert à mesurer la plus grande largeur du bâtiment et à fixer les dimensions des mâts, des vergues, etc. Des baux d'assemblage. BAUD. s. m. T. de Chasse. Chien courant qui est originaire de Barbarie, et qui chasse le cerf. On l'appelle aussi Chien muet, parce qu'il cesse d'aboyer quand le cerf vient au change. BAUDET. s. m. Âne. Être monté sur un baudet. L'apologue du Cheval et du Baudet. Etre chargé comme un baudet, Être excessi Il se dit, figurément et par injure, d’Un homme stupide. BAUDIR. v. a. T. de Chasse. Exciter du En termes de Manége, Battre à la main,vement chargé. se dit D'un cheval quand il élève et abaisse Se battre à la perche, se dit, en Faucon- alternativement la tête avec des mouvements nerie, D'un oiseau de proie qui se tour-brusques qui fatiguent la main du cavalier. mente, qui s'agite sur la perche où il est Battre du flanc, des flancs, se dit D'un che-cor et de la voix. Il se dit principalement en attaché; et, figurément et familièrement, val qui est haletant, et dont les flancs s'aD'un homme qui se tourmente fort inuti-gitent. lement. Prov. et fig., Se battre contre des moulins à vent, Se défendre contre un danger qui n'existe pas, vouloir surmonter des obstacles imaginaires. BATTRE, est aussi verbe neutre, et s'emploie dans divers sens. Ainsi on dit : Le cœur bat, le pouls bat, Il est agité d'un mouvement continuel et régulier. Il n'est pas mort, je sens son cœur battre. Le cœur me battait plus fort qu'à l'ordinaire, ou simplement, Le cœur me battait. Son pouls bat quatre-vingts fois par minute. Fam., Le cœur, le pouls lui bat, Il a peur. Tant que le cœur me battra, Tant que je vivrai. On dit aussi, figurément et populairement, Tant que le cœur me battra dans le ventre, ou Tant que l'áme me battra dans le corps. Battre des ailes, se dit D'un oiseau qui agite ses ailes. Battre de l'aile ou d'une aile, se dit D'un oiseau qui, étant blessé à l'une de ses ailes, ne peut plus se servir que de l'autre. Fig. et fam., Ne battre que d'une aile, ne battre plus que d'une aile, Avoir beaucoup perdu de sa vigueur, de son activité; ou Etre mal dans ses affaires, être fort déchu de son crédit, de sa considération. On dit de même, Cela ne bat plus que d'une aile, en parlant D'une affaire qui languit, d'une entreprise qui décline. Battre des mains, Frapper l'une contre l'autre ses deux mains ouvertes, pour applaudir. Le fer de ce cheval bat, Il commence à se détacher, il loche. Le soleil bat à plomb dans cet endroit, sur nos tétes, etc., Il y darde perpendiculairement ses rayons. Battre de la caisse, du tambour, Tirer des sons du tambour avec les baguettes. Le tambour bat, On bat le tambour. Dans un sens analogue, La générale bat, la retraite bat, etc. Tambour battant, Au son du tambour. Marcher, partir, arriver tambour battant. BATTU, UE. participe. Fig. et fam., Ne pas se tenir pour battu, N'en pas démordre, quoiqu'on ait succombé ou échoué dans un procès, dans une dis parlaut Des chiens. BAUDI, IE. participe. BAUDRIER. s. m. Bande de buffle, de cuir ou d'étoffe, qui pend en écharpe, et qui sert à porter le sabre ou l'épée. Baudrier de buffle, de cuir, d'étoffe. Baudrier brodé, Les officiers ne portent plus l'épée en baudrier. BAUDRUCHE. s. f. Pellicule de boyau de bœuf, qui sert principalement aux batteurs d'or pour réduire l'or en feuilles, en le battant entre deux peaux de cette espèce. BAUGE. s. f. Lieu fangeux où le sanglier se retire, se couche. Faire sortir un sanglier de sa bauge. Prov., Les battus payent l'amende, Sou- Il se dit aussi d'Un certain mortier fait vent ceux qui auraient droit à une répara- de terre grasse, mêlée de paille. Macontion, sont réprimandés, condamnés, mal-nerie faite de bauge. Enduire une muraille de traités de nouveau. Dans cette phrase, Battu est employé substantivement. Avoir les yeux battus, Avoir le tour des yeux noir et comme meurtri. Fig. et fam., Avoir eu souvent, avoir eu longtemps les oreilles battues et rebattues d'une affaire, En avoir oui souvent parler. bauge. BAUGUE ou BAUQUE. s. f. Mélange de plantes marines que la mer Méditerranée rejette sur ses côtes. La baugue sert à fumer les terres, et à garnir des caisses d'emballage. BAUME. s. m. Substance résineuse et Chemin battu, Chemin fort fréquenté. odorante, qui coule de certains végétaux, Fig., Suivre le chemin battu, S'attacher et qu'on emploie souvent en médecine. aux usages établis. On dit aussi, Les routes | Baume du Pérou. Baume de Tolu. Baume de battues, les sentiers battus, Les procédés la Mecque ou de Judée. Baume de copahu. ordinaires, les moyens connus. Baume sec. Baume liquide. Les chimistes exBattu des vents, de l'orage, de la tem-traient l'acide benzoïque de l'espèce de baume péte, Exposé à la violence des vents, tour-appelée Benjoin. menté par l'orage, par la tempête. Un rocher battu des vents. Un vaisseau battu de la tempête. On dit aussi, en termes de Marine, qu'Un bâtiment est battu par la mer, par des grains violents, etc. BATTUE. s. f. T. de Chasse. Action de plusieurs personnes qui battent les bois et les taillis avec grand bruit, pour en faire sortir les loups, les renards, et autres bêtes. Il faut assembler des paysans pour faire une battue dans ce bois. BATTUE, en termes de Manége, Bruit que produit le pied du cheval, en frappant sur le sol, dans la marche. BATTURE. s. f. Espèce de dorure qui se fait avec du miel, de l'eau de colle et du vinaigre. Prov., Cela fleure comme baume, Cela sent fort bon; et, figurément et familièrement, en matière d'intérêt, Cela offre des sûretés, cela paraît devoir être avantageux, lucratif. On dit aussi, Sa réputation fleure comme baume, Il a une excellente réputation. BAUME, se dit, par extension, de Certains médicaments composés, qui s'emploient la plupart à l'extérieur, et qui ont une odeur balsamique. Baume vert de Metz. Baume de Fioravanti. Baume de soufre. Baume tranquille. Il sait faire un baume excellent. Il l'a guéri avec un certain baume. Ce charlatan vante beaucoup son baume. Fig. et fam., Je n'ai pas de foi dans son baume, Je n'ai point de confiance aux discours qu'il débite, aux promesses qu'il fait. BAUME, se dit, figurément, de Ce qui Fig. et pop., Tailler des bavettes, Passer tinés au commerce. Par imitation, on nomme son temps en bavarderies, en commérages, de même, à Paris, et dans quelques autres en caquets. Quand ces commères sont en- villes, Certains lieux couverts où sont semble, elles ne font que tailler des bavettes, réunis des marchands tenant boutique d'éelles taillent bien des bavettes. toffes, de meubles, de bijouterie, etc. BAVEUSE. s. f. Poisson de mer, ainsi Construire un bazar. Beau, vaste, riche baappelé, sur la côte de Provence, parce qu'il | zar. est couvert d'une sorte de bave. BAVEUX, EUSE. adj. Qui bave. Enfant baveux. Bouche baveuse. Omelette baveuse, Omelette peu cuite et Chairs baveuses, Les chairs spongieuses En termes d'Impr., Lettres baveuses, BDE BDELLIUM.s.m. (On prononce Bdéliomé.) Gomme-résine qui vient du Levant et des Indes orientales, et qui est produite par un végétal encore inconnu. Les anciens faisaient un grand usage du bdellium en médecine. BEA BAVOCHÉ, ÉE. adj. T. de Gravure et d'Imprimerie. Il se dit Des traits de burin, des contours, des caractères qui ne sont BÉANT, ANTE. participe de l'ancien pas nets. Une planche bavochée. Une épreuve verbe Béer. Il ne s'emploie que comme adbavochée. Un contour bavoché. jectif verbal, et signifie, Qui présente une BAVOCHER. v. n. T. de Gravure et d'Im-grande ouverture. Le lion vint à lui la gueule primerie. Imprimer d'une manière peu nette, béante. Les dragons sont représentés la gueule maculer. béante. Gouffre béant. BAVOCHURE. s. f. Défaut de ce qui est bavoché. Il y a deux bavochures dans cette estampe. Cette impression est pleine de bavochures. Étre, demeurer bouche béante, Être ou rester étonné, très-attentif, etc. Il resta bouche béante et les yeux fixés sur elle. Nous l'écoutions bouche béante. BAVOIS. s. m. T. de Féodalité. Tableau BÉAT, ATE. s. Dévot, ou Qui fait le déqui contenait l'évaluation des droits sei-vot. Il s'emploie surtout dans ce dernier gneuriaux suivant le prix courant des essens. C'est un béat, un vrai béat. C'est une pèces. béate insupportable. BAVOLET. s. m. Sorte de coiffure villa BAVARDER. v. n. Parler excessivement de choses vaines et frivoles. Elle aime beaucoup à bavarder. Passer son temps à bavar-geoise. Un bavolet bien blanc, bien plissé. der. C'est un homme qui bavarde toujours. BAVURE. s. f. Petite trace que les joints Il signifie aussi, Parler de choses qu'on des pièces d'un moule laissent sur l'objet devrait tenir secrètes. Quelqu'un aura ba-moulé. Enlever les bavures. vardé. Il est fort mal de bavarder ainsi. Il est familier dans les deux acceptions. BAVARDERIE. s. f. Défaut du bavard. Cet homme est d'une bavarderie insupportable. Il se dit quelquefois pour Bavardage. Je suis ennuyé de sa bavarderie. Il est familier dans les deux acceptions. BAVAROISE. s. f. Infusion de thé où l'on met du sirop de capillaire au lieu de sucre. Bavaroise au lait, Prendre une bavaroise. BAVE. s. f. Salive épaisse et visqueuse qui découle de la bouche. Essuyer la bave d'un petit enfant. BAY Il s'emploie quelquefois adjectivement, surtout en parlant De la mine, du ton, etc. Une mine beate. Il m'a dit cela d'un air beat, d'un ton béat. Il est familier dans les deux acceptions. BEAT, est aussi un terme de joueur. Il se dit d'Un homme qui, dans une partie, est exempt de jouer avec les autres, et de BAYADÈRE. s. f. (On prononce Baïa-payer sa part. Nous sommes cinq pour jouer le diner; faisons un béat, et jouons deux condére.) Nom que l'on donne, dans l'Inde, tre deux. Ce sens a vieilli. aux femmes dont la profession est de danser devant les temples ou pagodes. Une troupe de bayadères. BÉATIFICATION. s. f. T. dogmatique. Acte par lequel le pape, après la mort d'une personne, déclare qu'elle est au nom BAYART. s. m. (On prononce et quel-bre des bienheureux. BAYER. v. n. (Il se conjugue comme Il se dit aussi d'Une espèce de salive écu-Payer.) Tenir la bouche ouverte en regarmeuse que jettent certains animaux. La dant longtemps quelque chose. Bayer comme bave d'un chien. Un reptile qui jette de la un lourdaud. Il ne fait que bayer pendant tout le jour. bave. Bave venimeuse. On dit dans un sens analogue, La bave d'un hydrophobe. Fig., Bayer aux corneilles, S'amuser à regarder en l'air niaisement. La bave du limaçon, Liqueur gluante BAYER, signifie aussi, figurément, Désique jette le limaçon, et qui lui sert pour glisser sur les corps à la surface desquels ilrer quelque chose avec une grande avidité; en ce sens, on le joint toujours avec la préposition après. Bayer après les richesses, après les honneurs. Il est familier dans les deux acceptions, et il vieillit. rampe. BAVER. v. n. Jeter de la bave. Les petits enfants ne font que baver. Un animal qui bave. BAVETTE. s. f. Petite pièce de toile qu'on attache sur la poitrine des petits enfants, pour recevoir la bave, la salive qui découle ordinairement de leur bouche. Mettre une bavette à un enfant. Porter la bavette. Être à la bavette. Cet enfant est encore à la bavette. Fig. et fam., Être à la bavette, n'étre encore qu'à la bavette, Être encore trop jeune pour se mêler des choses dont il s'agit, pour.en dire son avis. BAYEUR, EUSE. s. Celui, celle qui regarde niaisement, qui a l'habitude de bayer. La féte attira beaucoup de bayeurs et de bayeuses. Il est familier, et il vieillit. BAYONNETTE. s. f. Voyez Baïonnette. BAZ BAZAR. s. m. Nom qu'on donne dans l'Orient aux marchés publics, aux lieux des BÉATILLES. s. f. pl. Menues choses délicates que l'on met ordinairement dans les pâtés, dans les ragoûts, etc., comme ris de veau, crêtes de coq, foies gras, mousserons, champignons, etc. et que l'on sert aussi quelquefois à part. Tourte de béatilles. Assiette de béatilles. BÉATITUDE. s. f. Félicité, bonheur. II se dit principalement de La félicité dont les élus jouissent dans le ciel. La béatitude céleste, éternelle. La vraie béatitude consiste dans la vue de Dieu. Les avant-goûts de la béatitude. Parvenir à la béatitude. Jouir de la beatitude. Il n'y a point de véritable béatitude | beaux édifices. Une belle maison. Une belle dans le monde. Il ne se dit au pluriel que dans cette locution, Les huit beatitudes, Les huit sortes de félicités dont l'Évangile fait l'énu mération. machine. Un beau magasin. De belles statues. Il signifie aussi, Glorieux, honorable. Une belle origine. Un beau nom. Une belle victoire. Ce général a fait une belle retraite. Une belle mort. Les beaux temps de cette monarchie. C'est une des plus belles pages de son histoire. C'est là son beau coté. Une belle voix. Un beau son de voix. De BEAU ou BEL, BELLE. adj. Dont les proportions, les formes et les couleurs plaisent aux yeux et font naitre l'admiration. Dans ce sens, il se dit De l'espèce humaine et De quelques animaux. (Bel ne s'emploie que devant un substantif, au singulier, commençant par une voyelle ou une h non as- Fam. et par plaisanterie, Se faire beau, pirée, excepté dans ces noms propres, Phi- se faire belle, Se parer, prendre ses beaux lippe le Bel, Charles le Bel.) Un beau corps. habits. On dit de même, Comme vous voilà Un bel homme. Une belle femme. Une belle beau, comme vous voilà belle aujourd'hui! personne. Une femme belle à ravir. Elle est Pop., Un beau monsieur, une belle dame, plus belle que sa sœur. Un bel enfant. Un en-Un monsieur, une dame dont la mise est fant beau comme le jour. Une belle téte. Un élégante et soignée. beau visage. Une belle bouche. De beaux yeux. Un beau cheval. Une belle jument. Un beau chien. Un beau lion. Un bel oiseau. On ne dit guère, Un beau poisson, qu'en parlant d'Un poisson fort gros et bon à manger. Le sexe féminin, les femmes Fam., Le beau monde, La société la plus brillante. Il voit le beau monde. Il est reçu dans le beau monde. C'est le rendez-vous du beau monde. On le dit aussi Des personnes bien mises, élégantes. J'ai vu là beaucoup de beau monde. En termes de Manége, Ce cheval porte beau, Il porte bien sa tête. Dans cette phrase, beau est pris adverbialement. Il s'entend quelquefois Des seules formes, des seules proportions. Une belle taille. Une Fam., Un homme du bel air, Un homme belle jambe. De beaux bras. De belles mains. qui a les manières des gens de distinction. De beaux traits. De belles formes. De belles Un beau port, une belle prestance, Un port proportions. Une belle encolure. Un beau poi-majestueux, une mine qui impose. trail. Le beau sexe, en général. Ma belle enfant, ma belle amie, ou simplement, Mu belle. Expressions affectueuses et familières, dont on se sert quelquefois en parlant à une jeune personne, à une femme. BEAU, se dit aussi De l'agrément et de l'éclat du teint. Un beau teint. Une belle peau. Un beau coloris. De belles couleurs. Une belle carnation. Le sang est beau dans ce pays, Les habitants y sont communément beaux et bien faits. BEAU, se dit encore D'un air pur et d'un ciel serein. Le temps est beau. Il fait beau temps, ou simplement, Il fait beau. Un beau temps. Un beau jour. Une belle journée. Une belle matinée. Une belle soirée. Un beau soleil. Un beau clair de lune. Une belle nuit. On dit substantivement, Le temps se met au beau, Le temps devient beau. Prov. et fig., il fera beau temps, il fera beau quand je retournerai chez lui, Je ne retournerai jamais chez lui. Les beaux jours, Le temps de l'année où les jours sont beaux, où l'atmosphère est ordinairement pure et sereine. Il se dit, figurément, Du temps de la jeunesse, qu'on nomme aussi Le bel age. Nos beaux jours sont passés. Étre dans le bel áge. En termes de Marine, La mer est belle, Elle n'est pas trop agitée. BEAU, se dit, généralement, De tout ce qui plait au sens de la vue ou au sens de l'ouïe, de tout ce qui fait éprouver un plaisir mêlé d'admiration. Un beau lac. De beaux arbres. Une belle fleur. Une belle campagne. Une belle prairie. Une belle allée. Un beau jardin. Un beau vallon. Une belle rivière. De belles eaux. Une belle vue. Un beau diamant. De beaux rubis. Une belle turquoise. Une belle émeraude. De belles perles. Une belle armée. Une belle ville. Un beau navire. Un beau port. Un bel arsenal. De Avoir les armes belles, Faire bien des armes, et avec grace. Cette locution est maintenant peu usitée. Fig., Il fait beau voir, Il est agréable de voir. Il fait beau voir deux armées se disposer au combat. Fig. et ironiq., Il vous fait beau voir, Vous avez bien mauvaise grâce à. Il ferait beau voir, Il serait bien étrange, bien extraordinaire de voir. Il ferait beau voir cet homme, réputé si sage, se livrer à une pareille folie. BEAU, se prend aussi pour Bon, heureux, favorable, avantageux. Une belle santé. Cette maison est en bel air. Un beau poste. Un bel emploi. Un beau début. Une belle réputation. Étre en belle passe. L'occasion est belle. Une belle affaire. Un beau sujet. Il fait beau marcher, se promener, Le temps, l'heure est propice à la marche, à la promenade. Il fait beau chasser dans cette ferét, Le terrain en est commode pour la chasse. Fig., Mettre quelque chose dans un beau jour, L'expliquer, l'exposer avec clarté. De beaux semblants, de belles promesses, de belles paroles, etc., Des apparences, des paroles, des promesses, etc., propres à séduire, mais auxquelles on ne doit pas beaucoup se fier. A certains Jeux, comme le Billard, la Paume, Faire un beau coup, Faire un coup fort adroit. Aux Jeux de hasard, Faire un beau coup, Faire un coup fort heureux. Prov. et fig., A beau jeu beau retour, se dit Pour faire entendre qu'on saura bien rendre la pareille, ou même qu'on l'a déjà rendue. Perdre à beau jeu, Perdre quoiqu'on ait un beau jeu; et, figurément et familièrement, Échouer dans une tentative dont le succès paraissait assuré. Donner beau jeu, Donner des cartes qui font un jeu favorable. Fig. et fam., Donner beau jeu à quelqu'un, Lui présenter une occasion favorable de faire ce qu'il souhaite. On dit aussi, Avoir beau jeu. BEAU, se dit également De l'esprit et de ses conceptions. Beau génie. Belle imagination. Belle mémoire. Beau talent. Beau poëme. Elliptiq., au Jeu de paume, Donner beau, Belle harangue. Beaux vers. Belle pièce de Jouer la balle de manière qu'elle soit facile théâtre. Belle pensée. Belle période. Belle maxi-à prendre. Donner beau sur les deux toits, me. De belles paroles. Voilà les beaux endroits Envoyer la balle à son adversaire de made ce livre. nière qu'elle porte sur les deux toits, ce qui la rend aisée à prendre. Un bel esprit, Un homme dont l'esprit est orné de connaissances agréables. Les beaux esprits du jour. On dit aussi, Une femme bel esprit; mais cela signifie presque toujours, Une femme qui à des prétentions à l'esprit. Les beaux-arts, La peinture, la sculpture, l'architecture, la musique, et la danse. On y joint quelquefois l'éloquence et la poésie. Les belles-lettres, L'ensemble des connaissances qui constituent la grammaire, l'éloquence, la poésie. Il étudie les belles-lettres. | Cours de belles-lettres. BEAU, se dit encore D'un caractère noble, élevé, généreux. Un beau caractère. Une belle áme. Un beau naturel. Il se dit également Des sentiments, des actions qu'inspire une belle âme. De beaux sentiments. Un beau dévouement. Un bel acte de désintéressement. Une belle action. Un beau sacrifice. Il est beau de pardonner à ses ennemis. Fig. et fam., Donner beau ou la donner belle à quelqu'un, Donner à quelqu'un une belle occasion de dire ou de faire quelque chose. Donner beau ou la donner belle à ses ennemis, Leur donner des moyens, des occasions de nuire. Ironiquement, Vous me la donnez belle, Vous me trompez, vous vous moquez, etc. Fig. et fam., L'avoir beau, ou L'avoir belle, Avoir une occasion favorable de faire quelque chose. Vous l'avez beau. Vous ne l'aurez jamais plus belle. On dit dans un sens analogue, Prendre sa belle, Saisir l'occasion. Fig. et ironiq., Vous avez beau faire et beau dire, vous avez beau prier, beau pleurer, nous avons eu beau solliciter, ils ont eu beau se récrier, etc., C'est inutilement que vous réclamez, que vous priez, que vous pleurez, que nous avons sollicité, qu'ils se sont récriés, etc. J'eus beau faire et beau dire, il persista dans sa résolution. BEAU, se prend aussi pour Grand, con sidérable dans son genre. Une belle fortune. | par mépris, et pour rabaisser une chose Vous me la baillez belle, Vous voulez m'en L'échapper belle, Éviter heureusement un péril dont on était menacé. BEAU, se joint aussi à des termes de mépris et d'injure, comme pour en augmenter la force. C'est un beau fripon. Un beau coquin. | Un beau maraud. Coucher à la belle étoile, Coucher en plein air. Mourir de sa belle mort, De sa mort naturelle. Un beau jour, Un certain jour. Au beau milieu, Tout au milieu. BEAU, se dit, dans un sens analogue, en parlant Des personnes qui possèdent une BEAU, se prend quelquefois substantivecertaine qualité à un degré peu ordinaire, ment. Quand on achète, il faut prendre du comme dans ces phrases: C'est un beau par-beau. Il y a du beau dans cet ouvrage. Je leur, un beau danseur, un beau chanteur, vous ai dit le beau de l'aventure; mais voici C'est un homme qui parle, qui danse, qui le laid. chante fort bien. Il est bel homme de cheval, Il se dit absolument, dans les Beaux-Arts Il a bonne grâce à cheval. C'est un beau et en Littérature, de Tout ce qui élève joueur, C'est un homme qui joue franche-l'âme, en lui faisant éprouver un sentiment ment, et qui est d'une humeur égale, soit de plaisir mêlé d'un sentiment d'admiration. qu'il gagne, soit qu'il perde. Fam., C'est un Avoir le goût, le sentiment, l'amour du beau. beau mangeur, un beau dîneur, C'est un grand Essai, recherches sur le beau. Le souverain mangeur. Fam., Faire le beau parleur, le beau diseur, Affecter de bien parler. Beau-fils, belle-fille ; beau-père, belle-mère; beau-frère, belle-sœur. Voyez ces mots composés à leur rang alphabétique. Fig. et fam., Faire le beau fils, Affecter du soin, de la recherche dans son ton, ses manières, ses vêtements. On dit de même, C'est un beau fils. beau. Le beau idéal. Le vrai beau. TOUT BEAU. loc. adv. et fam., qui signifie, Doucement, modérez-vous, retenezvous. Tout beau, n'allez pas si vite. Tout beau, ne vous emportez pas. Tout beau, monsieur, parlez d'un tel avec plus de res pect. TOUT BEAU, est aussi une expression dont on se sert à la chasse Pour mettre et tenir les chiens en arrêt devant le gibier. On l'emploie quelquefois, hors de la chasse, Pour réprimer les mouvements d'un chien, pour le tenir comme en arrêt. BEAUCOUP, adv. de quantité. Un nombre, une quantité plus ou moins considérable. Il se dit tant au sens physique qu'au sens moral. Il y a beaucoup de gens. Avoir beaucoup d'argent, beaucoup de blé, beaucoup de fruits. Ils sont beaucoup d'héritiers à partager cette succession. L'Évangile dit: Il y a beaucoup d'appelés, et peu d'élus. Dire beaucoup de paroles. Il l'a répété beaucoup de fois. Verser beaucoup de larmes. Il s'écoula beaucoup de temps. Avoir beaucoup de loisir. Je n'en ai pas beaucoup. Ce ressort a beaucoup d'élasticité. Cette masse a beaucoup de pesanteur. Avoir beaucoup d'adresse, de dextérité. Avoir beaucoup d'esprit, de talent, de génie, de savoir, de malice, de vertu, de résignation, de patience. Éprouver beaucoup de plaisir, de joie, de chagrin, de regrets, etc. Beaucoup de gens pensent ainsi. Il y en a beaucoup qui sont d'une opinion différente. Il s'emploie absolument, dans le même Une belle, Une femme qui a de la beauté, sens, Lorsque la chose qu'on n'exprime de l'agrément. Courtiser les belles. Aller de point, peut être aisément sous-entendue. belle en belle. Il était aux pieds de sa belle, C'est un homme qui sait beaucoup. Il dit De sa maitresse. On l'emploie quelquefois beaucoup en peu de paroles. Il reste encore avec une sorte d'ironie. La belle ne se dou-beaucoup à faire. Il a perdu beaucoup. Il tait guère du tour qu'on lui jouait. Ah! vous n'est pas, à beaucoup près, aussi riche qu'un pensiez me tromper, la belle. tel. Aimer les belles, Avoir du penchant à la galanterie. BEAUCOUP, sert aussi à marquer L'intensité, la prolongation ou la fréquence d'une Fam., Faire le beau, faire la belle, Se action. Il s'intéresse beaucoup à votre affaire. rengorger, se pavaner, laisser voir qu'on Cela m'inquiète, me chagrine beaucoup. Il se croit beau, belle. On dit de même quel-importe beaucoup que vous le sachiez. Cet quefois, Un beau, mais avec une sorte de dénigrement. Je me défie de tous ces beaux, ils sont communément sans mérite. Belle-de-jour, belle-de-nuit, belle-d'un-jour, Plantes. Voyez ces mots à leur rang alpha BEAU, se dit souvent par ironie et familièrement, dans un sens fort contraire à sa signification propre. Voilà un bel homme pour prétendre nous imposer. Mon bel ami, vous ne savez ce que vous dites. Vous avez fait là de belle besogne. Je connais votre belle conduite. Le beau mérite, en vérité! Le beau profit, le bel avantage, ma foi! Vous nous proposez là un bel expédient, un beau moyen.bétique. Voilà de beaux discours, de beaux raisonne- BEL ET BEAU, BEL et bien, Bien et BEAU. ments, de beaux contes. Une belle équipée, se dit D'une chose faite mal à propos, d'une grande sottise. Il a fait là une belle équipée. Elliptiq., Il en a fait de belles, Il a fait de grandes fautes, de grandes sottises, de grandes extravagances. On dit à peu près dans le même sens, Il m'en a dit, “il m'en a conté de belles. loc. adverbiales et familières. Tout à fait, DE PLUS BELLE. loc. adv. et fam. Tout de C'est un beau prometteur, Il promet beau-a coup, mais il ne tient pas ce qu'il a promis. Il a le commandement beau, se dit D'un homme qui donne des ordres impossibles ou très-difficiles à exécuter; ou D'un homme qui n'a point d'autorité, et auquel on ne veut pas obéir. Prov., Ce que vous me proposez est beau et bon, mais je n'en ferai rien, se dit à une personne dont on ne goûte pas les propositions, les conseils. On dit de même, Tout "cela est bel et bon, mais l'argent vaut mieux. Pop., Voilà un beau venez-y voir, se dit De plus beau en plus beau, se dit Pour exprimer que les beautés d'un ouvrage, l'intérêt d'un drame, etc., vont toujours en croissant. EN BEAU. loc. adv. Sous un bel aspect, sous une apparence favorable. Cet homme voit tout en beau. Cette affaire se présentait en beau. Peindre quelqu'un ou quelque chose en beau, Faire valoir de préférence ce qu'a d'avantageux la personne ou la chose que l'on peint, ou dont on parle. enfant grandit beaucoup. Ce négociant s'est beaucoup enrichi depuis deux ans. C'est un homme qui a beaucoup lu. Parler beaucoup. Marcher beaucoup. Manger beaucoup. Attendre beaucoup. Nous avons beaucoup ri. Il dine beaucoup. Il vaut mieux lire beaucoup quelques livres excellents (c'est-à-dire, les lire fréquemment ) que de lire beaucoup de livres mauvais ou médiocres (c'est-à-dire, une grande quantité de ces livres). BEAUCOUP, ne s'emploie avec les adjectifs et les adverbes que lorsqu'il marque comparaison; et alors il exprime Une augmentation ou une différence considérable. Je suis beaucoup moins, beaucoup plus content de vous depuis quelques jours. Je suis beau coup plus content de vous que de lui. Ce vin est beaucoup meilleur. Il s'est beaucoup mieux conduit que vous. Il a beaucoup plus de fortune qu'un tel. Quand il est mis après le comparatif, il doit toujours être précédé de la préposition de : Vous êtes plus savant de beaucoup. Lorsqu'il est mis avant le comparatif, on peut également dire, Vous étes beaucoup plus savant, et Vous êtes de beaucoup plus savant. On l'emploie de même avec certains verbes qui marquent comparaison. L'emporter de beaucoup sur un autre. Dépasser, surpasser de beaucoup. Etc. |