CONCRÉTION. s. f. T. didactique. | vilége, d'hypothèque entre plusieurs Action de s'épaissir. La concrétion du lait, de l'huile. Il signifie plus ordinairement, La réunion de plusieurs parties en un corps solide. Concrétion saline. Concrëtion pierreuse. Il se dit quelquefois, en Chirurgie, de L'adhésion des parties qui naturellement doivent être séparées. Concrétion des doigts. CONCUBINAGE. s. m. Commerce d'un homme et d'une femme qui ne sont point mariés, et qui vivent ensemble comme s'ils l'étaient. Concubinage public. Concubinage scandaleux. CONCUBINAIRE. s. m. Celui qui entretient une concubine. C'est un concubinaire, un concubinaire public. CONCUBINE. s. f. Celle qui, n'étant point mariée avec un homme, vit avec lui comme si elle était sá femme. Ce n'est pas sa femme, c'est sa concubine. Entretenir, avoir une concubine. CONCUPISCENCE. s. f. Inclination aux plaisirs illicites et sensuels. La concupiscence de la chair. La concupiscence des yeux. Regarder avec des yeux de concupiscence. CONCUPISCIBLE. adj. des deux genres. T. de Philosophie scolastique. Il n'est guère usité que dans cette locution, Appétit concupiscible, Faculté par laquelle l'âme se porte vers ce qu'elle considère comun bien, et on l'oppose à l'Appétit irascible. L'amour, la joie, etc., appartiennent à l'appétit concupiscible. CONCURREMMENT.adv. (Onprononce Concurrament.) Par concurrence. Ils briguaient concurremment cette charge. Il signifie aussi, Conjointement, ensemble. Il faut que vous agissiez concurremment avec cet homme-là. Nous pouvons agir concurremment. En termes de Pratique, Ces créanciers viennent en ordre concurreтment, Ils sont en même rang. CONCURRENCE. s. f. Prétention de plusieurs personnes à la même chose. e. Ils briguaient le meme emploi, et leur concurrence fit... Entrer en concurrence. Entrer en concurrence avec quelqu'un. Etre, se trouver en concurrence. Il signifie particulièrement, en termes de Commerce, Rivalité qui s'établit entre les fabricants, les marchands, etc., soit relativement à la quantité de leurs produits, de leurs marchandises, etc., soit relativement au prix. Il y a concurrence, une grande concurrence. Redouter la concurrence. Soutenir la concurrence. La concurrence l'oblige à diminuer ses prix. La concurrence tourne au profit des consommateurs. Il se dit, dans un sens analogue, en parlant Des entreprises, des marchandises, etc. Cetie entreprise ne pourra point soutenir la concurrence avec telle autre. À cette foire, les produits de telle ville n'ont pu soutenir la concurrence avec ceux de telle autre ville. CONCURRENCE, se dit, en Jurisprudence d'Uno égalité de droit, de pri personnes, sur une même chose. Exercer une hypothèque en concurrence. Venir en concurrence. Jusqu'à concurrence, jusqu'à la concurrence de, Jusqu'à ce qu'une certaine somme soit remplie, soit entièrement acquittée. Il sera obligé de lui fournir en deniers, en terres ou en meubles, jusqu'à la concurrence, jusqu'à concurrence de ce qui lui est dû pour sa dot, pour sa part. On dit absolument, dans le même sens, Jusqu'à due concur rence. CONCURRENT, ENTE. s. Compétiteur, qui poursuit une même chose, et en même temps qu'un autre. Ils aspirent au méme emploi, ils sont concurrents. Il a éloigné, écarté tous ses concurrents. Il ne peut souffrir de concurrents. Il y a plusieurs concurrents, une foule de concurrents pour cette place. CONCUSSION.s. f. Il se dit, en général, Des exactions et malversations qui ont lieu dans l'administration ou la manutention des deniers publics. Concussionmanifeste. Il est accusé, il est convaincu de concussion. Il a commis, il a fait d'horribles, d'étranges concussions. Exercer des concussions. Le crime de concussion. CONCUSSIONNAIRE. s. m. Celui quifait des concussions. C'est un concussionnaire. Concussionnaire public. Adjectiv., Un ministre concussionnaire. CONDAMNABLE. adj. des deux genres. (On ne prononce pas I'M dans ce mot et dans les suivants.) Qui mérite d'être condamné. Action condamnable. Il est condamnable dans sa conduite. Opinion condamnable. Maxime condamnable. CONDAMNATION. s. f. Jugement par lequel on condamne, ou par lequel on est condamné. Il y a eu condamnation contre lui. Prononcer condamnation. Il n'attend que sa condamnation.Condamnation à une peine infamante. Condamnation par défaut. Condamnation par corps. Passer condamnation, Consentir que la partie adverse obtienne jugement à son avantage. Subir condamnation, Acquiescer à un jugement dont on pourrait appeler. Subir sa condamnation, en Matière criminelle, subir la peine à laquelle on a été condamné. Fig., Passer condamnation, Avouer qu'on a tort. Je passe condamnation. CONDAMNATION, s'emploie quelquefois au figuré. La conduite de ce ministre est la condamnation de celle qu'ont tenue ses prédécesseurs. CONDAMNATIONS, au pluriel, se dit quelquefois Des choses mêmes auxquelles ont est condamné, comme une somme d'argent, des dommages et intérêts. Payer le montant des condamnations. Acquitter le montant des condamnations. CONDAMNER. v. a. Prononcer un jugement contre quelqu'un. Condamner un criminel, Condamner quelqu'un à mort, à la mort, aux travaux forcés, à la réclusion, au bannissement. Condamner aux dépens, à l'amende. Il fut condamné à lui payer telle somme. Étre condamné par un tribunal. Il se dit aussi figurément. Voilà des preuves qui vous condamnent. Les grands sont condamnés à tous les ennuis de l'étiquette. Condamner quelqu'un au silence. Condamner un ouvrage à l'oubli. Pour lire d'aussi mauvais ouvrages, il faut y étre condamné. La nature semble avoir condamné ces tristes campagnes à une éternelle stérilité. On l'emploie quelquefois avec le pronom personnel. Se condamner à des travaux pénibles. Condamner un malade, Déclarer qu'il ne guérira point, que sa maladie est mortelle. C'est un homme perdu, il a été condamné par tous les médecins qui l'ont vu. Condamner une porte, une fenétre, etc., Fermer une porte, une fenêtre, etc., de telle sorte qu'elle ne puisse plus s'ouvrir; en empêcher, en interdire l'usage. CONDAMNER, signifie aussi, Blamer, désapprouver, rejeter. Il condamne tout ce que les autres font. Je condamne cette opinion. Cette façon de parler est condamnée par tous les gens de goût. Son livre fut condamné par la Sorbonne. Cette maxime est condamnée de tout homme sage. Il ne faut pas le condamner sans l'entendre. On l'emploie également, dans ce sens, avec le pronom personnel. Il se condamna luimême en avouant ses torts. On dit aussi simplement, Se condamner, Reconnaître, avouer qu'on a tort. N'en dites pas davantage, je me condamne. CONDAMNÉ, ÉE. participe. Il se dit substantivement, en Matière criminelle, de celui contre lequel une peine afflictive ou infamante a été prononcée. Le condamné s'est pourvu en cassation. Un condamné à mort. CONDENSATEUR.s.m. T. de Physique. Instrument disposé de manière que l'électricité s'y accumule et s'y condense beaucoup plus qu'elle ne le ferait, dans le même espace et sous la même pression de l'air extérieur, si elle était libre. Le condensateur électrique sert à rendre sensibles de très-petites quantités d'électricité. En Mécanique, Condensateur de forces, se dit de Tout appareil qui accumule les efforts successifs d'un moteur, pour les dépenser ensuite selon le besoin. CONDENSATION. s. f. T. de Physique, qui se dit par opposition à Rarefaction, et qui signifie, L'action par laquelle un corps qui occupe actuellement un certain espace, est réduit à un espace moindre. La condensation de l'air s'opère par la pression. CONDENSER. v. a. Resserrer dans un moindre espace. Le chaud raréfie les corps, le froid les condense. Ily a des instruments avec lesquels on condense l'air. Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. L'air se condense aisement. L'eau ne saurait se condenser que sous l'effort d'une grande pression. Des vapeurs qui se conden sent. CONDENSÉ, ÉE. participe. CONDESCENDANCE. s. f. Complaisance qui fait qu'on se rend aux sentiments, aux volontés de quelqu'un. Lâche, molle condescendance. Sage condescendance. Il faut de la con descendance dans le commerce du monde. Vous avez trop de condescendance pour lui. J'ai fait cela par condescendance pour elle. CONDESCENDANT, ANTE. adj. Qui condescend aux volontés de quelqu'un. Caractère condescendant. Il est peu usité. CONDESCENDRE. v. n. Se rendre, céder complaisamment aux sentiments, à la volonté de quelqu'un. Je ne puis condescendre à ce que vous souhaitez de moi. C'est une chose à laquelle il ne condescendra jamais. Il'a condescendu à tout ce qu'on a voulu de lui. Condescendre aux faiblesses, aux besoins de quelqu'un, Accorder quelque chose à ses faiblesses, à ses besoins. Une mère tendre condescend quelquefois aux fantaisies de ses enfants. On dit dans un sens analogue, Condescendre aux goûts, aux désirs, etc., de quelqu'un. CONDIMENT. S. m. Vieux mot qui signifie, Assaisonnement, et qui est encore assez usité en termes d'Hygiène. Le poivre, le sel, l'ail, etc., sont des condiments. CONDISCIPLE. s. m. Compagnon d'étude, celui avec qui on étudie dans la même école, dans la même classe. Il a été mon condisciple. Nous étions condisciples, votre père et moi. CONDITION. s. f. La nature, l'état et la qualité d'une chose ou d'une personne. La condition des choses humaines est d'étre périssables. La condition des princes les oblige à plus de devoirs que les autres hommes. La condition de cet homme est bien malheureuse. La condition humaine. Les misères de notre condition. Améliorer sa condition. Il se dit quelquefois Des qualités d'un objet par rapport à sa destination. Cet ouvrage n'a pas les conditions requises, exigées, deman dées. CONDITION, signifie aussi, L'état d'une personne considérée par rapport à sa naissance; et, en ce sens, on l'emploie ordinairement avec la préposition de. Etre de grande condition, de condition relevée, de médiocre condition, d'honnête condition, de basse condition, de condition servile. Il fait trop de dépense pour sa condition. Cela est au-dessus de sa condition. Il est de condition à pouvoir aspirer à cette charge. L'inégalité des conditions. La mort égale toutes les conditions. Absol., Personne de condition, De naissance. Il est homme de condition. Il sent bien son homme de condition. CONDITION, signifie encore, La profession, l'état dont on est. Chacun doit vivre selon sa condition. Toutes les conditions ont leurs désagré ments. Il se prend aussi pour Domesticité; et, en ce sens, on le dit souvent absolument. Bonne condition. Mauvaise condition. Il est dans une bonne condition. Il est en condition. Il cherche condition. Je lui ai trouvé condition. Entrer en condition. Il a changé de condition. Ce domestique est hors de condition. CONDITION, signifie en outre, Le parti avantageux ou désavantageux que l'on fait à quelqu'un dans une affaire. Bonne condition. Condition avantageuse. Je vous ferai votre condition si bonne, que... Dans cette affaire, votre condition est la meilleure, la mienne est la pire. Il est en meilleure, en pire condition. N'étrę pas de pire condition qu'un autre, Etre en droit de prétendre les mêmes choses que lui, d'être traité aussi favorablement que lui. CONDITION, se dit encore Des clauses, charges, obligations, moyennant lesquelles on fait quelque chose. Condition avantageuse. Condition onéreuse. Conditionnécessaire.Condition impossible. Condition tacite. Condition expresse. Condition résolutoire; etc. Accorder des conditions. Accepter des conditions. Obtenir des conditions. Les conditions d'un marché, d'un engagement. Cahier des charges, clauses et conditions auxquelles aura lieu la vente de... Les conditions d'une capitulation. Il voulait les obliger à se rendre sans condition. Ils se sont rendus à des conditions honorables, à des conditions raisonnables. Vous lui imposez une condition bien dure. C'est une condition sans laquelle l'acte n'aurait pas été fait. Les conditions de leur traité sont... Les conditions du programme d'un concours. Satisfaire aux conditions imposées. Il y avait cette condition. Cette condition était portée dans le contrat, dans le testament, dans la capitulation. Apposer une condition à un contrat, à un marché. Je ferai ce que vous demandez, mais à une condition, c'est que, etc. Je vous ai accordé cela à telle condition. Faire ses conditions avant d'accorder une chose. Vendre une chose sous condition, la donner sous condition, La garantir, s'engager à la reprendre, si elle n'est pas de la qualité qu'il faut. Baptiser sous condition, se dit De la manière d'administrer le baptême à un enfant, lorsqu'on doute s'il a été baptisé, s'il est vivant, ou lorsque sa conformation est tellement monstrueuse, qu'on ne sait pas s'il est homme. Fig. et fam., Il a été baptisé sous condition, se dit, par plaisanterie, D'un homme extrêmement laid, ou dépourvu d'esprit. Condition sine qua non. Formule latine qui s'emploie en parlant d'Une condition sans laquelle rien ne se fera, ou ne sera considéré comme ayant été fait. C'est la condition sine quả non. A CONDITION QUE. loc. conjonctive. Pourvu que. Je ferai ce voyage, à condition que vous viendrez avec moi. mis à certaines conditions, subordonné à quelque événement incertain. Cette promesse n'est pas pure et simple, elle est conditionnelle. Notre traité, notre contrat est conditionnel. Clause conditionnelle. CONDITIONNEL, en Grammaire et en Logique, signifie, Qui marque ou exprime une condition. Proposition conditionnelle. Conjonction conditionnelle. Mode conditionnel. Il se dit substantivement, et dans un sens particulier, Du mode des verbes qui exprime ordinairement l'affirmation avec l'idée accessoire d'une condition, comme: Je sortirais, si... nous serions venus, si... - Le conditionnel présent se forme du futur en ajoutant une s. Conditionnel passé. Verbe au condition nel. CONDITIONNELLEMENT. adv. A certaines conditions, à la charge de. Je ne vous ai promis cela, je ne me suis obligé à cela que conditionnellement. Il fut institué héritier conditionnellement. CONDITIONNER. v. a. Donner à une chose les qualités requises. Il s'emploie surtout dans le Commerce et dans les Arts mécaniques. Bien conditionner une étoffe. CONDITIONNÉ, ÉE. participe. Marchandises bien conditionnées, mal conditionnées. Des draps bien conditionnés. Livres bien conditionnés. Fig. et fam., Il est bien conditionné, se dit D'un homme tout à fait ivre. Fig. et fam., C'est une soltise, une étourderie, etc., bien condi- tionnée, C'est une grosse sottise, une grande étourderie, etc. CONDOLEANCE. s. f. Il n'est guère usité que dans ceslocutions, Compliment de condoléance, lettre de condoléance, Compliment qui se fait, lettre qui s'écrit pour témoigner la part qu'on prend à la douleur de quelqu'un. Nous avons été lui faire nos compliments de condoléance. Tous ses amis lui ont écrit des lettres de condoléance sur la mort de son fils. CONDOR. s. m. T. d'Hist. nat. Oiseau du Pérou, le plus grand l'on connaisse: ad que a jusqu'à vingt cinq pieds d'envergure. CONDOULOIR (SE). v. pron. Par ticiper à la douleur de quelqu'un, témoigner qu'on prend part à son déplaisir. Se condouloir avec quelqu'un. Il ne s'emploie qu'à l'infinitif, et il est vieux. CONDUCTEUR, TRICE.s. Celui, celle qui conduit. Moïse était le conducteur du peuple de Dieu. Conducteur dela jeunesse. Conducteur du troupeau. Le conducteur d'une barque. Le conducteur d'une diligence. C'est la conductrice de toutes ces jeunes filles. Il se dit, en Physique, Des divers corps de la nature, en tant qu'ils sont plus ou moins propres à transmettre le calorique ou le fluide électrique. On distingue les corps en bons et mauvais conducteurs du calorique, de l'électricité. Les métaux sont de bons conducteurs. Il se dit quelquefois adjectivement, CONDITIONNEL, ELLE. adj. Sou- | dans l'un et dans l'autre sens. Un fil conducteur. Les substances conductrices de l'électricité. En termes d'Impr., Points conducteurs. Voyez POINT. CONDUCTEUR, se dit aussi de La pièce de cuivre, ordinairement cylindrique et isolée, qui, dans la machine électrique, attire et retient le fluide. CONDUCTION. s. f. T. de Droit romain. Action de prendre à loyer. CONDUIRE. v. a. Mener, guider, faire aller. Il se dit en parlant Des personnes. Conduire quelqu'un. Conduire un aveugle. Conduire des voyageurs. Ilprit des guides qui le conduisirent. Conduisez monsieur à sa chambre. Je vais vous conduire auprès d'elle. Il se laissa conduire en prison. Conduire une armée par des défilés. Conduire les pas de quelqu'un, Le conduire. Il se dit également en parlant Des animaux. Conduire des chevaux. Conduire des mulets. Conduire un troupeau. Il se dit même en parlant Des choses inanimées. Conduire des vivres. Conduire du vin, des marchandises. Conduire une charrette, une voi ture. Conduire l'eau, La faire aller d'un endroit à un autre par des rigoles, par des canaux. Conduire une ligne, La faire passer par différents points. Conduire la main de quelqu'un, à quelqu'un, Lui tenir la main pour lui faire mieux tracer des caractères, un dessin, etc. Conduire la main d'une personne qui écrit, d'un écolier qui apprend à écrire. Son maître d'écriture est encore obligede lui conduire la main. CONDUIRE, s'emploie aussi figurément, tant au sens physique qu'au sens moral. Ses traces nous conduisirent jusqu'au lieu où il s'était caché. Ce chemin conduit à la ville. Quel dessein conduit ici vos pas ? Quand il commit le crime, une aveugle fureur conduisait son bras, L'ouvrage fut conduit jusqu'au dixième volume, et en resta là. Une semblable doctrine doit conduire à l'atheisme. Savons-nousjusqu'où sa fureur peut le conduire? Cela me conduit à vous parler de telle chose. On ne conçoit pas ce qui a pu le conduire à une pareille démarche. Conduire à la gloire. Conduire un État à sa ruine. Poétiq., Conduire une femme à l'autel, L'épouser. Conduire quelque chose, un ouvrage à sa perfection, Le rendre accompli, y mettre la dernière main. On dit dans un sens analogue, Conduire une chose à sa fin, à son terme, etc. CONDUIRE, signifie encore, Avoir inspection sur un ouvrage, en avoir la direction. Il se dit en parlant Des ouvrages matériels. Conduire une construction. Conduire un travail. Conduire une tranchée. Il se dit également en parlant Des ouvrages d'esprit et des choses morales. Conduire un dessein, une entreprise, une intrigue. Il a bien conduit, mal conduit cette affaire. C'est lui qui a tout conduit. chée. Avoir la conduite d'une horloge. Prendre la conduite d'une entreprise. Se charger de la conduite d'une affaire, d'un procès. Laissez-moi la conduite de cette affaire. La conduite d'un poême épique, d'un poëme dramatique, La manière dont les événements, les incidents y sont disposés et amenés. CONDUIRE, signifie aussi, Comman-timent, d'un travail, d'une trander et servir de chef, régir, gouverner. Conduire une armée, une flotte, un vaisseau, une barque, Moïse conduisit le peuple d'Israël. Ce général sait bien conduire une armée. Conduire des troupes. Conduire l'avant-garde. Conduire des ouvriers. Ce père conduit bien sa famille. Conduire une maison. Conduire un orchestre. Conduire la diligence. Conduire une horloge. Il a bien conduit sa fortune. Conduire la conscience de quelqu'un. Conduire quelqu'un dans ses affaires. C'est un tel qui le conduit. Se laisser conduire par quelqu'un. Ce peuple-là est difficile à conduire. Il se dit également, dans ce sens, De la raison et des passions personnifiées. La raison le conduit. Ses passions le conduisent. Il se laisse conduire par son intérêt. Prov. et fig., Conduire la barque, Conduire quelque entreprise, quelque affaire; et, Conduire bien sa barque, Conduire bien ses affaires. CONDUIRE, Se met aussi avec le pronom personnel, et signifie alors, Se comporter, avoir telle ou telle conduite. Il se conduit bien. Il se conduit mal. Il s'est conduit vaillamment. Il sait bien se conduire. Cette femme s'est toujours bien conduite. Conduisez-vous bien. CONDUIRE, signifie encore, Accompagner quelqu'un par honneur, par civilité, par occasion, ou par sûreté. Cet ambassadeur fut conduit à l'audience par tel prince, par un maréchal de France. J'ai affaire dans ce quartier, je vous y conduirai, je vous conduiraijusque-là. Il avait peur de ses ennemis, il se fit conduire. Se laisser conduire. Mesdomestiques vous conduiront. Il est allé conduire une voiture d'argent. Conduire un convoi. CONDUIT, ITE. participe. Une pièce de théâtre, un intrigue bien conduite, Dont les incidents sont bien amenés. CONDUIT. s. m. Tuyau, canal par lequel coule et passe quelque chose de liquide, de fluide, de l'eau, de l'air, etc. Conduit souterrain. Conduit de pierre ou de plomb. Le conduit d'une fontaine. Conduit d'eau. Faire un conduit. Faire passer par un conduit, Boucher un conduit. Ces eaux se déchargent par tel conduit. Les conduits par où la bile se décharge. Les conduits de l'urine. Le conduit auditif. Les conduits nourriciers. a les conduits bouchés, obstrués, les conduits resserrés. Ce médicament resserre, ouvre les conduits. CONDUITE. s. f. Action de conduire, de mener, de guider. Etre chargé de la conduite d'un aveugle, de la conduite d'un convoi. La conduite d'un troupeau. Etre chargé de la conduite d'un ambassadeur, Etre chargé de l'aller recevoir sur la frontière, ou de l'y reconduire, en lui faisant fournir sur la route les voitures et les vivres nécessaires. CONDUITE, se dit aussi de La direction d'un ouvrage, d'un projet, d'une affaire. Avoir la conduite d'un ba CONDUITE, se dit encore Du commandement sur les peuples, et du gouvernement, soit politique, soit militaire, soit ecclésiastique. Etre chargé de la conduite d'un grand Etat. Avoir une grande part à la conduite des affaires. Avoir la conduite d'une armée, d'un régiment. Les Juifs quittèrent l'Egypte sous la conduite de Moise. Etre charge de la conduite d'un diocèse, d'une paroisse, de la conduite des âmes. Il se dit aussi de L'inspection qu'on a sur les mœurs, sur les actions de quelqu'un. Etre chargé de la conduite d'un jeune prince. Prendre la conduite d'un jeune homme, en abandonner la conduite à quelqu'un. Ce jeune homme est sous ma conduite. CONDUITE, se dit en outre de La manière d'agir, de la façon dont chacun se gouverne. Avoir une bonne conduite, une mauvaise conduite, une sage conduite. Conduite régulière. Conduite imprudente. Conduite équivoque. Conduite déplacée. Conduite déplorable. On ne comprend rien à sa conduite. Blámer la conduite de quelqu'un. Justifier sa conduite. Calomnier la conduite de quelqu'un. On ne peut rien trouver à redire à sa conduite. Je suis satisfait de votre conduite. La conduite de cette femme a toujours été sage. C'est à vous à répondre de sa conduite. Sa conduite à votre égard ne mérite que des éloges. La conduite qu'il a tenue hier est sans excuse. Avoir de la conduite, Avoir une conduite sage et prudente; et, au contraire, N'avoir point de conduite, n'avoir aucune conduite, ètre sans conduite, manquer de conduite, Se conduire imprudemment en toutes choses. CONDUITE, en termes d'Hydraulique, Suite de tuyaux ou d'aqueducs qui portent d'un lieu à un autre les eaux d'une fontaine, d'un étang, d'une rivière, etc. Conduite de fer, de plomb, etc. Cette conduite a coûté beaucoup d'argent. Cette conduite est de deux cents mètres. CONDYLE. s. m. T. d'Anatomie, qui se dit en général de Toutes les éminences des articulations. Les condyles du fëmur. Les condyles de la mâchoire. Etc. CONDYLOME. s. m. Excroissance de chair. Il se dit particulièrement de Celles qui proviennent d'une maladie vénérienne. CÔNE. s. m. T. de Mathém. La surface que décrit une ligne droite assujettie à passer toujours par un même point fixe, et obligée en outre de toucher toujours dans son mouvement une certaine courbe donnée que l'on appelle directrice. Quand cette courbe est une circonférence de cercle, on dit que le còne est circulaire : c'est sa forme la plus commune dans les usages pratiques. Les pains de sucre sont faits en cone. Cône tronque, Celui dont la partie supérieure a été coupée par un plan. Cône droit, Cône circulaire dont l'axe est perpendiculaire à la base. Cône oblique, Celui dont l'axe est oblique sur la base. En Optique, Cone de lumière, Faisceau de rayons lumineux qui partent d'un point quelconque en divergeant, et tombent sur une surface. En Astron., Cône d'ombre, L'ombre en forme de cône que projette une planète du côté où elle n'est pas éclairée par le soleil. Il se dit principalement en parlant De la lune et de la terre. Il y a éclipse de soleil quand la terre passe dans le cone d'ombre formé par la lune. CONE, se dit aussi d'Un moule de fer fondu, de forme conique, dans lequel on verse les métaux en fusion, pour séparer la partie métallique des scories. CÔNE, en Botanique, se dit Du fruit despins pins, des sapins, etc., lequel consiste en un assemblage ovoïde d'écailles ligneuses, appliquées les unes sur lesautres, et fixées par leur base autour d'un axe commun.Il se nomme aussi Strobile. On appelle Coniferes les arbres dont le fruit est un cône. CÔNE, en Conchyliologie, se dit d'Un genre de coquilles univalves, qui renferme un très-grand nombre d'espèces, remarquables par leur élégance et par l'éclat de leurs couleurs. CONFABULATION. s. f. Entretien familier. Ils étaient en confabulation. Il est vieux et ne se dit que par plaisantcrie. CONFABULER. v. n. S'entretenir familièrement. Ils confabulaient ensemble. Il est vieux et ne se dit que par plaisanterie. CONFECTION. s. f. Il se dit, en général, de L'action par laquelle on fait, on exécute quelque chose. La confection d'un canal, d'un bâtiment, d'un chemin, etc. Il se dit quelquefois dans le sens particulier d'Achèvement. Jusqu'à parfaite et entière confection. En termes de Pratique, La confection d'un papier terrier, la confection d'un inventaire, L'action de faire, de composer un papier terrier, un inventaire. Travailler à la confection d'un papier terrier. Après la confection de l'inventaire. On dit de même, en termes d'Administration, La confection des listes électorales, etc. CONFECTION, en termes de Pharmacie, Médicament composé d'un certain nombre de poudres tirées ordinairement du règne végétal, et de sirop ou de miel. Bonne confection. Confection d'hyacinthe. Confection alkermès. Faire une confection. Mettre, dissoudre quelque drogue dans une confection. Cette confection est composée de... CONFECTIONNER. v. a. Faire. Il se dit principalement dans les Arts et métiers. Confectionner une machine. Cet homme s'est chargé de TOME 1. faireconfectionner l'habillement des troupes. CONFECTIONNÉ, ÉE. participe. Deshabits, des souliers bien confectionnés. CONFÉDÉRATIF, IVÉ. adj. Qui concerne une confédération; où il y a confédération. Un traité conféderatif. Une forme de gouvernement confédérative. Il est peu usité. CONFEDERATION. s. f. Ligue, alliance entre des Etats indépendants. Se joindre, s'unir par confédération. Il y a confédération entre ces trois Etats, entre ces trois souverains. Renouveler une confédération. Entrer en confédération. Ce prince était de la confédération. Ils étaient dans laconfédération.Traité de confédération. Observer les articles d'une confédération. La confédération du Rhin. La confédération suisse. La confédération des Etats-Unis d'Amérique. Il se dit aussi Des ligues que font entre eux, dans quelques Etats, les sujets mécontents. La confédération de l'armée de Lithuanie. La confédération de Bar est célèbre dans l'histoire, de, la Pologne. CONFÉDÉRER (SE). v. pron. Se liguer ensemble, s'unir par confédération. Se confédérer avec quelqu'un. Ils se sont confédérés. Les nobles polonais se confédérèrent. CONFÉDÉRÉ, ÉE.participe. Les Elats, les rois, les princes confédérés. onfédérés. Les nations confédérées. Les sujets confédérés. Il est aussi substantif. Secourir, assister ses confédérés. Abandonner ses confédérés. Les confédérés de Bar. CONFÉRENCE. s. f. La comparaison que l'on fait de deux choses, pour voir en quoi elles s'accordent, et en quoi elles diffèrent. La conférence des ordonnances, des coutumes. Conférence des temps, etc. Conférence des textes. Conférence des passages. Il signifie encore, L'entretien que deux ou plusieurs personnes ont ensemble sur quelque affaire ou matière sérieuse. Grande, docte conférence. Ils eurent de longues conférences ensemble. Nouer une conférence. Se rendre, se trouver à une conférence. Tenir conférence. Entrer en conférence avec quelqu'un. La conférence fut assignée à tel jour. Conférence diplomatique. Les confèrences pour la paix. Les conférences pour les limites. La conférence fut rompue, fut renouée. Des conférences académiques. Conférences philosophiques. Il se dit quelquefois Des diplomates réunis pour conférer ensemble. La conférence de Londres. CONFÉRENCE, Se dit aussi d'Un discours prononcé en chaire, dans lequel on examine quelque point de doctrine, de morale religieuse, ou de discipline ecclésiastique. Les conférences de Massillon. Assister à une conférence. Suivre les conférences d'un prédicateur. Il se dit également d'Une réunion de jeunes avocats et d'étudiants, dans laquelle on discute des questions de droit, pour s'exercer à la plaidoirie. Former une conférence. Fairepartie d'une conférence. Étre d'une conférence. Aller à la confé rence. CONFÉRER. v. a. Comparer deux choses pour juger en quoi elles s'accordent, et en quoi elles diffèrent. II se dit particulièrement Des lois, ordonnances, coutumes, matières de littérature, arts libéraux, etc. Conférer les lois grecques avec les lois romaines.Conférer les ordonnances. Conférer les coutumes. Conférer un auteur avec un autre. Conférer des passages. Conférer les temps. Conférer les chronologistes. Conférer deux manuscrits. CONFÉRER, signifie aussi, Donner, accorder. Conférer des honneurs, des dignités, des charges, des privilèges. Plus les princes ont de grácesaconférer, plus ils sont puissants. On dit en parlant Des choses saintes : Conférer les ordres sacrés. Conférer le baptême. Les sacrements confèrent la grace. Dieu confère la grâce. Etc. Conférer un bénéfice, Pourvoir à un bénéfice vacant. Conférer sur la nomination d'un patron ecclésiastique, d'un patron laique. Conférer de plein droit. Il avait le droit de conférer tels bénéfices. CONFÉRER, est aussi neutre, et signifie, Parler ensemble, raisonner de quelque affaire, de quelque point de doctrine. Nous avons souvent conféré ensemble. L'affaire est importante, elle mérite que nous en conférions à loisir. Nous en confèrerons. Il en a conféré avec un tel. Les ambassadeurs confèrent sur la paix. Ils ont conféré de leurs affai res communes. CONFÉRÉ, ÉE. participe. CONFERVE.s. f. T. de Botan. Nom générique de certaines plantes aquatiques et marines, qui sont capillaires, articulées ou cloisonnées. CONFESSE. s. La confession qu'on fait au prêtre. Il n'a point de genre, et ne s'emploie que précédé de l'une des prépositions à ou de. Aller à confesse. Etre à confesse. Retourner à confesse. Il vient de confesse. Il va à confesse à tel prétre. CONFESSER. v. a. Avouer, demeurer d'accord.Confesser la vérité. Confesser ce qui en est. Il est vrai, je le confesse. Il a confessé sa faute, son crime. Appliqué à la question, il ne confessa rien, il confessa tout. Il confesse qu'il est vaincu. Il seconfesse vaincu. Je soussigné reconnais et confesse avoir, etc. Je vous confesse que j'ai tort. J'aitort, je vous le confesse, je le confesse. Fig. et fam., Confesser la dette, Confesser qu'on a tort, convenir d'un fait qu'on voulait cacher. Confesser JÉSUS-CHRIST, confesser la foi de JÉSUS-CHRIST, Avouer que l'on est chrétien, faire profession publique de la foi de JÉSUS-CHRIST, jusqu'à s'exposer aux persécutions. On dit absolument, Confesser de cœur et de bouche, de cœur comme de bouche. CONFESSER, signifie aussi, Déclarer ses péchés, soit au prêtre dans le sacrement de pénitence, soit à Dieu seul dans quelque prière particulière. Confesser ses péchés. Confesser ses fautes. 26 Il s'emploie très-souvent, dans ce dernier sens, avec le pronom personnel. Se confesser à Dieu. Se confesser à un prêtre. Il faut se confesser au moins une fois l'an. Vous avez fait telle chose, vous en êtes-vous confesse? Lorsque l'on dit simplement, Se confesser, cela s'entend toujours de la confession sacramentelle que l'on fait au prêtre. Il est allé se confesser. Prov. et fig., Se confesser au renard, Découvrir son secret à un homme qui est intéressé à en tirer avantage contre nous. CONFESSER, signifie encore, Ouïr un pénitent en confession; et, dans ce sens, il est toujours actif. Le prétre qui l'a confessé. Un prétre qui confesse un grand nombre de pénitents. Un prêtre qui ne confesse point, qui n'a pas les pouvoirs pour confesser. Prov. et fig., C'est le diable à confesser, se dit en parlant D'un aveu difficile à obtenir, et en général D'une chose difficile à faire. CONFESSÉ, ÉE. participe. Prov., Une faute confessée est à demi pardonnée, Une faute qu'on avoue en devient plus pardonnable. CONFESSEUR, s. m. Dans l'usage de la primitive Eglise, il signifiait, Celui qui avait confessé constamment la foi de JÉSUS-CHRIST, jusqu'à souffrir des tourments, mais sans mourir. Depuis, l'Eglise a honoré de ce nom tous les saints qui n'ont point été martyrs. La fête d'un confesseur. Ce n'est pas un martyr, c'est un confesseur. On dit également, Les confesseurs de la foi. CONFESSEUR, se dit aussi Du prêtre qui a pouvoir d'ouïr en confession, et d'absoudre. Bon, discret, sage confesseur. Confesseur approuvė. Sévère confesseur. Confesseur doux, indulgent. Untel est son confesseur. Le confesseur d'une communauté de religieuses. Dire ses péchés à un confesseur. Se jeter aux pieds d'un confesseur. Le confesseur lui a imposė telle pénitence. CONFESSION. s. f. Aveu, déclaration que l'on fait de quelque chose. Confession sincère, franche, ingenue. Confession forcée, extorquée. Vous demeurez d'accord par votre propre confession que... Désirezvous une plus ample, plus entière, plus franche, plus expresse confession? La confession d'un criminel, Ce qu'il confesse devant le juge. En termes de Droit, Diviser la confession, Prendre une partie de ce qu'un homme confesse, et rejeter l'autre. On ne doit pas diviser la confession. Confession de foi, ou absolument, Confession, Déclaration, exposition faite de bouche ou par écrit, de la foi que l'on professe. En mourant il ession de foi. La confes confession fit sa sion de foi de telles Eglises. La confession des Eglises réformées. La confession d'Augsbourg. CONFESSIONS, au pluriel, a été donné pour titre, par différents auteurs, à Des mémoires où ils font l'aveu des de saint Augustin. Les confessions de J. J. Rousseau. CONFESSION, se dit aussi de La déclaration que le pénitent fait de ses péchés, soit publiquement, soit à un prêtre, soit à Dieu seul. Confession publique. Confession sacramentale ou sacramentelle. Confession auriculaire. Faire sa confession à Dieu seul. Faire sa confession au prétre. Faire une bonne confession, une confession générale. Si la confession n'est entière, elle est nulle. Confession sacrilège. Le tribunal de la confession. Ouir, entendre en confession, dans le tribunal de la confession. Recevoir la confession de quelqu'un. Le sceau de la confession. Le secret de la confession. Révéler la confession. Il y a matière de confession, à confession. Prov., Onluidonnerait le bon Dieu sans confession, se dit D'une personne dont l'extérieur annonce beausimplicité, mais coup de douceur, de simpli qui n'a que de l'hypocrisie. Fig., Confier quelque chose à quelqu'un sous le sceau de la confession, A condition que le secret en sera inviolable. Billet de confession, Attestation par laquelle un prêtre certifie qu'il a entendu quelqu'un en confession. CONFESSIONNAL. s. m. Siége ou espèce de niche de boiserie où le prêtre se met pour entendre en confession le pénitent qui est à genoux à l'un des deux côtés, sur une espèce de prie-Dieu. Il sortait du confessionnal. On a fait plusieurs confessionnaux dans cette église. CONFIANCE.s. f. Espérance ferme en quelqu'un, en quelque chose. Avoir confiance, prendre confiance, une grande confiance, une ferme confiance, une extréme confiance en quelqu'un. Mettre sa confiance en Dieu. J'ai grande confiance en vous, en votre secours. Solte confiance. Aveugle confiance. Entière confiance. Juste confiance. Vaine confiance. Mettre sa confiance dans les richesses. Mettre sa confiance en soi-même, en ses propres forces. Avoir de la confiance en ses forces. Prendre confiance dans l'avenir. Prendre confiance. Reprendre confiance. Il se dit aussi de L'assurance qu'on prend sur la probité, sur la discrétion de quelqu'un. La confiance est l'âme du commerce. Altèrer la confiance. Prendre confiance en quelqu'un, lui parler avec confiance. Donner sa confiance à quelqu'un. Vous avez mal place votre confiance. Je lui ai retiré ma confiance. Accorder sa confiance. Il est honoré de la confiance du prince. Il a la confiance du prince. Votre confiance m'honore. Donner des marques de confiance. Témoigner une grande confiance à quelqu'un. Il mérite la confiance de tous les gens de bien. Excès de confiance. Perdre la confiance de ses amis. Il a abusé de la confiance qu'on avait en lui. Il a trahi leur confiance. Homme de confiance, Celui qu'on emploie ordinairement dans les affaires les plus délicates et les plus se erreurs de leur vie. Les confessions | crètes. C'est son homme de confiance, On dit aussi, Une personne de confiance, Une personne en qui on se confie. Envoyer une personne de confiance. Faire parler de quelque affaire par une personne de confiance. On dit également, Place de confiance, Place où l'on ne met que les personnes en qui l'on se confie. CONFIANCE, se dit quelquefois d'Une liberté honnête qu'on prend en certaines occasions. Aborder quelqu'un avec confiance. Il se prend encore pour Sécurité, hardiesse. Parler en public avec une grande confiance. Ne vous troublez pas de la sorte, ayez plus de confiance. Aller au combat avec confiance. Se présenter au péril avec confiance. J'ose dire avec confiance que... Cela donne de la confiance. Il sut endormir leur confiance. Il ranima leur confiance. Il signifie aussi quelquefois, Présomption. Avoir, se donner des airs de confiance. Etre plein de confiance. CONFIANT, ANTE. adj. Disposé à la confiance. Cet homme n'est pas assez confiant. Un caractère confiant. Une âme confiante. Il signifie aussi, Présomptueux, C'est un homme bien confiant. Il a l'air confiant. CONFIDEMMENT. ady. En confidence. Je vous dis cela confidem Faire une fausse confidence à quelqu'un, Lui dire en secret quelque chose de faux, dans le dessein de le tromper. CONFIDENCE, se dit aussi de La confiance qui porte quelqu'un à faire part de tous ses secrets à un autre. Etre dans la confidence, etre bien avant dans la confidence de quelqu'un. Entrer dans la confidence de quelqu'un. Il sut toujours se conserver dans la confidence du prince. En confidence, Secrètement, sous le sceau du secret. Je vous dis cela en confidence. Parler en confidence. CONFIDENCE, en Matière bénéficiale, Convention secrète et illicite, par laquelle une personne donne ou fait donner un bénéfice à une autre, à la charge que le titulaire lui en donnera ou lui en laissera la disposition ou le revenu. Tenir un bénéfice en confidence, par confidence. CONFIDENT, ENTE. s. Celui, celle à qui l'on confie ses plus secrètes pensées. C'est son confident. C'est sa confidente. Achate était le confident d'Enée. Il était le confident de toute l'intrigue. J'étais le confident de ses peines. Il fut trahi par son confident. Confident discret. Sa plus chère confidente. nfidente. Il se dit quelquefois figurément, dans le style poétique, en parlant D'objets inanimés. Rockers, confidents de mes peines. |