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BONNETER. v. a. Rendre des respects et des devoirs assidus à des personnes dont on a besoin. Il se dit, particulièrement, en parlant De sollicitations humbles et fréquentes. Je ne saurais tant bonneter ces messieurs. Ces messieurs veulent elre bonnetės.

BONNETÉ, ÉE. participe.

BONNETERIE. s. f. L'art et le métier de bonnetier, ou La marchandise qu'il vend. Il est dans la bonneterie. Faire le commerce de la bonneterie.

BONNETEUR. s. m. Celui qui prodigue les révérences et les compliments. Je me méfie de tous ces bonneteurs. Il est familier et peu usité.

Il s'est dit particulièrement de Certains filous qui, à force de civilités, tàchaient d'attirer les gens pour leur gagner leur argent. Jefus suivi par un bonneteur.

BONNETIER.s.m. Celui qui fait ou qui vend des bonnets, des bas, et d'autres objets de ce genre. Marchand bonnetier. La boutique d'un bonnelier.

BONNETTE.s.f.T. de Fortification. Ouvrage composé de deux faces qui forment un angle saillant, avec parapet et palissade au devant.

BONNETTE. s. f. T. de Marine. Il se dit de Petites voiles qu'on ajoute aux grandes, lorsqu'on veut offrir plus de surface à l'impulsion du vent. Les bonnelles prennent le nom de la verque au bout de laquelle elles sont hissées.

BONNE-VOGLIE. s. m. (On prononce Bonne-voille, en mouillant les deux L.) Homme qui se louait pour ramer sur les galères de Malte. Voyez RAME.

BONSOIR. s. m. Terme dont on se sert pour saluer quelqu'un sur la fin du jour et dans la soirée. Je vous donne le bonsoir. Je vous souhaite le bonsoir. Elliptiquement: Bonsoir, monsieur. Bonsoir et bonne nuit. Ces manières de parler sont familières, et ne s'emploient ordinairement que de supérieur à inférieur, ou d'égal à égal.

Il s'emploie quelquefois, figurément et familièrement, pour exprimer qu'une affaire est finie ou manquée, et qu'il n'y faut plus songer. Tout est dit, bonsoir; n'en parlons plus.

Fig. et pop., Dire bonsoir à la compagnie, Mourir.

BONTE. s. f. Qualité de ce qui est bon, ce qui fait qu'une chose est bonne dans son genre. La bonté d'un terroir. La bonté de l'air. La bonté d'un aliment, d'une boisson. La bonte d'une étoffe. La bonté d'un remède. La bonie d'une montre. La bonté d'un cheval. La bonté d'un ouvrage. La bonté d'une action.

BONTÉ, se dit aussi de Cette qualité morale qui porte à faire du bien, à être doux, facile, indulgent. Le propre de la bonté est de se faire aimer. Bonté naturelle. Bonté rare. La bonté du cœur. Sa bonté est connue de tout le monde. Avoir recours à la bonté du prince. Abuser de la bonté de quelqu'un. Il a eu la bonté de l'assister dans le besoin. C'est un homme plein de bonté. La bonté de son caractère. Il a un grand fonds de bonté. Des actes de bonté,

Il se dit, particulièrement, en parlant de Dieu. La bonté est un des attributs divins. La bonté infinie de Dieu. La bonté divine. Dieu est la souveraine bonté, la suprême bontė. Familièrement et par exclamation Bonté de Dieu! Bonté divine!

BONTE, Sert quelquefois à exprimer Ce qui n'est que de simple bienveillance, ou même de pure politesse. La bonté que vous avez eue de m'écrire. Vous avez trop de bonté. Vous avez bien de la bonté. Je lui suis extrêmement obligé de sa bonté, de ses bontés, de toutes ses bontés, des bontés qu'il me témoigne. Je suis confus de vos bontés.

Il s'emploie quelquefois ironiquement, dans des phrases telles que celles-ci Ayez la bonté de sortir d'ici. Quand je parle, ayez la bonté de vous taire.

BONTÉ, se prend aussi pour simplicité et trop grande facilité. La bonté du père a cause la perte du fils. Il se laisse tous les jours tromper par sa bonté, par son trop de bonté. Sa bonté l'a ruiné, l'a perdu. Il a une solle bonté. Eh quoi! vous avez eu la bonté de le croire ?

BONZE. s. m. Prêtre chinois ou japonais.

BOQ

BOQUILLON.s.m. Bûcheron. Il est

vieux.

BOR

BORACIQUE. adj. Voyez BORIque. BORAX s. m. Sel très-propre à faciliter la fusion des métaux. Le borax se trouve dans plusieurs lacs des Indes orientales. Borax artificiel. BORBORYGME. s. m. T. de Médec.

Bruit que font entendre les gaz contenus dans l'abdomen, quand ils se déplacent, et qui est quelquefois le symptôme d'un embarras intestinal. Avoir des borborygmes.

BORD. s. m. L'extrémité d'une surface, ou ce qui la termine. Le bord d'une robe, d'un manteau. Le bord d'un verre. S'asseoir sur le bord d'un chemin. S'appuyer sur le bord d'un navire. Sauter par-dessus le bord. Le bord d'un bateau. Le bord, les bords d'un précipice.

Avoir un mot sur le bord des lèvres, Etre ou se croire tout près de se souvenir d'un mot, d'un nom qu'on a oublié, et qu'on cherche à se rappeler. Avoir un aveu, un secret sur le bord des lèvres, Eprouver une grande envie de faire un aveu, de révéler un secret.

Fig., Avoir l'âme sur le bord des lèvres, Etre près de mourir.

Fig., Etre au bord du précipice, être sur le bord du précipice, Etre près de tomber dans un malheur, dans quelque grand danger : être sur le point de se perdre, d'être ruiné. On dit en des sens analogues, Conduire, pousser quelqu'un au bord du précipice; l'arreter au bord du précipice; etc.

Fig, Etre sur le bord de sa fosse, elre au bord du tombeau, Etre extrêmement vieux, n'avoir que peu de temps à vivre,

Fam., Un rouge bord, Un verre de vin plein jusqu'aux bords. Boire un rouge bord, des rouges bords. On dit dans le même sens, Boire à rouge bord. Ces phrases ont vieilli.

BORD, Se dit aussi de Tout ce qui s'étend vers les extrémités de certaines choses. Le bord, les bords d'un plat, Tout ce qui est depuis la partie concave d'un plat, jusqu'à l'extrémité. Les bords d'un chapeau, Tout ce qui excède par en bas la forme d'un chapeau. Chapeau à grands bords, à petits bords, à bords relevés.

Il se dit particulièrement Du terrain, du sol qui est le long de la mer, d'un fleuve, autour d'un lac, etc. Se promener sur le bord, sur les bords de la mer. Le bord de l'eau. Le bord, les bords d'une rivière, d'un lac, d'un étang. Cette plante ne croit que sur les bords de la mer. Des bords riants, fleuris, etc. Les bords du Rhin, de la Loire, du lac de Come sont fort pittoresques. On dit de même, Les bords d'une ile.

Venir, arriver à bord, Atteindre le rivage, arriver au bord de l'eau, au bord de la mer. Il se dit D'un bateau ou d'un navire.

Il ne put atteindre le bord et se noya, Il ne put atteindre le rivage, et

se nova.

Elliptiq., À bord, à bord, Cri de gens qui sont sur un navire, pour avertir qu'ils veulent aller à terre; ou de gens qui sont sur le rivage, pour demander à s'embarquer.

Poétiq., Les sombres bords, Les bords du Cocyte, l'enfer.

BORDS, au pluriel, se dit poétiquement Des régions, des contrées environnées d'eau. Les bords africains. Les bords indiens. Vivre sur des bords étrangers.Ila quitté ces bords. Il s'est éloigné de nos bords.

BORD, Se dit aussi d'Une espèce de ruban ou galon, d'une bande d'étoffe, dont on borde certaines parties de l'habillement. Mettre un bord d'argent à un chapeau. Mettre un bord à une jupe.

BORD, en termes de Marine, désigne souvent, Le côté d'un bâtiment, d'un vaisseau. De quel bord vient le vent? Le bord du vent. Le bord sous le vent. Ces deux bâtiments sont bord à bord, Côté à côté. Faire feu des deux bords en même temps. Voyez BABORD et TRIBORD.

Virer de bord, Changer de route, en mettant au vent un côté du bâtiment pour l'autre.

Fig. et fam., Virer de bord, Changer la direction de sa conduite, s'attacher à un autre parti. Cet homme estinconstant, il a viré de bord dans mainle occasion.

Rouler bord sur bord, Éprouver un roulis violent et continu.

Etre bord à quai, se dit Quand l'un des côtés du bâtiment touche à un quai.

Vaisseau de haut bord, se disait autrefois de Tout batiment qui naviguait au long cours; par opposition à Vaisseau de bas bord, qui se disait d'Une galère ou de tout autre petit batiment plat. Vaisseau de haut bord, ne se dit plus aujourd'hui que Des batiments de guerre à plusieurs ponts.

BORD, se dit aussi Du navire, du

bâtiment même. Le capitaine nous régala sur son bord. Il a tant de matelots, de soldats, de passagers sur son bord. Prendre quelqu'un à bord, sur son bord. Monter à bord. Coucher à bord. Aller à bord. Envoyer à bord. Il était à bord de l'amiral. Etre consigné à bord. Descendre, sortir du bord. Quitter le bord.

Il se dit quelquefois pour Bordée. Courir des bords. Louvoyer à petits bords. Courir un bord à terre, un bord au large. Le bon bord, Celle des deux bordées qui rapproche du but; et, Le mauvais bord, Celle qui en éloigne.

Fig., Courir le bon bord, signifiait autrefois, Pirater.

Courir bord sur bord, Louvoyer à petites bordées, tantôt à droite, tantôt à gauche, pour se maintenir à la même place, ou pour ne changer de place que le moins possible.

Fig. et fam., Etre du bord de quelqu'un, être de son parti, de son avis, de son opinion.

BORD À BORD DE. loc. prépositive. On le dit Des liquides qui remplissent toute la capacité de ce qui les contient. La rivière est bord à bord du quai. L'eau est bord à bord du vase. Etc. On dit dans un sens analogue, Cette rivière, ce canal coule à pleins bords.

BORDAGE. s. m. T. de Marine. Il se dit Des planches épaisses qui revêtent d'un bout à l'autre le corps d'un batiment, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Les bordages du premier pont, du second pont, etc. Les bordages de carene.

BORDAILLER ou BORDAYER. v. n. T. de Marine. Louvoyer à petits bords, battre la mer bord sur bord, sans gagner au vent. Ces deux mots vieillissent, surtout le dernier.

BORDE. s. m. Galon d'or, d'argent ou de soie, qui sert à border des vêtements, des meubles, etc. Son habit n'avait qu'un simple bordé. Ce bordé n'est pas assez large. Il faut mettre un petit bordé à ces rideaux.

BORDEE. s. f. T. de Marine. La décharge simultanée de tous les canons rangés d'un des côtés du vaisseau. Lacher une bordée contre l'ennemi. Tirer une bordée. Envoyer une bordée. Essuyer une bordée. Je lui lachai toute ma bordée. Tirer par bordées.

Fig. et fam., Une bordée d'injures, ou absolument, Une bordée, Beaucoup d'injures rapidement accumulées, et dites presque à la fois. Il lui a laché une bordee. Il a essuye une furieuse bordée.

BORDÉE, signifie aussi, Le chemin, la route que fait un batiment sur un même bord, lorsqu'il est obligé de louvoyer, c'est-à-dire, d'aller en zigzag, tantôt sur un côté, tantôt sur l'autre, pour arriver en quelque endroit. Faire une bordée. Courir une bordée, des bordées. Les vaisseaux furent obligés de courir plusieurs bordées pour arriver sur les ennemis. Continuer, prolonger la bordée. Alleindre, doubler un lieu à bout de bordée.

BORDEL. s. m. Lieu de prostitu

tion. Ce terme ne s'emploie pas en bonne compagnie.

BORDER. v. a. Garnir le bord d'une étoffe, d'un vêtement, d'un meuble, etc., en y cousant un ruban, un galon, un morceau d'étoffe, de toile, etc., Border un manteau, le border d'hermine. Border un chapeau ď un galon d'or. Border des souliers. Border des rideaux.

Border un filet, Attacher une corde autour d'un filet pour le rendre plus fort.

Border un lit, Engager le bout des draps et de la couverture entre le bois de lit et la paillasse, ou le matelas.

En termes de Marine, Border un bâtiment Revêtir sa membrure de bordages. Border les avirons, Les mettre sur le bord d'un batiment à rames, prêts à nager. Border une voile, L'arrêter, la tendre par en bas. On dit de même, Border les écoutes.

En terme de Jardinage, Border une planche, Relever, avec le dos de la bêche, la terre des bords, de manière que la planche soit plus élevée que le sentier. Border une allée, une plate-bande, etc., Planter une bordure sur ses bords.

BORDER, se dit aussi De ce qui s'étend, de ce qui règne le long de certaines choses, et qui y sert comme de bord. Le quai, la chaussée qui borde la rivière. Un ruisseau, un fossé borde ce jardin. Une belle prairie qui borde un étang. Une grande allée d'arbres borde le canal. On dit de même : Les précipices qui bordaient notre route. La foule bordait le chemin par où il devait passer. Etc.

Border la haie, se dit en parlant De troupes rangées en longue ligne sur un des côtés ou de chaque côté d'une rue, d'un chemin où doit passer un personnage important, un cortége, etc. Quand le prince passe, les troupes bordent la haie. Nous bordames lahaie sur un rang, sur deux rangs.

BORDER, en termes de Marine, signifie aussi, Côtoyer, naviguer le long des côtés. La flotte ne fit que border les côtes. Ce sens a vieilli.

Border un vaisseau ennemi, Le suivre de côté, afin de l'observer.

BORDE, EE. participe. Chapeau borde. Souliers bordés. Un parterre bordé de fleurs. Un bassin bordé de gazon. Un lieu bordé de précipices. Un chemin bordé de monde.

BORDEREAU. s. m. État ou note des espèces diverses qui composent une certaine somme. Faire un bordereau de l'argent qu'on reçoit ou qu'on paye. Bordereau d'espèces. Bordereau de caisse.

Bordereau de compte, Extrait de compte dans lequel on récapitule les sommes du débit et du crédit, afin de les balancer.

Bordereau de courtier, d'agent de change, Ecrit constatant les opérations, les négociations faites par un courtier, par un agent de change. On dit dans un sens analogue, chez les imprimeurs, Le bordereau d'un metteur en pages, etc.

En termes de Procéd., Bordereau de collocation, Acte que le greffier d'un tribunal délivre à chacun des créanciers hypothécaires utilement colloqués, dans un ordre. On se sert du mot de Mandement pour Les actes semblables délivrés dans une distribution par contribution.

En Matière hypothécaire, Bordereau d'inscription, Acte dressé par un créancier et remis par lui à un conservateur des hypothèques, pour que ce dernier le copie sur ses registres, et qui contient, entre autres désignations, celle des sommes dues à ce créancier en principal et accessoires, ainsi que celle de l'immeuble affecté à l'hypothèque. C'est l'inscription de ce bordereau sur les registres du conservateur qui fixe la date et le rang de l'hypothèque.

BORDIER. adj. et s. m. T. de Marine. Il se dit Dun batiment qui a un côté plus fort que l'autre, qui incline plus d'un côté que de l'autre. Un bâ

timent bordier. Un bordier.

BORDIGUE. s. f. T. de Pêche. Enceinte formée avec des claies, des perches, etc., sur le bord de la mer, pour prendre du poisson, ou pour retenir et garder du poisson vivant.

BORDURE. s. f. Ce qui garnit et qui orne ou renforce le bord de quelque chose. La bordure d'un bas-relief. La bordure d'une tapisserie. La bordure d'un chapeau, d'un soulier. Bordure de galon. Les bordures d'un parterre. Bordure de buis, de gazon, de fraisiers, de lavande, etc.

Il se dit particulièrement Du cadre dans lequel on met un tableau, un miroir, une estampe. Bordure carrée. Bordure ovale. Une belle bordure. Une bordure très-riche. La bordure d'un tableau, d'un miroir.

Il se dit, en termes de Blason, d'une brisure qui entoure l'écu, et qui est toujours différente de l'émail de l'écu. Bordure de gueules.

La bordure d'un bois, d'une forêt, Les arbres qui en forment la lisière.

Bordure de pavé, Rang de gros pavés qui terminent et retiennent chacun des deux côtés d'une chaussée.

BORE. s. m. T. de Chimie. Corps élémentaire qui, combiné avec l'oxygène, constitue l'acide borique.

BOREAL, ALE. adj. Qui est ou qui se montre du côté du nord. Pôle boréal. Aurore boréale.

BOREE. s. m. Le vent du nord. Il ne s'emploie qu'en poésie. Le souffle de Borée. L'impétueux Borée.

BORGNE. adj. des deux genres. Qui ne voit que d'un œil, à qui il manque un œil. Cet homme est borgne. Cette femme est borgne. Son cheval est devenu borgne.

Prov. et fig., Changer, troquer son cheval borgne contre un aveugle, Changer, par méprise, une chose défectueuse contre une autre plus défectueuse encore.

Prov. et fig., Jaser comme une pie borgne, Parler beaucoup, babiller.

BORGNE, s'emploie, figurément et familièrement, en parlant de diverses choses: Une maison borgne, un appartement borgne, Une maison, un appartement sombre et obscur. Un

cabaret borgne, Un mauvais petit cabaret. Un college borgne, une pension borgne, Un collége, une pension où les études sont incompletes. Un conte borgne, Un conte ridicule, invraisemblable, et auquel on ne croit pas. Un compte borgne, Un compte dont les articles ne sont pas clairs.

En termes de Marine, Ancre borgne, Ancre qui n'a qu'une patte, ou Ancre qui est mouillée saus avoir de bouée.

BORGNE, s'emploie aussi comme substantif, en parlant Des personnes. Elle a épousé un borgne. C'est un méchant borgne.

Prov. et fig., Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois, Les persones d'un mérite médiocre ne

pas de briller quand elles se trouvent avec des ignorants ou des

sots.

BORGNESSE. s. f. Terme bas et injurieux qui se dit d'Une femme ou d'une fille borgne. Une borgnesse. Une méchante borgnesse. Une vilaine borgnesse.

BORIQUE. adj. m. T. de Chimie. Il se dit de l'acide formé de bore et d'oxygène. Le borax est une combinaison de l'acide borique avec la soude.

BORNAGE. s. m. T. de Jurispr. Action de planter des bornes pour marquer les limites d'un champ, d'une propriété rurale. Ils sont en différend pour le bornage de leurs terres.

Action en bornage, Celle qu'un propriétaire intente à son voisin pour T'obliger au bornage de leurs propriétés contigues.

BORNE. s. f. Pierre, arbre, ou autre marque qui sert à séparer un champ d'avec un autre. Planter une borne. Asseoir des bornes. Arracher des bornes.

Bornes milliaires, Bornes placées de distance en distance, le long des grands chemins, pour indiquer les lieues, les milles, etc. Nous atteindrons bientôt la dernière borne.

BORNE, se dit aussi de L'espèce de colonne qui marquait l'extrémité de la carrière, dans les cirques des anciens. Tourner autour de la borne. Doubler la borne.

BORNE, se dit encore Des pierres plantées debout qu'on met à côté des portes, le long des murailles, ou à l'encoignure des édifices, pour empêcher qu'ils ne soient endommagés par les voitures; ou dont on borde un chemin, une place publique, un port, etc. Mettre une borne contre un mur. Mettre des bornes à une porte. Cette place publique est entourée de bornes. Monter sur une borne. Des bornes de granit. Une grosse borne. Une petite borne. Une rangée de bornes liées par des barres de fer, par des chaines. On se sert quelquefois de vieux canons en guise de bornes.

Borne-fontaine, Sorte de petite fontaine en forme de borne. Etablir des bornes-fontaines dans une rue, pour y entretenir la propreté.

Fam., Il est plante la comme une borne, se dit D'un homme qui se tient debout et sans remuer.

BORNES, au pluriel, se dit de Tout

ce qui sert à séparer un État, une province d'une autre. L'Espagne a pour bornes les deux mers et les Pyrénées. Reculer les bornes d'un Etat. Etendre les bornes de son empire.

Il se dit figurément pour Limites au sens moral. Passer les bornes de son pouvoir, de sa juridiction. Passer les bornes de la raison, de la modestie. Aller, passer au delà des bornes de la bienséance. Passer les bornes de son sajet. Demeurer, se tenir, se renfermer dans les bornes de la raison, dans les bornes les plus étroites du devoir. Franchir les bornes du respect. Se contenir dans les bornes du devoir. Se prescrire des bornes. Son ambition n'a point de bornes, est sans bornes, ne connait point de bornes. Les bornes de l'esprit humain.

Absol., Passer les bornes, Aller trop loin. Vous passez les bornes. Cela passe toutes les bornes.

BORNER. v. a. Mettre des bornes pour marquer des limites. Borner un champ. Borner un vignoble.

Il signifie aussi, Limiter, resserrer, renfermer dans une certaine étendue, dans un certain espace. La mer et les Alpes bornent l'Italie. La rivière qui borne son jardin.

Borner la vue, L'arrêter, l'empêcher de s'étendre plus loin. Des coteaux riants bornent agréablement la vue de ce côté-là.

BORNER, se dit, dans le même sens, en parlant Des personnes, par rapport à leurs propriétés, à leurs héritages. Il est borné par une grande forêt du côté du levant. Il acheta la pièce de terre qui le bornait au couchant.Il veut vendre ce domaine, parce qu'il s'y trouve trop borné, et qu'il ne saurait faire d'acquisitions pour s'arrondir.

BORNER, signifie encore, figurément, Modérer, restreindre. Borner son ambition, ses désirs, ses prétentions, ses espérances. Borner les pouvoirs d'un envoyé, d'un ambassadeur, d'un commandant. Borner la juridiction d'un tribunal.

Il s'emploie, dans le même sens, avec le pronom personnel. Je me suis borné à demander, à exiger telle chose. Se borner au strict nécessaire. Il faut se borner à cela. Absolument : Il faut se borner. C'est un homme qui sait se borner.

BORNÉ, ÉE. participe.

Cette maison a une vue bornée, La vue en est de peu d'étendue.

Fig.,Avoir des vues bornées, Avoir peu de lumière, avoir peu d'étendue dans l'esprit; ou, dans un autre sens, Avoir peu d'ambition. Avoir l'esprit borné, étre borné, Avoir peu d'intelligence, peu de capacité, être capable de peu de chose. Une fortune bornée, Une fortune qui est médioere, et qui ne peut guère augmenter. Une autorité bornée, Une autorité fort restreinte.

BORNOYER. v. a. (Il se conjugue comme Employer.) Regarder d'un cil, en fermant l'autre, pour mieux connaître si un alignement est bien droit, si une surface est bien plane.

Il signifie également, Placer des jalons pour tracer la ligne des fonda

tions d'un mur, ou celle d'une rangée d'arbres qu'on veut planter. BORNOYÉ, ÉE. participe.

BOS

BOSAN. s. m. Breuvage fait avec du millet bouilli dans de l'eau. Les Tures font un grand usage du bosan.

BOSEL. s. m. T. d'Archit. Membre rond, qui est la base des colonnes, et qu'on appelle plus communément Tore.

BOSPHORE. s. m. Nom du détroit qui sépare la Thrace de l'Asie Mineure, et de celui qui forme l'entrée de la mer d'Azof. Le Bosphore de Thrace, Le Bosphore Cimmerien.

BOSQUET. s. m. Petit bois, touffe d'arbres. Un petit bosquet. De jolis bosquets. Planter un bosquet. Se promener dans un bosquet, sous un bosquet. Les bosquets de Versailles.

BOSSAGE. s. m. T. d'Archit. Toute saillie laissée exprès à la surface d'un ouvrage de pierre ou de bois, soit comme ornement, soit pour y faire quelque sculpture. Bossage en téte de diamant. Bossage rustique. Bossage brut. Laisser un bossage dans un tympanpour y tailler des armoiries. pour y sculpter des bas-reliefs.

Mur a bossages, porte à bossages, eolonne à bossages, Mur, porte, colonne ornés de bossages.

BOSSE. s. f. Grosseur ou saillie contre nature, qui se forme au dos ou à la poitrine, par la déviation de l'épine dorsale ou du sternum. Grosse bosse. Avoir une bosse par devant, une bosse par derrière.

Il se dit aussi de Certaines grosseurs que quelques animaux ont naturellement sur le dos. La bosse d'un chameau, d'un bison. Les deux bosses d'un dromadaire.

Boss, en termes d'Anatomie, se dit Des éminences arrondies qu'on remarque à la surface des os plats. Les bosses frontales. La bosse nasale. Les bosses pariétales. La bosse occipitale.

Il se dit particulièrement Des protubérances du crâne considérées comme indices des penchants, des dispositions morales. Avoir la bosse de la musique, la bosse du vol, etc. Ce sens est ordinairement familier, et ne s'emploie guère que par allusion au système du docteur Gall.

BOSSE, se dit encore vulgairement d'Une enflure, d'une tumeur qui provient d'un coup, d'une chute, d'une contusion En tombant, il s'est fait une bosse au front.

Prov., Ne demander que plaie et bosse, Souhaiter qu'il y ait des querelles, des procès, qu'il arrive des malheurs, dans l'espérance d'en profiter, ou par pure malignité. Ce chirurgien, ce procureur ne demandait que plaie et bosse.

BOSSE, se dit aussi d'Une élévation dans toute superficie qui devrait être plate et unie. Un terrain plein de bosses. Une pièce d'argenterie pleine de bosses.

BOSSE, se dit en outre pour Relief, et s'emploie principalement dans les locutions suivantes :

En termes de Sculpture, Ouvrages de ronde bosse, Les ouvrages de

plein relief, les statues proprement dites. Ouvrages de demi-bosse, Les bas-reliefs dont quelques parties sont saillantes et entièrement détachées du fond.

En termes de Dessin et de Peinture, Dessiner, peindre d'après la bosse, Dessiner, peindre d'après une figure ou une portion de figure moulée en plâtre. On dit de même, Dessiner la bosse; et dans un sens analogue : Etude d'après la bosse. L'atelier des bosses. Une belle bosse. Etc.

En termes d'Arts, Relever en bosse, Donner un relief et quelque convexité à certaines parties d'un ouvrage. De la vaisselle relevée en bosse, ou simplement, De la vaisselle en bosse, par opposition à La vaisselle plate. On dit de même : Travailler en bosse. Des ornements faits en bosse. Etc.

En termes de Serrurerie, Serrure à bosse, Serrure appliquée en saillie sur le côté intérieur d'une porte.

BOSSE, dans un Jeu de paume, L'endroit de la muraille du côté de la grille, qui renvoie la balle dans le dedans par bricole. Attaquer la bosse, donner dans la bosse, se dit Lorsqu'on pousse la balle à l'endroit qui la renvoie dans le dedans; et, Défendre la bosse, Lorsqu'on rechasse la balle avant qu'elle y puisse

entrer.

Fig. et fam., Donner dans la bosse, Donner dans le panneau, être dupe.

Bossɛ, en termes de Marine, se dit de Certains cordages très-courts qui font dormant d'un bout sur un point solide, et qui servent principalement à tenir tendu un cable, un grelin, etc., Retenir une manoeuvre avec des bosses.

BOSSELAGE. s. m. Travail en bosse. Il ne se dit guère que du travail en bosse qui se fait sur de la vaisselle. Travailler en bosselage.

BOSSELER. v. a. Travailler en bosse. Il ne se dit guère qu'en parlant De la vaisselle, de l'argenterie. Bosseler de la vaisselle.

Il se dit quelquefois dans le sens de Bossuer, et alors on l'emploie surtout avec le pronom personnel. Cette écuelle s'est bosselée en tombant.

BOSSELÉ, ÉE. participe. De l'argenterie bosselee. Cette écuelle est toute bosselee.

Il se dit, adjectivement, De certaines feuilles de plantes qui ont des éminences ou saillies creuses en dessous. Les feuilles des choux sont bosselées.

BOSSEMAN. s. m. T. de Marine. Nom que l'on donnait autrefois au sous-officier de marine ayant le grade intermédiaire entre ceux de contremaitre et de quartier-maître. Le bosseman d'un vaisseau, d'une frégate. Le bosseman était particulièrement chargé du soin des câbles, des ancres, des bouées, etc.

BOSSER. v. a, T. de Marine. Retenir avec des bosses. Bosser un cable, un cordage. Bosser les huniers.

BossĖ, E. participe.

BOSSETTE. s. f. Ornement attaché aux deux côtés du mors d'un cheval, et fait en bosse. Bossettes dorées. Bossettes argentées, Mors à bosselles,

BOSSOIR. s. m. T. de Marine. Chacune des deux grosses pièces de bois qui se prolongent en saillie à l'avant du batiment, et qui servent à suspendre les ancres, à les hisser hors de l'eau. Les deux bossoirs. Avoir l'ancre au bossoir. Découvrir un objet par le bossoir.

BOSSU, UE. adj. Qui a une ou plusieurs bosses, au dos ou à la poitrine, , par un vice de conformation. Un homme bossu. Une femme bossue. Bossu devant. Bossu par

derrière.

par

Il se dit aussi substantivement. C'est un bossu plein de malice. Une petile bossue.

Bossu, se dit pareillement D'un terrain inégal et montueux. Ce sens est peu usité.

BOSSUER. v. a. Faire des bosses. Il ne se dit qu'en parlant Des bosses et des creux qu'on fait par accident à de la vaisselle, à de l'argenterie, à quelque pièce d'une armure, etc. Bossuer des plats. Bossuer des assielles. Bossuer une cuiller d'argent. Bossuer un casque, une cui

rasse.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. Ce plat d'argent, d'étain s'est bossué en tombant.

BossUE, EE. participe. De la vaisselle bossuée. Une armure toute bossuée par les coups.

BOSTANGI. s. m. Mot turc qui signifie, Jardinier. Il s'applique particulièrement Aux soldats d'un des de la milice turque. corps Bostangi-bachi, Chefdes bostangis. BOSTON. s. m. Sorte de jeu de cartes qui se joue à quatre personnes, et qui diffère peu du whist, dont il tire son origine; aussi s'est-il appelé d'abord Whist bostonien. Le boston est un jeu compliqué. Jouer au boston. Faire une partie de boston, un boston.

BOT

BOT. adj. qui n'a point de féminin, et qui n'est usité que dans cette locution familière, Pied bot, Pied contrefait. Avoir un pied bot.

Pied bot, se dit aussi d'Un homme qui a le pied contrefait. C'est un pied bot. Les deux frères sont pieds bots.

BOTANIQUE. s. f. Science qui a pour objet la connaissance, la description et la classification des végétaux. Etudier la botanique. Faire un cours de botanique. Traité de botanique.

Jardin botanique, Jardin où l'on a rassemblé une collection plus ou moins considérable de plantes exotiques et indigènes, pour faciliter Tétude de la botanique. Dans cette dénomination, botanique est adjectif masculin.

Geographie botanique, Science qui recherche les faits relatifs à la distribution des plantes sur le globe, et les lois qu'on en peut déduire. Dans cette locution, botanique est adjectif féminin.

BOTANISTE. s. m. Celui qui étudie la botanique, qui est savant en botanique. Un excellent botaniste. Un botaniste célèbre.

BOTARGUE. s. f. Voyez Bou

TARGUE.

BOTTE. s. f. Assemblage de plusieurs choses de même nature liées ensemble. Botte de paille. Botte de foin. Mettre du foin en bottes. Lier des bottes. Bottes d'échalas. Bottes d'allumettes. Bottes de raves. Botte d'asperges. Botte de céleri. Botte d'oignons.

Les racines de cette plante naissent en bolle, Leur assemblage forme une espèce de botte, de paquet.

Botie de soie, Assemblage de plusieurs écheveaux de soie liés ensemble. Une botte de soie. Marchand de soie en bottes. On dit dans un sens analogue, Une botte de chanvre.

BOTTE, se dit encore, familièrement, d'Une grande quantité de plusieurs choses. Une botte de lettres. Une botte de paperasses. J'ai une botte de papiers à examiner.

BOTTE. s. f. Chaussure de cuir qui enferme le pied et la jambe, quelquefois même une partie de la cuisse. De grosses bottes. Bottes fortes. Bottes molles. Bottes de cavalerie. Bottes de hussard, de cuirassier. Bottes à l'anglaise, à la russe, à la hussarde, à l'ecuyère. Bottes à genouillère. Bottes à revers. Le revers, la tige, le pied, la semelle, le talon d'une botte. Botte de vache. Botte de roussi. Botte de maroquin. Bottes de campagne. Bottes de chasse. Bottle de courrier, de postillon. Bottes noires, jaunes, rouges. Une paire de bottes. Remonter, ressemeler des boltes. Essayer des boltes. Mettre ses bottes. Eire en bottes. Öter ses bottes. On prend ordinairement des bottes pour monter à cheval. Bottes à éperons. Cirer des bottes. Autrefois on graissait les bottes au lieu de les cirer.

Fam., Prendre la botte, Se mettre en état de monter à cheval et de partir. Cette phrase a vieilli, ainsi que celle-ci, Où va la botte ? Où allezvous ?

Fig. et fam., Prendre ses bottes de sept lieues, Se disposer à marcher, à voyager rapidement; par allusion au personnage de l'Ogre, dans le conte du Petit Poucet.

Prov. et fig., Graisser ses boltes, Se préparer à partir pour quelque voyage; et, dans un sens plus figuré, Se disposer à mourir. Cet homme est plus malade qu'il ne pense; il faut qu'il graisse ses bottes.

Prov. et fig., Graissez les bottes d'un vilain, il dira qu'on les lui brúle, Un avare, pour se dispenser de la reconnaissance, se plaint même des services qu'on lui rend; et, dans un sens plus étendu, On ne reçoit ordinairement que des reproches ou des marques d'ingratitude pour les services qu'on rend à un malhonnête homme.

Prov. et fig., Mettre du foin dans ses bottes, Amasser beaucoup d'argent dans un emploi, y bien faire ses affaires.

Fam., Je ne m'en soucie non plus que de mes vieilles bolles, Je ne m'en soucie nullement.

Prov. et fig., A propos de bottes, Sans motif raisonnable, hors de pro pos. Il dit des injures à propos de

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En termes de Manége, Serrer la bolle, Serrer les jambes contre les flancs du cheval pour l'exciter à avancer. Ce cheval va à la botte, Il se défend du cavalier qui le monte. tachant de le mordre à la jambe.

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en

Fig. et fam., C'est un homme à qui il ne faut pas trop se jouer, il va d'abord à la botte, Il est accoutumé à faire des réponses piquantes aux plaisanteries les plus douces. Cette phrase a vieilli.

Bolle de carrosse, Marchepied fixe et placé en dehors, à l'aide duquel on montait dans un carrosse. La bolte s'est conservée dans quelques carrosses de cérémonie. Je montai à la botte de son carrosse, et lui dis quelques mols.

BOTTE, se dit, figurément et familièrement, de La terre qui s'attache aux pieds, à la chaussure, quand on marche dans un terrain gras et humide. Ce terrain est si gras, qu'on ne saurait s'y promener sans en rapporter des boltes.

BOTTE, se dit encore de Cette partie d'une manche fermée qui est la plus voisine du poignet.

BOTTE, se dit en outre d'Une sorte de tonneau. Une botte d'huile. Une botte de cidre.

BOTTE. s. f. T. d'Escrime. Coup que l'on porte avec un fleuret, où avec une épée, à celui contre qui on se bat. Porter une bolte. Allonger une botte. Parer une bolte. Esquiver une bolle. Une botte franche. Serrer la botte.

Bolle secrète, Manière particulière de porter un coup d'épée à son adversaire.

Fig. et fam., Pousser, porter une bolle à quelqu'un, Lui faire une demande indiscrète, embarrassante, ou une objection pressante, une attaque imprévue. Elle lui a porté une bolle à laquelle il ne s'attendait pas. On l'a attaqué sur le paradoxe qu'il avançait, et on lui a porté de rudes boltes. Il signifie aussi, Desservir quelqu'un par des discours ou par des actions qui lui nuisent. On lui a porte une vilaine botte, une terrible botte, en révélant ce fait au ministre. Il ne sul comment parer celle botte.

BOTTELAGE. s. m. Action de lier en bottes du foin, de la paille, etc. Le bottelage coûte tant le cent.

Le bolletage est bon, se dit Lorsque la botte de foin, de paille, etc., est du poids requis, de la grosseur requise, ou même lorsqu'elle l'excède un peu.

BOTTELER. v. a. Lier en bottes. Botleler du foin. Botteler de la paille. Bolteler des raves, des asperges, etc.

BOTTELE, ÉE. participe. BOTTELEUR. s. m. Celui qui fait des bottes de foin, de paille, etc. Payer des bolteleurs.

BOTTER. v. a. Pourvoir de bottes, ou Faire des bottes à quelqu'un. Bolter un régiment de cavalerie. Ce cordonnier botte bien, bolle mal. Quel est le cordonnier qui vous botte ?

Il signifie aussi, Mettre des bottes à quelqu'un. Venez me botter.

Il signifie également, avec le pronom personnel, Mettre ses bottes soimême, Bollez-vous promptement, et montez à cheval. Je vais me boller.

Cet homme se botte bien, se botte mal, Il porte ordinairement des bottes bien faites, mal faites.

BOTTER, avec le pronom personnel, signifie aussi, figurément et familierement, Amasser beaucoup de terre autour de ses pieds, en marchant dans un terrain gras et humide. On ne saurait se promener dans ce jardin qu'on ne se botte. Dans ce sens, on dit aussi qu'Un cheval se bottle.

BOTTE, EE. participe.

Prov. et fig., C'est un singe botté, il a l'air d'un singe bolte, se dit D'un homme petit, mal tait, qui est embarrassé dans son accoutrement. BOTTIER. s. m. Cordonnier qui fait des bottes.

BOTTINE. s. f. Diminutif. Petite botte d'un cuir fort mince, botte dont la tige a peu de hauteur. Porter des

botlines.

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Il se dit, en Chirurgie, de Certaines chaussures semblables à de petites bottes, qui sont munies de courroies, de ressorts et de boucles, et qui servent à corriger les vices de conformation du pied ou de la jambe. Les pieds de cet enfant se contournent, il faut lui mettre des bottines.

BOU

BOUC. s. m. (On prononce le C.) Animal à cornes, qui est le mâle de la chèvre. Bouc puant. Une peau de bouc. Les cornes d'un bouc. La barbe d'un bouc.

Fig. et fam., Barbe de bouc, se dit de La barbe d'un homme, lorsqu'il n'en a que sous le menton. Il a une barbe de bouc, une vraie barbe de bouc.

En Botan., Barbe-de-bouc, Le salsifis sauvage.

Dans le Lévitique, Bouc émissaire, Bouc que l'on chassait dans le désert, après l'avoir chargé des malédictions qu'on voulait détourner de dessus le peuple. Cette expression s'emploie figurément et familièrement, en parlant d'Un homme sur lequel on fait retomber les torts des autres. Ils l'ont pris pour leur bouc émissaire.

Dans l'Evangile, Au jour du jugement, JESUS-CHRIST séparera les agneaux, les brebis d'avec les boucs, I séparera les bons d'avec les méchants, les élus d'avec les réprouvés. Bovc, se dit, extension, d'Une par peau de bouc pleine de vin ou d'huile. Un bouc d'huile. Un bouc de vin.

BOUCAGE s. m. T. de Botan. Plante ombellifère dont on extrait une huile bleue.

BOUCAN. s. m. Lieu où les sauvages de l'Amérique fument leurs viandes. On appelle aussi de ce nom Le gril de bois sur lequel ils les fument et les font sécher.

BOUCANER. v. a. Préparer, faire sécher de la viande ou du poisson à la manière des sauvages de l'Amérique, c'est-à-dire, en les exposant long

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res, etc.

BOUCASSIN. s. m. Étoffe de coton dont on fait des doublures.

BOUCAUT. s. m. Tonneau, futaille grossièrement faite, qui sert à renfermercertaines marchandises sèches. Un boucaut de sucre, de cafe, de riz, de tabac. Un boucaut de morue. BOUCHE. s. f. Cette partie du visage de l'homme par où sort la voix, par où se reçoivent les aliments. Ouvrir, fermer la bouche. Le sang lui sortait par le nez et par la bouche. Se rincer la bouche. Avoir du mal dans la bouche. Avoir la bouche saine. Il sent mauvais de la bouche. Il a toujours la pipe à la bouche.

et

Il se dit, quelquefois, seulement de La partie extérieure de la bouche. Avoir la bouche belle, vermeille, incarnate, relevée, agréable, pelite, Avoir une grande bouche, une jolie bouche. Tourner la bouche. Baiser à la bouche, sur la bouche. Sa bouche me souriait. Les coins de la bouche.

Flux de bouche, Abondance inac coutumée de salive.

Fig. et fam., Il a le flux de bouche, il a un grand flux de bouche, un flux de bouche continuel, C'est un grand parleur, un bavard. Ces phrases vieillissent. On dit plus ordinairement, Un flux de paroles.

Fam., Faire la bouche en cœur, Donner à sa bouche une forme mignarde, affectée.

BOUCHE, se dit particulièrement de La bouche considérée comme organe de la voix et de la parole. On recueillait jusqu'aux moindres paroles qui sortaient de sa bouche. Dieu a parlé par la bouche de ses prophetes. Les plaintes qui s'exhalaient de sa bouche. Je l'ai appris de sa propre bouche. Un mot de votre bouche suffirait pour le décider. Que l'imposture ne souille point votre bouche. Il n'ouvrit pas la bouche de toute la soirée. Il n'ouvre la bouche que pour contredire. Il n'osait ouvrir la bouche levant eux. Sa bouche ne resta pas muette. Rester bouche close. Son cœur n'était point d'accord avec sa bouche. Je laisse à une bouche plus éloquente le soin de rappeler ses grandes actions. Les discours qu'un poète met dans la bouche de son héros.

Le pape ouvre la bouche aux car

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