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10. Un castor neuf. Un vieux castor. Un castor ras, lustré.

Demi-castor, Chapeau qui n'est pas fait entièrement de poil de castor, et dans lequel il entre d'autres poils et de la laine. Fig. et fam., C'est un demi-castor, se dit D'un homme dont la conduite est plus qu'équivoque.

CATACLYSME. s. m. T. didactique. | racte. L'oculiste lui a été, lui a enlevé la caGrande inondation. taracte. On lui a fait l'opération de la cataCATACOIS. s. m. T. de Marine. Voyez racte par extraction, par abaissement. CACATOIS. CATARACTE. s. f. Saut, chute des eaux CATACOMBES. s. f. pl. Cavités souterrai-d'une grande rivière, lorsqu'elles se précipines ou excavations d'anciennes carrières, tent d'un lieu très-élevé. Les cataractes du dans lesquelles on enterrait les corps morts. Nil. Le Rhin a deux cataractes. Les catacombes de Rome. Les catacombes de CASTORÉUM. s. m. (On prononce Casto Naples. Plusieurs martyrs furent enterrés réome.) Substance grasse et odorante, que dans les catacombes. Visiter les catacombes. l'on tire des aines du castor, et qu'on em-ly a près de Paris des catacombes où l'on ploie en médecine comme antispasmodique. dépose les ossements tirés des cimetières. CASTORINE. s. f. Étoffe de laine légère et soyeuse. Une redingote de castorine.

CASTRAMÉTATION. s. f. L'art de camper. Il se dit surtout en parlant de La manière de camper des anciens. Ce livre traite de la castramétation des Grecs, des Romains. CASTRAT. s. m. Chanteur qu'on a châtré dans l'enfance, pour lui conserver une voix semblable à celle des enfants et des femmes. Les castrats chantent les dessus. Voix de

CATACOUSTIQUE. s. f. T. de Physique. Partie de l'acoustique qui a pour objet les propriétés des échos.

CATADIOPTRIQUE. s. f. T. de Physique. Partie de l'optique qui s'occupe des effets réunis de la lumière réfléchie et de la lumière réfractée. On l'emploie aussi adjectivement. Télescope catadioptrique, Télescope composé de miroirs qui réfléchissent les rayons, et de verres qui les réfractent. CATADOUPE ou CATÁDUPE. s. f. CataCASTRATION. s. f. T. de Chirur. Opéra-racte, chute d'un fleuve. Les catadoupes du tion par laquelle on châtre un homme, un animal.

castrat.

Il se dit aussi, en Botanique, d'Une opération analogue, par laquelle on ôte à une plante la faculté de produire des semences. CASUALITÉ. s. f. Qualité de ce qui n'a rien de certain, d'assuré. Il est peu usité. CASUEL, ELLE. adj. Fortuit, accidentel, qui peut arriver ou n'arriver pas. Cela est casuel, est fort casuel.

Emplois casuels, charges casuelles, s'est dit Des emplois révocables, des charges que des familles pouvaient perdre par la mort de ceux qui en étaient pourvus.

Droits casuels, Certains profits de fief qui arrivaient fortuitement, comme les lods et ventes, etc. Le droit d'aubaine était un droit casuel.

Parties casuelles, Droits et revenus éventuels qui étaient perçus au profit de l'État. Trésorier des parties casuelles. Il se disait aussi Du bureau établi pour le recouvrement de ces sortes de droits. Payer une charge aux parties casuelles. Une quittance des parties casuelles.

Charge vacante aux parties casuelles, Charge qui vaquait au profit du roi.

CASUEL, est aussi substantif masculin, et signifie, Le revenu, le gain casuel que l'on retire d'une chose, par opposition au revenu, au gain fixe. Le casuel de cette terre vaut mieux que le revenu certain. Le casuel d'une cure. Il a tant de traitement, et un bon casuel.

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Borysthène.

CATARACTES, se dit aussi d'Une grande abondance d'eaux qui tombent du ciel: dans cette acception, il n'est guère usité que lorsqu'il s'agit Du déluge universel. Les caturactes du ciel furent ouvertes.

Prov. et fig., Lâcher les cataractes, Laisser débonder sa colère, son indignation. CATARACTÉ, ÉE. adj. T. de Médec. Qui est affecté de la cataracte. OEil cataracté. Cet homme est cataracté.

CATARRHAL, ALE. adj. T. de Médec. Qui appartient ou qui a rapport au catarrhe. Affection catarrhale. Épidémie catarrhale.

CATARRHE. s. m. T. de Médec. Il se dit de Tout écoulement d'un liquide, plus ou moins clair ou épais, par une membrane muqueuse, quelle qu'en soit d'ailleurs la cause. Catarrhe pulmonaire. Catarrhe de la vessie. Etc.

CATAFALQUE. s. m. Estrade, décoration funèbre qu'on élève au milieu d'une église, Il signifie communément, Un gros rhume. pour y placer le cercueil ou la représenta-Son catarrhe le fait tousser beaucoup. Catarrhe tion d'un mort à qui l'on veut rendre les suffocant. plus grands honneurs. On éleva pour ce prince un magnifique catafalque.

CATAIRE. s. f. T. de Botan. Genre de plantes labiées, dont une espèce a reçu le nom vulgaire d'Herbe aux chats, parce que son odeur forte plaît beaucoup à ces animaux.

CATALECTES. s. m. pl. Il se dit d'Un recueil de fragments, de morceaux détachés.

CATALECTIQUE. adj. Il se dit D'un vers grec ou latin auquel il manque une syllabe. CATALEPSIE. s. f. T. de Médec. Maladie caractérisée par la suspension complète des sensations et des mouvements volontaires, et par la faculté qu'ont les membres de conserver la position qu'on leur donne.

CATALEPTIQUE. adj. des deux genres. T. de Médec. Qui est attaqué de la catalepsie, ou Qui a rapport à la catalepsie.

CATALOGUE. s. m. Liste, dénombrement. Un catalogue de livres. Le catalogue d'une bibliothèque. Catalogue par ordre alphabétique, par ordre de matières. Rayer un livre d'un catalogue. Le catalogue des plantes. Le catalogue des tableaux d'une exposition publique. Le catalogue des saints.

CATALPA. s. m. T. de Botan. Arbre d'agrément, originaire de la Caroline, dont les fleurs, d'un beau blanc ponctué de rouge, sont disposées en corymbe à l'extrémité des rameaux.

CATARRHEUX, EUSE. adj. T. de Médec. Qui est sujet aux catarrhes. Un vieillard catarrheux.

Il s'est employé aussi comme synonyme de Catarrhal.

CATASTROPHE, s. f. Le dernier et principal événement d'un poëme dramatique. Il se dit surtout Du dénoùment funeste d'une tragédie. On doit préparer habilement la catastrophe. L'intérêt s'affaiblit, si la catastrophe est trop prévue.

Il signifie, par extension, Grand malheur, révolution funeste, fin déplorable. Affreuse, terrible, sanglante catastrophe. Ce tremblement de terre fut une épouvantable catastrophe. Nous touchons à la catastrophe. Cette catastrophe inattendue allait tout changer. Sa vie a fini par une cruelle catastrophe.

CATÉCHISER. v. a. Instruire des mystères de la foi, et des principaux points de la religion chrétienne. Catéchiser les infidèles, les ignorants, les enfants.

Il signifie, figurément et familièrement, Tâcher de persuader quelque chose à quelqu'un, lui dire toutes les raisons qui peuvent l'engager à faire une chose. Je l'ai longtemps catéchisé, mais inutilement. Il faut un peu le catéchiser.

Il signifie aussi, familièrement, Bien instruire quelqu'un de ce qu'il doit faire ou dire. Avant de l'envoyer là, je l'ai bien catéchisé. Ses réponses sont trop adroites, il paratı qu'on l'a catéchisé.

CATAPLASME. s. m. Espèce d'emplâtre propre à fomenter, à fortifier une partie dé- CATÉCHISÉ, ÉE. participe. bilitée, à amollir et résoudre les duretés. CATÉCHISME. s. m. Instruction sur les Faire un cataplasme. Appliquer un cata-principes et les mystères de la foi. Faire le plasme. Cataplasmes toniques. Cataplasmes catéchisme. Aller au catéchisme. Un enfant émollients. Cataplasme de farine de lin. qui sait bien son catéchisme. Le catéchisme du concile de Trente. Enseigner le catéchisme. Réciter le catéchisme. Dire son catéchisme.

CATAPULTE. s. f. Machine de guerre dont les anciens se servaient pour lancer des pierres ou des traits.

CATARACTE. s. f. Opacité plus ou moins complète du cristallin ou de sa membrane, qui s'oppose à la vision en interceptant le passage des rayons lumineux. Avoir la cata

Il signifie aussi, Le livre qui contient cette instruction. Acheter un catéchisme. Lire le catéchisme.

Fig. et fam., Faire le catéchisme à quel\qu'un, Le mettre au fait, l'endoctriner. On

lui a fait son catéchisme. Dans un sens analogue, Il sait son catéchisme.

271 CATHOLICON. s. m. Espèce de remède] dès qu'on vient à se réveiller. Étre sujet au ainsi appelé, ou parce qu'il est composé de cauchemar. Avoir le cauchemar. CATÉCHISME, est aussi, par extension, plusieurs sortes d'ingrédients, ou parce Le titre donné à certains ouvrages qui con- qu'on le croyait autrefois propre à toutes tiennent l'exposition abrégée de quelque sortes de maladies. Catholicon simple. Cathoscience, et qui sont rédigés par demandes licon double. Ordonner, acheter, prendre du et par réponses. Catéchisme d'économie po-catholicon. Se purger avec du catholicon. litique.

CATÉCHISTE. s. m. Celui qui enseigne le catéchisme aux enfants. C'est le catéchiste de la paroisse.

CATÉCHUMÈNE. s. des deux genres. (On prononce Catékumène.) Il se dit d'Une personne qu'on instruit pour la disposer au baptême. Les catéchumènes. Les nouveaux catéchumènes. Une jeune catéchumène.

CATÉGORIE. s. f. T. de Logique. Sorte de classe dans laquelle on range plusieurs choses qui sont d'espèce différente, mais qui appartiennent à un même genre. Les dix catégories d'Aristote. La catégorie de la substance, de l'accident, etc.

Il se dit quelquefois, dans un sens plus général, de Toute classe dans laquelle on range plusieurs objets d'une même nature. Établir des catégories.

Par extension, Ces deux choses ne sont pas de méme catégorie, Elles ne sont pas de même nature, ou Elles ne s'accordent pas ensemble.

Fig. et fam., Cet homme donne le cauchemar, est un véritable cauchemar, se dit D'un homme très-ennuyeux, très-importun.

CAUCHOIS. adj. m. Il s'emploie particulièrement dans cette locution, Pigeons cauchois, Gros pigeons, ainsi nommés parce que les pigeons de Caux en Normandie sont plus gros que ceux des autres lieux. CAUDATAIRE. s. m. Celui qui porte la

CATHOLIQUE. adj. des deux genres. Qui
est universel, qui est répandu partout. Il ne
se dit que De la religion romaine, et De
ce qui n'appartient qu'à elle. La foi catholi-
que. La religion catholique. L'Église catholiqueue de la robe d'un cardinal.
que, apostolique et romaine. Il a toujours eu
des sentiments, des opinions très-catholiques.
Fig. et fam., Cela n'est pas catholique,
Cela n'est pas conforme à la morale, au
devoir.

Le Roi Catholique, Sa Majesté Catholique,
Le roi d'Espagne.

Cantons catholiques, Les cantons suisses
qui font profession de la religion catho-
lique.

Pays-Bas catholiques. Nom que l'on donnait autrefois à la Belgique, par opposition à la Hollande, devenue protestante. CATHOLIQUE, est aussi substantif, en parlant Des personnes. Un catholique. Une catholique. Un bon catholique.

Prov. et fig., Catholique à gros grains, Catholique qui ne se fait pas scrupule de Fig. et fam., Ces gens-là sont de même ca-bien des choses défendues par la religion. tégorie, Ils sont de même caractère, ils ont CATHOLIQUEMENT. adv. Conforméles mêmes mœurs. Cette phrase s'emploiement à la foi de l'Église catholique. Il a ordinairement en mauvaise part. préché, il a écrit très-catholiquement. CATI. s. m. Apprêt propre à rendre les étoffes plus fermes et plus lustrées. Donner le cati à du drap.

CATÉGORIQUE. adj. des deux genres. Qui est selon la raison, qui est à propos; ou Qui est clair, précis. Une réponse catégorique. Cela n'est pas catégorique. CATIMINI (EN). loc. adv. En cachette, CATÉGORIQUEMENT. adv. Pertinem-à la manière des chats. Il a fait cela en catiment, à propos; ou D'une manière claire, mini. Elle est venue en catimini. Il est famiprécise. Il a parlé catégoriquement. Répon-lier. dre catégoriquement.

CATHARTIQUE. adj. des deux genres. T. de Médec. Qui est très-purgatif, mais moins que les drastiques.

CATHÉDRALE. adj. f. Il se dit De la principale église d'un évêché, de l'église où est le siége de la résidence de l'évêque. Église cathédrale. Un chanoine de l'église cathédrale.

CATIN. s. f. Femme ou fille de mauvaises mœurs. C'est une franche catin. Il est familier et un peu libre.

CATIN. s. m. Bassin qui sert à recevoir
un métal fondu.

CATIR. v. a. Donner le lustre à une étoffe.
Catir du drap. Catir à chaud. Catir à froid.
CATI, IR. participe.

CATISSEUR. s. m. Ouvrier qui donne le

Il est aussi substantif. La cathédrale. Un cati aux étoffes. chanoine de la cathédrale.

CATHÉDRANT. s. m. Celui qui préside à une thèse de théologie ou de philosophie. Il est maintenant peu usité.

CATHÉRÉTIQUE. adj. des deux genres. T. de Médec. Il se dit Des médicaments qui rongent, qui détruisent les excroissances charnues.

CATHETER. s. m. (On prononce l'R.) Instrument de chirurgie, sonde creuse et recourbée, faite pour être introduite dans la vessie.

cisme.

CATOGAN. s. m. Nœud qui retrousse les cheveux et les attache près de la tête. Le catogan n'est plus de mode.

CATON. s. m. Nom d'un Romain célèbre par l'austérité de ses mœurs. On l'emploie, figurément et familièrement, en parlant d'Un homme très-sage, ou qui affecte de l'être. C'est un Caton. Il fait le Caton.

CATOPTRIQUE, s. f. T. de Physique. Partie de l'optique qui explique les effets de la réflexion de la lumière. Un traité de catoptrique.

Il se prend aussi adjectivement. Gentilhomme caudataire.

CAUDEBEC. s. m. Espèce de chapeau de laine, dont la première fabrique fut établie dans la ville de Caudebec. Acheter un caudebec. Il est vieux.

CAULICOLES. s. f. pl. T. d'Archit. Tiges qui sortent d'entre les feuilles d'acanthe, et qui sont roulées en volutes sous le tailloir du chapiteau corinthien.

CAURIS ou CORIS. s. m. Petite coquille qui sert de monnaie dans plusieurs contrées. de l'Inde et de l'Afrique. Payer en cauris.

CAUSAL, ALE. adj. Voyez CAUSATIF, IVE. CAUSALITÉ. s. f. T. didactique. Manière dont une cause agit.

CAUSATIF, IVE. adj. T. de Grammaire. Il se dit Des mots, des conjonctions qu'on emploie quand on veut énoncer la raison de ce qui a été dit. Car, Parce que, sont des conjonctions causatives.

CAUSE. s. f. Principe, ce qui fait qu'une chose est, a lieu. Dieu est la première de toutes les causes, la cause des causes, la souveraine cause, la cause universelle, la cause première. Il y a différents genres de causes. Cause principale. Cause instrumentale. Cause matérielle. Cause formelle. Cause efficiente. Cause physique. Cause morale. Cause occasionnelle. Cause prédisposante. Cause occulte; etc. Enchainement de causes et d'effets. Il y a des effets dont les causes nous sont inconnues. Remonter, aller à la cause. Rechercher, découvrir, reconnaître, indiquer une cause, des causes. A quelle cause attribue-t-on sa maladie? On n'a point encore déterminé, assigné la véritable cause de ce phénomène. Il ne s'est point trompé sur les causes de cet événement. Causes éloignées. Telles furent les causes qui amenèrent cette révolution.

Causes secondes, Les êtres créés, considérés comme ayant reçu de Dieu, cause première, la faculté de produire des effets. Dieu laisse agir les causes secondes,

Cause finale, Ce qu'on se propose pour but. La gloire de Dieu doit étre la cause finale de toutes nos actions. Il se dit plus particulièrement de La fin, du but pour lequel on suppose que chaque chose a été faite, créée. La doctrine des causes finales.

Être cause, Occasionner. Il se dit Des CATHOLICISME. s. m. Communion ou Il est quelquefois adjectif des deux gen-personnes et des choses. Vous êtes cause de religion catholique. Embrasser le catholi-res, et se dit alors De ce qui a rapport à la mon bonheur. Il fut cause de la perte de tous catoptrique. Télescope catoptrique. les siens. Si je n'ai pas fait tout ce que je devais, c'est vous qui en étes cause. Il est cause que je vous ai parlé. Cet événement est cause de tous les désordres qui sont arrivés. Les affaires qui me sont survenues sont cause CAUCHEMAR. s. m. Oppression ou étouf- que je n'ai pu aller vous voir. On dit quelfement qui survient quelquefois durant le quefois, avec l'article, Étre la cause, dans sommeil, en sorte qu'on croit avoir un le même sens d'Occasionner. Elle peut moupoids énorme sur l'estomac, mais qui cesserir de douleur, et vous en serez la cause. Son

CATHOLICITÉ. s. f. Il se dit, soit De la doctrine de l'Église catholique, soit Des personnes qui en font profession. La catholicité d'une opinion. On doute de la catholicité

de cet écrivain.

Il se prend quelquefois pour Tous les pays catholiques. C'est un usage reçu dans la catholicité, dans toute la catholicité.

CAU

humilité fut la cause de sa gloire. Etre la Prendre le fait et cause de quelqu'un, et
cause innocente, involontaire d'un accident, plus ordinairement, Prendre fait et cause
du malheur, de la ruine de quelqu'un, etc. pour quelqu'un, Se déclarer pour quelqu'un,
CAUSE, signifie aussi, Motif, sujet, occa-prendre son parti, le défendre.
sion, raison. Cause légitime. Juste cause. Il
n'a point fait cela sans cause. Il se formalise
sans cause. C'est à juste cause, ce n'est pas
sans cause qu'il agit de la sorte. Pour quelle
cause les a-t-on arrêtés? Cela vous étonne,
je vous en expliquerai les causes.

Il se dit particulièrement, en Jurisprudence, Du motif pour lequel une personne se détermine à contracter. Il n'y a pas d'obligation valable sans cause. La cause licite d'une obligation. La cause n'a pas besoin d'étre exprimée. Cause fausse. Cause illicite.

Parler avec connaissance de cause, agir en connaissance de cause, parler, agir avec pleine connaissance de ce qu'on dit, de ce qu'on fait.

Fam., Et pour cause, se dit, sans rien ajouter, Quand on ne veut pas s'expliquer sur les motifs qu'on a, ou qu'un autre peut avoir, de faire ou de ne pas faire quelque chose. Je veux faire cela, je ne veux pas faire cela, et pour cause. Il ne le fera pas, et pour cause.

En style de Chancellerie, A ces causes, En considération de ce qui vient d'être exposé.

CAUSE, se dit encore d'Un procès qui se plaide et qui se juge à l'audience. Mettre une cause au rôle. Faire appeler une cause. Plaider une cause. Personne ne peut être juge dans sa propre cause. Obtenir gain de cause. Gagner sa cause. Perdre sa cause. Prendre le fait et cause. Prendre fait et cause. Cause appelée. Cause remise. Bonne, mauvaise cause. Cause imperdable. Cause douteuse. Cause embrouillée. Causes célèbres. Cause d'apparat. Cause sommaire. En cause d'appel.

Faire cause commune avec quelqu'un, Unir ses intérêts aux siens, se liguer avec lui. Je ferai cause commune avec vous. Faisons cause commune.

À CAUSE DE. loc. prépositive. Pour l'amour de, en considération de. À cause de lui. À cause de cela.

A CAUSE QUE. loc. conjonctive. Parce que. CAUSER. v. a. Être cause, occasionner. Il a pensé causer un grand malheur. Causer du dommage. Causer la guerre. Causer de la joie. Causer de la douleur, du chagrin. Causer du scandale.

CAUSE, ÉE. participe.

CAUSER. v. n. S'entretenir familièrement avec quelqu'un. Ils ont été une heure à causer ensemble. Nous causâmes longtemps de cette affaire. Ils ont causé d'affaires.

Fam., Causer de choses et d'autres, S'entretenir familièrement de diverses choses sans contention d'esprit.

Fig. et fam., Causer de la pluie et du beau temps, Causer de choses peu importantes. Elliptiq., Causer littérature, voyages, etc., Causer de littérature, de voyages, etc.

CAUSER, veut dire aussi, familièrement, Parler trop, parler inconsidérément. Ne lui dites que ce que vous voudrez que tout le monde sache, car il aime à causer.

Il est aussi substantif masculin, mais dans le sens propre seulement. La pierre infernale est un caustique. Employer les caustiques.

CAUSTIQUE. s. f. T. de Dioptrique et de Catoptrique. La courbe sur laquelle concourent les rayons successivement réfléchis ou rompus par une surface. Caustique par réflexion. Caustique par réfraction.

CAUTÈLE. s. f. Finesse, ruse. Il est

vieux.

Il signifie, en termes de droit canon, Précaution; et n'est usité que dans cette phrase, Absolution à cautèle.

CAUTELEUSEMENT. adv. Avec ruse, avec finesse. Il se prend toujours en mauvaise part. Il a fait cela cauteleusement.

CAUTELEUX, EUSE. adj. Rusé, fin. Il se prend toujours en mauvaise part. C'est un esprit malin et cauteleux.

CAUTÈRE. s. m. T. de Médec. Médicament qui brûle ou désorganise les parties vivantes sur lesquelles on l'applique. Pierre à cautère. Appliquer un cautère.

Cautère actuel, Chaleur très-vive concentrée sur quelque partie au moyen d'un instrument quelconque de métal rougi au feu. Il se dit aussi de L'instrument même.

Cautère potentiel, Toute composition qui a constamment et par elle-même la faculté de brûler et de corroder.

CAUTÈRE, se dit aussi de L'espèce de plaie qui résulte de l'application d'un cauIl signifie également, Parler avec mali-tère, et dont on entretient à dessein la supgnité. N'allez pas si souvent dans cette mai- puration. Avoir un cautère au bras, derrière son, on en cause. la tête, etc. Panser un cautère. Pois à cautère. Laisser fermer un cautère.

CAUSE, ÉE. participe. CAUSERIE. s. f. Babil, action de causer. C'est une causerie perpétuelle.

Il signifie quelquefois, Propos indiscret. Ses causeries finiront par nous compromettre. Dans les deux sens, il est familier.

Être en cause, Être partie au procès. Mettre, appeler en cause, Rendre quelqu'un CAUSEUR, EUSE. adj. Qui aime à caupartie au procès. Mettre hors de cause, Dé-ser. Quel homme causeur! Cette femme est clarer qu'une personne ne doit point être bien causeuse. Il est d'humeur causeuse. partie au procès. On dit dans un sens analogue, Etre hors de cause.

En tout état de cause, Quel que soit l'état du procès. La prescription peut étre opposée en tout état de cause. Cette phrase s'emploie aussi quelquefois dans le discours ordinaire.

Fig., Avoir gain de cause, Obtenir l'avantage dans une discussion; et, dans le sens opposé, Donner gain de cause. Je mis fin à ce débat, en donnant gain de cause à mon adversaire. On dit aussi, Avoir, donner cause gagnée.

Il est aussi substantif. Faites taire ces causeurs. Une causeuse. Insupportable causeur. Il se dit quelquefois Des personnes qui parlent indiscrètement, qui ne gardent point le secret. Ne dites rien à cet homme-là, c'est un causeur. Cette femme n'est qu'une causeuse. Il est familier.

CAUSEUSE. s. f. Petit canapé où peuvent s'asseoir deux personnes.

CAUSTICITÉ. s. f. T. de Médec. Qualité, propriété des substances caustiques. La causticité des acides.

Il signifie figurément, dans le langage ordinaire, Malignité, inclination à dire ou à

Ayant cause. Voyez AYANT. Fam., Avocat sans cause, Avocat qui écrire des choses mordantes, satiriques. n'est point employé. Sa causticité lui a fait bien des ennemis. Cause grasse, Cause que les clers du pa. lais choisissaient ou inventaient pour plaider entre eux, aux jours gras, et dont le sujet était plaisant.

CAUSE, signifie, par extension, Intérêt, parti. La cause de Dieu. La cause du prochain. La cause des rois. La cause publique. La cause des pauvres. La cause de l'Église. La cause de l'État. La cause de l'humanité, de la religion, de la vertu, etc. Défendre, soutenir, favoriser la bonne cause. Abandon

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Il se dit aussi Des traits mordants, des propos satiriques. Il y a dans cette épigramme plus de causticité que de finesse.

CAUSTIQUE. adj. des deux genres. T. de Médec. Brûlant, corrosif. Il se dit des substances qui ont la propriété de brûler ou de désorganiser, par leur action chimique, les matières animales. Remède caustique. Substance caustique.

Il s'emploie figurément, dans le langage ordinaire, et signifie, Mordant, satirique, malin. Homme caustique. Humeur caustique. Propos caustique.

Prov., fig. et pop., C'est un cautère sur une jambe de bois, se dit d'un remède qui ne peut servir à rien.

CAUTÉRÉTIQUE. adj. des deux genres. T. de Médec. Qui brûle, qui consume les chairs. Voyez CAUSTIQUE.

CAUTÉRISATION. s. f. Action de cautériser; Effet d'un caustique. La cautérisation est un des preservatifs les plus efficaces contre la rage.

CAUTÉRISER. v. a. Appliquer un cautère, brûler au moyen d'un cautère. Cautériser les morsures faites par un animal enragé. CAUTÉRISÉ, ÉE. participe.

En termes de Morale chrétienne, Une conscience cautérisée, Une conscience corrompue, endurcie. Cette locution vieillit.

CAUTION. s. f. Celui qui répond pour un autre, qui s'engage à satisfaire à l'obligation contractée par un autre, dans le cas où celui-ci n'y satisferait pas. Caution légale. Caution judiciaire. Caution solidaire. Caution solvable. Bonne et suffisante caution. Étre caution de quelqu'un. Votre frère consent à être ma caution. Servir de caution. Se rendre caution. Donner, fournir caution. Admettre, recevoir une caution. Réception de caution. Décharger les cautions. On dit dans un sens analogue, en Matière correctionnelle : Mettre quelqu'un en liberté provisoire sous caution, avec caution, moyennant caution. Admettre un prévenu à étre sa propre

caution.

Caution bourgeoise, se disait autrefois d'Une caution solvable et facile à discuter. Caution judicatum solvi, La caution qu'on peut obliger un étranger à fournir, lors

lieu.

qu'il veut intenter une action devant les | La cavalerie française. Commander la cava- CAVALIÈREMENT. adv. D'une façon catribunaux de France contre un Français. lerie. Manoeuvres de cavalerie. Mestre de camp valière, plus en homme du monde qu'en La caution judicatum solvi est exigée pour général de la cavalerie. Capitaine de cavalerie. maître de l'art. Il danse cavalièrement. Ce assurer le payement des frais et dommages- Officiers de cavalerie. Combat de cavalerie. scns a vieilli. intérêts auxquels le procès pourrait donner Un corps de cavalerie. Un régiment, un es- Il signifie plus souvent, D'une manière cadron, une compagnie de cavalerie. Un pi- brusque, hautaine, inconvenante; sans Fig., Etre caution, se rendre caution d'une quet de cavalerie. Cavalerie bien montée. Belle égard. Il l'a traité cavalièrement. Il en a use chose, Assurer, garantir que telle nouvelle cavalerie. Remonter la cavalerie. La cavalerie cavalièrement. Il en parle un peu cavalièreest vraie, que telle chose est arrivée, que a donné plusieurs fois. Charge de cavalerie. ment. telle chose arrivera. J'en suis caution. Je Grosse cavalerie, Cavalerie pesamment arvous en suis caution. Qui me sera caution de mée; par opposition à Cavalerie légère. Les ce que vous me dites? cuirassiers appartiennent à la grosse cavalerie, et les lanciers à la cavalerie légère.

Prov. et fig., Il est sujet à caution, se dit D'un homme auquel il ne faut pas trop se fier. On dit de même, Cette histoire, cette nouvelle est sujette à caution, Elle est dou

teuse.

Élargir quelqu'un à la caution d'un autre, Moyennant le cautionnement, la garantie donnée par un autre.

Caution juratoire. Voyez JURATOIRE. CAUTIONNEMENT. s. m. Contrat par le quel la caution s'oblige; L'acte même qui constate l'existence de ce contrat. Il s'est obligé pour un tel; ce cautionnement l'a ruiné. Signer un cautionnement.

Il signifie aussi, Le gage ou la somme que les lois obligent certaines personnes à déposer comme garantie de la responsabilité à laquelle elles sont soumises. Les receveurs de deniers publics sont obligés de fournir un cautionnement. Ce percepteur a déposé, a versé son cautionnement. Ün cautionnement de trente mille francs. Vingt mille francs de cautionnement. Le prévenu a été mis en liberté provisoire, moyennant un cautionnement de mille francs. Le montant d'un cautionnement. Les immeubles qui servent de cautionnement. CAUTION NER. v. a. Se rendre caution pour quelqu'un. Je le cautionne. Il a trouvé un de ses amis qui l'a cautionné pour vingt mille francs. On l'a cautionné jusqu'à concurrence de...

CAUTIONNÉ, ÉE. participe.

CAV

CAVAGNOLE. s. m. Sorte de jeu de hasard, espèce de biribi où tous les joueurs ont des tableaux, et tirent les boules chacun à son tour. Le cavagnole ne se joue plus.

CAVALCADE. s. f. Marche pompeuse de gens à cheval. Aller en cavalcade. Le pape va en cavalcade prendre possession de l'église de Saint-Jean de Latran. La cavalcade du pape. Belle cavalcade.

Il se dit aussi Des simples promenades que plusieurs personnes réunies font à cheval. Nous fimes une cavalcade au bois de Boulogne. Notre cavalcade était nombreuse.

Cet officier entend bien la cavalerie, Il sait bien la commander, il sait bien la faire combattre.

CAVATINE. s. f. T. de Musique. Sorte d'air, ordinairement assez court, qui n'a ni reprise ni seconde partie. Chanter une ca

vatine.

CAVE. s. f. Lieu souterrain et voûté où l'on met ordinairement du vin et d'autres provisions. Bonne cave, Cave profonde. Une CAVALIER. s. m. Homme qui est à che-cave fraiche. Avoir du vin en cave. Avoir une val. Il trouva des cavaliers sur le chemin. cave bien garnie. Faire descendre du vin dans Il y avait trois ou quatre cavaliers autour de une cave. Mettre du bois dans une cave. La la voiture. clef d'une cave.

Prov. et fig., Aller du grenier à la cave, de la cave au grenier, Tenir des propos sans ordre et sans liaison.

Être bon cavalier, Être bien à cheval, savoir bien conduire un cheval; et, dans le sens contraire, Étre mauvais cavalier. On dit, de même, en parlant D'une femme, Elle Fig. et fam., Rat de cave, Espèce de bouest bonne cavalière, elle est mauvaise cavalière.gie mince qui est roulée sur elle-même, et C'est un beau cavalier, se dit D'un homme dont on se sert pour descendre à la cave. qui a bonne grâce à cheval. Fig., pop. et par injure, Rats de cave, CAVALIER, signifie aussi, Homme de Certains commis des contributions indiguerre dans une compagnie de gens de che-rectes, qui visitent les boissons dans les caves. val. Il y a eu dans le combat tant de cavaliers CAVE, signifie par extension, La quantité tués, démontés. Cette compagnie est de cin- et le choix des vins qu'on a en cave. Cet quente cavaliers. homme a une excellente cave. Il a un bon cuiCAVALIER, s'est dit aussi d'Un gentil-sinier, mais sa cave est bien mauvaise. Faire homme qui suivait la profession des armes. sa cave. Monter sa cave. Cave bien montée. C'est un brave cavalier, un cavalier très-accompli.

Il signifie quelquefois simplement, Homme, par opposition à Dame ou demoiselle. Nous étions cinq femmes, et nous n'avions pas avec nous un seul cavalier. C'est un joli, un beau, un aimable cavalier. Donner la main à son cavalier.

CAVALIER, au Jeu des échecs, Pièce dont la marche est d'aller du blanc au noir, et du noir au blanc, en sautant obliquement, et en laissant une case entre deux. Les cavaliers blancs. Les cavaliers noirs. Le cavalier du roi. Le cavalier de la dame. Il faut que le roi se déplace quand le cavalier lui donne échec. On ne couvre point l'échec du cavalier.

CAVE, se dit aussi Du coffre pratiqué audessous de la caisse d'une voiture, et dans lequel on met ordinairement les provisions de voyage.

Il se dit également d'Une sorte de caisse à compartiments où l'on met des liqueurs, ou des eaux de senteur, pour les transporter aisément d'un lieu à un autre. Porter une cave dans sa voiture.

CAVE. s. f. Le fonds d'argent que chacun des joueurs met devant soi à certains jeux de cartes, comme au brelan, à la bouillotte, etc. Perdre sa cave. Il est à sa première, à sa seconde cave. Faire une nouvelle cave.

CAVE. adj. des deux genres. Creux. Des joues caves. OEil cave.

En termes d'Anat., Veine cave, Chacune CAVALIER, en termes de Fortification, des deux grosses veines qui aboutissent à Élévation de terre sur laquelle on met de l'oreillette droite du cœur, et qui se dirigent l'artillerie, soit pour l'attaque, soit pour la en sens inverse: l'une est appelée Veine cave défense d'une place. Faire un cavalier. Elever, supérieure ou descendante, et l'autre Veine dresser un cavalier. Le cavalier est principa-cave inférieure ou ascendante. lement du genre des travaux passagers.

CAVALIER, en termes d'Imprimerie et de Librairie, Papier d'impression dont le format est intermédiaire entre le carré et le grand raisin.

CAVALIER, IÈRE. adj. Libre, aisé, dégagé. Il ne se dit que De l'air, des manières, et se prend rarement en bonne part. Avoir l'air cavalier, la mine cavalière. Je n'aime pas les airs cavaliers.

CAVALCADOUR. adj. m. Il n'est usité que dans cette dénomination, Ecuyers cavalcadours, Ecuyers qui ont la surveillance des chevaux et de tous les équipages de l'écurie, dans la maison du roi et des princes. CAVALE. s. f. Jument, la femelle du cheval. Belle cavale. Grande cavale. Faire couvrir Il signifie, par extension, Brusque et hauune cavale. Faire saillir une cavale. Une ca-tain, ou Inconvenant, trop leste. Faire une qui a été couverte par un bel étalon. Une réponse cavalière. Traiter quelqu'un d'une cavale pleine. Une cavale qui a pouliné, qui façon cavalière. Ce procédé me parait un a mis bas. Boucler une cavale. pen cavalier. Il prit avec elle un ton fort caCAVALERIE. s. f. Nom collectif qui dé-valier. Il lui tint des propos assez cavaliers. signe Les différentes espèces de troupes ser À LA CAVALIERE. loc. adv. En cavalier. vant à cheval. Faire des levées de cavalerie. Être vétu à la cavalière. Il a vieilli.

vale

Tome I.

En termes d'Astron. et de Chronologie, Lune cave, Mois lunaire de vingt-neuf jours.

CAVEAU. s. m. Petite cave. Il ne peut tenir dans ce caveau que trois ou quatre tonneaux de vin.

Il se dit, dans un sens particulier, Des petites caves pratiquées sous les églises, dans les cimetières, etc., pour servir de sépulture. On descendit le cercueil dans le caveau. Sous cette chapelle était le caveau de telle famille.

CAVEAU, s'est dit autrefois d'Une espèce de cabaret, de café où se réunissaient des gens de lettres. Les habitués du Caveau.

CAVECÉ, ÉE. adj. Il ne se dit que dans ces phrases, Un cheval rouan cavece de noir, une jument rouan cavecée de noir, Qui a la

tête noire.

35

Il se dit quelquefois absolument. La rivière a cavé sous la pile de ce pont.

CAVER, signifie neutralement, en termes d'Escrime, Retirer le corps, en portant une botte et en avançant la tête.

CAVÉ, ÉR. participe.

là.

Fam., Quand ce vint à, Quand il fut question de. Quand ce vint à payer, il se trouva sans argent.

CEA

CÉANS. adv. Ici dedans. Il ne se dit que

CAVEÇON. s. m. T. de Manége. Demi-cer- maux. Ce livre-ci. Cet homme-ci. Cette femme- | recherche. C'est la gloire et les plaisirs qu'il cle de fer, monté de têtière et de sous-gorge, recherche. Ce furent les Français qui assiéque l'on met sur le nez des jeunes chevaux, CE, est quelquefois pronom démonstra- gèrent cette place. Quand ce serait ou quand pour les dompter et les dresser. Mettre un tif invariable, et signifie, La chose ou même ce seraient les Romains qui auraient élevé ce caveçon à un cheval. Donner un coup de ca- la personne dont on parle. Joint au verbe monument. Ce n'était ou ce n'étaient que fesveçon à un cheval. Etre, il entre dans un grand nombre de tins, bals, concerts, etc. Fút-ce nos propres Prov. et fig., Il a besoin de caveçon, se dit phrases, qui sont la plupart des gallicis-biens qu'il fallut sacrifier. D'un homme naturellement fougueux et mes. Il avait dessein d'attaquer, et pour ce, Fam., Ce dit-il, ce dit-elle, Dit-il, dit-elle. emporté, qui a besoin qu'on le retienne. pour ce faire, il commanda... Je lui ai dit | Je l'aurai, ce dit-il, sans peine. Ces locutions CAVÉE. s. f. T. de Vénerie. Chemintelle et telle chose, et ce pour le persua- vieillissent. creux. Longue cavée. Grande cavée. der de... Ce nous fut une grande joie, et CAVER. v. a. Creuser, miner. L'eau a cavé plus ordinairement. Ce fut une grande joie cette pierre. La mer a cavé ce rocher. Les aus-pour nous. C'a été la cause de bien des maltérités lui avaient cavé les joues. heurs. Ce doit être un beau spectacle. Cest un malheur. C'est agréable. C'est bien. C'est mal. C'est juste. C'est cela. Elle aime à rire, c'est de son age. C'est se moquer que d'agir ainsi. C'est se moquer d'en user ainsi. Lui De la maison où l'on est quand on parle. Il donner des conseils, c'est peine perdue, c'est | n'est pas ceans. Il dinera ceans. Le mattre perdre sa peine. Ce fut un grand homme que de ceans. Il vieillit. César. C'est l'avarice et l'ambition qui troublent le monde. Ce qui se passe. Ce que vous voyez. Ce qu'il a dit, je le ferai. Je sais ce que vous êtes et ce qu'ils sont. C'est ce que je disais. C'est de quoi, c'est ce dont je voulais vous parler. C'est à quoi j'ai fait allusion. A ce qu'il me semble, ou Ce me semble. À ce qu'il m'a dit. À ce que je crois. Ce que j'ai de bien, de richesses est à vous. Ce qu'il y a de plaisant, c'est que... Ce qui me choque le plus, c'est son insolence. Ils ne savent ce que c'est que la fuite, ce que c'est que de fuir. Qu'est-ce ? Qu'est-ce-ci? Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que vous demandez ? Étuit-ce votre sour? Oui, c'était elle. Sont-ce vos enfants? Oui, ce sont eux. Où est-ce ? Qui est-ce? Qui est-ce qui m'apCAVERNEUX, EUSE. adj. Plein de ca-iui qui l'a fait. Qui que ce soit. Est-ce qu'il pelle, qui m'appelait? C'est votre frère. C'est vernes. Pays caverneux. Lieux caverneux. Montagnes, terres caverneuses.

CAVER. v. a. T. de Jeu. Faire fonds d'une certaine quantité d'argent à un jeu de renvi. Il cava d'abord cinquante francs; on l'obligea à caver de nouveau.

Caver au plus fort, Mettre au jeu autant d'argent que celui qui en a le plus; et, figurément et familièrement, Porter tout à l'extrême dans les entreprises, les opinions, les suppositions, etc.

CAVÉ, ÉE. participe. CAVERNE. s. f. Antre, grotte, lieu creux dans des rochers, dans des montagnes, sous terre. Caverne profonde. Caverne obscure. La bouche, l'entrée d'une caverne.

Il se dit, figurément, d'Un rendez-vous de scélérats. Cette maison est une caverne de brigands, est une caverne.

Fig., Voix caverneuse, Voix sourde et rude.

part? Ce n'est pas que je veuille, que je pre tende, etc. C'est fait de moi. C'en est fait. C'est à vous à parler. C'est à vous de décider. Ce fut aux Français qu'il dut sa victoire. Ce fut comme citoyens qu'ils agirent. C'est sur vous que le chátiment retombera. C'est vous sur qui le châtiment retombera. C'est à vous que je parle. C'est vous à qui je parle. C'est pour vous que je travaille. C'est vous pour CAVET. s. m. T. d'Archit. et de Menui-qui je travaille. C'est alors, ce fut alors que... serie. Moulure concave dont le profil est d'un quart de cercle.

CAVERNEUX, en termes d'Anatomie, signifie, Qni a de petites cavités ou cellules, comme une éponge. Tissu caverneux. Le corps caverneux de la verge. Les sinus caverneux de la dure-mère.

CAVIAR. s. m. Nom qu'on donne à des œufs d'esturgeon salés. On fait beaucoup de

caviar en Russie.

CAVILLATION. 8. f. (On prononce les deux L sans les mouiller.) Sophisme, raisonnement captieux, fausse subtilité. Il y a beaucoup de cavillation dans ce raisonnement. Il signifie aussi, Dérision, moquerie. On ne l'emploie guère que dans les écrits du barreau, et dans ceux de controverse.

CAVITÉ. s. f. Un creux, un vide dans un corps solide. Les cavités d'un rocher. Les cavités du cerveau. Les cavités du cœur.

CE

CEC

CECI. Pronom démonstratif, qui se dit par opposition à Cela, pour indiquer, de deux choses, La plus proche de celui qui parle. Ceci est à moi, cela est à vous. Ceci

est beau, cela est laid. Ceci est soie, cela est laine.

Fam. et indéterminément, Ceci, cela, Tantôt une chose, tantôt une autre. C'était ceci, c'était cela, il avait toujours quelque prétexte pour ne pas venir.

à Cela, comme indiquant Un objet présent, CECI, s'emploie souvent sans opposition d'enfants. Que veut dire ceci? Qu'est-ce que un fait actuel, la chose dont on parle ou dont on va parler. Ceci n'est pas un jeu ceci, que tout ceci? Voyez ceci. Ketenez bien

ceci.

CÉCITÉ. s. f. L'état d'une personne aveugle. Cécité se dit au propre, et Aveuglement au figuré. Il fut frappé de cécité.

CED

CÉDANT, ANTE. adj. Qui cède son droit. Il ne s'emploie guère que substantivement, en termes de Droit et en style de Pratique. Le cédant et le cessionnaire.

Est-ce là votre voiture? Oui, ce l'est. Sontce vos livres? Oui, ce les sont. Ces réponses sont grammaticalement correctes, mais on évite de les employer, parce qu'elles ont CÉDER. v. a. Laisser, abandonner une quelque chose d'affecté, de bizarre; on dit chose à quelqu'un. Ceder sa place à un ausimplement: Oui; ou, Oui, c'est ma voi-tre. Céder le pas, le haut du pavé. Céder la ture; oui, ce sont mes livres.

En style de Pratique et de Chancellerie:
Et ce, conformément à... Nonobstant lettres
à ce contraires. Et en vertu de ce que dessus.
À ce qu'il n'en prétendit cause d'ignorance.
C'est-à-dire, c'est à savoir. Voyez DIRE,
SAVOIR.

C'est pourquoi, Telle est la raison, la
cause, le motif pour lequel, etc.

Dans certaines phrases où Ce, suivi du verbe Étre, se rapporte à un substantif ou à un pronom au pluriel, on met ce verbe CE, CET, m. CETTE, f. singulier; CES, tantôt au singulier, tantôt au pluriel, sem. ou f. pluriel. Adjectif démonstratif, qui lon les cas. Ce sont vos frères. J'ai vu vos indique les personnes ou les choses. On met soeurs; ce sont de charmantes personnes. Ce Ce devant les noms qui commencent par sont eux qui ont fait cela. Ce sont vos conune consonne ou par une Haspirée, et Cet seils que je demande. Sont-ce les ennemis qui devant ceux qui commencent par une ont été vaincus? C'est nous qui avons remvoyelle ou par une H non aspirée. Ce cheval. porté la victoire. Ce sera vous, messieurs, qui Cé héros. Čet oiseau. Cette femme. Ces ani- le ferez. Ce sont les plaisirs et la gloire qu'il

victoire.

Il signifie aussi, en termes de Commerce et de Jurisprudence, Transporter une chose à une autre personne, lui en donner la propriété. Il a cédé son magasin, son fonds. Céder un cheval. Céder ses droits, ses prétentions. Ceder une dette. Ceder un bail.

Il s'emploie également comme verbe neutre, et se dit, au propre, Des choses qui rompent, qui s'affaissent. Cette poutre ne tardera pas à céder. La voûte est trop chargée, elle commence à céder.

Il signifie figurément, tant au sens physique qu'au sens moral, Se soumettre, ue pas s'opposer, ne pas résister. Il faut céder à nos supérieurs. Ceder au mal. Céder au temps, à l'orage. Céder à la force, à la raison. Céder au nombre. Céder aux larmes, aux prieres de quelqu'un. Ceder a des preventions. Céder à son penchant. Tout cède à ce redou

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