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cet édifice étoit compofé; car on trouve à quelque diftance de la façade, une grande arcade d'un très-bel or dre d'architecture, qui paroît avoir été la premiere porte. Elle a plus de quarante pieds de haut. A trente pas de-là on trouve des deux côtés deux autres bâtimens, dont les portes font presque comblées; c'étoient apparemment les deux corps-de-garde où logeoient les officiers & leurs foldats.

Il n'eft pas aifé de favoir fi c'étoit un palais ou un temple; car les bas-reliefs des divinités égyptiennes fe mettoient également fur les temples & fur les palais. La tradition du pays eft que c'étoit un temple de Sérapis, qui avoit autant de fenêtres qu'il y a de jours dans l'année, & que ces fenêtres répondant à tous les degrés de l'écliptique, le foleil venoit chaque jour faluer la divinité qui y préfidoit; mais outre qu'il ne paroît à préfent aucune de ces fenêtres, je ne connois aucun ancien auteur qui ait fait cette remarque au fujet du temple d'Andera. Tout ce que je, puis dire ici, fans rien décider fur ce fujet, eft que je ne crois pas qu'il y ait encore dans le reste du monde un monument qui offre rien de fi prodigieux; & c'eft ici qu'on peut juftement appliquer ce que Pline dit du labyrinthe: portentofum humani ingenii opus.

Ce lieu qu'on nomme aujourd'hui Andera, ainfi que le village qui eft auprès, étoit autrefois la ville de Tentyris. Voyez ce mot.* Paul Lucas, voyage de la haute Egypte, l. 15, p. 129. 1.

ANDERAB, eft la ville la plus méridionale que les Tartares Usbecks poffedent à préfent. Elle eft fituée à 33 deg, de latit. & à 95 de longit. au pied des montagnes qui féparent les états du grand Mogol & la Perfe d'avec la grande Bucharie. Ceux qui portent des marchandifes de la grande Bucharie dans les états du grand Mogol, font obligés de paffer par cette ville, ces deux états étant par-tout ailleurs féparés par des montagnes inacceffibles. Pour cet effet le Kan de Blak y entretient toujours une garnison affez nombreuse, & fait payer quatre pour cent des marchandifes qui y paffent. Cette ville n'eft ni grande ni fortifiée; mais elle est très-peuplée & très-riche. On trouve dans fon voifinage des carriéres de lapis, dont les habitans font un grand commerce avec les Indiens & les Perfans.

ANDERÆ, peuple de l'Ethiopie, fous l'Egypte, felon Pline, l. 6, c. 30. Il paroît que c'eft la même qu'ENDERA, dont Strabon, 4. 16, p. 771, dit que les habitans alloient tous nuds, & s'appliquoient aux exercices du corps, ce qui les fit nommer Gymnetes.

ANDERICA ou ARDERICCA, lieu où Hérodote, l. 6, n. 119, dit que Darius envoya prifonniers les Erétriens. Il étoit à deux cens dix ftades de Sufe, dans la Ciffie, contrée de la Médie.

ANDERIDA, ancienne ville d'Angleterre, au comté de Suffex. Elle tiroit fon nom des Andes, peuple de la Gaule Celtique, & le donnoit à la forêt qui en étoit proche. Elle fut détruite par Ella roi des Saxons,

T'an 491. ANDERIDUM, ancienne ville de la Gaule Aquitanique, dans le dans le pays du peuple nommé Gabali, qui répond au Gevaudan. Catel croit que c'eft JAVOUX, dans le Gevaudan. Comme Anderidum ou Anderitum, a été une ville épifcopale, fous la métropole de Bourges, de Marca croit qu'elle eft détruite, que la place s'appelle aujourd'hui GHAVE, & que le fiége en a été tranfporté

à Mende.

ANDERLECH, village des Pays-bas, dans le Brabant, à une grande demi-lieue de Bruxelles. Ce village eft fouvent nommé dans les mémoires du temps des dernieres guerres de Flandres; & dans l'hiftoire eccléfiaftique; il eft remarquable pour être le lieu où mourut faint Guidon. * Baillet, vie des Saints au 12 Septembre,

ANDERNACH, felon Baudrand, éd. 1705; en la tin Antenacum & Antarnacum, petite ville d'Allemagne, fur le Rhin, dans l'électorat de Cologne, & fur les confins de l'électorat de Trèves & du Duché de Juliers, dans une plaine au pied des monts, à trois milles audeffous de Coblents, en tirant vers Bonne, dont elle n'eft éloignée que de cinq milles d'Allemagne. Longit. 25, latit. 50, 28. Elle a été autrefois ville libre & impériale: après avoir été ruinée fort long-tems, on la re

bâtit en 1526. Il fe donna un rude combat en fon voifinage l'an 876, entre l'empereur Charles le Chauve, & Louis roi de Germanie, fon neveu.

ANDERSCHOW( ou AN-DER-SCHOW,) château de Dannemarck, dans la partie occidentale de l'ifle de Sélande, & à deux milles danois du détroit, nommé le grand Belt. C'est-là que mourut Frédéric II, roi de Dannemark le 24 Avril 1588. Baud. éd. 1705.

1. ANDES, ou ANDI, ancien peuple de la Gaule ; c'est le même qu' Andegavi ou Andicavi, c'eft-à-dire, les anciens habitans de l'Anjou.

2. ANDES, ancien village d'Italie, dans le territoire & le voifinage de Mantoue. De-la vient que Virgile, qui y étoit né fous le confulat de Cn. Pompée, furnommé le Grand, & de M. Licinius Craffus, le propre jour des Ides, c'est-à-dire le 15 d'Octobre, eft nommé tantôt Andinus, & tantôt Mantuanus vates par les anciens. Bocage & Léandre ont cru que ce village est préfentement PETULA. Ortel. Thefaur.

3. ANDES, (les) hautes montagnes de l'Amérique méridionale, où elles s'étendent du feptentrion au midi, dans le Pérou, qu'elles divifent en deux parties, & dans le Chili, même jufques vers le détroit de Magellan. Cette chaîne jerte divers rameaux, dont un, partant de la Caftille d'or, va vers l'orient feptentrional s'approcher des Antilles, qui, felon mon fentiment, en font une continuation. Dans ces montagnes font les fources des plus importantes riviéres qui arrofent l'Amérique méridionale. Elles font en quelques endroits d'une hauteur où regne un froid fi vif, qu'on ne peut l'affronter fans y périr. Baudrand, dans fon édition françoife, fait une remarque que je ne crois pas fort jufte : les Espagnols, dit-il, les appellent fouvent LA CORDILLERA; qui eft la même chofe que LES ANDES, nom que leur donnent ceux du Pays; d'où vient que c'eft mal à propos qu'on les appelle quelquefois CORDILLERA DE LOS ANDES, & encore plus mal SIERRA NEVADA, à caufe des neiges dont leur fommet eft couvert la plupart de l'année. On pourroit croire que Baudrand avoit en vue de reprendre quelque auteur qu'il blâmoit d'avoir parlé ainfi. Cependant dans fon édition latine il dit lui-même ANDES, los Andes, Hifpanis, aliter la Cordillera de los Andes, & la Sierra Nevada. Et ce qui me fait douter que ce changement d'opinion foit bien de lui, c'est que des relations très-récentes parlent comme l'édition latine. Corréal qui a voyagé fur les lieux, dit, t. 2, p. 51, on peut diftinguer en trois fortes les montagnes du Pérou. Premiérement, il y a la Cordillera de los Andes, qui est une chaîne de montagnes pleines de bois & de rochers. Enfuite il y a les montagnes qui font étendues le long des Andes, celles-ci font très-froides, & ont leur fommet toujours couvert de neige, ce qui les rend inhabitables. Enfin il y a les hautes dunes qui s'étendent dans le plat pays du Pérou depuis Tumbez jusqu'à Tarapaca. Ces montagnes ont plufieurs parties qui vomiffent du feu, & que l'on appelle des volcans. Voyez VOLCAN, &

CORDILLERA.

ANDETHANNA ou ANDETHANNALE, ancien village de la Belgique. Antonin en fait mention. Ce lieu a été rendu célèbre par faint Martin de Tours, & on croit que ce village étoit au même lieu où eft préfentement Echternach abbaye bâtie par faint Willebrord, & auprès de laquelle il y a une petite ville de même nom, au duché de Luxembourg. Baillet vie de faint Martin le 11. Novembre, & vie de faint Willebrord le 7 Novembre.

,

ANDEVALLO, petite contrée d'Espagne, dans l'Andaloufie, aux confins du Portugal, & de l'Eftramadure d'Efpagne. Il n'y a point de ville dans ce district, mais quelques villages & quelques bourgs, dont les plus remarquables font Puimago & Cortegiane,

AÑDEVORPUM; c'eft ainfi que quelques anciens actes nomment la ville D'ANVERS.

ANDEX, abbaye d'hommes, ordre de faint Benoît, dans la haute Baviere, entre l'Amber & l'Ifer. C'eft un fameux pélerinage.

ANDIANTES, peuple ancien dans la Pannonie inférieure, felon Ptolomée, l. 2, c. 16. Ce font les ANDIZETII de Strabon.

ANDIATOROQUE, lac de l'Amérique feptentrionale, dans la nouvelle France, fur les frontiéres de la

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2,238.

*

La feigneurie de la ville d'Andlaw, dans la baffe Alface, n'appartient pas à l'abbeffe, mais à un feigneur féculier qui porte le nom d'Andlaw.

L'abbeffe étoit néanmoins appellée aux diétes de l'Empire. Cette abbaye a été fondée vers l'an 880, par l'impératrice Richarde, femme de Charles le Gros, laquelle s'y retira, & y finit fes jours.

ANDOKAN, ANDECAN & ANDUGIAN, ville d'Afie, dans la province Tranfoxane,qui eft une des dépendances de celle de Farganah. Il eft fait mention de cette ville dans les premieres années du regne de Tamerlan. Quand le nom de Ferganah eft donné à cette province, Andokan en eft la capitale, & c'eft la même que Farganah pris pour le nom d'une ville. Quelques-uns veulent auffi qu'Akhfiket foit la même ville, & que ce nom ne fignifie autre chofe que ville royale.* D'HerbeLot, bibl. orient.

ÁNDOLOGENSES, ancien peuple de l'Espagne tarragonoife, felon Pline. Prudence Sandoval croyoit qu'ils prenoient leur nom d'ANDOSILLA, bourg de la Na

varre.

ANDOMATIS, riviére de l'Inde, felon Arrien, in indic, qui en met la fource chez les Mandiadins, nation indienne, & la fait tomber dans le Gange.

ANDOMATUNUM, ville de la Gaule belgique, dans le territoire des anciens Longones, felon Ptolomée,l. 2, c. 9. Ses interpretes croyent que c'eft la ville de Langres, qui a quitté fon ancien nom pour prendre celui du peuple qui l'habitoit. Le P. Sanadon, dans fes notes manuscrites, dit que Ptolomée eft le feul qui écrive Andomatunum, & que les anciens itinéraires portent Andematunum. Un homme de lettres, qui a beaucoup étudié les antiquités celtiques, eft perfuadé que l'ancien nom étoit Antmadun, compofé d'Ant, extrémité: Ma abrégé de Maen, roche pierreufe; Dun, place élevée. Ce qui marque la fituation de la capitale des Lingones. On trouve aufli Automadunum. La variété vient de ce que l'n écrite fe change en u dans la prononciation, & il arrive quelquefois que la prononciation. détermine l'orthographe.

ANDONA. Curopalate cité par Ortelius, femble mettre une ville de ce nom quelque part vers la Cilicie. Seroit-ce ADANA?

ANDORIA, LACUS ANDURIANUS, ou SALSUS, lac du royaume de Naples dans la Capitanate. Magin, Ital. le nomme LAGO SALSO. Il eft à pareille diftance du golfe de Venife, qui en eft à l'orient, de la riviére Candelaro qui en eft au nord, & de la forêt de la Pagliele qui eft au midi.

ANDORISIPPO, felon Pline, felon Pline, 1.3, C. I, ancienne ville d'Espagne,dans la Bétique. Le P. Hardouin prétend qu'il faut lire,comme portent les manuscrits, ANDORISE, & veut que Po ait été pris de Porro, mot qui doit commencer la phrafe fuivante.

1. ANDORRE, bourg de la Catalogne, en Efpagne, dans le comté de Cerdagne, à trois lieues de la ville d'Urgel au feptentrion. Il donne fon nom à la vallée dans laquel il eft fitué. * Baudrand, éd. 1705.

2. ANDORRE, vallée d'Espagne, en Catalogne, au comté de Cerdagne. Ceux du pays l'appellent EL VAL DE

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ANDORRA. Eile eft enclavée dans les Pyrénées, du côté que ces montagnes regardent la Ceu d'Urgel, fur les frontières de la France & du comté de Foix, dont elle faifoit autrefois partie, comme appartenant aux comtes de Foix. Le ruiffeau Balira arrofe cette vallée & la rend très-fertile, & fe rend enfuite dans la riviére de Segre. Baudrand, éd. 1705.

ANDOSINI, ancien peuple d'Efpagne, felon Polybe, 1. 3, c. 24, qui le met avec les llergetes, les Bargufiens, les Arénoliens, qui s'étendent jufqu'aux Pyrennées, & qui furent domptés par Annibal; & comme Tite-Live, I 21, c. 23, parlant de la marche rapide d'Annibal, nomme les mêmes peuples vaincus, & dit les Aufetains, AUSETANI, qui font le même peuple que Ptolomée, 1. 2, c. 6, nomine Authetani.

ANDOUCAR. Voyez ANDUJAR, comme l'écrivent les Efpagnols.

ANDOVER, bourg d'Angleterre, en Hantshire, ou, ce qui eft la même chofe, dans la province de Southampton, au nord-eft de Salisbury, fur la route de cette ville à Londres, aux confins de Wiltshire, & au nord occidental de Winchefter. Ce bourg où l'on tient marché envoye fes députés au parlement. * Atlas d'Allard.

ADOVERPUM: c'eft ainfi que quelques écrivains du moyen âge appellent la ville d'Anvers.

a

ANDOVUOUCHE, contrée de l'ifle de Madagascar. Ce nom, qui dans la langue du pays fignifie BAYE OU GOLFE été donné à ce pays, parce qu'il eft bordé de plufieurs grandes bayes, entre lesquelles eft celle d'Antongil. Corneille, Diet. De la Croix, hift. d'Afrique, t. 4, p. 325.

*

1. ANDRA, ille & ville de l'Archipel. Voyez AN

DROS.

2. ANDRA, ville d'Afrique. Voyez ARDRA. ANDRACA, ville ancienne de la Cappadoce, dans la contrée de Chamane, felon Ptolomée, l. 5, c. 6.

ANDRAGATHIA, ville d'Italie, dans le territoire des Brutiens, aux environs de Pofidonium, felon Diodore de Sicile, cité par Ortelius Thefur.

ANDRAGIRA, felon Ortelius, ville d'Afie, capitale du royaume de même nom, dans l'ifle de Sumatra. Elle eft prefque fous la ligne équinoctiale au milieu de l'isle, à quarante lieues de Malaca vers le midi. On la nomme aufli GUDAHIRI.

ANDRAMITI, ENDRAMIT OU ANDROMIT, petite ville & golfe que les anciens ont nommé ADRAMYTUS & ADRAMYTENUS SINUS. Voyez ADRAMYTE.

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ANDRAPA, felon Conftantin Porphyrogenete ADRAPA felon Prolomée, & ANDRAPENORUM CIVITAS, felon les actes d'un concile de Conftantinople, ville de la Cappadoce Arménienne, felon Ortelius Thefaur.

ANDRAPANA, ville de l'Inde, en deçà du Gange, felon Prolomée, l. 7, c. I.

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ANDRASIMUNDI promontorium, promontoire de l'ifle de Taprobane, felon quelques exemplaires du même auteur, d'autres portent ANARISMUNDE. Il est fur la côte occidentale vers le nord.

ANDRASSON. Voyez les articles ADRAON & ADRA

.SUS.

1. ANDRÉ (cap faint) dans l'Amérique méridionale, entre le cap des Courans & le cap Aparcelado. De l'ifle, Atlas. Océan méridional par Bellin.

2- ANDRE ( l'ifle de S.), petite ifle déferte de l'Amérique feptentrionale, à 70 lieues de Porto-Bello, du côté du nord-nord-oueft. Il croît dans cette ifle une grande quantité de cédres, dont le corps eft de 60 à 70 pieds de long; mais on n'y trouve ni poiffons, ni oifeaux, ni bêtes fauves. Latit 13, 15.

3. ANDRE ou ENDEREY ( le territoire d'), eft entre le fleuve Sulack & Axay,dans les montagnes inférieures. Le principal lieu de ce territoire eft un grand village fitué entre des montagnes & des bois ; il a fous fa dépendance plufieurs autres petits villages circonvoifins.

Ce lieu a d'abord été habité par des Ruffes & des Cofaques fugitifs qui s'étoient joints à des brigands de Tartarie, lesquels fe retirerent tous ensemble en ce lieu naturellement fort, prirent un chef, fous le titre d'édémir, & pilloient tous les environs; de maniere que leurs voifins n'ofoient plus faire paître leurs che

vaux ni leurs beftiaux. Ils enlevoient auffi des caravanes entieres qui alloient de Schamachie à Aftrachan, & avoient rendu ce chemin par terre très-dangereux. Enfin la cour de Ruffie, impatiente de leurs brigandages, donna ordre au gouverneur du pays qui dépend d'elle dans ces environs, de marcher contr'eux il obéit, prit leur principal village, malgré leur vigoureufe réfiftance, le brûla, fit prèter ferment de fidélité à leur régent ou édémir, emmena fon fils en ôtage dans la fortereffe de Suetay-Ker, & leur permit de rétablir leur village à condition qu'ils ne voleroient & ne pilleroient plus. Ils vivent actuellement des revenus de leurs beftiaux & de l'Agriculture.

Ces peuples parlent tartare & font Mahométans-Sunni; ils dépendent de leur régent ou édémir, & font fujets de la Rullie depuis l'an 1722. Ils fe fervent d'armes à feu, & ont de très-bons fabres.* Mémoires communiques par M. de Guignes, auteur de l'histoire générale des

Huns.

1. ANDRE, felon Corneille, Dict. bourg de Perfe dans le Dagheftan. Il eft fitué à fept lieues de Tarku, fur la riviére de Koifu. La plupart de fes habitans font pêcheurs; ils pouffent jusqu'au fond de la riviére un crochet pointu & amorcé, qui eft attaché à une longue perche, & prennent par ce moyen quantité d'efturgeons & d'autres poiffons femblables. Ils ont une cou tume bien particuliere dans leurs nôces, qui eft que tous les conviés tirent chacun une flêche au plancher, & les y laiffent jusqu'à ce qu'elles pourriffent ou tombent d'elles-mêmes. Olearius qni parle de cette coutudit qu'il en demanda inutilement la caufe. 2. ANDRE, felon Corneille, Dict. riviere de France, en Bretagne : elle fe jette dans la Loire à Nantes.

me,

Corneille fe trompe : cette riviére eft PERDRE, & eft nommée ainfi dans la carte du diocèfe de Nantes, par le P. de Lambilly jéfuite, profeffeur d'hydrographie.

3. ANDRE. Voyez ANDRES. ANDREA, ville d'Afrique, dans la haute Guinée, au nord du cap Mefurado,à un quart de mille de la riviere Mefurado fur la gauche en la remontant, à huit milles de fon embouchure : c'eft-là où le roi du cap fait fon féjour. Cette ville qui eft environnée de bois, eft compofée de 40 ou 50 maifons, dont les murailles font d'argile ou de branches entrelaffées, & revêtues d'une efpèce de plâtre; les portes n'ont pas plus de deux pieds de hauteur, les cheminées font au centre des maifons. La religion des habitans eft l'idolâtrie. Leur principale richeffe eft le vin de palmier & le riz: on en tire encore de l'ivoire & des efclaves. Bofman, P. 475. Des Marchais, p. 101. Côte de Guinée par Bellin.

ANDREÆ infula, l'ifle de faint André, ifle de la Propontide. Il en eft fait mention dans les conftitutions de l'empereur Emmanuel Comnéne, au rapport d'Ortelius. ANDREASBERG, ANDREASBERGA, petite ville d'Allemagne, en baffe Saxe, dans la principauté de Grubenhagen, aux confins de celle d'Anhalt, entre Goflar & Northaufen, à trois milles d'Allemagne de la premiere, & environ autant de l'autre. Cette ville eft confidérable par les mines de fer qui font dans fon territoire Long. 28, 20, latit. 51, 52. SI,

ANDREAS-WALDT, forêt d'Angleterre, dans les comtés de Surrey & de Suffex. Elle avoit 65 milles de long & trente de large on l'appelloit Anderida, du temps que les Romains étoient maîtres de la grandeBretagne.

ANDRECELLES ou ANDRESELLE, felon Corneille, Dict. Village de France, dans la Brie, renommé par la naiffance du pape Martin II, dit Martin IV, par ceux qui mettent Marin I & Marin II au nombre des papes du nom de Martin. Ce village eft à une petite lieue de Guines au midi, en allant vers Champeaux dont il eft à-peu-près d'une pareille distance.

ajoute qu'elle eft fort diminuée depuis qu'elle est sujette aux Turcs.

2. ANDRES, ou S. ANDRÉ, abbaye d'hommes, de l'ordre de S. Benoît, en France, au diocèfe de Boulogne, fondée par Baudouin comte de Boulogne, en 1084. Il n'y a plus ni bâtimens ni églife.

ANDREIS, contrée de la Grece: on la nomme auffi PHLEGY ANTIS. Voyez GYRTONE.

1.ANDRES, bourgade de la Natolie, dans la province de Bolli, & fur les confins de celle de Chiangare, environ à foixante mille pas d'Anoure vers le levant. Baudrand qui dit qu'elle eft nommée en latin Androfia,

ANDRESTI, felon Diodore de Sicile, 7. 17, ou ADRAISTA, felon Arrien dans l'hiftoire d'Alexandre, 5, ancien peuple de l'Inde, vers la partie fupérieure de ce fleuve. Ortelius blâme Orofes ou fes copistes de ce qu'on lit dans cet auteur, l. 3, c. 19, ARESTA OU ADRESTÆ, ou même dans un manufcrit Kefta. ANDRETRIUM, felon Strabon, l. 7, p. 315. ANDECRIUM, felon Ptolomée, l. 2, in fine, ancienne fortereffe de la Dalmatie. On croit que c'eft aujourd'hui CLISSA. Le grec de Strabon porte Airpo; mais la traduction latine, qu'a fuivie Corneille, porte ANDRE

TIUM.

ANDREZY, paroiffe, bailliage, prévôté & baronnie dans l'ifle de France, environ à fept lieues de Paris. Ce lieu eft affez renommé pour fon vin.

1. ANDRI, peuple de la Gaule cifalpine, auprès de Claftidium, felon Ortelius qui cite Polybe pour garant. Mais Polybe, à l'endroit cité par Ortelius, ne fait mention d'aucun peuple particulier qu'il nomme ainfi. Il dit, l. 2, c. 34, que les confuls, dès le commencement du printems, firent marcher les légions dans les terres des Infubres, & affiégerent la ville d'Acerra, entre le Pô & les Alpes. Il ajoute que ce peuple ne pouvant pas fecourir cette ville, parce qu'on avoit fermé les paffages, envoya une partie de fes troupes au-delà du Pô (Es Ths Twy andpar xpar) que la verfion latine de Cafaubon explique (in ditionem Romanorum,) fur les terres des romains, & y affiégerent Claftidium.

TWY

2. ANDRI ou

1. ANDRIA, ville d'Italie, au royaume du Naples, dans la Pouille, & dans la province de Bari. Elle est ornée d'un évêché fuffragant de l'archevêché de Trani & du titre de duché dans la maison de Carafa. Elle est affez grande, dans une plaine à quatre milles de la côte du golfe de Venife & de Barlette au midi, à fix de Trani au fud-oueft, à vingt-cinq de Bari & presque au milieu, entre les villes de Canofa à l'occident & Bifeglia à l'orient. Long. 33, 55. Latit., 41, 15. * Baudrand, éd. 1705.

2. ANDRÍA, ville de l'Elide, felon Etienne le géographe.

3. ANDRIA, ville de Macédoine, felon le même. 1. ANDRIACA, ancienne ville de Thrace, fur la côte du Pont-Euxin, tout attenant la ville de Salmydeffus, felon Strabon, 1.7, p. 319. Niger dit que le nom moderne eft GATOPOLI. Ortelius, Baudrand, &c. le difent de même.

2. ANDRIACA, ancienne ville de la Lycie, felon Ptolomée, s, c. 3, dont les interpretes difent que c'eft préfentement GORANTE. Appien, Bell. civil. l. 4, dit que c'étoit le port de mer des habitans de la ville de Myre.

3. ANDRIACA ou ANDRIACE, ville ancienne de la Médie, felon Ptolomée, l. 6, c. 2.

ANDRIACIAMA, ville de la Lycie, fous la domination des habitans de Myre, felon Métaphrafte, dans la vie de faint Nicolas. Ortelius a raifon de conjecturer; il pouvoit même affurer que c'eft l'Andriaca de Ptolomée.

ANDRICLUS, haute montagne de la Cilicie, entre le fleuve Selinus, & le promontoire Anemurium. ANDRICUS, riviére de la Cilicie, felon Pline, 1. S, C. 27.

ANDRIES. Voyez SAINT ANDRÉ.

ANDRIMACHIDES, 7. 1, c. 14, peuple d'Afrique, qui, au rapport d'Alexander ab Alexandro, avoit coutume de produire leurs filles à leur roi, afin qu'il cueillit leur virginité avant qu'elles habitaffent avec le mari qui leur étoit deftiné.

ANDRINOPLE, ville de Thrace, aujourd'hui dans la Turquie européenne; long. 44, 18, lat. 41, 45. (*) Elle fut bâtie par Orefte qui lui donna fon nom. (b) On l'appella enfuite Ufcudama. Enfin l'empereur Adrien changea ce dernier nom en celui d'Andrianopolis, d'où

l'on

l'on a tiré Andrinople qu'elle porte aujourd'hui. (2) Lampride Heliogab. (b), Am. Marcel. 1. 27, P. 340.

Cette ville fut épiscopale de bonne heure: fes évêques effuierent beaucoup de perfécutions de la part des Arriens. Jean, évêque de la métropole d'Andrinople, fouscrivit au cinquieme concile général de Conftantinople.

Amurat I la prit fur les Grecs vers l'an 1362, en fit la capitale de l'empire Turc. Elle continua de l'être jusqu'à l'an 1453 que Mahomet II prit Conftantinople: pendant ce tems les Empereurs l'embellirent de plufeurs beaux bâtimens.

Les Arabes & les Turcs nomment cette ville ADRANAH OU EDRENEH, aurapport de d'Herbelot, bibliot. orient. & ADRANAOVI est un furnom que les orientaux donnent aux perfonnes qui y font nées. Balghéri Adranaovi a écrit l'hiftoire de cette ville auffi-bien que celle de Romelie, dans un ouvrage intitulé Anis al Moffaferin, c'eft-à-dire, le compagnon des voyageurs, qu'il compofa l'an de l'Hégire 1045, de Jefus-Chrift 1635, & qui eft une espèce d'itinéraire. Paul Lucas qui nous en a donné une description dans fon fecond voyage, tome 1, pag. 183 & fuiv. parle fort avantageufement de cette ville. Voici ce qu'il en dit : une grande partie d'Andrinople eft dans une belle plaine, le refte s'avance fur le penchant d'une coline. Trois rivieres l'arrofent de tous les côtés, & se réuniffent à une demie lieue. La premiere de ces rivieres s'appelle la Marife: on nomme la feconde la Tuafe, & la troifiéme eft la Harde. Ces deux dernieres perdent leur nom auprès d'Andrinople, &, jusqu'à la mer, on appelle le refte la Marife. On ne pouvoit guères choifir de plus bel endroit pour bâtir une belle ville. L'air y eft très-pur, ce qui fait les habitans ne font presque jamais malades, & vivent la plupart fort long-temps. Son terroir produit toutes fortes de grains & en abondance.

que

Les anciennes enceintes ne vont à préfent qu'au milieu de la ville au refte les bâtimens y font beaux par-tout. Tous les bafards y font faits de quantité de Voutes; mais celles du Bizeftain, c'est-à-dire du lieu où l'on vend les marchandifes fines, furpaffent toutes les autres, & font d'une beauté à faire plaifir. Il y a auffi plufieurs belles mosquées, particulierement celles du fultan Selim: elle eft foutenue en-dedans d'une grande quantité de colonnes de marbre, de porphyre & de granite, & par-dehors on voit quatre minarets des plus élevés. La ville eft gouvernée par un Moullak cadi, qui exerce la juftice, & la police par conféquent, avec un pouvoir abfolu : & dans tous ces pays, peu éloignés de Conftantinople, les Chrétiens font plus traverfés, apparemment parce que l'on craint moins les tumultes & les révoltes.

ANDRIUS, riviere d'Afie: elle tombe dans le Scamandre, felon Strabon, l. 13, p. 601. -ANDROCALIS, ville de l'Éthiopie, fous l'Egypte, felon Pline, 4. 6, c. 29. 1.6,

ANDROGYNES, peuples de l'Afrique, felon Pline, l. 7, c. 2, qui leur donne deux fexes, fur quelque fauffe relation.

· ANDROLITIA. Voyez MAGNÉSIE.

JANDROMENA, fiége épiscopal, dont l'évêque Zoile eft nommé au concile d'Alexandrie. * Ortelius.

Thefaur.

J

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ANDRON, ville d'Egypte dans le nôme ANDROPOLITE, felon Ptolomée, l. 4, c. 5. ANDRONA, ville de Syrie, dans la Cyrrheftique. Antonin, itiner. en fait mention.

ANDROPHAGI, nation voifine des Scythes, felon Hérodote, /. 4, c. 106, & Mela, 7. 3, c. 7. Le premier la dépeint comme un peuple barbare, fans loix, habillé à-peu-près comme les Scythes, mais parlant une langue particuliere. Le fecond la met entre les Scythes.

1. ANDROS, ANDRO OU ANDRA, ifle de la Turquie en Europe, & l'une des Ciclades,dans l'Archipel. Pline, 4.4, c. 12, rapporte plufieurs noms qu'elle a eus autrefois. ANDROS, CAUROS, LASIA, NONAGRIA, HYDRUSSA, & EPAGRIS. Plutarque, in Phocic. dit que le nom d'Andros lui fut donné par Andreus, qui, fuivant Diodore de Sicile, ., fut un des généraux que Rhadamante établit dans cette ifle qui s'étoit donnée à lui. Elle fut aufli nommée ANTANDRE, felon Tournefort, voyages,

lett. 8. Elle s'étend du nord au fud, & n'eft éloignée de Joura que de dix-huit milles; mais il y en a bien plus de trente d'un port à l'autre. Le port du château eft la principale ville de l'ifle: les Grecs l'appellent le château d'en-bas, pour le diftinguer du château d'en-haut, fitué à dix milles de celui-ci. Les vieux marbres de ce château d'en-bas annoncent qu'il a été bâti fur les ruines de quelque ancienne & fuperbe ville; peut-être que ce fut par les foins des feigneurs d'Andros, qui choisirent ce lieu pour y faire leur réfidence, & qui y firent bâtir un fort fur la pointe de terre qui fépare le port en deux : l'entrée du port eft entre le nord & left nord-eft; mais il n'eft propre que pour de petits bâtimens : la noblesse du pays fe croit à l'abri des corfaires dans ce château, & d'ailleurs c'eft le quartier de l'ifle le plus riant & le plus fertile. En fortant de ce bourg, on entre dans les plus belles campagnes du monde : à gauche c'est la plaine de Livadia, c'est-à-dire des lieux agréables: ce font des champs féconds, plantés d'orangers, de citroniers, de mûriers, de jujubiers, de grenadiers & de figuiers; on n'y voit que jardins & ruiffeaux : le chou-rave y est trèscommun, de même que dans les autres ifles ; c'est celui qu'on appelle à Paris chou de Siam, depuis que les ambaffadeurs de Siam font venus à la cour de France, quoique cette plante fût connue long-temps auparavant en Europe.

A main droite du château d'Andros on entre dans la vallée de Megnitez la vallée de Megnitez, auffi agréable que l'autre, & arrofée de belles fources qui viennent des environs de la Madona de Cumulo, chapelle fameufe, tout au haut de la vallée : ces fources font tourner huit ou neuf moulins: l'une des plus confidérables fort du rocher même qui fait partie de la chapelle.

La principale richeffe d'Andros confifte en foye, quoiqu'elle ne foit propre qu'à faire de la tapifferie, de même que celle de Thermie, de Caryfto & du Volo, elle ne laiffe pas de fe vendre fur les lieux un écu & demi la livre, & l'on y en recueille plus de dix mille livres. Cette ifle produit affez de vin & d'huile pour les habitans; l'orge y eft beaucoup plus commun que le froment, qu'on eft fouvent obligé de faire venir du Volo. Les montagnes d'Andros font couvertes d'arboufiers en plufieurs endroits; on en diftile le fruit pour en faire de l'eau-de-vie : les mûres noires donnent auffi un esprit affez violent qui n'eft pas défagréable, & l'on nourrit les vers à foye des feuilles de ce mûrier. Les grenades y font à gros grains & d'un excellent goût, on en donne cent pour trois fols : les limons & les cédres n'y font pas t plus chers.

Le cadi fait fa réfidence dans le château avec la no bleffe du pays & les adminiftrateurs on crée un ou deux de ces derniers tous les ans. L'ifle paya 55000 écus pour la capitation & pour la taille réelle

1700.

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L'aga, commandant de cette ifle, deméure dans une vieille tour carrée, où l'on monte par un escalier de pierre à 14 marches, fur lequel s'appuie une échelle de bois de pareille longueur, qui porte contre le feuil de la porte au moindre foupçon qu'il y ait des corfaires. fur la côte, on tire l'échelle de bois, & l'on prépare les mousquets pour les faluer. La tour de l'Aga eft hors de la ville; toute l'ifle eft remplie de femblables tours où logent les plus aifés: elles font affez fortes & percées feulement par des lucarnes comme les cachots des prifons.

Les habitans de cette ifle fuivent pour la plûpart le rit grec : il s'y en rencontre très-peu du rit latin. Ces derniers ont leur évêque auffi-bien que les autres; mais il n'eft ni fi riche ni si considéré : il n'a que 300 écus de rente & l'autre en a 5oo. Outre ces deux prélats, il y a beaucoup de papas & de caloyers: les principaux monasteres font ceux de Caufopighi, de Panacrado, & de San Nicolo Soras: cependant l'ignorance de ces religieux eft telle, que les bourgeois ont été obligés, pour l'éducation de leurs enfans, de rappeller les capucins, & chacun s'eft empreffé à leur faire du bien, même ceux du rit grec: il s'eft même trouvé un riche marchand qui leur a donné un fond de 60 ducats de rente. Ce que Thevenot rapporte de la proceffion du jour de la FêteDieu dans Andros, s'y pratique encore; favoir que Févêque latin qui porte le corps de Notre-Seigneur foule

Tome I.

L

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2. ANDROS, ville de l'Archipel, dans l'ifle de même nom. Lucas parle dans fon voyage, de l'Afie mineure, de l'Afrique, &c. tom. 1, pag. 225, de l'ifle d'Andros & d'une ville qui porte le même nom. Mais il appelle ainfi ce que de Tournefort nomme le port du château, & il ne faut pas confondre ce lieu avec l'ancienne ville d'Andros, dont de Tournefort décrit les ruines fous le nom de Paleopolis, nom qui fignifie l'ancienne ville. Elles font, dit-il, à deux milles d'Arna, vers le fudfud-oueft, au-delà du port Gaurio. Cette ville, qui portoit le nom de l'ifle, étoit fort grande & fituée avanta geufement fur le penchant d'une montagne qui dominoit toute la plage. Il refte encore des quartiers de murailles très-folides, fur-tout dans un endroit remarquable où, fuivant les apparences, étoit la citadelle, dont Tite-Live, . 31, c. 48, fait mention. Outre les vieux marbres renversés dans ces ruines, on y trouve de belles colonnes, des chapiteaux, des bafes, & quelques inscriptions qui ne fauroient être presque d'aucun ufage. Dans une qui eft la moins effacée, il eft parlé du Sénat, du peuple d'Andros, & des prêtres de Bacus, ce qui fait conjecturer qu'elle avoit été placée fur les murailles, ou dans le fameux temple de ce Dieu, & que confé quemment elle pouvoit marquer la fituation de cet édifice. En avançant dans ces ruines, pourfuit Tournefort, le hazard nous fit découvrir une figure de marbre, fans tête & fans bras: le tronc a trois pieds dix pouces de haut, & la draperie en eft fort belle. Le long d'un petit ruiffeau qui fourniffoit de l'eau à la ville, nous remarquâmes deux autres troncs de marbre, où le grand goût du Sculpteur paroiffoit encore. Ce ruiffeau me fit fouvenir de la fontaine appellée le préfent de Jupiter, selon Pline, 1. 2 c. 103; mais nous la cherchâmes inutilement. Peut-être qu'elle s'eft perdue dans ces ruines, ou, quoiqu'il en foit, cette fontaine, au rapport de Mutianus, avoit le goût du vin dans le mois de Janvier, & ne devoit pas être loin de l'endroit où nous nous trouvions, puisque Pline, 31, la place proche le temple de Ba1. cus, mentionné dans l'inscription dont on vient de parler. Le même auteur, l. 5, & 8, dit que ce miracle duroit fept jours de fuite, & que ce vin devenoit de l'eau, fi on l'emportoit hors de la vûe du temple. Paufanias ne parle pas de ce changement; mais il avance que l'on croyoit que tous les ans, pendant les fêtes de Bacus, il pendant les fêtes de Bacus, il couloit du vin du temple confacré à ce Dieu dans l'ifle d'Andros. Les prêtres, fans doute, ne manquoient pas d'entretenir cette croyance en vuidant quelques muids de vin par des canaux cachés. Long. 43, lat. 37, 50.

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3. ANDROS ou EDROS, ille Britannique, felon Pline, l. 4, c. 16, qui la nomme après celles de Veclis (Wight,) Limnus ( Ramfey.) On croit que c'eft préfentement BARDSEY, dans la Mer d'Irlande, ou comme elle eft nommée dans le Neptune françois, BRADESEY. Elle eft appellée EDROS par Ptolomée, . 2, c. 2. ODROS, felon quelques exemplaires : ce dernier auteur en parle comme d'une ifle inhabitée.

4. ANDROS, ville de la Galație, felon Ptolomée, 1. 5, c. 4. ou ANARUS, felon quelques exemplaires : cet auteur la met à l'occident boréal du mont Didyme. Il ne faut pas la confondre avec Androfie.

ANDROSIA, ville de la Galatie, fur la rive orien

tale du fleuve Halis, & dans le terriroire du peuple nomme TROCMI, felon Ptolomée,l. 5, c. 4. C'est la même qu'ANDRE.

ANDROSSEN. Voyez ARDROSSEN.
ANDRUS. Voyez ANDROS 1.

ANDUÆTIUM, ancienne ville de la Germanie felon Ptolomée, l. 2, c. 11. Les cartes, dreffées fur cet auteur, la mettent fur la riviere du Daube, audeffous de Juliobona, que l'on croit être Vienne, & au-deffus de Bregetium, que l'on croit être Graan.

ANDUJAR ou ANDUXAR, (a) ou comme des François l'écrivent fur la prononciation espagnole ANDOUCAR, ville d'Espagne dans l'Andaloufie. Elle eft dans une plaine avec un pont fur le Guadalquivir (b) fur les confins des Royaumes de Jaen & de Cordoue, à fix lieues. de Caflona. Elle a titre de cité, & a été bâtie des ruines d'une ancienne ville, nommée préfentement ANDUJAR EL VIEJO. La nouvelle eft affez grande, & paffablement riche, défendue par un bon château, ornée d'églifes & de belles maifons religieufes, Il s'y fait un fort grand débit de foye, & l'on y trouve quantité de beau monde & de nobleffe. Son terroir abonde en bled, en vin, en huile, en miel, en toutes fortes de fruits & en gibier. Cette ville étoit anciennement appellée Illiturgis. Voyez ce mot n° 2. long. 13, 40′ lat. 37, 45.* (2) Baudrand, éd. 1705. (b) Vayrac, état de l'Espa gne, t. 1, p. 210.

ANDUJAR EL VIEJO, c'est-à-dire, Adujar le vieux, ancienne ville d'Espagne connue des anciens, fous le nom d'ILLURGIS ou ILLITURGIS, ou FORUM JULIUM. Elle a été abandonnée pour la ville qui porte aujour d'hui le nom d'Andujar, & il en refte préfentement fi peu de chofe, qu'elle n'eft pas même marquée fur les cartes où les villages ne font pas oubliés. Baudrand, éd. 1705, dit qu'on en voit encore les ruines aux environs d'Andujar. Il avoit dit dans fon édition latine que l'ancienne Illiturgis ou Illurgis, eft préfentement enfevelie fous fes ruines, & que ce lieu eft nommé Anduxar el Viejo, ou autrement LOS VILLARES, à une petite lieue d'Anduxar, & citoit pour garans Moralés & François Ximenés.

ANDUS, c'est-à-dire, l'ANGEVIN. Lucain dans le pre mier livre de fa Pharfale, dit :

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In nebulis Meduana tuis marcere perofus.

Audus jam placida Ligeris recreatur ab undą.

ANDUSE, ville de France, dans le bas Languedoc, fur la riviére de Gardon, au pied des monts, à deux lieues d'Alais & à fix de Nimes, vers le couchant. * Baudrand, éd. 1705.

Andufe, felon Longuerue, defcrip. de la France, p. 258, étoit fondée dans le commencement de l'onzieme fiècle, & appartenoit à un feigneur nommé Pierre, qui étoit de la maifon des Bermonds, qui floriffoit en ces quartiers, avant l'an 1000. Pierre Bermond qui étoit Seigneur d'Anduze & de Sommieres, & descendoit de la maifon des anciens Bermonds, fit hommage l'an 1226 au Roi Louis VIII de toutes ces terres. C'est le même

Pierre qui foutint que le comté de Toulouse lui appartenoit à caufe de fa femme, fille aînée du vieux Comte Raymond, laquelle, n'ayant point embraffé la doc trine & le parti des Albigeois, ne pouvoit être jufte ment punie pour les fautes de fes parens, dont elle n'étoit pas complice; mais la réconciliation du Comte avec le pape & avec le roi, fit ceffer cette prétention.

Les habitans d'Anduze avoient fuivi la religion prétendue réformée, & avoient fortifié leur ville dans les premiers troubles de France pour la religion. Ils fe fou mirent à Louis XIII volontairement, l'an 1629, ils furent fuivis de tout le pays voifin. Longitude 23, 8. latit 43, 40.

ANEA, village ou bourg dans le territoire d'EleutheRopole. Eufebe, hift. eccl. 1.8, c. 10, dit que c'étoit la patrie de Pierre, moine, furnommé Apfelaine, qui fur brûlé pour la foi.

ANECUS, fleuve de Sicile. Il femble à Ortelius que ce foit le même qu'ANAFUS.

1. ANÉE, ville de Carie: on lit dans la bibliotheque de Gesner, que l'hiftorien Mela y étoit né, du moins, c'eft ainsi que le dit Ortelius, qui dit que c'est fur l'autorité

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