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nerfle & de la Leyne, entre Hildesheim & Hanover. Ce lieu eft remarquable par la victoire que George duc de Brunswig-Lunebourg y remporta fur les Impériaux.* JailLot, Alas.

SARSUELA ou SARÇUELA, maifon royale en Espagne, au voisinage de celle du Pardo, & à deux bonnes lieues de Madrid. Cette maifon cft moins belle que le Pardo, mais on en pourroit faire un licu d'une rare beauté, fi l'on vouloit feconder la nature. La vue de ce lieu eft charmante. Comme on le néglige beaucoup, on n'y voit aucun ouvrage de l'art, du moins qui foit fort fingulier. Tout y eft champêtre, les jardins ont des fontaines, dont l'eau qui coule abondamment eft bonne & fort pure. Ils font partagés en deux le premier eft fait en terraffe, foutenue par un très grand nombre de voutes ; & on descend de celui-là dans le fecond, par un aflez beau perron à deux rampes, avec des bali.ftrades à claire voye. Le deffus du perron forme un beau pallier, aufli environné de baluftres de même. On entre dans la maifon d'un côté par un perron couvert d'un portique, & de l'autre par un perron double, qui eft à découvert à l'endroit où la maifon avance le plus dans le jardin. Elle n'eft pas des mieux meublées. Il y a de grandes fales recommandables en été par leur agréable fraîcheur, & où les rois fe repofent ordinairement, foit en allant à la chaffe, foit au retour. On trouve aux environs une grande abondance de gibier de diverfes fortes. * Délices d'Espagne,

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pres.

2. SART, (LE) SARTA, c'eft le nom que Baudrand donne mal-à-propos à l'Yere, petite riviere de France, dans la haute Normandie, au pays de Bray. Elle prend fa fource à Foucarmont, & fe rend dans la mer entre Dieppe & la ville d'Eu.

SARTA, riviere de la Gaule, chez les Cenomani. Son nom eft ancien, & il étoit ufité parmi les Gaulois. Cependant on auroit de la peine à le trouver dans un auteur plus ancien que Théodulphe d'Orléans, qui nous en donne l'origine, & décrit ainfi le cours de cette riviere, l. 4,

carm. 6.

Efi Fluvius: Sartam Galli dixere priores; Perticus hunc gignit, & Meduana bibit. Fluctibus ille fuis penetrans Cenomanica rura, Mania qui propter illius urbis abit.

niere fois proche du Mans: Louis le Débonnaire étant, ditil, dans la feptiéme année de fon regne, lui (Rodulphe) dans la quatrième année de fon injufte exil à Angers, le foleil parcourant le vingt-deuxième dégré du verfeau, & la lune le fixiéme des poiffons, c'est-à-dire, le 8 de février de l'an 820. Il ajoute que cette merveille qui dura trois heu res, arriva lorsqu'il falloit traverfer cette riviere pour enterrer un homme, qu'on portoit dans fa fépulture qui étoit de l'autre côté, ce qui la lui fait comparer à celle que Dieu opéra en faveur des Ifraélites, quand ils eurent à paffer le jourdain ; & le pere Bondonnet, hiftorien des évêques du Mans, trouve que cette comparaison est entiere, parce que les eaux de ce dernier fleuve remonterent jusqu'au lieu appellé Sarthan.

Eft propriis fpoliatus aquis locus ille repertus
Qui rate feu remis pervius ante fuit....
Sarta aliis vicibus hoc ipfum eft paffa duobus,
Nec hoc, nec procul hoc tempore, five loco.
Quis neget antiqui Dominum meminiffe trophai,
Quo fluvium fcindit, & Hierichunta quatit? &c.

Cependant comme Théodulphe témoigne qu'on affuroit aufli que les rivieres d'Huisne & d'Angére avoient autrefois fouffert une pareille défaillance, & qu'on lit dans la chronique de Robert du Mont, qu'elle furvint de nouveau à la même riviere de Sarte, & dans le même mois de février de l'an 1168, au lieu de Fresnay le Vicomte, & qu'on prétendoit qu'à Londres la Tamyfe, qui y eft toujours fi haute, l'éprouva auffi au tems d'Henri I, roi d'Angleterre, il n'y a guères moyen de fuppofer qu'un tel accident qui arriveroit fi fréquemment, feroit véritablement miraculeux. Selon le journal des favans de Paris, du 25 d'août 1721, p. 5o1, la riviere d'Eraut baiffa tout d'un coup de fix pieds vers fon embouchure le 16 Juin 1717, ce qui dura un quart d'heure ; & l'on dit que cet effet fut vraisemblablement caufé par quelque tremblement de terre. Si les autres faits ci-deffus étoient aufli véritables, ce qu'on n'ofe décider, on pourroit de même les attribuer à des tremblemens de terre, arrivés dans les lieux dont il s'agit,

SARTEÑA, ville de l'ifle de Corse, dans fa partie méridionale.

SARTHAN ou SARTHANA, ville de la Palestine, & que quelques-uns placent à l'orient du Jourdain, mais qui, felon D. Calmet, Dict. étoit plutôt à l'occident de ce fleuve. Il eft dit au troifiéme livre des Rois, c. 4, que le pays de Betfan eft proche de Sarthana. Lorsque les Ifraélites pafferent le Jourdain, les eaux qui venoient d'en haut s'arrêterent en un même lieu, &, s'élevant comme une montagne, elles paroiffoient de bien loin, depuis la ville qui s'appelle Adom, jusqu'au lieu appellé Sarthan. Le roi Sa

Et au livre fecond, Carm. 3, de urbe Andegavenfi, en par- lomon fit fondre entre Socoth & Sarthan les plus grands lant de la ville d'Angers, il dit :

Quam Meduana morans fovet, & Liger aureus ornat, Qua rate eum levi Sarta decora juvat.

vaiffeaux de cuivre, qu'il fallut faire pour l'ufage du temple. Sarthan eft la même que Saredatha, nom qui lui eft donné au fecond livre des Paralipomènes, c. 4, V. 17, peut-être auffi que Sareda, la patrie de Jéroboam, fils de Nabath Ephrathéen, étoit la même ville. * Jofué, c. 3,

Cette riviere conferve fon ancien nom : on l'appelle à pré- v. 16. 3 Reg. c. 11, v. 26. fent la Sarte. Voyez SARTE.

SARTACHE. Voyez TAPHRA.

SARTAN, petite ville de Portugal, dans l'Eftremadoure, au nord du Tage, & au midi de Pedragan. Elle eft près du Zezere, & on dit qu'elle a été fondée par Sertorius. *Délices de Portugal, p. 741.

SARTE, Sarta, riviere de France, dans le Maine. Elle prend la fource aux confins de la Normandie & du Perche, près de l'abbaye de la Trape, & coule d'abord à l'occident pour arrofer Sainte Scolaffe, le Mesle, Alençon, Fresnay, Vivoin, Beaumont-le-Vicomte, la Guerche, le Mans, où elle reçoit l'Huisne: puis elle tourne vers le midi, par la Suze, Malicorne, & Sablé dans le Maine: elle entre enfuite dans l'Anjou, où elle reçoit le Loir ; & un peu au-deffus d'Angers, elle fe jette dans la Mayenne, & y perd fon nom, quoiqu'auffi groffe qu'eile. C'étoit fa destinée dès le neuviéme fiècle, comme on le voit par les vers de Théodulphe évêque d'Orléans, rapportés à l'article SARTA. Voyez ce mot. Le même auteur remarque que cette riviere s'étoit tout-à-coup fechée trois fois en peu d'années, dans des endroits qu'on ne paffoit qu'en bateau, & la der

SARTINARA, bourg d'Italie, au duché de Milan, dans le Pavefan, aux confins du Piémont, fur une petite riviere qui fe jette dans la Seffia. Ce bourg a été autrefois fortifié ; c'est la feule chofe qui le rend confidérable. Magin, Carte du duché de Milan, le nomme Sartirano.* Corn.

Dia.

SARTON, petite riviere de France. Elle a fa fource au diocèfe de Seez, dans la paroifle de Rouperoux, & fépare presque auffi-tôt ce diocèle d'avec celui du Mans, en pasfant par la Roche Mabille, Saint-Denys & quelques autres paroilles. Elle fait moudre beaucoup de moulins durant un cours d'environ dix lieues, jusqu'à ce qu'elle fe jette dans la Sarte, près du bourg de S. Célerin.

SARVERDEN, ville de France, dans la Lorraine Allemande, à quatre lieues au-deffous de Sarbruck, & deux de Feneftrange, & dans les pays réunis. Elle a pris fon nom de fa fituation fur la Sare. C'est le chef-lieu d'an comté de même nom, tenu par le duc de Lorraine : il relevé comme fief de l'évêché de Metz dès le treiziéme fiécle. Louis en étoit comte & propriétaire en 1246. H cut pour héritier fon fils Henri, qui reconnut, par un acte

de 1266, qu'il étoit homme lige de l'évêque de Metz, pour le comté de Sarverden, comme fon pere & fes prédécefleurs l'avoient été. Les fucceffeurs mâles de Henri, jouirent de ce même comté comme vaffaux de l'églife de Metz, jusqu'à l'an 1397, que Henri, comte de Sarverden, mourut fans lailler de fils. Frédéric, comte de Meurs près de Cologne, lui fuccéda au comté de Sarverden : les uns difent qu'il étoit fon beau-frere, les autres fon gendre; d'autres fon neveu, & que fa femme étoit de la famille de Redembach. Il ne jouit pas paisiblement du comté de Sarverden; car Raoul de Coucy, évêque de Metz, fit une ligue avec Charles I, duc de Lorraine, Robert, duc de Bar, & Edouard, marquis de Pont, fon fils, pour retirer par la force des armes le comté de Sarverden des mains de Frédéric, comte de Meurs, qui s'en étoit emparé, encore qu'il fût retourné de droit à l'évêché de Metz, comme fief masculin par le décès du comte Henri, le décès du comte Henri, mort fans héritiers mâles. Nonobftant les forces de cette ligue, le comte fe maintint en poffeffion, & Raoul de Coucy ayant quitté l'évêché de Metz l'an 1415, Frédéric obrint l'an 1418 l'inveftiture de Conrad Bayer, fucceffeur de Raoul de Coucy. Frédéric eut pour fucceffeur fon fils Jean, qui époufa Adélaïde de Gheroltzech. Il fut reçu pour vallal par Conrad Bayer, évêque de Metz, qu'il reconnut feigneur de fief, l'an 1420.* Longuerue, Descr. de la France, 2 part. p. 162.

Les fuccefleurs mâles de Jean de Moers, jouirent du comté de Sarverden, & reconnurent la feigneurie directe de l'évêque de Metz, jusqu'à Jean Jacques, comte de Sarverden, qui mourut fans enfans l'an 1527. Sa coufine germaine, Catherine de Sarverden, fe porta héritiere de fon coufin le comte Jean Jacques; elle avoit époufé JeanLouis, comte de Naffau Sarbruck, qui prit poffeffion au nom de fa femme du comté de Sarverden, aufli-bien que de la feigneurie de Bouquenon ou Buhenheim, & de la terre appellée la cour de Wiberswiller, qui y font annexées; mais le cardinal Jean de Lorraine, évêque de Metz, s'y oppofa & envoya le bailli & le chancelier de l'évêché , pour prendre poffeffion du comté de Sarverden & de fes annexes. Etant arrivés à la ville de Bouquenon, fur la Sarre, ils firent entendre aux officiers & aux bourgeois affemblés, que Jean-Jacques, comte de Sarverden, étant mort fans héritiers mâles, les comtés de Sarverden & Bouquenon étoient retournés de plein droit au cardinal Jean de Lorraine, en qualité d'évêque de Metz ; qu'ils demandoient l'ouverture des portes, pour recevoir des bourgeois, au nom du cardinal, évêque de Metz, le ferment de fidélité, comme étant leur légitime feigneur. Les habitans répondirent qu'ils avoient prêté ferment de fidélité au comte de Naffau, qui étoit abfent, & qu'ils demandoient du tems jusqu'à fon retour. Le bailli, fur cette réponse, protefta que l'acte vaudroit une prife de poffeffion. Après cela, le cardinal, évêque de Metz, érant a Compieinvestit la même année 1527 fon frere Antoine, duc de Lorraine & de Bar, du comté de Sarverden, de la feigneurie de Bouquenon & de la cour de Wiberswiller, avec leurs dépendances, lesquelles feigneuries il donna au duc, & à tous fes descendans en ligne masculine, dont ce prince fit foi & hommage à fon frere le cardinal, en déclarant dans fes lettres, que tous fes fiefs étoient retournés à l'évêché de Metz, par droit de dévolution par la mort de Jean Jacques, comte de Sarverden, décédé fans hoirs

mâles.

Le comte de Naffau fe maintint en poffeffion, & le duc de Lorraine le fit affigner au tribunal de Vic, qui eft celui de l'évêque de Metz, feigneur dominant. Le procès y fut pendant très-long-tems, & cependant les évêques de Metz investirent du comté de Sarverden les ducs de Lorraine, fans préjudice des comtes de Nallau, qu'ils inveftirent pareillement, & reçurent leurs hommages. La caufe fut enfin portée par appel des comtes de Naffau, à la chambre impériale de Spire, où ils perdirent leur procès l'an 1629, & ils furent condamnés à la reftitution des revenus, qu'ils avoient reçus durant le tems de leur jouiflance. Les comtes de Naflau Sarbruck s'étant plaints qu'on leur avoit fait injuftice, demanderent qu'ils fuflent du nombre de ceux qui devoient être reftitués dans leurs biens par le traité de Weftphalie, & obtinrent que les comtés de Sarbruck & de Sarverden leur feroient reftitués fans préjudice des droits de leurs parties adverses, & de la révision du procès. On

réferva auffi fur le comté de Sarverden, les droits du comte de Linange Dacfbourg, qui étoient fondés fur ce qu'il des cendoit de Jeannette de Sarverden, fille du comte Ni colas, qui devoit hériter de ce comté après la mort de Jean de Nassau, fils de Jean-Louis & de Catherine de Sarverden.

Jean de Naffau, mourant fans enfans, avoit, par fon testament, fruftré la coufine la comteffe de Linange, & avoit inftitué héritiers de fes biens, même maternels, fes coufins Albert & Philippe de Naffau. Le duc de Lorraine n'ayant pas été compris au traité de Munfter, s'oppola_à l'exécution de l'article de NASSAU SARBRUCK, & il fut arrêté par un traité conclu avec l'empereur Ferdinand III & tous les états de l'Empire, que le duc demeureroit en pos feffion jusqu'à ce que l'Empire eût payé à ce prince trois cents mille risdales. Ce traité fut approuvé par le feu roi Louis XIV, au traité de Vincennes l'an 1661, où l'on convint que le procès de Sarverden feroit jugé à la chambre impériale de Spire, & que le roi, comme garant des trai tés de Weftphalie, feroit exécuter le jugement de cette chambre. Alors ce fief de Metz, comme quelques autres étoit toujours cenfé membre de l'Empire, & il avoit été compris avec les autres à Nuremberg, lorsqu'on y avoit fait les répartitions des fommes accordées pour la fatisfaction de la milice, & on diftinguoit entre le diftrict de l'évêché de Metz, & les fiefs de Metz fitués hors du district. Le duc donna quelques tems après le comté de Sarverden à fon fils naturel, Charles-Henri, prince de Vaudemont, qui en jouit paifiblement durant plufieurs années; car par une tranfaction de l'an 1670, du confentement de l'empereur Leopold & tous les états de l'Empire, on étoit convenu que les Lorrains demeureroient en pos feffion du comté de Sarverden, & des feigneuries de Buhenheim & de Wiberswiller, jusqu'à ce que le procès, avec la maison de Naffau Sarbruck, eût été jugé définitivement. Après la paix de Nimégue, une chambre royale fut établie à Metz, pour juger des dépendances & des aliénations des trois évêchés de Metz, Toul & Verdun.George Daubuffon, évêque de Metz, fit affigner le prétendu feigneur de Sarverden & de Bouquenon, à la chambre, pour s'y voir condamner à rendre à ce prélat les devoirs qu'il lui devoit, comme vallal de fon églife, & que faute d'y fatisfaire, le fief feroit commis, ou confisqué & dévolu au feigneur dominant, & un autre invefti par le roi fur la nomination de l'évêque de Metz. Le prince de Vaudemont fe préfenta par procureur, difant qu'il étoit donataire du duc Charles de Lorraine fon pere, & qu'il offroit de ren dre à l'évêque & à l'églife les devoirs dûs pour le comté de Sarverden. Les comtes de Naflau Sarbruck firent auffi de pareilles offres par leur procureur. La chambre ordonna que le prétendu feigneur de Sarverden, fans le nommer, feroit fes reprises de l'évêque, & lui donneroit aveu & dénombrement, & en même tems défendit à ce prétendu feigneur du comté de Sarverden, de reconnoître une autre juftice en dernier reffort que le parlement de Metz, à quoi ils n'obéirent pas.

Cet arrêt, comme tous les autres de cette chambre, a été caffé par le quatriéme article du traité de Ryswic, & toutes les réunions, faites en conféquence, ont été annulées. Le prince de Vaudemont céda la propriété de fes biens au duc de Lorraine, & la chambre impériale est toujours faifie de la caufe qui y eft pendante entre ce prince & les comtes de Naffau.

SARVITZA, ou SERVITIA, ville des états du Turc; en Europe, dans la Macédoine ou Comenolitari, vers la fource d'une petite riviere qui fe jette dans celle de Platamona. Cette ville eft bâtie en partie fur une montagne & en partie dans une plaine. La plupart des Turcs ont choisi le bas pour leur demeure, & les chrétiens habitent le haut. Il y a près de là un château fur un rocher très-élevé, où l'on va par un chemin qu'on a fait au milieu de ce rocher, & qui eft comme une grande porte. *De l'Ifle, Atlas. Ed. Brown. Voyage de Vienne à Larifle.

SARUM, ou SARON, ville de la Sarmatie Européenne; Ptolomée, I. 3, c. 5, la compte au nombre de celles qui étoient vers l'embouchure du Boryfthene.

SARUMA. Voyez ZARUMA.

SARUNETES, peuples des Alpes. Ils étoient, felon Pline, l. 3, c. 20, du nombre des peuples qui habitoient vers les fources du Rhin.

!

SARUOM, ville de l'Arabie heureuse: Prolomée, 1.6, c. 7, la place dans les terres.

1. SARUS, fleuve de la Cappadoce, dans le Cataonie: Strabon l. 12, & Pline, l. 6, c. 3, nous apprennent que ce fleuve arrofoit la ville Comana.

2. SARUS, riviere de la Cilicie propre : fon embouchure eft marquée par Ptolomée, l. 5, c. 8, entre celles des fleuves Cydnus & Pyrame. Pline, 1.6, c. 3, met aufli un met aufli un fleuve SARUS dans la Cilicie. Tite-Live, l. 33, c. 41, parle des têtes du Sarus, Sari capita, par où il n'entend pas felon l'expreffion ordinaire les fources du Sarus, mais des élevations ou des rochers près de la côte & vers l'embouchure de ce fleuve, car c'étoit un lieu que les vaiffeaux paffoient : Inde profectum eum ad capita, que vocant Sari fluminis, fada tempeftas oborta propè cum omni claffe demerfit: multa naves ejecta; multa ita haufta mari, ut nemo in terram enaverit. Appien, in Syriac. qui parle de ce même naufrage, dit pareillement qu'il arriva, v Zapor Moraμor circa Sarum fluvium, c'eft à dire vers l'endroit où ce fleuve fe jette dans la mer. Si nous nous en rapportons à Cédréne, ed. Bafil. p. 549, dit Cellarius, Geogr. ant. 1. 3, c. 6, nous dirons que le Sarus couloit au travers de la ville de Mopfuefte, en Cilicie: Tiμverai nóis duty piérov Tô Zápy Totaμã, fecatur hac urbs media Saro flumine; mais Cédréne fe trompe, car Ptolomée marque le Sarus car Ptolomée marque le Sarus en deça du Pyrame, & Mopfuefte au delà du Pyrame. Cette fituation eft confirmée par Procope, qui dit au quatriéme livre des édifices de Juftinien, c. 5, que la ville de Mopfuefte eft arrofée & embellie par le fleuve Pyrame, & que celle d'Adana eft mouillée du côté de l'orient par le Sarus qui tiroit fa fource des montagnes. Xenophon met auffi le Sarus dans le même lieu que Ptolomée le place, favoir entre la ville de Tarfus & le Pyrame; mais il fait une autre faute, car il écrit Pharus pour Sarus. C'eft aujourd'hui le Choquen.

3. SARUS, fleuve de la Carmanie: Ptolomée, l. 6, t. 8, marque fon embouchure dans le golfe Paragonte, entre Gogana & Magida.

4. SARUS. Vibius Sequefter nomme ainfi une montagne d'Italie, & ajoute que c'est dans cette montagne que le fleuve Sarnus prend fa fource.

1. SARWAR, comté de la baffe Hongrie, entre le Danube & la mer. On le nomme auffi le comté de Caftel Ferrat. Il eft borné au nord par le comté de Sopron, à l'orient par le comté de Vesprin, au midi par le comté de Salavar & au couchant par les terres de Stirie Le Rab le traverfe entierement du midi occidental au nord oriental. Ce comté prend fon nom de fa capitale. Voyez l'article fuivant. Ses principaux lieux font,

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2. SARWAR, ville de la baffe Hongrie, au comté de même nom, dont elle eft la capitale. Cette ville, fituée à la gauche du Rab, dans l'endroit où il reçoit une autre riviere, eft prife pour la Sabaria des anciens.

SARWIZZA, riviere de la baffe Hongrie, à la droite du Danuse. Elle a fa fource près de Vesprin, paffe par Albe Royale, fait un triangle avec Bude & Strigonie, & va enfuite fe jetter dans le Danube à Batha. C'est l'Urpanus des anciens.* Ed. Brown. Voyage de Vienne à La

rille.

SARY, Ville de Perfe. Tavernier dit qu'elle eft à 78d 15' de longitude, fous les 364 40' de latitude. On y fait un grand commerce de cuivre, & il y a des mines de ce métal aux environs.

SARZAU & PROZAT, bourg de France, dans la Bretagne, diocèfe & recette de Vannes. Ce lieu est bien peuplé.

SARZAY, licu de France, dans le Berry, élection d'Isfoudun.C'eft une chatellenie mouvante de la baronnie de la Châtre. Elle eft fituée à trois lieues de Bourges, dans un pays gras, propre à éléver du bétail.

SARZEDAS, ville de Portugal. Voyez ZARZEDAS. SAS DE GAND, ville des Pays-Bas, dans la Handre hollandoife, au quartier de Gand, au bailliage d'Affenéde, à une lieue au fud-ouest de Philippine, & à trois lieues au nord de Gand. Cette petite ville, qui eft très forte, a été ainfi nommée, à caufe d'une éclufe qu'on appelle Sas en flamand, & que les habitans de Gand, avec la permisfion de Philippe II, firent conftruire pour retenir les eaux de la Liefe ou du nouveau canal qu'ils creuferent entre leur ville & ce lieu, pour communication avec la mer. Au commencement des troubles des Pays-Bas, les Gantois firent conftruire au Sas de Gand un fort, pour fervir de boulevard à leur ville. Les Anglois qui étoient venus au secours des confédérés, détruifirent ce fort;mais quelque tems après les Gantois le rétablirent, & enfirent une forterefle beaucoup plus confidérable. L'importance de cette place détermina le duc de Parme en 1583,à s'en emparer;ce qui fut exécuté par le marquis de Roubaix & de Montigni, qui y mirent une bonne garnifon. Elle refta au pouvoir de l'Espagne jusqu'au 7 de septembre 1644, que Frédéric Henri, prince d'Orange, la prit après un fiége de cinq femaines. Depuis ce tems les Etats Généraux en ont toujours été en poffeflion, & fe la font affurée par le traité de Muniter. Janiçon, Etat préfent des Prov. Un. t. 2, p. 362.

*

Quoique la ville foit petite, les fortifications font d'une vafte étendue: le rempart a une lieue de circuit, & eft flanqué de fept baftions, entouré d'un foffé large & profond, & défendu par neuf demi-lunes ou ravelins, outre une bonne contrescarpe. Le havre eft au milieu d un fort à quatre baftions, fitué à l'extrémité feptentrionale de la ville & de fon enceinte. A un quart de lieue de la ville, du côté de Zelzaten, le fort de Saint-Antoine couvre l'inonda tion, & environ à cent pas de la porte de Zelande, on trouve une redoute. La ville ne renferme que cinq ou fix rues environ deux cents maifons & deux cents cinquante chefs de famille. La garnison et logée dans des cazernes, fous les ordres d'un commandant & d'un major de la place. L'églife eft deffervie par deux pafteurs Hollandois, de la clafle de Walcheren, il y a auffi un miniftre François, qui prêche dans la même églife, lorsque les Flamands en font fortis, & qui eft du fynode Walon. Les catholiques ont une chapelle particuliere, defler vie par des récolets de Gand. La maifon de ville eft fur le canal qui travetfe la ville. On y monte par un double degré, & elle n'a d'ailleurs rien de remarquable. La maifon du commandant eft un bâtiment fur le Comme ou baffin, entre les deux éclufes. Celle du major de la place eft auffi fort belle. Le magalin eft magnifique, & la maifon du conimis eft vis-à-vis de celle du commandant, de l'autre côté du baffin. L'hôpital est auflı du même côté du baffin; c'eft un beau bâtiment entouré d'eau fraîche. La place d'armes eft très-belle, & la grande garde eft vis-à-vis de l'hôpital. Il y a une fontaine d'eau douce qui vient du canal de Gand, & où l'on tient toujours une fentinelle.

La régence du Sas de Gand eft compofée d'un bailli, d'un bourguemestre & de sept échevins, avec un fecrétaire & un maître des ventes publiques. Les charges de bailli & de fecrétaire font conférées à vie par les Etats Généraux ; mais le bourguemeftre & les échevins font changés ou continués tous les ans par les députés de leurs hautes-puisfances. Leurs jugemens dans les caufes criminelles, font fans appel; mais dans les civiles, on peut en appeller au confeil de Flandres. On fuit les loix & les coutumes de Gand. La jurisdiction de la ville s'étend dans les Polders, qui font du territoire de leurs hautes-puiffances de ce côté, jusqu'aux Polders d'Affenédes, de Philippine, du bailliage d'Axel, & jusqu'au fort de Saint-Antoine. Le receveur de la ville eft établi à vie par les magiftrats; mais l'emploi d'huiffier eft conféré par les Etats Généraux. Il y a un receveur établi par le confeil d'état, pour la recette du verponding & des droits de confomption, tant dans cette ville & dans fa jurisdiction, que dans celle de Philippine. L'amirauté de Zélande y entretient aufli un receveur, un contrôleur & deux conimiflaires des recherches. ·

1. SASA, ville d'Afrique, au royaume d'Alger, à l'occident de Metafuz, près de la riviere de Hued-Harax,

Cette ville étoit autrefois nommée Tipaffus, & quelquèsuns l'appellent le vieux Alger, à caute qu'elle a été bâtie des ruines de cette ville. Avant qu'on l'eut ruinée, elle contenoit plus de trois mille maifons. * Dapper, Royaume d'Alger, p. 172.

2. SASA. On appelle ainfi en Italie la place où étoit l'ancienne Suafa, ville de l'Ombrie. On connoît par la grande quantité des ruines qu'on y voit, que cette ville étoit très considérable. Ce lieu eft aujourd'hui dans le du ché d'Urbin, fur la riviere de Cefano, près du village de Mirabel, à trois ou quatre lieues de Follombrone, du côté de l'orient.* Baudrand, Dict.

SASAMON, bourgade d'Espagne, dans la Caftille vieille, à deux lieues au nord de la ville de Burgos. On la prend pour l'ancienne Cegifamone..

SASANDA, lieu fortifié dans la Carie: Diodore de Sicile, l. 14, c. 8o, dit que ce lieu étoit à cent cinquante ftades de la ville Caunus. C'étoit un lieu maritime. :

SASENO ou SALNO, iflé de la mer Ionienne, à l'embouchure du golfe de Venife, près de la côte de l'Alba⚫nie, à l'entrée du golfe de la Valone. Sophien croit que c'eft l'ifle Safus, ou Safo des anciens. Cette ifle eft fous la domination du Turc. On n'y voit rien de confidérable. Elle fert de retraite aux corfaires.* De l'Ife, Atlas.

SASERON, ville des Indes, fur la route d'Agra à Patna, entre Gourmabad & Daoud-Nagarfera, à quatre côtes du premier de ces lieux & à neuf du fecond. Auprès de la ville de Saferon, qui eft fituée au pied des montagnes, il y a un grand étang, au milieu duquel on voit une petite ifle, où eft bâtie une fort belle mosquée. On voit dans cette mosquée la fépulture d'un nabab nommé Selim Kan, qui la fit bâtir du tems qu'il étoit gouverneur de la province. Il y a un beau pont de pierre pour paller dans l'isle,qui eft toute revêtue & pavée de grandes pierres de taille. D'un des côtés de l'étang regne un grand jardin, au milieu duquel eft une autre belle fépulture du fils du même Nabab Selim-Kan, qui fuccéda à fon pere au gouvernement de la province. Quand on veut aller à la mine de Soumelpour, on quitte le grand chemin de Patna, pour tirer droit au midi par Exberbourg & la fameufe fortereffe de Rhodas. * Tavernier, Voyage des Indes, l. 1, c. 8.

SASIMA, ville de la Cappadoce, felon l'itinéraire d'Antonin, qui la marque fur la route de Conftantinople à Antioche, ou plutôt fur la route d'Ancyre de Galatie à Fauftinopolis, en paffant par Archelaïs, en cet ordre :

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Cette ville paroît avoir été dans la préfecture de Garfaurie, ou du moins dans le voifinage. S. Bafile, archevêque de Céfarée, voyant que par la divifion de la province, on lui avoit ôté quelques villes, penfa à établir un fiége épiscopal à Safima, & propola cet évêché à S. Grégoire de Nazianze, qui le refufa, ce qui caufa une querelle entr'eux, comme il paroît par leurs lettres. Selon S. Grégoi

Safima étoit une ftation fur la voie militaire, qui dans cet endroit fe partageoit en trois routes; mais c'étoit une miférable ftation, où l'on manquoit d'eau, où l'on étoit aveuglé de la pouffiere, expofé au bruit continuel des charrois, & où l'on n'entendoit que les cris & les gémiffemens des habitans opprimés par des brigandages, & qui n'avoient qu'une ombre de liberté. La notice d'Hiéroclès met Safima dans la feconde Cappadoce, & Leunclavius dit que le nom moderne eft SASUS.

SASINA, port d'Italie, dans la Calabre, felon Pline, 1. 3, c. 11. Ce port devoit être fur la côte du golfe de Tarente, dans le pays des Salentini; car Pline remarque que la largeur de la péninfule, en allant par terre de Tarente à Brundufe, étoit de trente-trois mille pas, mais que la route du port Safina à Brundufe étoit beaucoup plus

courte.

SASO, SASON SASONIS OU SASSON, ifle de la mer Ionienne. Les auteurs anciens, qui en ont parlé, ne s'accordent pas entierement fur fa pofition. Strabon, 1. 6, la mer à moitié chemin, entre l'Epire & Brundufe; & Lu

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cain, I. 2, v. 627, fe mble en faire une ifle de la Calabre:

Spumofo Calaber perfunditur aquore Safon.

D'un autre côté, Ptolomée, l. 3, c. 13, la marque fur la côte de la Macédoine, dans la mer Ionienne; & la plupart des géographes modernes font du fentiment que l'ifle Safeno, qu'on voit à l'entrée du golfe de Valone, eft l'isle Safo des anciens. Cela s'accorde affez avec ce que dit Polybe, l. 5, c. 110, que l'ifle Safo eft à l'entrée de la mer lonienne. D'ailleurs le périple de Scylax met l'ifle de Safon fur la côte de l'Illyrie, à la hauteur des monts Cérauniens, & en fixe la diftance au chemin qu'on peut faire dans le tiers d'un jour. L'ifle de Safo eft fort baile, felon Lucain, l. 5, c. 650.`

Non humilem Safona vadis

Et Silius Italicus, 1.7,. v. 480, exhorte d'éviter les fable's dangereux de cette ille:

Adriatici fugite infauftas Saffonis arenas.

SASONES, peuples de Scythie : Ptolomée, l. 6, c. 14, les place en deçà de l'Imaus,au midi des monts Maffei & Alani, Crantzius, & quelques autres auteurs ont foupçonné que ces peuples pouvoient anciennement avoir paffé dans la Germanie, & y avoit changé leur nom en celui de Saxones. * Ortel. Thef.

SASPIRI. Voyez SAPIRES.

SASQUESAHANOXES, peuple fauvage de l'Amérique feptentrionale, dans la Virginie. Ils habitent fur les rivages d'une riviere qui fe décharge dans le golfe que les Anglois nomment Bolus, à caufe de la couleur de fon terroir. Ce font de grands hommes qui femblent des géans auprès des Européens & des autres Sauvages leurs volfins. Ils font fimples & dociles; ils témoignent de la vénération pour les chrétiens, & ont un langage particulier, pouffant . une groffe voie qui femble fortir d'une caverne. Ils s'enveloppent d'une peau d'ours, dont la tête leur pend fur la poitrine. Il y en a qui y mettent une tête de loup, & d'autres y attachent les pates de ces animaux pour parure. Ces Sauvages fe fervent d'arcs & de fleches, & portent une mallue d'un bois fort dur. Leurs villages font environnés de pieux, contre les irruptions des Mailowomekies, avec qui ils font très-fouvent en guerre. De Laet, l. 3, c. 14, dans fon hiftoire des Indes occidentales, donne la figure d'un de ces Sauvages, dont il dit que Jean Smitn, Anglois, a fait la description dans la carte géographique. Le gras de fa jambe avoit de tour trois quarts d'aune d'Angleterre, & le refte de fon corps étoit gros & grand à proportion. Ses cheveux qui pendoient fur l'épaule droite, étoient treffés en forme de crête, depuis le front jusqu'au derriere, pasfant par le haut, & on ne lui en voyoit point fur le refte de la tête. Ses fleches longues d'une aune & demie, avoient au bout un caillou aigu, au lieu de fer. Une peau de loup qui lui pendoit derriere le dos, lui tenoit lieu de carquois. tenoit l'arc d'une main & la maffue de l'autre, & avoit l'air d'un homme vaillant.

SASSÆI, peuple de la Liburnie, felon Pline, 1: 3, c. 22. Quelques exemplaires au lieu de Saffei, portent Seffei.

SASSAGNY, baronnie de France, dans la Bourgogne, au bailliage de Châlons. Ce lieu eft fitué dans les montagnes & entouré de rochers. Il y a une petite riviere nommée la Guye, & que l'on pafle fur des planches.

SASSARI ou SACER, ville de l'ifle de Sardaigne, fur la riviere de Torre, à fix licues au nord d'Algieri, & environ à fept lieues au midi de Villa Aragonèfe. C'est une affez grande ville, quelque peu fortifiée & défendue par un château qui n'eft pas bien confidérable. Les François. prirent cette place en 1527, & la faccagerent. Depuis 1441, Saffari eft la réfidence de l'archevêque de Torre, autrefois Turris Libiffonis, qui eft ruinée. * Carte marine de l'ifle de Sardaigne, chez Van Keulen. Commainville, Table des évêchés.

SASSE, ville de Siléfie, au diocèfe de BreЛlaw, felon Corneille, qui ne cite point fon garant. Cette ville que je ne trouve ni dans la Siléfie de Zeyler, ni dans aucu e carte, fe réduit apparemment à quelque petit village,

remarquable pourtant par rapport à faint Hyacinthe, qui y prit nailfance en 1183, & mourut à Cracovie le 15 d'août

1257

1. SASSEBES, comté de la Tranfilvanie. Il eft borné au nord, partie par le comté de Torda, partie par celui de Kokelvar; à l'orient par ceux de Medgies & de Ceben; au midi par celui de Sasvaros ; & au couchant par le comté d'Albe Julie, dont il eft féparé par la riviere de Marosch, fi ce n'eft du côté du nord que cette riviere coupe une petite partie du comté de Saffebes. Ce comté prend fon nom de la ville de Saffebes, qui eft le chef-lieu. Ses principales places font:

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2. SASSEBES ou MILLENBACH, ville de Tranfilvanie, dans le comté auquel elle donne fon nom, & dont elle eft le chef-lieu. C'eft une ville fortifiée au confluent de deux petites rivieres, qui à quelque lieue au-deffous se jettent dans la Marosch.

SASSENAGE, CASSENATICUM, baronnie de France, dans le Dauphiné, élection de Grenoble. Selon le nobiliaire du Dauphiné, c'eft la feconde baronnie de la province. Elle avoit donné le nom à une maifon qui la polléda en fouveraineté jusqu'en 1297, qu'elle la founit aux Dauphins à certaines conditions. L'ancien auteur du roman de Mélufine, en met les feigneurs au nombre de ceux qui descendoient de cette famenfe Fée, & fans doute à caufe de la conformité de leurs armes avec celles des feigneurs de Lufignan, qui font gloire d'être fortis d'elle. Cette terre palla, au quatorziéme fiécle, dans la maifon des Berangers, feigneurs de Pont en Royans, qui fe qualifioient princes de Royans, & ils firent cette acquifition par une alliance avec l'héritiere. Albert de Saffenage les obligea par fon teftament de l'an 1338, de quitter leur nom & leurs armes, pour prendre le nom & les armes de Saffenage, ce qu'ils firent; ainfi ils portent burelé d'argent & d'azur, aa lion de gueules armé, lampaffé & couronné d'or. Auparavant les armes de Berenger de Royans étoient un lion; mais on n'en connoît plus les émaux. La terre de Pont fut érigée en marquifat, & peut-être que celle de Saffenage aura été érigée en comté, car les feigneurs de Salfenage prennent aujourd'hui ce titre. Ce lieu eft célébre par fes fameufes cuves, l'une des merveilles du Dauphiné, & par fes excellens fromages. Ces cuves, au nombre de deux, font dans une caverne voifine. Elles ont cela de particulier qu'elles ne fe rempliffent, d'une eau qui vient de deffous le rocher, que le jour des Rois; mais la plus petite de ces cuves a perdu cet avantage. L'une annonçoit la bonne ou mauvaise récolte des grains, & l'autre celle des vignes. On y trouve de plus des pierres précieufes blanches, ou d'un gris obscur de la groffeur d'une lentille : elles font propres à faire fortir des yeux les ordures qui peuvent y entrer.

SASSEUIL. Voyez SASSUOLO. SASSENBERG, bailliage du haut évêché de Munster, fur les frontieres de celui d'Osnabruck. Il prend fon nom d'un château appartenant aux évêques de Munfter.

SASSIERGES, lieu de France, dans le Berry, élection de Château-Roux, avec titre de fief. On y fait commerce de moutons. De ce lieu dépendent cinq hameaux, favoir; Greville, Blord, Chaftre, Bufeballe & Lairaut. Le terroir n'eft bon que pour le feigle.

SASSINA. Voyez SARSINA. SASSINATES, peuple d'Italie. Il en eft parlé dans la table des triomphes du peuple romain. Ce font les mêmes les Sarfinates. Voyez SARSINA,

que

SASSO ou SAISSo, fortereffe de la Dalmatie, fur le bord du golfe de Venife, à deux milles de la forterefle de Cliffa, & à trois milles de Spalato. Les Turcs, qui font les maître de Saffo, regardent cette fortereffe comme une place importante. Davity, Dalmatie.

SASSO FERRATO, bourgade d'Italie, dans l'état de l'Eglife & dans la Marche d'Ancone, près de la riviere Sentino à la gauche, vers les confins du duché d'Urbin. SASSO VIVO, abbaye d'hommes, ordre de câteaux, en Italie, dans le diocèle de Foligni. SASSON. Voyez Sasso,

SASSULA, ville d'Italie. Tite-Live, l. 7, c. 19, la mer dans la dépendance des Tiburtins, à qui les Romains l'enleverent.

SASSUMINI, peuple de la Gaule aquitanique, felon Pline, 1. 4, c. 19. Ce peuple eft abfolument inconnu. 11 y a des manuscrits qui portent LASSUNNI, au lieu de SAS

SUMINI.

SASSUOLO ou SASSEUIL, ville d'Italie, au duché de Modène, dans la principauté de Carpi, & le chef-lieu d'une feigneurie enclavée dans cette principauté. Elle est bâtie au bord de la Secchia. La feigneurie à laquelle elle donne fon nom, eft un petit état entre Regge, Modène & les principautés de Corregio & de Carpi, & poffédé par un prince de la maison d'Est, qu'on appelle communément le marquis de Saint-Martin. * La Forêt de Bourgon, Géog, hift. t. 2, p. 477.

SASUM ou SASUS, petite ville de la Natolie, dans l'Amafie. On croit que c'eft l'ancienne Safima. Voyez SASIMA.

C. 3,

SASURA, ville d'Afrique propre. Ptolomée, 1. 4, la compte au nombre des villes qui étoient au midi de Carthage, entre les fleuves Bagrada & Triton. Ortelius foupçonne que c'eft la même ville qu'Hirtius appelle SARSURA. Voyez ce mot.

SASURI, peuple de l'Inde. Pline, l. 6, c. 19, dit qu'ils habitoient au-delà du Gange.

SASURITANUS, fiége épiscopal d'Afrique. On trouve parmi les fouscriptions de la lettre que les peres de la Byzacéne écrivirent dans le concile de Latran, fous le pape Martin, cette fignature: Bonifacius episcopus fanita ecclefia Safuritana. Dupin foupçonne que c'est le même fiége qui eft nommé ARSURITANUS, dans la notice épiscopale de la Byfacéne.

SATA, ville de l'Arabie heureuse. Ptolomée, l. 6, c. 7, la marque au nombre des villes fituées dans les terres. SATACHTA, village de l'Ethiopie; Ptolomée, l. 4, c.7, le place au couchant du Nil.

1. SATAFENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Céfarienfe, felon la notice des évêchés d'Afrique, où l'évêque de ce fiége eft qualifié cresces Satafenfis. Le fiége de cet évêque eft nommé Satafis dans litméraire d'Antonin, qui le marque fur la route de Salda à Igillis, entre Sitifis Colonia & ad Bafilicam, à feize milles du premier de ces lieux, & à la même distance du fecond.

2. SATAFENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Sitifenfe. La notice d'Afrique fournit feftus Satafenfis. Dans la conférence de Carthage on trouve nommé Adeodatus Satafenfis, évêque catholique, & Urbatus, évêque donatifte. * Hardouin, Collect. conc. t. 1, p. 1083, t. 2, 876.

SÁTAGE, peuple de la Pannonie intérieure, felon Jornandès.

SATAGARII, peuple que Jornandès met parmi les Getes. Lichtenavius, felon le témoignage d'Ortelius, écrit Adagarii, au lieu de Satagarii.

1. SATALA, ville de la petite Arménie, felon Prolomée, l. 5, c. 7, qui la place dans les terres. Xiphilin, ex Dione in Trajano, dit que Satala & Elegia font deux villes de l'Arménie ; mais il prend alors l'Arménie dans un fens étendu : car, comme le remarque Cellarius, Geogr. ant. l. 3, c. 11, Satala étoit dans la petite Arménie, & Elegeia dans la grande, au-delà de l'Euphrate, felon Etienne le géographe, qui met Satala à une affez grande distance, puisqu'il nous apprend qu'il étoit aux confins du pont Cappadocien, & Elegeia près du mont Taurus, vers les confins de la Syrie Commagéne. Cette fituation est confirmée par l'itinéraire d'Antonin, qui décrit de la forte la route de Céfarée de Cappadoce à Sarala, après avoir pallé par Armaxa, Sebafte & autres lieux :

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