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ASINE; mais au lieu de cela on lit dans Voffius, 1. 2, c. 7, n. 92, CALYMNIA, SIME, qui font plus conformes à la faine géographic, felon ce critique. De même Ortélius met dans le golfe Adriatique une ifle d'Afine, & cite encore Pomponius. L'édition d'Olivarius, dont il s'eft fervi, la fournit aufli, p. 80, fol, rect.; mais celle de Voffius porte SASON au lieu de ce nom. Vollius prétend que cette Afine ne fe trouvant dans aucun autre géographe, lui paroît un mot corrompu, au lieu dequoi il faut lire Safon, ifle très-connue dans cet endroit, & que Mela n'a pas dû oublier.

ASINELLA, petite riviere d'Italie, au royaume de Naples, dans l'Abruzze citérieure. Elle fe rend dans le golfe de Venife, au nord de Guasto di Amone. Magin, Carte de l'Abruzze.

ASINIUS. Voyez ACESINES.

ASIONGABER, ou ESIONGABER, felon D. Calmet, ville de l'Idumée, ou de l'Arabie déferte, fur le bord de la Mer Rouge, & fur un golfe de cette mer, appellé le golfe d'Elan. Les Israëlites, après avoir été quelque tems à Hebrona, vinrent à Afiongaber, de-là ils allerent au defert de Sin, où eft la ville de Cades, Numer, c. 33, v. 35. C'est au port d'Afiongaber que Salomon équipoit fes flottes pour aller à Ophir. Jofeph, Antiq. 1. 8, c. 2, dit qu'Afiongaber eft la même que Berenice, fameufe ville fur la Mer Rouge; mais il y a beaucoup d'apparence qu'il a confondu Berenice, qui eft fur le bord occidental de la Mer Rouge, tirant vers l'Ethiopie, avec la ville d'Afiongaber, fituée fur le golfe élanitique, & fur le bord oppofé. On peut voir des remarques curieufes fur ce port de mer dans les Traités des navigations de Salomon, par Huet.

ASIOTÆ, ancien peuple de la Scythie en-deçà de l'Imaus, felon Ptolomée, 1. 6, c. 14.

ASISIA. Voyez ASSISE.

ASISARATH, ville de la Mauritanie Céfarienfe, felon Ptolomée, l. 4, c. 2. Il la place entre les fleuves Gulus & Ampfage.

ASKEATON, ou ASCHERNE, petite ville d'Irlande, dans la province de Munster, au comté de Limerick, près du Shannon, à treize milles, presque à l'oueft de Limerick. Elle envoie deux députés au parlement.* Etat lat. 52, 25. de l'Irlande, p. 53. Long. 8, 50. ASKEMKALÉSI, ou le château d'ASKEM, fur la côte de la Natolie. C'eft, dit Spon, Voyages, t. 1, p. 212, & feq. une ville ruinée & un port de mer à une journée & demie plus loin que Milet. Ce favant voyageur, ajoute Pickerling, croyoit que ce fut la ville d'Halicarnaffe, fiége des anciens rois de Carie; mais fi nous en croyons Pline, il faut que cette ville foit encore plus loin, car il ne la met qu'à quinze milles de l'ifle de Coos. Ce qui avoit donné cette pensée à Pickerling, pourfuit Spon, eft la grande quantité de marbres, & anciens monuments, qui s'y trouvent, avec plufieurs inscriptions; en l'une desquelles, quoique peu correcte, je trouvai que celui pour qui étoit dreffé, l'épitaphe étoit IAE rz, c'eft à-dire, de la ville d'Iafus ou laffus, ce qui me fit connoître que ces mafures étoient la ville d'IAsus. J'en trouvai enfuite la fituation conforme à ce qu'en difent les anciens géographes. Strabon, dans la description de la Carie, dit qu'lafus eft une ville dans une ifle proche de la terre ferme. On y voit encore l'enceinte des murailles & un théatre de marbre, où fe lit une inscription grecque qui nous apprend qu'un certain Zopater, fils d'Epicrates, l'avoit dédié à Bacchus, comme étoit celui d'Athénes. Les habitans de cette ville étoient autrefois fort adonnés à la pêche, comme on le peut remarquer par une hiftoire que Strabon nous débite. Je la rapporte

au mot Iassus.

A quelques milles de-là fe voyent de belles ruines d'un fuperbe édifice, que quelques-uns croyent être du mofolée, fuppofant que ce lieu-là eft l'ancienne Halicarnaffe. Spon ajoute, pour confirmer ce qu'il a avancé, que Strabon décrivant la côte de la mer, en venant du côté d'Halicarnaffe pour aller à Smirne, met Iaffus & enfuite Milet, qui n'en eft en effet éloignée que de quinze milles, & qu'il parle après des villes qui font éloignées. Voyez HALICARNASSE & IASSUS.

ÁSKER-MOKREM, ville d'Afie dans la Perfe, au d'Ahouaz, dans la Chaldée. Cette ville a été bâtie par Hegiage, & les Kalifes l'ont augmentée depuis ce

pays

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tems-là. * Corn. Dict. D'Herbelot, Bibl. orient. ASKERSUND, petite ville de Suede, dans la province de Nericie, fur le lac Weter, près des montagnes de Leerbeck & Snaflung, à cinq milles d'Orebro, fuivant Michel Vexion, cité par Baudrand, éd. 1705.

ASKITH, désert d'Afrique, en Egypte, dans la valée de Hofaib. Il y avoit autrefois en ce lieu-là un monaftere célebre où Arfenius fe retira pour éviter la colere de l'empereur Arcadius. Cette retraite fut caufe que ce monaftere, qui eft fitué dans la partie fupérieure de l'Egypte, ou dans l'inférieure de la Thébaide, prit le nom de cet illuftre folitaire; il eut auffi celui de Jean furnommé Caffir ou Coffair, c'est-à-dire le petit. Ce nom de Caffir ou Coffair peut cependant lui avoir été donné d'une ville de même nom qui n'en eft pas éloignée, & qui eft l'ancienne Coptos. * D'Herbelot, Bibl. orient.

ASKRIG, bourg d'Angleterre, dans la province d'York. On y tient marché public. * Etat préfent de la Gr. Bret. t. 1.

ASLAPAT, gros bourg d'Afie, au bord de l'Araxe, affez près de Nacschivan, à huit ou neuf heures de che min de Julfa le vieux. Les habitans, qui font tous Arméniens, y ont deux Eglifes; & parce que les femmes y font très-belles, le roi de Perfe y en envoie chercher fort fouvent pour mettre dans fon ferrail, ou Haram, comme on l'appelle en Perfe. Le fleuve paffe au pied des maifons du bourg. P. Lucas, voy. du Lev. t. 2, p. 22. ASMANI, ancien peuple de la Scythie, en - deçà de l'Imaus, felon Ptolomée, l. 6, c. 14.

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ASMER, ville de l'Indoustan, dans les états du Mogol, au fud-oueft d'Agra, & au midi de la fource de la riviére de Paddar, à l'extrémité méridionale de la province de Bando, que l'on appelle auffi ASMER, auffi bien que cette ville. De l'Ifle, Atlas. On croit qu'Asmer est la GAGASMIRA de Ptolomée.

*

ASMIRÆA, ville d'Afie, dans la Sérique, felon Ptolomée, l. 6, c. 19, qui met dans le même pays, des montagnes qu'il nomme ASMIRÆI MONTES, au- deffus desquelles étoit la contrée nommée aufli ASMIREA

REGIO.

ASMURA, ou AsMURNA, ville de l'Hyrcanie, felon Ptolomée, l. 6, c. 9. Il la place dans les terres, & lui donne 67 d. 30 m. de longitude, & 39 d. 30 m. de lat.

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ASNÁ, ville d'Egypte, fur la rive occidentale du Nil. Marmol croit qu'elle tient la place de l'ancienne ville de Sienne, (ou plutôt Syéne, par laquelle Ptolomée fait paller fon fixiéme climat.) Marmol, t. 3, l. 11, c. 40, en parle ainfi Cette ville, que les Ethiopiens nomment Guaguere, eft fort ancienne & célébrée par les Poëtes, parce qu'il n'y a point d'ombre à midi forsque le foleil eft au figne du Cancer. On la nommoit ASNA, lorsque les Arabes conquirent l'Egypte, mais ils lui changerent fon nom en celui de Zeyna, ou de la belle, parce qu'elle eft, en effet, très-agréable, tant en fes bâtiments, qu'en fa fituation, étant fur le bord du Nil du côté de l'Afrique. Dapper, Afrique, pag. 80, dit qu'on la nommoit Siene; mais parce que Siéne, en Arabe Zeicha, veut dire laid, les Arabes trouvant la ville trop jolie pour porter ce nom, lui donnerent celui d'Asna, qui fignifie beau. Cela eft bien différent de ce que dit Marmol. Elle fut presque ruinée par les Romains; mais les Arabes la retablirent & l'embellirent. Les habitans font riches, & ont quantité de bled & de bétail; ils trafiquent le long du Nil, en remontant au royaume de Nubie, ou en caravanes par le défert. Cette ville avoit autrefois un vafte circuit, où l'on voit encore de fomptueux édifices & d'admirables fépulchres des Payens, avec des épitaphes en langue Egyptienne, & plufieurs en langue latine, gravées fur de grandes pierres. Long, 49, 10. lat. 38, 15.

C'eft la même ville que Paul Lucas nomme ESSENAY, & dont il donne une description. Voyez les articles d'ESSENAY & de SYENE. Quelques-uns, au lieu d'ASNA, écrivent ESNE, qui, pour la prononciation, revient à l'Effenay de Lucas. D'Herbelot, Bibl. orient. fait mention d'une ville nommée ASNA, dans la Thêbaïde fupérieure; il dit qu'elle eft très-ancienne, que fes que fon terbâtimens publics font fort magnifiques, & roir abonde en toutes fortes de grains. Il y auroit lieu de Tome I. Nnnij douter s'il a voulu parler de cette Asna ou de l'ancienne

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ASNAUS, montagne de la Macédoine. Entre elle & la montagne Eropus étoit une étroite vallée où couloit le Aleuve Eas.

ASNIERES-BELLAY, Beata Maria de Afineriis. Abbaye réguliere de l'ordre de S. Benoît en France, diocéfe d'Angers, au couchant de Saumur, fondée en 1134 par Bernard, compagnon de Robert d'Arbriffel; felon d'autres elle ne le fut qu'en 1139 par Borlay de Montreuil, feigneur de Montreuil.-Bellay.

ASOCHIS, ville ancienne de la Palestine dans la Galilée. Prolomée Lathure s'en rendit maître, l'ayant attaquée à l'improvifte un jour de fabath; il y prit dix mille captifs. On peut douter fi ce n'eft pas la même qu'AZECH, dont il eft fouvent parlé dans les livres de l'ancien teftament. D. Calmet éleve la queftion fans la décider. Jofeph dit qu'ASOCHIS ou AzOCHIS, étoit voifine de Sephoris. * D. Calmet, Dict. Jofeph, ant. l. 13, c. 20, & de Bell. & de Bell. 1. 1, c. 3.

ASOF. Voyez AzoPH.

ASOLA, petite ville d'Italie, dans la Lombardie, au Breffan, dans l'état de la république de Venife, fur la Chiefe & aux frontieres du Mantoiian, dont elle faifoit autrefois partie. Elle eft à vingt-cinq mille pas de Breffe, au levant d'hiver, & à vingt mille de Mantoue vers le couchant. Long. 27, 48, latit. 45, IS.

ASOLO, en latin Afulum ou Acelum, ville d'Italie, dans la Lombardie, au Trevifan, dans l'état de la république de Venife, fur une montagne, à la fource de la riviere du Mufone. Elle eft petite, mais affez peuplée, à fept milles de Baffano au levant, à quatorze de Feltri au midi, & à dix-fept de Trevifo, vers le couchant d'été. Long, 29, 30, Latit. 45 , 49.

ASONA, petite riviere d'Italie dans l'état de Venife au Feltrin, où elle arrofe Feltrie, & fe jette enfuite dans le piave.

ASONE, felon Corneille AsoNo, riviere d'Italie, dans la Marche d'Ancone, où elle a fa fource dans l'Apennin, aux confins de l'Ombrie. Elle coule vers l'orient, en tournant un peu au feptentrion; paffe au nord de Montalte & au midi de Montefalcone & de Monte Robiano. Il n'y a aucune ville, ni même aucun bourg remarquable fur fes bords. Elle fe jette dans la Mer Adriatique, par les 43 d. 2' de latitude, felon Magin.

ASONSAN. Baudrand écrit ainfi le nom d'une ifle de l'Océan oriental, qu'il dit être l'une des Marianes. Il ajoute qu'elle eft fort peuplée, s'étendant fort vers le feptentrion, & qu'elle eft nommée par les Espagnols l'Affomption. Afonfan eft un nom eftropié d'ASSUNÇAON Portugais, car les Espagnols difent AsSUSION. Entre les ifles Marianes il n'y en a point de ce nom. Baudrand a voulu peut-être parler de SONGSON qui en eft. Voyez

ce mot.

ASOPA, bourg de la Gréce. Quelques-uns le prennent pour l'ANAPLUSTUS ou Anapliftus des anciens. Il eft au duché d'Athenes, fur la pointe qui s'avance dans l'Archipel, & qui borde au feptentrion l'entrée du golfe d'Engia. Baudrand. ed. 1682.

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1. ASOPH ou ASOPнON, lieu de la Palestine, affez près du Jourdain. Joseph, Antiq. l. 13, c. 21, dit; Prolomée ayant enfuite attaqué la ville de Séphoris, peu loin de la ville (d'Afochis en Galilée) qu'il avoit déja prife, & y ayant perdu bien du monde, il prit le parti d'aller livrer bataille à Alexandre (Jannée) qui vint au devant de lui le long du Jourdain, près d'un lieu nommé Afophon, qui n'eft pas éloigné de ce fleuve. Ortélius dit qu'Afophos eft une ville, la même qu'Afochis, & que c'eft ce dernier nom qu'il faut lire en ce paffage de Jofeph. Il y a plus d'apparence qu'il les faut diftin

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le Citheron. Tout le fens de cet article fe réduit à ceci; favoir, qu'il y avoit plufieurs rivieres nommées Afopus, entre autres l'une dans la Béotie, où étoient la ville de Thèbes & le mont Citheron, une autre au Péloponnefe, dans l'Achaie propre, & que les environs de ces deux rivieres ont été nommés par les anciens Afopie. Voyez les articles fuivans. Arethyræa eft toute autre chofe. Voyez PHLIASIA & PHLIUS.

1. ASOPO, port de mer. Voyez AsOpus 4.

2. ASOPO, petite riviere de Gréce, dans la Livadie. Elle fe rend dans le détroit de Négrepont, vis-à-vis d'Oropo, felon Baudrand, éd. 1705. Voyez Afopus 1. 3. ASOPO, autre petite riviere de Gréce, en Livadie. Elle fort du mont Bunia, & fe rend dans le golfe de Zeyton, felon Sophien, cité par Baudrand, éd. 1705. C'eft la même qu'Asorus 2.

1. ASOPUS, riviere de Gréce, dans la Béotie. Elle avoit fa fource auprès de Platée, paffoit par la campagne de Thébes, & s'alloit jetter dans l'Euripe à l'orient d'Oropus, entre la ville d'Aulide & le promontoire Delphinium. On la nomme Asoro. Voyez Asoro 2.* Strabon,l. 8, p. 38 2.1. 9, p. 412, &c. De l'Ifle, Græc. ant. Tab. 2. ASOPUS, riviere de Gréce, dans la Theffalie. Elle avoit deux fources aux confins des Driopes, dans la partie du mont Oeta, qui eft contigue à la montagne du Pinde ; & coulant vers l'orient d'un cours affez parallele au Spechius, qui eft plus au nord, elle fe jettoit dans le golfe Maliaque, au nord des Thermopyles, felon Strabon, 1.9, p. 428. Les peuples qui habitoient vers fes deux fources, étoient nommés Oetai, & on appelloit PARASOPIAS le pays fitué entre l'Afopus & le Sperchius, au-deffus d'Héraclée. Strabon, l. 8, p. 382 nomme Пap tous les peuples qui habitoient le long de l'Afopus de Béotie. Il nomme aufli PARASOPIE, l. 9, p. 408, un canton au pied du mont Citheron, ce qui regarde l'Afopus de l'article précédent; mais il donne le nom de apara à un village voifin de l'Elafopus, dont il eft ici question.

3. ASOPUS, riviere du Péloponnefe. Elle a fa fource auprès de la ville de Plius, au mont Carnéate, qui eft une partie du mont Coéloffe. Delà coulant vers le nord, le long de la Sicynnie, il en fépare l'Afopie; qui en elt une contrée particuliere, felon Strabon, 1. 8, p. 382. Il rapporte aufli le fentiment d'un certain Ibicus, qui croyoit que la riviere d'Afopus, qui coule dans le territoire de Sicyone, venoit de Phrygie. Strabon, 1. 6, c. 271,le dit à l'occafion de quelques fleuves auxquels l'imagination grecque faifoit traverfer la mer; comme on le dit de l'Alphée : on peut voir l'opinion de cet ancien développée dans Paufanias, 1. 2, c. 5; mais ce dernier ne dit nulle part que l'Afopus riviere du Péloponnefe, fut une branche du fleuve Cephife, comme dit Corneille.

4. ASOPUS, riviere de l'Afte mineure. Pline, 1.5, c. 29, dit que la ville de Laodicée, fituée fur le Lycus, étoit arrofée par l'Afopus, & par un autre ruiffeau. Latera alluentibus Afopo & Capro.

Ortélius trouve encore une riviere d'Afopus, dans l'ifle de Paros, & cite Strabon.

5. ASOPUS, ville de la Laconie, au Péloponnefe felon Strabon, 1. 8, p. 4., Paufanias 1.3, c. 21, la compte entre les XVIII villes que poffédoient encore les Eleuthéralacones, ou ceux de la Laconie, qui avoient confervé leur liberté, de XXIV villes qu'ils avoient eues auparavant. Ce même auteur met la ville d'Afopus à foixante ftades d'Acria, & ajoute qu'il y avoit un temple des empereurs Romains. Environ douze ftades au-deffus de la ville, pourfuit-il, eft un temple d'Esculape. On donne à ce dieu le nom de Philolaus, c'eft-à-dire qui aime le peuple. Les os que l'on honore dans le lieu deftiné aux exercices, font d'une grandeur extraordinaire; ce font pourtant ceux d'un homme. Il y a auffi dans la ville haute un temple de Minerve, furnommée Cypariffiegne, & au bas de la ville haute, font les ruines de la ville des Achéens Paracypariffiens. Il y a encore dans ces quartiers-là un temple d'Esculape, à cinquante ftades d'Afopus. Le canton où eft ce temple eft nommé HYPERTELEATON. Loin d'Afopus un promontoire appellé ONUGNATOS, c'eft-à-dire, la machoire d'âne, s'avance deux cens ftades dans la mer.

Corneille parlant d'ASOPO ou ESAPO, port de la Gréce, dans le Péloponnefe, dit que c'eft l'ancienne Afopus. Pendant que ce lieu, ajoute-t'il, étoit fous la dépen

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dance des Romains, les habitans ayant remarqué que beaucoup de grandes villes avoient confacré des temples à des empereurs particuliers, en confacrerent un aux empereurs pallés, préfens & avenir. Il eft clair que ces mots font une broderie du paffage de Paufanias. Corneille ne le cite point, mais il cite la Guilletiere Athénes, ancienne & moderne, l. 1. De Witt dans fa carte de la Morée, diftingue Afopus d'Efopa, & les met affez loin l'un de l'autre, fur la côte du golfe de Colochina ou de Caftel - Rampano. De l'Ifle qui met très-bien Afopus dans fa carte de l'ancienne Gréce, ne parle point d'Efapo dans fa carte de la Gréce moderne, non plus que Berthelot dans fa carte de la Mer Méditerranée.

1. ASOR, ancienne ville de la Palestine, dans la tribu de Juda, il en eft fait mention au livre de Jofué, c. 15, v. 24. Seroit-ce la même qui n'auroit plus été qu'un village du tems d'Eufébe, qui en met un appellé ainfi à forient d'Ascalon.

2. ASOR la neuve, autrement HESRON, ville de la même tribu. Jofité, c. 15, v. 25.

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3. ASOR (a) ou AsOROS, () ville de Palestine, dans la tribu de Nephthali. C'eft apparemment la fameuse ville d'Afor, capitale du roi Jabin, laquelle fut prife par Jofué (c) après une grande bataille qu'il gagna contre Jabin & fes alliés, fur les eaux de Mérom. (d) Afor étoit fituée fur le lac Séméchon * (a) D. Calmet dict. (b) Reland, Palæst. p. 597, (c) c. 11, v. 1, & feq. (a) v. 7, 10, II.

4. ASOR, ville (a) bâtie par Salomon. (b) Les livres des rois (c) l'appellent HAZER OU CHAZER. Il n'y a nulle contradiction à dire que c'eft la même ville d'Afor de Nephtali que Salomon rebâtit & fortifia; car les Hébreux n'ayant point de noms compofés, employent fouvent le nom de bâtir au lieu de rebâtir.* (a) D. Calmet, dict. (b) Antiq. 1. 8, c. 2, (c) 13, c.9, v. i5.

ASORES. Voyez AÇORES.

ASORO, felon Baudrand, bourg d'Italie, dans le royaume de Sicile, fur le Dictaino, dans la vallée de Démona, aux confins de la vallée de Noto. Voyez As

SURUS.

ASOS, bourgade de l'ifle de Créte, felon Etienne le Géographe. Pline, 1.4, c. 12 la nomme ASUM, & la met entre les villes remarquables qui étoient à distance de la côte.

ASOTH. Voyez Azɔтн.

ASPA ville du pays des Parthes, en Afie, felon Prolomée 1. 6, c. 5. L'anonyme de Ravenne, l. 2, c. 4, &c. 12, femble parler de deux villes nommées ASPA, qui ne me femblent différer ni de celle-ci, ni l'une de l'autre.

ASPABOTA, felon Ptolomée, l. 6, c. 14, ou ASPOBATA, felon Ammien Marcellin, 1. 23, p. 276, ville des Scythes d'en deça l'Imaus. C'eft Ortélius qui trouve dans Ammien Marcellin ASPOBATA; car dans l'édit. de Lindebrog on lit Aspabota de même que dans Prolomée. ASPAČARÆ. Prolomée, l. 6, c. 16, met une ville de ce nom, & un peuple nommé ASPACARA dans la Sérique. Ammien Marcellin, l. 23, p. 277, change ces noms en ceux d'ASPARATA & ASPARATE. L'ancien interpréte latin de Ptolomée dit AsrCAA. Baudrand de toutes ces diverfes ortographes en forme une nouvelle, & fans citer d'autre auteur que Ptolomée, ne laisse pas de dire dans fon édition de 1682, qu'ASPACHARATÆ, est un peuple d'Afie dans la Sérique, où eft préfentement le pays de TAINFU vers la Chine. Il a raifon d'appeller légere la conjecture fur laquelle ce fentiment est fondé.

ASPACH, abbaye d'hommes, ordre de S. Benoit en Allemagne dans la baffe Baviere, au diocefe de Paffau. ASPACHAN, nom d'un lieu dont parle Cédrene: Léunclavius écrit que le nom moderne eft SPAHAN. Nous difons préfentement ISPAHAN, ou encore mieux HISPAHAN, avec une aspiration un peu forte. * Ortel Thes. ASPADA, ville d'Afie, felon l'anonyme de Ravenne, 1. 2, c. 2. Ce pourroit bien être l'APPADANA OU ASPADANA de Prolomée, dans la Perfide.

ASPAGORA, contrée de la Sérique, felon l'anonyme de Ravenne, 1.2, c. 3. La table de Peutinger porte AsPACORA, ce qui fe rapproche de l'ASPACARA de Prolomée. Le fieur Nicolas Sanfon croit que c'eft Taïnfu dans le Cathay.

ASPALATHIA, ancienne ville des Taphiens, felon

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ASPALATHIS, ifle de la Lycie, felon le même. ASPALUCA, ancienne ville de l'Aquitaine. Baudrand dit que c'eft préfentement Acous, lieu fitué dans la vallée d'Aspe, au Béarn, au pied des Pyrénées, à 12 mille pas d'Oléron, en tirant vers les confins d'Aragon. Ilcite de Marca, Hisp. l. 1, c. 13, p. 67. Ce dernier auteur ne dit rien moins que ce que Baudrand lui attribue. Il dit feulement que « le Gave (Gabarus) coulant par Aspaluca, » comme on lit dans l'Itinéraire d'Antonin, c'eft-à-dire, » par la vallée d'Aspe, & cotoyant la coline d'Oléron, » fe joint au fecond Gave, qui eft celui d'Offau ». Ces paroles n'ont nul rapport avec ce que Baudrand met fur le compte de l'auteur cité. Ainfi la citation eft très-fauffe, & Baudrand auroit mieux fait de citer Hadrien de Valois, Notit Gall. pag. 82, qui dit qu'Aspalluca ou Aspaluca, eft nommée Aspa par les Espagnols, & Aspe par les François ; que ce bourg a donné le nom à la VALLÉE D'ASPE, qui eft au pied des Pyrénées, dans le Béarn, fur une riviere aufli nommée Aspe. Mais il ne dit point non plus que de Marca, qu'Aspaluca foit Acous. Il est vrai que le paffage d'Antonin ne laiffe pas douter que ce ne fut un lieu particulier, & Surita in itiner. Ant. p. 611, dit qu'on trouve des traces d'un gîte (Manfionis) nommé Aspaluca au-delà des Pyrénées (c'eft-à-dire en deçà par rapport à nous) dans un bourg d'Aquitaine que les Espagnols nomment Aspa, & à caufe duquel les Pyrénées font appellés dans ce canton le Sault ou les monts d'Aspe. Quelques-uns lifent dans Antonin AsPARLUCA d'autres ISPALUCA.

Aspaluca, Aspe n'a jamais été le nom d'un bourg, mais feulement du Gave qui traverse la vallée d'Aspe, & lui donne fon nom. Bedoux ou Bidoufe, bourg de cette vallée, eft l'ancienne Aspaluca.* Not. man. du P. Sanadon.

ASPANEUS. Strabon, l. 13, p. 606, nomme ainfi un bois taillis, qui faifoit partie de la forêt d'Ida, dans la Troade.

ASPARATA. Voyez ASPACARA.

ASPASIÆ. Polybe, 1. 10, met un peuple de ce nom, entre l'Oxus & le Tanais. Ce font les ASPASIATRA de Strabon l. 11 p. 513, & les ASPASI de Ptolomée, l. 6, c. 14, Ortélius dit ASPISII, conformément à l'ancien interpréte latin de ce dernier.

ASPATHESIS, felon Ptoloméel. 7, c. 1, ASPATHIS felon quelques exemplaires de cet auteur, ville d'Afie dans l'inde, en deçà du Gange..

ASPAVIA, Ortelius lifoit ASPAULA, place forte en Espagne, près de Cordoue, à cinq mille pas d'Ucubis, felon Hirtius, de Bell. Hisp. c. 24. Ortelius conjecturoit que ce pouvoit être APEA, près de Caftro-el-Rio, & d'autres prenoient Aspavia pour le lieu même de CASTROEL-RIO. Ambroife Motalés, cité par Baudrand, dit que c'eft préfentement ESPEJO. Voyez ce mot.

1. ASPE, petite ville d'Espagne, au royaume de Valence, fur la riviere d'Elda, un peu au-deffus d'Elche, & proche du village nommé ASPE VIEJO, (c'est-à-dire Aspe le vieux) à quatre lieues d'Alicante au couchant, & environ à fept de Murcie, au levant d'été. * Baudrand éd. 1705. Long. 16, so. Latit. 38, 25.

2. ASPE, bourg de France, au Béarn, dans la vallée d'Aspe, fur le Gave de même nom. C'est l'ASPALUCA d'Antonin. Voyez ce mot.

LA VALLÉE D'ASPE, vallée de France dans le Béarn aux confins de l'Aragon; d'où elle s'étend du fud au nord jusqu'a Oléron. Le Gave d'Aspe, c'eft ainfi qu'on appelle la riviere qui l'arrofe, perd fon nom auprès de cette ville, où étant joint par le Gave d'Offau, ils prennent ensemble le nom de Gave d'Oleron, Ce Gave d'Aspe eft bordé de villages & bourgades des deux côtés. On y remarque entre auties lieux Escor, où il y a des eaux minérales, & notre Dame de Sarrance, où l'on va en pélerinage. De l'Ifle dans fa carte du Béarn, &c. ne marque point ASPE, bourg, à moins que ce ne foit le village Afap, au bord occidental du Gave d'Aspe. Cette vallée depuis la frontiere d'Aragon jusqu'à Oleron, a dans fa longueur environ fept lieues de trois mille toifes chacune.

ASPECT quelques-uns écrivent ASPECH, bourg de France, dans le Comminge, au bord oriental de la tite riviere le Ger, qui va fe jetter dans la Garonne, au

près de Montespan, au-deffous de la Valentine. Il y a justice royale, non reffortiffante * Dénombr. de la France, t. 2, p. 23 I.

LA CHATELLENIE D'ASPECT, comprend Alargeert, Ashix, Arbas, Aspect, Coftel-Viague, Eschaich, Eschen, Eftaden, Ganties, la Bertheinard, Mauvelin, Montgoult, Monftracut, Pintis-Inard, Portel, Rovéde & Salaich.

ASPELIA. Pline 1. 5, c. 31, dit que c'étoit un des anciens noms de l'ifle de Cypre. Mais peut-être ce mot eftil corrompu de SPHECELA qui fe trouve dans Lycophron, Alex. v. 447, & dans Tzetzes fon commentateur. ASPENDUS, ville de la Pamphylie, fur l'Eurymédon, à foixante ftades de la mer, en remontant la riviere, felon Strabon, l. 12, p. 570& l. 14, p. 667, qui dit encore qu'elle étoit très-peuplée, & avoit été fondée par une colonie d'Argos. La plus grande partie de la ville étoit bâtie fur une roche roide & escarpée, le refte de la ville étoit dans le bas & l'Eurymédon la traversoit. * Arrian. Exp. Alex. 1. 1.

ASPEREN, petite ville des provinces unies dans la Hollande, fur la riviere de Linge, à deux petites lieues de Gorcum, fur les confins de la Gueldre Hollandoife. *Dict. Géog. des pays bas.

Atting croit que c'eft la Caspigum, dont il eft fait mention dans la table de Peutinger.

ASPEROSA, petite ville de Turquie dans la Romanie, fur la côte d'Archipel, avec un évêché Grec & un port près du lac de Bouron, entre les rivieres de la Marifa & de Carafou. Quelques-uns la prennent pour l'ancienne Abdere de Thrace. Voyez ABDERE. * Baudrand, éd. 1705. Long. 42, 50. Latit. 40, 58.

ASPERUM MARE, en Grec Tpuztia λarra; Ptolomée nomme ainfi ce que nous appellons la côte de Zanguebar, ou felon Ortelius le golfe de Mélinde.

ASPÉTIANI, grande nation d'Afie, dans la Perfe ou Perfide, felon Procope, Perficor. 1. 2.

ASPHATITE, ASPHALTIDE, nom de la MER-MORTE, dans la Palestine. On la nommoit auffi le LAC DE SODOME, la MER DE PALESTINE, la MER ORIENTALE, la MER DU DÉSERT. Le mot Asphalte fignifie du bitume, & il s'y en trouve quantité. (a) Elle eft telle que nul poiffon ne peut vivre dans fes eaux, (b) & qu'un homme n'y fauroit que difficilement enfoncer à caufe de leur épaiffeur. On voit quelquefois fur fes eaux des morceaux de bitume de la groffeur d'un taureau fans tête, d'autres fois de plus petits (c) que l'on pêche, & dont on fait un grand ufage dans la médecine, fur-tout pour embaumer les corps. Comme les Hébreux donnent au bitume & au nitre le nom de fel, ils donnent aufli à la Mer Morte le nom de mer falée. Galien dit qu'elle eft non-feulement falée au goût, mais amere & tellement imprégnée de fel, que ceux qui s'y enfoncent en fortent chargés de faumure, & que fi l'on y jette du fel, il a de la peine à s'y fondre. Enfin on lui donne le nom de Mer Morte à caufe que nul animal n'y peut vivre, (a) & que fi par hafard l'impétuofité de l'eau y jette quelque poiffon, il meurt auffi-tôt & furnage fur les eaux du lac. Jofeph donne au lac de Sodôme cinq cens quatre-vingt ftades de longueur, depuis l'embouchure du Jourdain, jusqu'à Ségor; c'est-à-dire environ vingt-deux lieues, à trois mille pas la lieue, & cent cinquante ftades de largeur, c'est-àdire environ cinq lieues de même mefure. Voyez au mot MER l'article de la MER MORTE. * (a) D. Calmet Dict. (b) Jofeph. De Bell. l. 1, c. 4. Galen. de fimplic. Médic. facult. 1. 4, c. 19. (c) Jofeph, De Bello 1.5, c. 4. (d) Hieronym. in Ezechiel. c. 47.

Il y a eu encore d'autres lacs qui étant chargés de bitu me, méritoient le même nom d'Asphaltite. Vitruve, 1. 8, c. 3, fait mention d'un vers Babylone, mais il ne nous apprend point le nom qui lui étoit propre. Strabon, 1. 17, en met auffi un autre dans l'Afrique, auprès de la ville de Siga.

ASPHAR; c'est apparemment le même que le lac Asphaltite. Le I. livre des Machabées, c. 9, v. 33, dit que Jonathas & Simon, fon frere, fe retirerent dans le défert de Thecua, près du lac d'Asphar : or on ne connoit point d'autre lac aux environs de Thecua, que celui qui eft nommé Asphaltite. * D. Calmet, Dict.

ASPHAX, nation de l'ifle de Chipre, felon Etienne le géographe.

ASPHYNUS, ou ASSINUS, ville d'Egypte, felon Ortélius, qui cite les Notices de l'empire, où l'on trouve, fect. 20, Equites Felices Honoriani Asphynis, de forte que le nom de ce lieu étoit Asphyni ou Asphina.

ASPHODELODES, peuple de l'Afrique. Diodore, 1. 20, dit qu'ils ne diffétoient point des Ethiopiens, en couleur ; c'eft-à-dire, qu'ils étoient auffi noirs qu'eux. ASPIDO, torrent d'Italie, dans la Marche d'Ancone, en l'Etat de l'Eglife. Il fe rend près de Lorette dans le Mufone, qui peu après fe jette dans le golfe de Venise. Baudrand, édit. 1705.

*

1. ASPIS, ville de l'Afrique propre, à 35 d. 20 m. de longitude, & à 33 d. 20 m. de latitude felon Ptolomée, 1.4, c. 3. Ses interprétes difent que le nom moderne est NUBIA. Marmol croit NUBIA. Marmol croit que c'eft aujourd'hui Heraclie.

2. ASPIS, autre ville de l'Afrique propre, à 43 deg. 40. min. de longitude, & à 30 d. 20 m. de latitude felon le même. Ses interprêtes difent que c'eft préfentement LARD, qui eft un bourg au royaume de Tripoli. Marmol eft auffi de ce sentiment. Strabon, l. 17, p. 836, qui la met dans la grande Syrte, dit que c'eft le meilleur port de cette côte.

3. ASPIS, colline ou terre en Afrique, au Promontoire Taphitis, Strabon, l. 17, pag. 834, dit qu'on lui donna ce nom à caufe de fa reffemblance à un bouclier, & que ce fut Agathocle, roi de Sicile, qui l'éleva dans le tems qu'il mena fa flote contre les Carthaginois.

4. ASPIS. Strabon, l. 6, p. 277, dit qu'Aspis, ville des Carthaginois étoit auffi nommée Clupée. Ptolomée, 1. 4, c. 3, les diftingue, quoiqu'il les mette fort près l'une de l'autre; favoir Clupée à 35 d. de longitude, & à 33 d. 20m. de latitude, & Aspis à 35 d. 20 m. & à 33 d. 10 m. de latitude. Ainfi felon lui Aspis étoit à 20 m. à l'orient de Clupée. Mais fi ces deux villes ne font pas différentes; c'est la même qu'ASPIS 1. Voyez CLUPée.

5. ASPIS, ifle de l'Afie, fur la côte de l'Afie mineure. Strabon, l. 14, p. 644, dit qu'on la nommoit auffi ARCONNESUS. Etienne le Géographe, qui parle de cette Aspis, dit qu'elle a deux ftades, & il la met entre Lebe

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dus & Teos.

6. ASPIS, ville de la Lybie felon le même Etienne. C'est la même qu'ASPIS 4.

7. ASPIS, Promontoire d'Ethiopie, près de l'Egypte, felon Etienne le géographe.

8. ASPIS, ifle voifine des Cyclades felon le même. Berkelius croit que c'eft la même qui eft dans le golfe Saronique, & que c'eft une de celles que Pline, 1. 4, c. 12, met devant le port des Atheniens.

9. ASPIS, ville de Macedoine. Elle avoit pour fondateur Philippe, pere de Perfée, qui en bâtiffant deux villes leur donna les noms d'Aspis & de Pericephalée ; c'est-à-dire, de bouclier & de c'est-à-dire, de bouclier & de casque, felon le même Etienne.

10. ASPIS, ancien lieu d'Espagne. Antonin le met fur la route de Tarracone à Carthagene. On croit que c'eft le même que le Village d'Aspa Viejo, au royaume de Valence. Voyez ASPE.

II. ASPIS, nom latin de l'Aspido, riviere d'Italie. ASPISII. Voyez ASPASIA.

1. ASPITHRA, ville au pays des Sines, felon Ptolomée, l. 7, c. 3.

2. ASPITHRA ou ASPITHARA, riviere d'Afie au pays des Sines, felon le même.

ASPITHRÆ, nation d'entre les Sines, felon le même. On fait maintenant que le pays des Sines répond aux parties méridionales de la Chine, du moins en partie; là-deffus quelques géographes ont jugé que la riviere Aspithra eft celle de Ta; & comme la ville d'Asphitra étoit fur la riviere de même nom, & que la ville de Quancheu eft fur la riviere de Ta, on a conjecturé qu'elle devoit être la ville dont Ptolomée fait mention, la nation Aspithra étoit dans le pays où font les provinces d'lunnan, de Quanfi & de Quanton. Au lieu d'Asphitra ville, Mercator dit ASPIDA.

& que

ASPLEDON, ville de Gréce, dans la Béotie, felon Pline, 1. 4, c. 7. Strabon, l. 9, p. 415, dit que quelquesuns l'appelloient fimplement SPLEDON; qu'enfuite, tant la ville que fon territoire eurent le nom d'Eudeielos; peut-être, ajoute-t-il, parce qu'étant penchée vers le couchant, cette fituation procuroit aux habitans quelque avantage, entr'aurres celui d'avoir des hyvers plus doux.

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Elle eft, dit-il, à vingt stades d'Orchomene; le fleuve différence que celle de l'ortographe.
Melas coule entre deux.

ASPOBATA. Voyez ASPABOTA.
ASPONA ou ASPONITANA CIVITAS, ville municipale
de la Galatie, felon Ammien Marcellin, l. 21, in fine.
L'édition de Lindebrog porte ASPUNA. Antonin en fait
mention en deux routes, & la met fur le chemin d'An-
cyre à Cefarée. Les notices eccléfiaftiques, felon Schels-
trate, Ant. Ecclef. t. 2, p. 675, 708, &c. mettent As-
PONES Ou Aspona, entre les villes épiscopales de la Ga-
latie; elle étoit de la I. Galatie, & reconnoiffoit Ancyre
pour la métropole, felon les actes du vi. concile de
Conftantinople.

ASPORDENUM ou ASPORENUM, felon Strabon, 1. 13, p. 619, lieu de l'Afie mineure auprès de Pergame, dans un terroir ftérile & pierreux. Il y avoit un temple dédié à la mere des dieux, furnommée Asporene.

ASPRA felon Baudrand, éd. 170s, village d'Italie, dans l'Etat de l'églife, dans la Sabine, fur la riviére d'Aja, entre Tivoli & Terni. On tient que c'étoit autrefois une ville des Sabins nommée Casperia ou Casperula. ASPRES, petite ville de France, au haut Dauphiné, dans le Gapençois, à 7 lieues de Sifteron au feptentrion, & à 3 de Serres, en allant vers Grenoble & Die, entre des montagnes, felon Baudrand, qui dit avoir vue en y paffant. Baudrand & Corneille fe font trompés en donnant la qualité de ville à Aspres, qui n'eft qu'un village. ASPRO, riviere de la Turquie, en Europe, dans l'Albanie. Elle fe décharge dans le golfe de Venife, entre Durazzo & Pirgo. Quelques cartes la nomment ALTO. De l'Ifle ne la marque fous aucun de ces deux noms, mais il nomme Chrevafta la riviere que les anciens ont nommée Apsus, nom que quelques modernes croyent être celui de la riviere qu'ils nominent Aspro. Voyez l'article d'Arsus.

ASPROPITI, port de mer, dans la Gréce, avec un bourg ou village de même nom, dans le golfe de Lepante, affez près de la ville qui donne ce nom au golfe. Spon, Voyage, t. 2, p. 205, dit que ce port eft une petite anfe au pied de l'Helicon. Wheler, Voyage, t. 2, p. 325, en donne une autre idée: D'abord, dit-il, je trouvai que cetre baye d'Aspropiti eft fort grande, & que le rocher, qui eft dans le fond, eft une presqu'ile d'environ une lieue & demie de tour, faifant un bon port de chaque côté de fon ifthme, dont le promontoire occidental eft le mont Cirphis, appellé aujourd'hui Stiva. Le promontoire oriental eft compofé de certains rochers qui descendent de la montagne qui eft proche de S. Luc Stiriote, & de l'Hélicon, qui, je crois, s'appelloit anciennement Pharygium Promontorium; car cette baye s'appelloit conftamment autrefois Anticyrrha, & il fe peut faire l'ancienne ville de ce nom fût dans cette presqu'ifle; car j'y vis quelques ruines. Il y avoit auffi proche d'Anticyrrha une ville de la Phocide, appellée Marathon, qui pouvoit être ce village d'Aspropiti. Baudrand croit, avec Sophien, qu'Aspropiti eft l'ancienne Chaleos; mais cela n'eft pas poffible, car il eft für, par la relation de Wheler, qu'Aspropiti eft à l'orient du mont Stiva, qui eft le Cyrphis des anciens; au lieu que Chaleos ou Chaleon portus, étoit dans la baye de Salone, qui eft à l'occident de Stiva.

que

ASPROPOTAMO, riviere de la Gréce, dans la partie méridionale, & au Defpotat. Elle a fa fource au mont de Mezzovo; & de- la prenant fa courfe vers le midi, elle fe jette dans la mer Ionienne, vis-à-vis des ifles Curfolaires, * Baudrand, éd. 1705.

Ce nom n'eft point différent d'ASPRI; car Potamo ne veut dire que riviere; & j'ai remarqué au mot Achelous que plufieurs géographes le nomment ASPRI, ce qui ne s'éloigne pas du nom de Ston Aspre que lui donne De l'ile; car Ston eft formé d'Els ro, qui eft la prépofition & l'article.

ASPUCA, ville de l'Afrique propre, felon Ptolomée, 1. 4, c. 3.

1.

ASPUNA. Voyez ASPONA. ASPUNGITANI, peuples d'Afie vers le Palus Méotide, felon Strabon, l. 11, P. 495, qui les met entre la Phanagorie & la Gorgippie. Il les nomme avec les Indes. Le même auteur fait mention, livre 12, p. 556, d'un peuple qu'il appelle AsPURGIANI, qui font aux environs de la Sindique. Je doute qu'il y ait autre

471

ASSA, ville de Macédoine, dans le voifinage du mont Athos. Herodote, l. 7, c. 22, & Etienne le géographe, en font mention.

ASSA PAULINI. Voyez ANSA I.

ASSABENSIS PLEBS, Eglife d'Afrique. Ce nom fe
trouve dans la Conférence de Carthage, p. 267, où l'on
lit Sextilius Episcopus Plebis Affabenfis. Ortélius con-
jecture que ce mot vient d'Affava. Dupin, no. 144, aime
mieux qu'Alabenfis foit là pour Alfafenfis, qui eft dans
la notice d'Afrique, entre les fiéges de la Mauritanie Si-
tifenfe; mais le fentiment du dernier n'eft
nable, car, fuivant le P. Hardouin, Affabenfis étoit de
la Numidie; ainfi c'étoit deux différents fiéges, & très-
bien diftingués dans la Conférence de Carthage.
ASSACENI, ASTACOENI, ASTACENI & ASSACANI.
Voyez ASSACENI.

pas

foute

ASSAFA, Affafenfis, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Sitifenfe. Il eft parlé dans la conférence de Carthage de Vital Affafenfis.

ASSAFI ou ASFI, ville d'Afrique, dans la Mauritanie Tingitane. Elle eft fituée à quatre journées de Maroc, dont elle eft un port. Les géographes lui donnent 15 d. 30 m. de longitude, & environ 32 de latitude feptentrionale. Il n'y a d'autre eau douce dans fon terroir que celle des pluyes, qu'on a foin de conferver dans des citernes. Cette ville eft aujourd'hui appellée SAFI. Voyez ce mot; & on lui donne fouvent l'épithète d'ASKA, à caufe qu'elle eft dans un pays nommé par les Arabes Magreb al Aska; c'eft-à-dire, l'extrémité de l'Afrique ou de l'Océan.* Corn. Dict. D'Herbelot, Bibl. orient. ASSAMON, Voyez l'article fuivant.

ASSAMONÉENS ou ASMONEENS, (a) nom que l'on donne aux Machabées, descendans de Mathathias. On ne convient pas de l'origine de ce terme. Les uns tiennent qu'il leur vient (b) du bourg d'Ajamon, fitué dans la tribu de Juda, d'où leur famille pouvoit être originaire. Noldius (c) a conjecturé qu'ils tiroient ce nom de la montagne d'Afamon, dont parle Jofeph (4), & qu'il place au milieu de la Galilée, près de Sephoris. Kimchi (e) soutient que ce nom fut donné à Mathathias par honneur, & qu'il paffa à fes descendans. CHASEMAMIN en Hebreu, fignifie des princes. Jofeph. (f) avance une chofe qui paroît plus vraisemblable, & fon fentiment eft plus fuivi. Il enfeigne que Mathathias étoit fils de Jean, petit fils de Simon, & arriere-petit-fils d'Asmonée. Ailleurs (g) il femble faire venir Mathathias immédiatement d'Asmonée. D'autres le font fils de Jean, & petit-fils de Hefenai. La famille des Asmonéens devint très-illuftre dans les derniers tems de la République des Hébreux; elle y foutint la Religion & la liberté, & y pofféda la fouveraine autorité depuis Mathathias, jusqu'au regne du grand Herode, pendant environ cent huit ans. (a) D. Calmet, Dict. de la Bibl. (b) Druf. Præfat. in I. Macc. (c) Jofué, c. 15, v. 27 (d) Jofeph, De Bello, 1. 2, c. 23. (e) Kimchi, ad Pfal. LXVIII, v. 32, (f) Antiq. l. 12, c. 8. (B) De Bello, l. 1, c. 1.

*

ASSÁNCALÉE, felon Tournefort, dans fes Voyages,
t. 2, p. 155, ville de l'Arménie, fur le bord de l'Araxe,
à une petite journée d'Erzeron, où font des bains chauds
fort fréquentés. Cette ville eft bâtie fur un rocher es-
carpé, qui fe trouve au milieu d'une plaine très - fertile
à qui la ville donne fon nom; elle eft accompagnée
d'une fortereffe qui menace tous les environs, & où
l'on appréhende plus la famine que le canon; elle fe
nomme la fortereffe d'Affancalé. Il n'y a pas plus de trois
cents hommes de garnifon, quoiqu'il en fallût plus de
quinze cens pour la défendre. Les murailles font comme
en limaçon tout autour de la roche, flanquées de tours
quarrées, dont le canon peut empêcher les approches;
car ces tours, qui ne font
car ces tours, qui ne font pas plus élevées que les mu-
railles, paroiffent comme des plateformes. Les foffés
n'ont guéres plus de deux toifes de largeur, & encore
moins de profondeur, creufés dans un roc très-dur. Si
cette place étoit fur la frontiere, on la rendroit impre-
nable à peu de frais. Les marchandifes que l'on conduit
d'Erzeron à Erivan par Affancalé, doivent demi piaftre
par charge, foit de cheval, ou de chameau, quoique la
différence des poids foit fort grande. Celles qui vien-
nent d'Erivan à Erzeron ne payent que la moitié des
droits. Long. 59. Lat. 39, 45.

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