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eaux font très-hautes, & quelquefois très-basfes. *Atlas finenfis.

UTINISENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Province Proconfulaire. La conférence de Carthage, n. 126, nomme fon évêque Valerius Episcopus plebis Utinifenfis.

UTIRENTA. Voyez URUNCE. UTMENSIS. Quelques-uns ont voulu faire un fiége épiscopal de ce lieu; mais Utmenfis, comme l'a remarqué fort bien le pere Hardouin, eft une faute de copiste pour Utinenfis, l'évêque Timianus qu'on fupole avoir été évêque, plebis Utmenfis, ce qui prou

ve l'erreur.

UTO, place forte du Japon, dans l'isle de Ximo, & du Royaume de Fingo, dont elle eft la clef.

UTOXETER, bourg d'Angleterre dans la Province de Staford. Ón y tient marché public. * Etat préfent de la grande Bret. t. 1.

1. UTRECHT, ou la SEIGNEURIE D'UTRECHT, Province des Pays-bas, & l'une des fept qui compofent la république des Provinces-unies, parmi lesquelles elle a le cinquieme rang. Elle eft bornée au Nord partie par la Hollande, partie par le Zuiderzée; à l'Orient par le Veluve & la Gueldre, au midi le Rhein la fépare de l'isle de Betau, & à l'Occident encore par la Hollande. Quoique l'étendue de ce pays ne foit pas fort grande, il étoit néanmoins autrefois fi puisfant, qu'il pouvoit mettre fur pied une armée de quarante mille hommes ; & quoiqu'il fut continuellement attaqué par les Hollandois, par les Frifons & les Gueldrois, qui l'environnent de tous côtés, il fe défendit néanmoins vaillamment contre de fi puisfans ennemis. Les principales villes de cette Province font,

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On divife la Province d'Utrecht en quatre quartiers, qui font le diocèfe fupérieur & inférieur, l'Lmfland & le pays de Montfort. On respire dans cette Province un air beaucoup plus fain qu'en Hollande, & le pays y eft auffi beaucoup plus élevé, ce qui fait qu'il elt moins marécageux.

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Les évêques d'Utrecht étoient autrefois feigneurs fpirituels & temporels de tout ce territoire. Ils étoient Princes fouverains du Saint Empire & comptoient entre leurs feudataires vingt-huit comtes. Le duc de Brabant étoit leur échanfon, le comte de Hollande grand Maréchal, le comte de Cléves grand chambellan, le comte de Gueldre grand veneur le comte de Benthem portier, le comte de Cuyck bouteiller, le comte de Goerée porte-enfeigne, & le Comte de Flandres étoit auffi fon vasfal, à caufe du pays de Waes. Voyez l'article fuivant.

Le gouvernement de la Province d'Utrecht eft fem blable à celui de la Province de Zélande. Il a néanmoins cela de particulier, que huit députés du Clergé ont féance dans l'asfemblée des états, avec les députés des nobles, & des villes d'Utrecht, d'Amersfort, de Wyck, de Rhenen & de Montfort. Ce font les cinq chapitres de la ville d'Utrecht quifournisfent les députés du Clergé, qui compofent le premier ordre des états. Les deux autres ordres élifent leurs députés, & c'eft pour cela qu'on les nomme Elus.

En 1672, les François fe rendirent maîtres de toute la Province d'Utrecht; mais en 1673, ils abandonnérent leur conquête, après avoir démoli la plus grande partie des fortifications des villes.

2. UTRECHT, ville des Pays-bas, & capitale de la Province à laquelle elle donne fon nom. Cette ville, fituée fur l'ancien canal du Rhein, environ au milieu, entre Nimégue, Arnhem, Leyde & Amster dam, & à près de huit lieues de chacune de ces villes, a été bâtie par les Romains, qui nommérent ce lieu Trajectum, parce qu'on y pasfoit le Rhein. Voyez TRAJECTUM dans l'itinéraire d'Antonin.

Après la ruine de l'empire Romain, cette place qui n'étoit alors qu'une forteresfe, (Castellum) fut tan

tôt occupée par les François, & tantôt par les Frifons. Sur la fin du feptieme fiécle, Pepin, maire du Palais, ayant vaincu Ratbod, prince des Frifons, fe rendit maître d'Utrecht, & y établir le fiége épiscopal de Saint Wilibrord, qui avoit été créé archevêque des Frifons à Rome par le pape Sergius I, felon Bede . 5. Alcuin confirme la même chofe dans la vie de Saint Willebrord, qui a eu certainement fon fiége à Utrecht.* Longuerue, Defcr. de la France, part. 2, p. 26.

Après la mort de Saint Boniface, qui y tint le fiége fous le regne de Pepin, fils de Charles, les Frifons étant toujours opiniâtres dans le Paganifme, il n'y eut plus d'archevêque ni d'évêque à Utrecht, & l'évêque de Cologne s'empara de la jurisdiction fpirituelle de ce territoire. L'églife de Saint Martin étoit alors gouvernée par un fimple prêtre, établi par l'évêque de Cologne ; & ce prêtre avoit fimplement la qualité de recteur, comme on le voit par une patente de Charlemagne, donnée dans la neuvieme année de fon regne, en faveur de la Bafilique de Saint Martin, qui étoit dans le lieu nommé Trajectum vetus, au-desfous de la ville de Dorestat; Ubi venerabilis vir Albricus Presbyter, atque Electus Rector præesfe videtur.

Enfin Rixfride, au commencement du neuviéme fiécle, fut facré évêque d'Utrecht, & cet évêché, quì fut mis fous Cologne, nouvellement érigée en Métropole eccléfiastique, a fubfisté avec une fuite continuelle d'évêques, jufqu'au feiziéme fiécle.

La ville d'Utrecht fut d'abord bâtie fur le bord feptentrional du Rhein, du côté de la Frife, & elle appartenoit encore à ce pays dans le onziéme fiécle lorsque l'empereur Henri le Noir y célébra en 1046, la fête de Pâques, fe dispofant à attaquer Thierry, marquis de Flarding, qui s'étoit révolté contre lui. Le nombre des habitans d'Utrecht s'étant augmenté on bâtit une nouvelle ville fur le bord méridional du Rhein, dans l'isle & le territoire des Bataves. La puisfance de ces évêques s'augmenta auffi confidérablement par la libéralité des empereurs. Les habitans de la ville obtinrent auffi de grands priviléges, & dans la fuite ils furent fouvent peu foumis à leurs évêques ou princes, s'appuyant fut le fecours qu'ils recevoient des ducs de Gueldre & des comtes de Hollande.

Enfin l'évêque Henri de Baviére, fous prétexte de conferver le patrimoine de fon églife, & de lui attirer, & à fon peuple une puisfante protection, céda l'an 1527, à l'empereur Charles V, & à fes fuccesfeurs ducs de Brabant, & comtes de Hollande, avec le confentement de fon chapitre, la principauté ou feigneurie d'Utrecht, avec celle des pays qui lui appartiennent au-delà de l'Isfel, ce qui fut confirmé en 1529, par une bulle du pape Clément VII.

Philippe II, fils de Charles V, perdit ce que fon pere avoit acquis, & les états de la Province d'Utrecht fe joignirent aux fix autres Provinces, pour former une république, en fe féparant pour toujours des autres provinces, qui étoient rentrées fous l'obéisfance du roi d'Espagne. Cette fameufe union qui fut le fondement & la bafe de la république, fe fit dans la ville d'Utrecht, où les états Généraux des fept Provinces s'asfemblérent le 13 de Janvier 1579

Vingt-ans auparavant, le pape Paul IV, avoit érigé l'églife d'Utrecht en Métropole, & lui avoit donné pour fuffragans les nouveaux évéchés de Harlem en Hollande, de Middelbourg en Zélande, de Leuwarde en Frife, & de Deventer dans l'Over-Isfel, & de Groeningue dans la Province de même nom. Le premier archevêque fut Fréderic Skenk de Tautenberg, préfident de la chambre impériale de Spire en 1561. Il tint un concile provincial avec les évêques fes fuffragans, pour la réception du concile de Trente, ce qui n'eut aucune exécution, parce que le parti des protestans s'accrut de maniere qu'ils devinrent les plus forts.

L'Archevêché d'Utrecht, quoique divifé en cinq nouveaux évêchés, ne laista pas d'être encore fort étendu. Il contenoit vingt-quatre chapitres de chaHhij

1

noines, douze abbayes, feize commanderies de l'ordre de Malte, ou de l'ordre Teutonique, dixhuit prieurés de chanoines réguliers, quatre chartreufes, & autres maifons religieufes, en tout cent quatre-vingt-huit, tant d'hommes que de filles.

?

Après la mort du premier archevêque, Frédéric Skenk, arrivée en 1580 ceux qui furent nommés par Philippe II, pour lui fuccéder, ne purent jouir de cet archevêché. Le pape avec la permiffion & la tolérance des états généraux des Provinces-Unies, a nommé pendant quelque tems des prélats, qui fous un titre d'évêques in partibus infidelium, & avec une commiffion de vicaires apostoliques, pour le gouver nement fpirituel, ont fucceffivement gouverné l'églife d'Utrecht, & les autres églifes des ProvincesUnies, où il ne fe trouvoit pas d'évêques, & ces prélats fe qualifioient quelquefois archevêques d'Utrecht, quelquefois fe contentoient de leur titre d'évêques in partibus, pour ne pas donner d'ombrage au fouverain. Dans ces dernieres années le fouverain a toléré que les chanoines catholiques de la Métropole, qui foutiennent avoir toujours fubfisté, fisfent l'élection d'un archevêque, fuivant leur ancien droit; mais le pape a refufé d'approuver les différentes élections qu'ils ont faites, prétendant que l'archevêché étoit fupprimé, & qu'il n'appartenoit plus qu'à lui feul de difpofer du gouvernement fpirituel de l'églife d'Utrecht. Ces contestations ont occafionné une efpéce de fchifme parmi les catholiques des fept ProvincesUnies. Les archevêques d'Utrecht, élus par les chanoines de la Métropole, fe font fait facrer, indépendamment de l'approbation du pape, & ont gouverné une partie des peuples qui les ont reconnus, tandis que les Ministres du pape, à Cologne & à Bruxelles, ont pris foin de la partie du peuple qui n'a pas reconnu les archevêques.

Les états ont appliqué à divers ufages les revenus de l'archevêché, qui fe trouvoient dans l'étendue de la feigneurie d'Utrecht; mais les Prébendes des chapitres de l'églife Métropolitaine, & de celle de Sainte Marie, fe vendent à vie à des chanoines ou prébendés laïques, qui ne font aucune fonction eccléfiastique, qui font ordinairement protestans, & qui reprefentent l'ordre du clergé aux asfemblées des états de la Province.

De l'ancien nom Trajectum on a fait Trech, & on nommoit encore cette ville Trecht fur la fin du treiziéme fiécle, comme on le voit par l'historien Froisfart. Pour distinguer néanmoins cette ville de celle de Maestricht, nommée Trajectum Superius, on appella l'autre Trajectum Rheni, Trajectum Inferius, & Ulterius Trajectum, comme on le voit par la Chronique de Saint Tron; & de Ulterius Trajectum, on a fait Ultrajectum, d'où eft venu le mot d'Utrecht.

Cette ville eft de figure ovale, & fon circuit peut avoir autour de cinq quarts de lieue. Elle a quatre gros fauxbourgs & de très-belles promenades dans fes environs. Mais, quoiqu'elle foit munie de quelques bastions & demi-lunes, elle n'eft pas forte. elle n'eft pas forte. L'empereur Charles V, y fit bâtir en 1529, un château qu'on nomma Vrebourg, ou château de paix. Ce prince célébra en 1546 un chapitre de la toifon d'Or dans l'églife Cathédrale. Cette églife Cathédrale, autrement le dôme, fut bâtie, à ce qu'on prétend, en 1630, par le roi Dagobert I, & on ajoute que S. Willebrord y établit une abbaye de religieux. Elle devint enfuite Cathédrale, & fut rebâtie par Adelbolde dix-neuvieme évêque. Henri de Vianen, trente-huitiéme évêque, commença en 1224 à la rebâtir, & à la mettre dans l'état où on la voit préfentement, Ses fuccesfeurs travaillerent à l'embellir, & elle eft d'une magnifique ftructure. On voit encore dans le choeur de cette églife les armoiries des anciens chanoines. Ils étoient au nombre de quarante. Au bas de l'entrée de cette églife, il y a une fort belle tour, qui fut bâtie en 1321, par Frederic de Syrch, quarante-troifieme evêque. Elle a trois cens quatre-vingthuit pieds de hauteur. Comme tout le pays eft plat, on peut distinguer de cette tour dans un tems ferain quinze ou feize villes de la Hollande. Le 1 Août 1674.

après midi, un vent furieux renverfa les nefs de l'églife, fans endommager la tour.

Outre la cathédrale, il y avoit quatre collégiales. La principale étoit S. Sauveur, bâtie par S. Boniface. L'empereur y étoit chanoine honoraire. Cette églife fe glorifioit d'avoir eu pour prevôts deux Papes, Pierre Roger, qui fut élu en 1370, fous le nom de Grégoire XI, & Adrien VI, élu en 1522. Cette églife fut détruite en 1587, pour élargir les rues voifines; & les chanoines protestans commencerent à tenir leurs asfemblées dans l'abbaye de S. Paul à Utrecht. L'églife collégiale de Notr-Dame bâtie en 1076 par l'évêque Conrad. Celle de S. Pierre fut bâtie vers l'an 1045, par Bernulphe trentieme évêque. Celle de S. Jean-Baptiste, auffi fondée par l'évêque Bernulphe. On y voit une belle bibliothéque publique ornée de plufieurs manufcrits tirés des églifes & monasteres catholiques: elle occupe le chœur de l'églife.

Il y a dans Utrecht deux grands marchés : l'un pour les provifions de bouche, à côté du grand canal; l'autre pour le bétail vers l'églife collégiale de la Sainte Vierge, qui eft préfentement à l'ufage des Anglois. Il n'y eft plus rien resté depuis le tems des catholiques que quelques beaux tableaux de la Sainte Vierge, & un autel dans un coin de la Nef. On y fait remarquer aux étrangers un de fes pilliers, qui, n'ayant pû être bâti fur des pilotis, fut fondé fur des peaux de bœufs, comme cela paroît par les deux vers fuivans écrits fur ce même pilier :

Accipe Posteritas quod per tua fæcula narres:
Taurinis cutibus fundo folidata Columna eft.

On remarque encore à Utrecht, outre les églifes collégiales, quatre paroisfes; Notre-Dame la petite, communément appellée de Buur-Kerck; S. Jacques, S. Nicolas & Sainte Gertrude: deux commanderies, l'une des chevaliers de l'ordre Teutonique, dans l'églife de S. Nicolas, & celui qui en étoit pourvû étoit grand-commandeur, & avoit fous lui douze commanderies: l'autre étoit une commanderie des chevaliers de Malte, dans l'églife de Sainte Cathérine. Il y avoit deux abbayes, l'une de religieux de l'ordre de S. Benoît, appellée S. Paul, & fondée vers l'an 998, auprès d'Amersfort, par l'évêque Ansfride, puis transférée à Utrecht en 1054, par Bernulphe trentieme évêque : l'autre de religieufes, de l'ordre de Citeaux, appellée S. Servais, ou TenDaele, & fondée vers l'an 1233, par Willebrand d'Oldenbourg, trente-cinquieme évêque. Il y avoit en outre, plufieurs autres maifons religieufes, tant d'hommes que de filles.

Ceux qui ont écrit la vie de S. Villebrord parlent d'un concile tenu à Utrecht, vers l'an 697. L'empereur Henri V, finit fes jours dans cette ville en 1125, & l'empereur Conrad II, dit le Salique, mourut aux environs l'an 1039.

Le confeil provincial, où fe rapportent toutes les affaires de la province, fe tient à Utrecht, dans l'ancienne abbaye de faint Paul. Il eft compofé d'un préfident, d'un greffier, &c. Le magistrat de la ville, eft compofé d'un grand-baillif, de deux bourgmestres, de douze échevins, d'un tréforier, d'un intendant des édifices, d'un préfident, de trois commisfaires des finances, & d'un fénateur. Il eft renouvellé tous les ans, le 12 d'Octobre, & tient fes asfemblées à la maifon de ville, qui eft un fort bel hôtel. C'eft où fe tint le célebre congrès de paix, qui termina la guerre occafionnée par la fuccesfion des royaumes d'Efpagne, après la mort du roi Charles II. On y commença, le 29 de Janvier 1712, les premieres conférences, & la paix fut conclue, le 11 d'Avril 1713, entre la France, l'Angleterre, le Portugal, la Prusfe, la Savoye & la Hollande: entre l'Espagne & l'Angleterre, le 13 de Juillet de la même année, & entre l'Espagne & la Hollande, le 26 de Juin 1714.

Les états de la province érigerent à Utrecht, le 16 de Mars 1636, une univerfité, qui eft devenue célebre, particulierement pour le droit.

Les François fe rendirent maîtres d'Utrecht en

1672, & le roi, Louis XIV, y fit fon entrée le 5 de Juillet, accompagné du duc d'Orléans & du duc de Montmouth. Le 9 du même mois, le cardinal de Bouillon, grand-aumônier de France, fit la fonction de purifier & de bénir la grande églife, où il chanta la Mesfe & le Te Deum. Jean Neer-Casfel, évêque de Castorie, & vicaire-apostolique dans les PaysBas, s'y rendit avec trente eccléfiastiques. Mais le 13 de Novembre, le duc de Luxembourg, qui en étoit gouverneur, & l'intendant Robert abandonnerent Utrecht & toute fa province, après avoir taxé la ville à quatre cent cinquante mille livres. Les Protestans recommencerent, le 23 de Novembre, à faire le fervice divin, à leur maniere, dans la grande églife; & le colonel Fariaux y entra avec quelques régi

mens.

Les états généraux, mécontens de ce que ceux de la province d'Utrecht avoient témoigné trop d'attachement pour les François, & trop d'averfion pour le prince d'Orange, les exclurent d'abord de leur féance & du gouvernement de la république, de même que les provinces de Gueldres & d'Over-Isfel; mais ces trois provinces furent réunies à la généralité, le 29 Janvier 1674, malgré l'oppofition de ceux de Frife & de Groeningue.

Le pape, Adrien VI, étoit né à Utrecht, en 1459, & fe nommoit Adrien Florent, ou fils de Florent; & le furnom de fa famille étoit Boyens. Utrecht fe glorifie ausfi d'avoir donné la naisfance à Anne-Marie Schuerman. Cette illustre fille favoit le Latin, le Grec, l'Italien, l'Espagnol, le François, l'Hébreu, le Syriaque & le Chaldaique. La reine de Pologne, pasfant par Utrecht, avec la maréchale de Guéavec la maréchale de Guébriant, voulut l'aller vifiter chez elle, & admira les ouvrages qu'elle avoit faits de fes mains. tant de peinture, de miniature & enluminure, que de gravure au burin & au diamant fur le cuivre & fur le verre. Elle nâquit en 1607, & mourut en 1678.

UTRERA, bourg d'Espagne, dans l'Andaloufie, au midi oriental de Seville. Baudrand, Robert, Atlas.

UTRICULUM. Voyez OCRIculum. UTSIMATZ. On appelle ainfi la partie intérieure de la ville de Nangazaqui, au Japon. Voyez NanGASAQUI.

UTTARI, ville d'Espagne, felon l'Itinéraire d'Antonin, qui la marque fur la route de Bra cara à Asturica, en prenant le long de la Mer. Elle fe trouve entre Pons Nevia & Bergidum, à vingt milles du premier de ces lieux, & à feize milles du fecond. Quelques manuscrits lifent Uccari, & d'autres, Vittari, Vitari, ou Ettari. L'ortographe, la plus ordinaire, eft Uttari.

UTU, ville de la Chine, dans la province de Kiangfi, au département de Cancheu, douzieme métropole de la province. Elle eft d'un d. 50'. plus occidentale que Peking, fous les 25. d. 50' de latitude feptentrionale. * Atlas Sinenf.

UTUGARI, nation d'entre les Huns, felon Procope, allégué par Ortelius. Ces Utugari ne feroientils point les UTIGORI d'Agathias. Voyez UTI

GORI.

1. UTUS, riviere de la Dace Ripenfe, felon Marcellinus Comes, allégué par Ortelius. C'eft fur cette riviere que fut tué Arugisle, par Attila. Pline, 7.3, c. 26, fait d'Utus une riviere, qui fort du Mont Hæmus, & qui arrofe la Mafie.

ap

Cette riviere s'appelle aujourd'hui La Lisfere. 2. UTUS, ville de la Dace Ripenfe. Elle étoit paremment fur le bord de la riviere de même nom; & Simler même dit qu'elle étoit à l'embouchure de l'Utus, dans le Danube. L'Itinéraire d'Antonin marque cette ville entre Cesco Leg. V. Mac. & Securisca, à quatorze milles du premier de ces lieux, & à douze milles du fecond. * Sect. 31, Notit.

UTZBERG, bourg d'Allemagne, dans le Palatinat du Rhin. C'eft le chef-lieu d'un bailliage de même nom, fitué entre le Landgraviat de Darmstadt, & les comtés de Hanau & d'Erpach.

UTZIPPARITANUS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la province Proconfulaire, felon la notice

des évêchés de cette province, où Augentius eft qua lifié, Episcopus Uzipparitanus. Dans la conférence de Carthage, n. 131, Marianus eft dit, Episcopus Utzipparitanorum. Ce même Marianus asfista au concile de Carthage, de l'an 419.

UTZNÁCH, ou UTZNANG, petite ville de Suisfe, au canton de Zurich, & la capitale d'un ancien comté. Cette ville, qui eft fituée à quelque distance du lac de Zurich, eft la réfidence du baillif du pays; cependant elle a fon propre chef, fous le nom d'Avoyer, & elle a ausfi fon confeil. Il y avoit autrefois, à Utznach, un vieux château, qui tomboit en ruine: on le démolit, à caufe de cela, en 1537. L'égli fe de faint Antoine, eft remarquable, à caufe des tombeaux des anciens comtes de Toggenbourg, fondés par Donat I, & Dithelme VI. Près de cette ville, il y a une grosfe communauté de divers hameaux, disperfés dans la montagne, qu'on nomme Utznanger-berg, qui a ausfi fon chef ou amman, & fon confeil. * Etat & Délices de la Suisfe, t. 3, p. 203.

UTZNANGER-BERG. Voyez UTZNACH.

VU', lac de la Chine, dans la province de Huquang, au voifinage de la ville de Hohangpi. Ce nom Vu', fignifie militaire; & on l'a donné à ce lac, parce que c'étoit la Naumachie des anciens rois. * Atlas Sinenf

VUABO, WABO, ou WAPPEN. Voyez WAP

PEN.

VUAINASSES, peuples fauvages de l'Amérique méridionale, au Brefil. Ils habitent une isle, nommée l'Isle Grande, & fituée à dix-huit lieues de l'embouchure de la riviere de Janeiro, du côté du Sud. Ces fauvages font petits: ils ont un gros ventre, les pieds plats, & font fi poltrons, que la moindre chofe les effraye. Ils fe peignent tout le corps d'une couleur rouge, qui fe fait d'un fruit resfemblant à une féve, & qu'ils nomment Uraca. Leurs femmes ont le vifage asfez beau; mais elles font difformes dans tout le reste. Les hommes & les femmes nourrisfent leurs cheveux, & fe tondent feulement le haut de la tête Leur principale bourgade s'appelle Jawarippio * De Laet, Descr. des Indes occ. 1.15, c. 4.

VUANQUI. Voyez WANQUI.

VUAYANAWASONES, peuples fauvages de l'Amérique méridionale, dans le Brefil. Ils font fimples, quoique rudes, bien formés de corps, & asfez beaux de vifage; mais fi paresfeux, qu'ils ronflent. tout le jour dans leurs cabanes, pendant que leurs femmes leur vont chercher des pepons & des racines pour vivre. Antoine Knivet, Anglois, rapporte que dans leur contrée il fe trouve un certain fruit, qu'ils appellent Madiopera. Il eft fort femblable à une prune de couleur jaune doré. Le noyau du dedans eft ausfi doux qu'une amande; mais d'une qualité fi venimeufe, que ceux qui en mangent beaucoup, meurent en fort peu de tems; ce qui arriva à feize perfonnes de la fuite de Knivet.

VUAYTAQUASSES, peuples fauvages de l'Amérique méridionale, dans le Brefil. Ils habitent au-deçà & au delà d'un cap, que les Portugais appellent Capo Frio, & qui eft nommé, par les Indiens, Jocoex. Leur terrein eft humide & marécageux. Ces peuples font d'une grande taille, portent les cheveux fort longs; & les femmes, parmi-eux, combattent comme les hommes. Ce font gens qui n'ont alliance avec aucune autre nation, & qui, étant également ennemis de toutes, font cruels pour leurs voifins. Leurs maifons font petites & basfes.

1. VUCH'ANG, ville de la Chine, dans la province de Huqnang, où elle a le rang de premiere métropole. Elle eft de 3. d. 16' plus occidentale que king, fous les 31 d. p' de latitude feptentrionale. Cette métropole eft une grande ville, ornée d'édifices magnifiques, tant au-dedans qu'au-dehors de fes murailles. On y remarque, entr'autres, le beau palais d'un roi, de la famille Taiminga, qui fixa fa réfidence dans cette ville; & on fait grand cas de cinq temples, qui l'emportent fur les autres, pour la beauté & pour la magnificence. Vuch'ang eft fituée au midi du fleuve Kiang. Quoiqu'elle ne foit pas bâtie fur la rive de ce fleuve, elle y communique, par le moyen

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Anciennement, du tems des rois Çu, ce pays étoit un royaume, dont le peuple parloit une langue différente de celle des Chinois. La famille Hana donna à la métropole le nom de Kianghia; le roi U, qui y avoit fon palais, lui donna le nom qu'elle porte aujourd'hui. Il fut changé en celui d'Ingcheu, par la famille Sunga, & dans celui de Vuching, par la famille Tanga; mais la famille Taiminga rétablit le nom de Vuch'ang. Atlas Sinenf.

*

2. VUCH'ANG, ville de la Chine, dans la province de Huquang, au département de Vuch'ang, premiere métropole de la province. Elle eft de 2. d. 41 plus occidentale que Péking, fous les 31. d. o' de latitude feptentrionale.

3. VUCH'ANG, ville de la Chine, dans la province de Huquang, au département de Paoking, neuviéme métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Péking, de 7 d. par les 27 d. 10' de latitude. Atlas Sinenfis.

VUCHE, ville de la Chine, dans la province de Honan, au département de Hoaiking, cinquième métropole de la province. Elle eft de 4. d. 12'. plus occidentale que Péking, fous les 36 d. 8' de latitude feptentrionale.

VUCHEU, ville de la Chine, dans la province de Kiangfi, où elle a le rang de feptiéme métropole. Elle eft d'un d. 7. plus occidentale que Péking, fous les 28. d. 42'. de latitude feptentrionale. Voici la description que le Cosmographe Chinois donne du territoire de cette ville. On y voit, dit-il, des montagnes fpirituelles, des eaux agréables, & il eft fitué à l'extrémité des provinces de Fokien & de Quantung. Ces montagnes font fi charmantes, qu'on ne peut rien imaginer de plus beau ni de plus riant. Il en fort des fleuves & des ruisfeaux, qui arrosent tout le territoire qui l'emporte fur tous les autres, par fa fertilité & par la bonté de l'air qu'on y respire. On y recueille des oranges excellentes ; & les vivres de toutes espéces y abondent tellement, que les habitans ne manquent d'aucune des chofes nécesfaires à la vie. Entre les édifices magnifiques qu'on y trouve, on remarque principalement cinq temples, dédiés à des héros. La riviere Kiam eft navigable, depuis le territoire de Vucheu, jusqu'au lac Poyang; ce qui produit un avantage confidérable au pays. Cette métropole renferme fix villes, qui font:

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VUCHING, ville de la Chine, dans la province de Channton, au département de Tungchang, troifiéme métropole de la province. Elle eft de 41'. plus occidentale que Péking, fous les 37. d. 35' de latitude. Atlas Sinenfis.

VUCHT, village des Pays-Bas, dans la mairie de Bois-le-Duc, au quartier d'Osterwick. Le grandbaillif de Bois-le-Duc eft feigneur temporel des deux villages, de Wucht & de Cromvoirt, qui forment un tribunal, compofé du ftadhouder, du grand-baillif, de cinq échevins de Vucht, de deux de Cromvoirt, & d'un fecrétaire, tous à la nommination du grand-baillif. Six hameaux dépendent de Vucht, oùil y a deux églifes, qui font desfervies par un ministre, qui prêche le matin dans l'une, & l'après midi dans l'autre. La Bruyère de Vucht eft fameufe, par le combat fingulier qui s'y donna, en 1600, entre un gentilhommé François, nommé Briaute, capitaine de

cavalerie, au fervice des états généraux, & un nommé Girard Abrahams, furnommé Leckerbeetjen, lieutenant de la compagnie du comte de Grobbendonck, gouverneur de Bois-le-Duc; l'un & l'autre à la tête de vingt cavaliers. Briaute fir des merveilles dans ce combat, & tua d'abord Leckerbetjen d'un coup de pistolet. Quelques autres, du parti de ce dernier, furent ausfi tués; mais Briaute, qui avoit eu trois chevaux tués fous lui, fe trouvant fort affoibli, par la perte de plufieurs de fes cavaliers, & abandonné par quelques autres, fut obligé de céder à la force, & de fe rendre prifonnier avec le peu de monde qui lui restoit. Comme on les conduifoit à Bois-le-Duc, le gouverneur envoya à leur rencontre un détachement, qui les masfacra, contre la promesse qui leur avoit été faite, de leur donner quartier. * Janiçon, Etat préfent des Pr. un. t. 2, p. 125.

1. VUCHUEN, ville de la Chine, dans la province de Quantug, au département de Caocheu, feptiéme métropole de la province. Elle eft de 5. d. 45' plus occidentale que Péking, fous les 21 d. 37' de latitude feptentrionale. * Atlas Sinenf.

2. VUCHUEN, forteresfe de la Chine, dans la province de Queicheu, au département de Sunan, troifiéme métropole de la province, où elle a le rang de premiere forteresfe de ce département. Elle eft de 10. d. 41' plus occidentale que Péking, fous les 28 d. 38' de latitude feptentrionale.

1. VUCING, ville de la Chine, dans la province de Péking, au département de Xuntien, ou Péking, premiere métropole de la province. Elle eft de o. d. 25' plus orientale que Péking, fous les 39. d. 25' de latitude feptentrionale.

2. VUCING, ville de la Chine, dans la province de Quangfi, au département de Cincheu, fixiéme métropole de la province. Elle eft de 8. d. 21' plus occidentale que Péking, fous les 23 d. 33' de latitude feptentrionale.

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VUCIUEN, ville de la Chine, dans la province de Quangfi, au département de Lieucheu, feconde métropole de la province. Elle eft de 8 d. 9. plus occidentale que Péking, fous les 25. d. 40'. de latitude feptentrionale.

VUCUNG, ville de la Chine, dans la province de Xenfi, au département de Sigan, premiere métro pole de la province. Elle eft de 8. d. 51'. plus occidentale que Péking, fous les 36. d. 9'. de latitude feptentrionale.

1. VUGAN, ville de la Chine, dans la province de Honan, au département de Changte, troifiéme métropole de la province. Elle eft de 3. d. 42'. plus occidentale que Péking, fous les 37. d. 32'. de latitu de feptentrionale.

2. VUGAN, forteresfe de la Chine, dans la province de Suchuen, au département d'Iungnin, premiere forteresse de la province. Elle eft de 15. d. 14'. plus occidentale que Péking, fous les 27. d. 26' de latitude feptentrionale.

VUGUEI, ville de la Chine, dans la province de Kiangnan, au département de Lucheu, neuviéme métropole de la province. Elle eft de o. d. 28'. plus orientale que Péking, fous les 32. d. 4'. de latitude feptentrionale.

VUHIANG, grande cité de la Chine, dans la province de Channfi, au département de Sin, premiere grande cité de la province. Elle eft de 4. d. 46. plus occidentale que Péking, fous les 37. d. 52'. de latitude feptentrionale.

VUHU, ville de la Chine, dans la province de Kiangnan, au département de Ta'ipi'ng, onzième métropole de la province. Elle eft de o. d. 57'. plus orientale que Péking, fous les 32. d. 16'. de latitude feptentrionale. Cette ville, fituée fur une belle eau courante, qui va fe perdre dans le fleuve Kiam, eft une des plus grandes & des plus confidérables de la Chine, tant pour fon trafic, que pour fon port, quia une lieue de circuit, & qui eft bordé de maisons fort peuplées. Les jonques & autres bâtimens, qui pasient devant cette place, font obligés d'y payer un droit. Vuhu eft Vuhu eft encore confidérable par fes édifices publics, par les maifons de fes hahitans, & par fes pagodes.

Il y a, à chaque pointe du port, un fort, avec des boulevarts & des parapets. C'eft dans cette ville que le font les meilleures armes du pays; ce qui produit un grand profit aux habitans. C'eft ausfi où eft établie l'étape de la bière de la Chine. On la brasfe dans cette ville, pour la porter enfuite dans tout le royau

me.

VUKANG, ville de la Chine, dans la province de Chekiang, au département d'Hucheu, troifiéme métropole de la province. Elle eft de 2. d. 37. plus Occidentale que Péking, fous les 30. d. 49'. de latitude feptentrionale.

VUKIANG, ville de la Chine, dans la province de Péking, au département de Chinting, quatrième métropole de la province. Elle eft d'un d. 6'. plus occidentale que Péking, fous les 38. d. 36'. de latitude feptentrionale.

VUKIE, ville de la Chine, dans la province de Peking, au département de Chinting, quatrième métropole de la province. Elle eft de 2. d. 13'. plus occidentale que Péking, fous les 38. d. 45'. de latitude feptentrionale.

VULCA. Voyez HIULCA.
VULCAIN. Voyez VOLCAN.

VULCANI-INSULA, Isle voifine de la Sicile, Telon Ptolomée, l. 3, c. 4, & Tite-Live, l. 21, c. 49. C'eft l'isle d'Hiera, fituée entre la Sicile & l'isle de Lipari. Voyez HIERA. Elle étoit confacrée à Vulcain, felon Diodore de Sicile: Strabon, l'appelle le temple de Vulcain; & Virgile, la maison & la terre de Vulcain. Æn. 1.8, v. 416.

Infula Sicanium juxtà latus, Æoliamque Erigitur Liparen, fumantibus ardua jaxis: Vulcani domus, & Vulcania nomine tellus. Son nom moderne eft Vulcano.

1. VULCANI-OLLA, lieu voifin de l'isle de Lipari, felon Aimoin, Paul Diacre, & l'Histoire Miscellanée, trois autorités, citées par Ortelius, qui femble douter s'il doit y ajouter foi.

2. VULCANI-OLLA. Adam de Brême, donne ce nom à un lieu voifin de la Mer Baltique, aux environs de l'ancienne ville Julinum; & il ajoute, que les gens du pays appellent ce lieu, le Feu Grec.

VULCANI-TEMPLUM. Voyez VULCANI-IN

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SULE.

L

VULCANIUS-COLLIS, coline de la Sicile. SoANIUS.CO lin la met dans le territoire d'Agrigente."

VULCANO, (L'Isle de) Isle d'Italie, & l'une de celles de Lipari. Elle est tout proche de l'isle de Lipari, environ à quatre cens toifes du côté du Sud. On peut pasfer entre deux par mi-canal. Il y a quarantes brasfes de profondeur; mais fi c'est avec un vaisfeau, il faut avoir bon vent, à caufe des courans qui font forts dans ce canal. Du côté de l'Isle de Lipari, il y a quelques écueils hors de l'eau, féparés de la côte de la longueur d'un cable; & environ une petite lieue vers le Nord-ouest du canal, il y a un petit islet proche la pointe de Lipari, & entre deux un peu d'enfoncement. L'isle Vulcanon'eft pas tout à fait fi grande que celle de Lipari; mais elle eft auffi haute. Sur le haut de cette Isle, & du côté du Nord, il y a une montagne, dont le fommet eft entiérement ouvert; il en fort continuellement du feu & une grosfe fumée. Il y a des tems qu'elle brûle plus que dans d'autres. On voit un autre goufre de feu qui fort du fommet d'une très-petite pointe du côté du Nord de la même Isle, & qui eft presque péninfule par une petite langue de terre fort basfe. On l'appelle le petit Volcan. C'eft le terrein le plus proche de l'Isle de Lipari. Près de la pointe du petit Volcan, il y a une grande anfe & plage du côté de 1'Eft, & où il femble y avoir bon mouillage. Mais, ajoute Michelot, j'ai fondé tout proche de cette pointe basfe, & j'y ai trouvé foixante brasfes. Il eft asfez furprenant que le feu forte continuellement de cette petite pointe, qui n'excéde pas cent cinquan

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te toifes de diamêtre. On tire beaucoup de fouffre
de cette Isle, & on voit des ruisfeaux de cendre
pouffées par la violence du feu jufqu'au bord de la
mer. On peut mouiller dans une petite anfe de fa-
ble, qui eft vers l'Ouest-Nord-oueft du petit Vol-
can. * Michelot, Portul. de la Médit. p. 127.
VULCANOS ou VOLCANOS
Turquie, en Europe, dans la Morée, fur la côte
bourgade de
feptentrionale du Golfe de Napoli de Romanie, à
quelques lieues à l'Orient de la ville de ce nom. On
prend ce lieu pour l'ancienne Afine.* De Wit, Atlas.
VULCHALON, lieu de la Gaule, au voifinage
de Touloufe. Cicéron, Orat. pro M. Fonteio, en
parle ; mais quelques exemplaires lifent Nulchalone
au lieu de Vulchalone.

VULGIENTES, peuple de la Gaule Narbonnoife: Pline, l. 3, c. 4, leur donne pour ville Apta Ju lia, qui eft aujourd'hui la ville d'Apt. Les Vulcientes faifoient partie des Tricorii. On trouve dans Gruter une infcription, p. 296, avec ce mot Vulcientes; mais ceux-ci étoient un peuple d'Italie. VULOINI. Voyez SLAVI.

VULPIACUM, bourgade de la Germanie inférieure, au voifinage de la ville de Juliers, felon Eginart, cité par Baudrand. Les uns veulent que ce foit Ulpen, & d'autres difent que c'eft Ubich. Baudrand fe déclare pour le premier de ces lieux. Ortelius balance entre les deux, & ajoute qu'il eft fait mention d'Ulpiacum dans la vie de Sainte Gudule.

1. VULSI, lac de la Turquie, en Europe, dans la Morée, au pied du mont Poglifi. La riviere d'Erafino, autrefois Stymphalus, prend fa fource dans ce lac, & en fort du côté du midi oriental. Ce lac fe nommoit auffi anciennement Stymphalus Lacus.

2. VULSI, ville de la Turquie, en Europe, dans la Morée, fur le bord de l'Erafino, à quelques lieues au midi oriental du lac Vulfi.

VULSINIENSIS. Voyez VOLSINIENSIS. VULTERANA ECCLESIA. Ortelius remar que qu'il eft fait mention d'une églife de ce nom dans la feconde partie du décret de Gratien, Caufa 12, & il foupçonne que Vulterana pourroit être-là pour Volaterrana.

VULTONNA, fleuve de France, felon l'histoi re de la révélation du chef de Saint Jean, imprimée avec les œuvres de Saint Cyprien. Ortelius, qui cite cette pièce, croit que par Vultonna il faut entendre la riviere de Boutonne. Il n'y a pas de doute à cela. Cette riviere eft nommé Vultumnus, par Papire Masfon, de Fluminib. Francia, p. 652 & Vul tumna dans les vers fuivans qu'il rapporte :

Quum de Pictavis bellum fit & Andegavinis.
Circa caput Fluvii Vultumnæ, contigit esfe
Annus millenus tunc fexagefimus unus.

La fource de cette riviere s'appelle Chef-Boutonne, caput Vultu mna.

VULTRONIA VILLA, lieu de France. Dans l'histoire de la révélation du chef de Saint JeanBaptiste, imprimée avec les œuvres de Saint Cyprien, il eft fait mention de ce lieu, qui devoit être au voifinage de l'Angoumois. Il pouvoit être fur la Boutonne, & peut-être tiroit-il fon nom du nom latin de cette riviere. Voyez VULTONNA.

VULTUR, montagne d'Italie, dans la pouille,
au pays des Peucetii, qui eft aujourd'hui la terre de
Bari: Horace en parle au livre troifiéme de fes Odes,
Ode, 4.

Me fabulofa Vulture in Appulo,
Altricis extra limen Apulia;
Ludo fatigatumque fomno.
Fronde nova puerum Palumbes
Texere

Lucain fait auffi mention de cette montagne ;
l. 9, v. 183.

Et revocare parans hibernas Appulus herbas
Igne fovet terras, fimul & Garganus, & arva
Vulturis, & calidi lucent buceta Matini.

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