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2. La Province-Supérieure,

à huit Cantons.

3. Thourgaw, pour la Souveraineté à huit Cantons, & pour le Criminel à dix.

4. Le Rheinthal à 9 Cantons.

5. Mendrisio,

6. Lugano,

7. Locarno,

8. Val-Madia.

les 4 Bailliages Italiens, à douze Cantons.

I.

X V.

VIII. LE CANTON DE GLARIS.

LE Souverain; c'est tout le pays de Glaris, où il faut remarquer:

1. Le pays même.

Il est montueux, & dans les Freybergen, contenant environ huit milles de longueur, fur quatre de largeur.

Il appartenoit à l'Abbaye de Seckingen, mais avec bien des priviléges; de-là vient que l'Empereur y envoyoit un protecteur pour la Justice, & l'Abbesse y envoyoit un Maire pour le Civil. Dans la suite, l'Autriche acquit ces deux Jurisdictions, & vexa tellement les habitans, qu'ils se fouleverent & se mirent, par force, en possession de leurs anciens priviléges,

2. Le Civil. La Souveraineté réside dans

l'Affemblée-Générale, où chaque mâle de 15 ans a sa voix.

le Conseil du Sénat, composé d'un Land-Amman, d'un Stadthalter, & de 62 Sénateurs, tirés des 15 Tagwen, dont chacune fournit 4 Sénateurs, hormis le bourg de Glaris, qui en four nit 6: car le pays est partagé, pour le Gouvernement, en trois Quartiers ou quinze Corvées, qu'ils appellent Tagwen; savoir :

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3. Le Spirituel. La Réformation s'y introduifit dès le commencement de 1516; de sorte que la Reli

gion y est mêlée; mais sont Réformés, & les autres Catholiques.

Les Catholiques dépendent de l'Evêque de Coire, & ont un couvent de Capucins à Næfels.

Les Réformés ont un Confiftoire, composé de deux Ministres, & de sept Laics.

4. La Relation avec le Corps Helvétique.

Ce peuple, pour maintenir sa liberté, fit déja une alliance avec Schwitz, en 1323; mais en 1352

il entra, comme Canton, dans l'Alliance perpétuelle, cependant en réservant d'abord :

1. les droits de l'Abbaye de Seckingen, dont ils se racheterent enfin en 1395.

2. les droits d'Autriche, dont ils furent aussi déchargés par l'Empereur Sigifmond, en 1415. C'est le huitième Canton & le cinquième des Lænder, ou fix petits Cantons.

II. Les Sujets, qui font ou

1. Propres; & pour les Réformés seuls, suivant la convention de 1638.

1. Le Comté de Werdenberg, Réformé, acheté de son dernier maître, en 1517, a 3 paroisses. 2. La Seigneurie de Wartau, Réformée, dans le Comté de Sargans, achetée avec Werdenberg.

2. Communs, qui sont encore ou

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1. LE

I,

pour les Catholiques seuls, suivant ladite convention:

les deux Bailliages du pays de Gastal avec Gambs, à 2 Cantons.

Pour tous les deux :

1

Le du Comté de Thourgaw, pour la Souveraineté ; & le to pour le Criminel.

Le des quatre Bailliages Italiens.

Le du Rheinthal.

Le de Sargans, & de la Province-Supérieure.

S

T

Une part de Bade, de la Province-Inférieure, de Rapperschwyl, de la Capitainerie Bale

livale à Wyl, & de la Protection du Toggenbourg.

XVI.

IX. LE CANTON DE BASLE.

E Souverain; c'est la seule ville de Basle, où il faut remarquer:
1. La ville même.

in Elle fut fondée par les Anciens Rauraques, hors de l'enceinte de l'Ancienne-Helvétie.
Tom. VI.

Sous l'Empire, elle devint une ville libre Impériale.

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Elle est composée de deux villes :

La grande, & proprement Impériale, en-deçà du Rhin, qui s'unit à l'autre, en l'achetant.
La petite, en-delà du Rhin, qui appartenoit à l'Evêque, & en fut achetée l'an 1392.

2. Le Civil: la Souveraineté réside avec

les 2 Bourgue-mestres, & les 2 Tribuns, dans

le Grand-Confeil, composé de 216 personnes, auquel chaque Corps des 15 Tribus, & chacune des trois Confrairies de la petite ville fournit 12 personnes, lesquelles, jointes aux quatre Chefs & au Petit-Conseil, forment un Conseil de 280 personnes.

& le Petit-Conseil des 60, tirés du Grand.

Pour l'Administration de la Justice, dans les affaires Civiles, chacune des deux villes a sa
Chambre à part, avec son Avoyer à la tête.

Les Princes de Dourlach ont un Palais à Bafle.

3. Le Spirituel:

La ville eut autrefois un Evêque, qui insensiblement joignit la Jurisdiction Temporelle à la
Spirituelle; mais à la Réformation, il se retira de Bafle, y perdit tout fon pouvoir, &
réside aujourd'hui à Porentru.

L'Université y fut établie, par les soins de la Magistrature & du Pape Pie II, en 1459 & 1460.
La Réformation y fut embraffée en 1529, par le moyen d'Ecolampade.

On y fécularisa dix à onze Couvents; aujourd'hui il y a quatre Eglises paroissiales, quatre
Filiales & l'Eglise Françoise.

4. La Relation avec le Corps Helvétique:

Elle étoit déja liée d'amitié avec la Suisse, depuis le Concile de Bafle.
Pour se garantir contre la Noblesse Autrichienne, elle entra dans l'Alliance des Suisses, &
obtint le quatrième rang, à cause de son rang entre les villes de l'Empire, quoique selon fon
incorporation, en 1501, elle n'étoit que l'onzième.

II. Les Sujets, qui font ou

LE

1. Propres, formant un pays, environ de huit lieues de longueur, sur trois à quatre de largeur, &
partagé en sept Bailliages; savoir:
Quatre extérieurs: 1. Farnsberg, Château, acheté de son Seigneur en 1461.

Deux itérieurs:

2. Wallenbourg Ville & Château, acheté de l'Evêque en 1400, & Ramstein, le Château acheté de son Seigneur en 1518.

3. Hombourg, Comté & Château, acheté de l'Evêque en 1400.

4. Munchenstein, Bourg & Château, acheté de ses Seigneurs en 1515. 5. Riechen, Seigneurie, achetée en 1528.

6. Le Petit-Huningue, acheté de fon Seigneur en 1640.

Un mixte; savoir: 7. Liechestall, Ville. qui a des priviléges, & Seigneurie, qui fait partie

du Petit-Landgraviat de Sissgaw, achetés de l'Evêque en 1400.

2. Communs: ce Canton a seulement part aux quatre Bailliages Italiens.

XVII.

X. LE CANTON DE FRIBOURG.

LE Gouvernement en est purement Aristocratique, n'y ayant que ceux d'une quarantaine de familles

qui puissent y avoir part, & vivans tous noblement, sans commerce & fans métier. La Ville fut fondée par Bertold IV, Duc de Zeringuen, en 1179. Elle passa ensuite aux Comtes de Ky•bourg, ensuite à ceux de Habsbourg, & enfin aux Ducs de Savoye; mais elle se mit en liberté, partie par les armes, & partie par argent, lors de la guerre avec le Duc de Bourgogne, en 1477.

Le Civil. L'Etat Souverain, composé de deux cens personnes, dont 2 Avoyers, vingt-deux Conseillers, quatre Bannerets, soixante autres Conseillers, desquels font tirés les vingt-quatre, quand il en faut remplacer; & cent douze autres, qu'on appelle deux cent, qui, tous ensemble, forment le nombre. Les deux Avoyers sont élus à la pluralité des fuffrages de toute la Bourgeoisie. Ils le sont à vie, & Préfident une année alternativement. Les vingt-deux Conseillers sont auffi à vie, & font élus par le fort, ainsi que les Bannerets, mais dont la charge ne dure que trois ans. Les soixante se nomment aussi par le fort, & font tirés d'entre les cent douze, appellés les deux cent. Ces derniers parviennent dans l'Etat, par la présentation & nommination de la Chambre-Secrete, composée de vingt-quatre, outre les quatre Bannerets, qui en font les Chefs. Cette Chambre, qui est Souveraine, outre le droit de la nommination à l'Etat, a seule celui de correction, & de donner les projets pour les Réglements. Les deux Avoyers, les vingt-deux Conseillers & les quatre Bannerets forment le Petit-Sénat, qui juge des Causes civiles, & s'assemblent presque tous les jours, depuis la Toussaint, jusqu'à la S. JeanBaptifte.

Les Affaires d'Etat sont portées devant le Grand-Sénat des deux cent.

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Les Tribus sont des corps de métiers, qui n'ont aucune part au Gouvernement, & qui ne s'assemblent dans leurs Abbayes, que pour les affaires de leurs métiers, & dont les Statuts sont approuvés ou rejettés par le Sénat.

Le Spirituel. Tout est Catholique, & dépend de l'Evêque de Lausanne, d'où, au changement de Religion, il se retira ici, & les Bernois s'emparerent de toutes les terres qu'il avoit dans leur Canton. L'Eglise Collégiale & Paroissiale de S. Nicolas a un Prevêt mîtré, & douze Chanoines. Celle de Notre-Dame a un Recteur, des Clercs & des Chapelains. Celle de S. Jean est une Commanderie de Malte, & est aussi paroissiale. Outre ces Eglifes, il y a dans la Ville quatre Couvents de Religieux, & quatre de Religieuses. Dans le pays, il y a l'Abbaye de Haute-Rive, de S. Bernard, deux Chartreuses. Deux Couvents de Capucins, l'un à Bulle, l'autre à Romont, deux de Religieuses, l'un à Stavayé, l'autre à Romont.

Dans tout le pays, il y a 127 Paroiffes. La Relation avec le Corps Helvétique, &c.

Les sujets font, en premier lieu, ceux de l'Ancien-Domaine, donné à la ville par le fondateur, divisé en vingt-sept paroisses, qui ont douze à quinze lieues de circuit, aux environs de la ville. On les appelle les anciennes terres, où toutes sont dépendantes de la Jurisdiction de la ville. Les autres sujets

des terres conquises ou achetées, n'ont pas les mêmes privilégos. Ils font distribués en dix-neuf Bailliages, outre plusieurs vassalités, avec différentes Jurisdictions. Tout le Canton occupe une étendue de pays, d'environ quinze à seize lieues en longueur, sur neuf à dix de largeur. La plus grande partie parle Romand, & le reste Allemand. Dans la ville même, la langue est partagée, & tous les habitans ne s'enrendent pas.

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XI. LE CANTON DE SOLEURE.

I. LE Souverain; c'est la ville de Soleure, où il faut remarquer:

4

1

1. La Ville même. Elle est la plus ancienne de la Suiffe, ayant été bâtie par Salodor, l'an 1926, après la création du

Monde. Elle est aujourd'hui bien fortifiée...

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2. Le Civil.

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:

La Souveraineté réside dans le Grand-Confeil, composé de deux Avoyers, qui président alternativement, & dont l'élection dépend dudit Confeil, & de toute la Bourgeoisie en général, qui eft divifée en onze Tribus.

4

De vingt-trois Sénateurs, tirés desdits Tribus, qui en fourniffent chacun trois, faisant, lesdits Sénateurs avec les deux Avoyers, trente-cinq Membres, que l'on nomme le Petit-Conseil, qui traite les affaires d'Etat, & juge les Causes criminelles & civiles.

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Et de foixante-fix Membres, qui représentent la Bourgeoifie, & qui font aussi tirés des Tribus en nombre égal; savoir: fix de chaque Tribu, qui font avec le Petit-Conseil, en tout, le nom

bre de cent, fans y comprendre l'Avoyer en charge, qui préside en Chef.

Ce Corps, qui est nommé le Grand-Confeil, dispose souverainement, fait des statuts & loix,
traite les affaires d'Alliance, de paix & de Guerre, décide des Appels en dernier Treffort, fait
élection du Trésorier, quatrième en rang au Sénat, & des Baillifs extérieurs. 2. Ο
Le Banderet, qui tient le troisième rang au Sénat, est élu chaque année, par toute la Bourgeoi-

fie, de même que l'Avoyer, qui doit entrer en charge.

-T

De même est élu chaque année le Grand-Sautier, par la Bourgeoifie.

:

Il y a plusieurs Tribunaux & Chambres.

Comme le Confeil-Secret, formé des deux Avoyers, du Banderet, du Trésorier, du plus ancien

des Sénateurs du premier ordre, du Secrétaire d'Etat, & du Procureur Général

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La Justice, qui est composée de fix membres du Petit-Conseil, & d'onze membres du Grand-Con

Le Grand-Sautier y préside, en la place de l'Avoyer en charge.

Le Confiftoire & la Chambre des Orphelins.

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3. Le Spirituel:

1:..

ر

Tout eft Catholique, excepté le Bailliage de Buchegg, qui est réforméni ровной д
Le Canton se trouve, par sa situation, sous trois Evêchés; savoir Ide Lausanne, de Bafle, &
de Constance.

I

Il y a dans la Ville une Collégiale de douze Chanoines, y comprisilé Prevêt, fondée par deux Reines; savoir: de Wertrade, épouse de Pepin, Roi de Franconie, en 736; & de Berthe, épouse de Rudolf, Roi de Bourgogne, en 930: & dans le pays, une Collégiale de fix Chanoines, avec le Prevôt, qui ont leur résidence à Schonenwerth: & une Abbaye de Bénédictins, nommée Beinwil, à Notre-Dame de la Pierre, priopolis.7

4. La Relation avec le Corps Helvétique: 3-1

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Dans le XIV. fiécle, les Solériens se joignirent aux Cantons, dans la guerre contre l'Autriche, ayant déja une étroite Alliance avec Berne depuis 1291, renouvellée souvent.

Dans le XV. fiécle, ils se joignirent encore à eux, contre de Duc de Bourgogne: &, après la

;

guerre, ils furent reçus au nombre des Cantons, l'an 1481, faisant aujourd'hui l'onzième en

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des Membres du Petit-Con

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I.

font au-delà du Mont-Ju

ra.

2. Communs, comme

2. Kriegstetten, acheté en 1466.

3. Laberen, dont la plus grande partie a été achetée en 1389, avec la ville d'Altreu, ruinée par les Anglois, l'an 1374; & l'autre est acquise au partage de Bure, fait avec le Canton de Berne, en 1393.

4. Flumenthal ou Palm, acheté en 1411.

5. Falkenstein, acheté de son Seigneur, en 1402.

6. Bechbourg, en partie acheté en 1416, & en partie acquis par le partage du Bailliage de Bipp; ce dernier ayant été acheté par les deux Cantons de Berne & de Soleure, du Comte Otto de Thierstein, en 1414, & gouverné en commun avec Bechbourg, jusqu'à l'année 1465, que partage & feparation en a été fait, & Bipp approprié au Canton de Berne.

7. Gofgue, acheté de fon Seigneur,

en 1458.

8. Olten, aequis de l'Evêque de Basle, en 1532.

9. Dornek, acheté de son Seigneur, en 1485.

10. Thierstein, Comté, qui a été remis en payement de plusieurs mille florins,

prêtés à Ofwald, dernier Comte de Thierstein, par un Traité, patfé avec l'Evêque de Bafle, en 1522, & ratifié par l'Empereur Charles V, en 1530.

11. Gilgenberg, acheté de fon Seigneur, Jean Imer, en 1527.

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Les quatre Bailliages de Mendrisio, Lugano, Lucarno & Val-Madia, possédés par les XII. Can

tons.

L'Abbaye de Bellelay est sous la protection de Soleure, en conféquence de la Bourgeoifie, dans laquelle elle est reçue, en la personne de son Abbé.

ΧΙΧ.

:

XII. LE CANTON DE SCHAFFHOUSE.

LE Souverain; c'est la seule ville de

A. La Ville même.

Schaffhouse, où il faut remarquer:

Elle est née d'un village & d'un Monastere Bénédictin, fondé l'an 1052, par Eberhard, Comte de Nellenbourg.

:

Le village devint peu-à-peu un bourg, & enfin une belle ville, sur la Rive septentrionale du

Rhin.

L'Empereur, Louis V, engagea cette ville Impériale à l'Autriche, en 1330; mais elle s'en racheta en 1415, moyennant une somme considérable; & ainsi elle devint de rechef ville Impériale.

B. Le Civil: la Souveraineté réfide dans le Petit & le Grand-Conseil, composés du Bourgue-mestre regnant, qui préside à l'un & à l'autre, & de deux Conseillers du Petit, & de soixante du Grand-Confeil, toutes personnes tirées également des douze Tribus, dont une est celle des Nobles, & onze font des Bourgeois.

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La Ville a quatre Eglises & un College illustre, ou elpece d'Académie, depuis la Réformation.
Les Bailliages forment 19 Paroiffes, où tout est réformé.

D. La Relation avec le Corps Helvétique.

Cette Ville a toujours eu soin de se tenir unie aux Cantons, depuis 1454, pour conserver sa liberté; ; & en 1501 elle fut reçue dans leur Corps, commme douzième Canton. Elle leur est un important boulevard contre l'Allemagne, au-delà du Rhin.

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A. Propres, formant un petit pays, distribué en dix Bailliages, dont

a. un est extérieur dans le Kletgow, qu'on donne ordinairement à un Bourgeois de Schaffhouse, pour fix ans; le Baillif demeure à Neunkirch, qui est une petite ville dans ce Bailliage, achetée de l'Evêque de Constance, en 1520.

b. Neuf sont intérieurs, où on employe ceux du Petit-Conseil, qui en jouiffent à vie, comme

13. dans ledit Kletgow

1. Neuhaufen & Alzen, avec le petit Château de Werdt.

Aubreyolbro (2. Ruedlingen, Buchberg & Elliken.

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7. Herblingen & Reyet, d'où dépendent Stetten, Buttenhardt, Lohn, Opferzhofen,

... ότης 1310Altorff, Biberach & Hoffen,

Dans

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XIII. LE CANTON D'APPENZELL.

1. LE Gouvernement est aujourd'hui entierement Démocratique, foit dans les Rodes-Interieurs, foit

dans les Exterieurs, où il faut remarquer :

I. Le pays même.

Ila, du côté du Midi, trois rangs de hautes montagnes & rochers, & s'étend, du côté d'Occi-
dent, en plusieurs collines vignobles & vallées, vers le pays de l'Abbé de S. Gall. Ancienne-
ment ils étoient sous la domination des Romains, ensuite sous les Allemands, & enfin, ils
eurent différens Gentils-hommes pour Seigneurs, & en partie aussi l'Abbé de S. Gall..

Mais l'Abbé, ou plutôt ses Baillifs & Officiers opprimerent fi fort les habitans, par de grands
impôts, & leur ôterent leurs libertés, qu'en 1403 ils se souleverent, prirent les armes, chaffé-
rent les Officiers de l'Abbé hors du pays, détruifirent le Fort de Clana; & après avoir gagné
plusieurs batailles, ils ruinerent & brûlerent en partie 60 Villes, Châteaux & lieux conquis.
Cette guerre finit enfin par une paix, qu'ils firent en 1409, & posa le fondement de leurs beaux
priviléges. Après quoi, ils réglerent le gouvernement du Peuple.

II. Le Civil: la Souveraineté réside dans

l'Assemblée-Générale, laquelle, dans les Rodes-Intérieurs, s'assemble toutes les années, suivant
le nouveau Calendrier, à Appenzell, le dernier Dimanche d'Avril; mais dans les Rodes Ex-
térieurs, elle s'assemble alternativement à Trogen & à Hundwyl, le dernier Dimanche
d'Avril, suivant le vieux Calendrier, & ainsi est la Souveraineté.

Dans les Rodes-Intérieurs, font Messieurs les Chefs & Officiers,)
le Land-Amman, le Dixenier, le Gouverneur, le Bourfier, le
Capitaine du pays, le Directeur des bâtimens du pays, le Direc-
teur des Eglifes, & l'Enseigne du pays.

Les Rodes-Extérieurs ont dix Officiers; savoir: deux Land-Am-
mans, deux Gouverneurs, deux Boursiers, deux Capitaines du
pays, & deux Enseignes du pays, dont toujours l'un vient de-
vant l'autre, mais l'un derrière les Sittern.

Rodes-Intérieurs.

Le Rode-Intérieur a fix Rodes divises, (4 Eglises paroiffiales, & 2 filiales) savoir: 1. SCHWEN-
DINER, 2. RUTHINER, 3. LEHNER, 4. SCHLATTER, 5. GONTER, & 6. le Rode RIKENBA-
CHER, & font de la Religion Catholique Romaine; lesquels, pour la plupart, confinent aux
Alpes & hautes montagnes, & font situés du côté du Midi. Chaque Rode a 16 Confeillers, en-
tre lesquels il y a toujours deux Chefs.

Le Grand-Confeil, dans les Rodes-Intérieurs, comme aussi la Justice Criminelle, est composé
de 128 personnes, qui s'assemblent tous les ans deux fois, & huit jours après, l'Assemblée-Gé-
nérale; & cela ordinairement au mois d'Octobre, au jour de S. Gall: Mais entre ce tems-là,
elle s'assemble aussi souvent que la nécessité le requiert.

De plus, ils ont auffi le Petit-Conseil, appellé le Conseil de Semaine, lequel s'assemble toutes
les semaines de l'année, excepté dans le tems de la fenaison, quinze jours avant & quinze jours
après Pâques & Pentecôte; & à Noël, les Chambres de Justice sont déjà fermées à l'Avent.
Les Rodes-Extérieurs ne sont plus partagés en fix Rodes, comme anciennement, mais en dix-
neuf Communes ou Eglises, dont chacune a fon propre Ministre (excepté LUTZENBERG):
1. URNAESCH, 2. HERISAW, 3. SCHWELBROUNNEN, 4. SCHOENEN-GRUND, 5. WALDSTATT,
& 6. HUNDWEIL, qui font du côté d'Occident, & font appellés le derrière SITTERN, 7. TEUF-
FEN, 8. BUHLER, SPEICHER, 10. TROGEN, 11. WALD, 12. REHETOBEL, 13. GRUB,
14. HEIDER, 15. WOLFHALDEN, 16. LUTZENBERG, 17. WALTZENHAUSEN, 18. REUTHI, &
19. GAYS, qui sont situés vers l'Orient, & font appellés celles de devant le SITTERN; & tou-
tes les deux sont entierement de la Religion-Réformée.

Dans les Rodes-Extérieurs, la Souveraineté consiste, suivant l'Assemblée du pays, dans le dou-
ble Grand-Conseil du pays, qui eft appellé le Nouveau & le Vieux-Confeil; lequel s'assemble
toutes les années une fois, huit jours après l'Assemblée du pays, à Trogen ou à Herisaw, & eft
composé de quatre-vingt-dix & quelques personnes.

Ici fuit le Grand-Conseil, dans lequel, outre les dix Officiers, les Chefs regnants de toutes les
Communes ont séance, les Directeurs des bâtimens du pays, le Chancelier & le Sautier; ce
qui fait trente-cinq personnes. Le Land-Amman regnant préside.

Sur celui-ci vient le Petit-Confeil, de devant les Sittern, qui se tient tous les premiers Mardi de
chaque mois, à Trogen; à moins que les Justices ne foient fermées, ce qui arrive toujours
quinze jours devant & huit jours après les Fêtes folemnelles, & le Jeûne. Le Land-Amman
regnant est le Président, auquel toujours alternativement assistent un Officier de devant Sittern,
avec un Membre du Conseil de toutes les XIII Communes de devant Sittern, le Chancelier du
pays, & le Sautier, & confifte en vingt & quelques personnes.

Le Petit-Conseil de derrière le Sittern se tient sous la préféance du Land-Amman regnant, & n'a
aucun tems fixe pour sa tenue; mais lorsque la nécessité le demande, il se tient à HERISAW,
HUNDWYL ou URNAESCHEN auquel assistent aussi le Chancelier du pays & le Sautier, avec
les Conseillers des fix Communes derrière le Sittern, ordonnés pour cela.

111. Le Spirituel.

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La Réformation s'y introduisit en 1522. Les Catholiques Romains ou 6 Roden-Intérieurs, font les
moindres; au contraire, les 19 Roden-Extérieurs font les plus nombreux.

Depuis cette année-là, jusqu'en 1588, & particulierement en cette derniere année, il s'éleva une
grande & cruelle division entr'eux, à cause de la Religion, jusqu'à ce qu'enfin la paix se fit, par
la médiation des Députés des XII. Cantons, qui vinrent dans le pays.

En 1597, par Arrêt des Louables Cantons, & la médiation des VI. Cantons, à ce requis, pour
Tom. VI.

Iii

1

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