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axe fait avec l'axe de l'équateur, un angle de 23 deg. 30'. deg.30'. La différence qu'il y a entre ces deux axes, eft que l'axe de l'équateur eft immobile, & que l'axe du zodiaque fe meut avec les deux poles, par le mouvement du premier mobile.

AXEL, ville des Pays-Bas, dans la Flandre Hollandoife, & chef-lieu d'un des quatre métiers ou offices nommés en flamand IV AMBACHTEN. Elle eft petite, mais forte, & fituée entre des marais. De Longuerue n'en fait qu'un bourg. Elle appartient aux ProvincesUnies, à qui les Espagnols la céderent en 1648. Le prince Maurice d'Orange l'avoit prife dès l'an 1585. Guichardin, p. 495, met fept villages dans le département d'Axel. Il dit que cette ville eft à une lieue & demie de Halft, & à quatre de Gand. De fon tems, elle n'étoit pas entierement ceinte de murailles, mais depuis elle a été fortifiée. Long. 21, 24, latit. §1, 17.

AXELODUNUM, ancien nom d'un lieu de la Grande Bretagne. Il en cft fait mention dans les notices de l'Empire, fect. 63, à l'occafion du tribun de la premiere cohorte des Espagnols, qui y étoit en garnifon. Cambden veut par conjecture que ce foit préfentement Hexham, bourg d'Angleterre en Northumberland, fur la Tine. La plupart des géographes font de cet avis.

AXENIA. Voyez AZENIA.
AXENIUM. Voyez AXINIUM.

1. AXENUS pour EUXINUS. Voyez au mot PONT. 2. AXENUS. Plutarque le géographe dit que ç'a été un des anciens noms du fleuve ÄCHELOUS. Voy. ce mot. AXHOLM, ifle d'Angleterré dans la partie occidentale du comté de Lincoln. Elle eft formée par les rivieres de Trente & de Dun. Elle a environ dix milles de long, & quatre de large. A fon extrémité méridionale eft le lieu principal qu'on nomme aujourd'hui Axey. On y voit les ruines d'un vieux château qui fut démoli en 1173. Le milieu de cette ifle eft fertile, & rapporte beaucoup de lin. Il y a grand nombre de fapins, & on y trouve de l'albâtre fort caffante qui ne peut fervir qu'à faire du plâtre. Il y avoit un arbrilleau odoriférant qu'on nomme en anglois gall.

1. AXIA, ville de Gréce dans le pays des Locres Ozoles, felon Etienne le géographe.

2. AXIA, ville d'Italie, felon le même.
AXIACE. Voyez AXIACES.

- AXIACE. Mercator nomme ainfi une ville d'Europe, près du Pont Euxin, & croit que le nom moderne eft Ocfakow. La difficulté eft de favoir où il a pris le nom d'Axiace chez les anciens; car il n'eft pas vrai que ce nom fe trouve dans Pline, comme le dit Baudrand, éd.

1682.

,

AXIACES & AXIACÆ. Mela, 1. 2, c. 1. dit : l'Axíaces eft la plus proche riviére; elle coule entre les Callipides & les Axiaques ( Axiacas). Pline, 1.4, c. 12, dit de même les Axiaques (Axiaca) qui ont ce nom commun avec la riviére. Le P. Hardouin, in l. c. Plin. dit que cette riviere s'appelle à préfent BoG. Ptolomée, 1.3, c. 5 nomme une riviére de la Sarmatie Européenne Axiaces, dont il met l'embouchure à 60 d. 20' de longitude, & à 48 d. 40 m. de latitude. Dans le même chapitre, on lit, qu'une riviére nommée Axiaces artofe la Sarmatie un peu au-deffus de la Dacie, jusqu'au mont Crapack. Ortelius croit que cette riviéré eft différente de la premiere, & que Ptolomée a voulu défigner deux riviéres de même nom, & toutes deux dans la Sarmatie Eutopéenne. Ce n'eft, au refte, que dans le Grec, & dans le Latin de l'édition de Bertius qu'on lit Axiaces dans l'un des deux paffages de Ptolomée: car l'ancien interprête Latin a fubftitué à ce mot Пariaksu au lieu d'Ažiau, Corneille dit: AXIAXES, nom que les anciens ont donné à la riviéré de la petite Tartarie, qu'on appelle aujourd'hui SoLINA.

AXIANI, ancien peuple de la Phrygie Epicléte, c'eftà-dire, ajoutée, ou pour m'expliquer encore mieux, c'étoit un des peuples qui avoient été ajoutés à la Phrygie. Les Grecs nommoient Epidétes, les pays qui, par conquête, par fucceffion ou autrement, étoient annexés à un état, dont ils prenoient le nom; & celui d'Epictete férvoit à faire connoître qu'originairement ils n'en faifoient point partie.

AXICA ou ÁZICA, felon les différents manuscrits de Prolomée, l. 7, cr, ville de l'Inde, en-deçà du Gange.

AXIERI ou AXIRRI, ancienne ville épiscopale, fous la métropole de Théodofiopolis, dans le patriarchat d'Antioche. Ortélius, qui la foumer à la métropole de Sergiopolis,fe trompe, comme il paroît par une ancienne notice des patriarchats d'Antioche & de Jerufalem, férée au recueil de Schelfttate, t. 2, p. 740.

in

AXIM, royaume d'Afrique, fur la côte d'or, à huit lieues à l'eft du cap Apollonia, & l'un des quinze qui font fur cette côte. Ce pays étoit ci-devant bien plus grand & bien plus puiffant qu'il n'eft à présent; mais lorsque les Brandebourgeois vinrent fur cette côte, les habitants s'en féparerent; les uns fe mirent fous la protection de ces nouveaux venus, espérant un gouvernement plus doux, & plus de liberté. Les autres demeurerent avec les Hollandois. Le pays d'AxIM n'eft point différent de celui qu'on appelle aufli le HAUT ANTE.

y ont

Tous le pays eft rempli de villages, les uns dans les terres, les autres près de la mer. Les Hollandois le fort Saint-Antoine, près de l'embouchure de la riviere; Il eft bien bâti & capable d'une bonne défense.

L'étendue du pays en longueur eft d'environ fix lieues. Il a, depuis Rio-Cobre jusqu'au village de Boeswa, une lieue à l'occident du fort Hollandois, qui eft rout auprès du village de Boutro ou Boutray. Les négres d'Axim, généralement riches, aiment le plaifir & la bonne chere. Ils font un grand trafic avec les marchands qui viennent du fond du pays; & ils portent presque tout l'or, qu'ils reçoivent d'eux, aux vaiffeaux non privilégiés Anglois & Zélandois, qui, au préjudice de la compagnie Hollandoife, vont négocier fur cette côte, & les attirent d'autant plus aifément, qu'ils leur donnent les marchandises d'Europe à beaucoup moindre prix, & fouvent meilleures que ne pourroient faire les Hollandois, obligés à de grands frais pour entretenir leur établissement.

Outre le négoce, les Aximois s'appliquent à l'agricul ture & à la pêche, & recueillent chez eux du ris, en plus grande abondance qu'ailleurs, qu'ils transportent dans toute la côte. A la place, ils rapportent du millet, des ignames, des patates, de l'huile de palme & autres marchandifes, qui font fort rares en leur pays, à caufe qu'étant fort humide, il eft plus propre pour le ris & les arbres fruitiers, qui demandent une terre humide, que pour les fruits, qu'on vient de nommer, qui demandent un terroir plus fec. Il y pleut pour le moins la moitié de l'année.

La riviére, près de l'embouchure de laquelle le fort Hollandois eft bâti, eft à peine navigable pour des canots; mais elle roule de l'or parmi fon fable; & les négres le cherchent avec foin. On en trouve auffi dans de petites fources vives auprès de la mer; l'or y defcend de même que dans les riviéres qui viennent des lieux élevés. Lorsqu'il a beaucoup plu la nuit, on voit dès le matin un grand nombre de négreffes, ayant chacune un grand & un petit vaiffeau; elles templiffent le premier de terre & de fable, & à force de laver & de changer d'eau, l'or, s'il y en a, demeure au fond du vaisfeau; elles le vuident dans le petit vaiffeau, & recommencent à laver d'autre terre comme auparavant ; continuant dans cet exercice jusqu'à midi. Souvent elles ne trouvent que pour ou 6 fols d'or : mais il arrive auffi,quoi que rarement, qu'elles en trouvent des morceaux de la valeur de trois ou quatre florins. Quelquefois auffi elles ne retirent rien de leur travail. Les négres en ufent de même à l'égard de l'or qu'ils tirent de la terre; ils n'ont pas d'autre maniere de l'en féparer qu'en le lavant. L'or, que l'on a ainfi foui ou trouve, a deux formes différentes; le premier s'appelle poudre d'or, & eft presqu'auffi fin que la farine; il eft le plus eftimé en Europe. L'au tre confifte en morceaux de différente grandeur; car il y en a quelques-uns qui à peine ont la pefanteur d'un liard, & d'autres qui pefent la valeur de deux ou trois cents florins; on l'appelle or de mine. Lorsqu'il eft fondu, il a plus de confiftance que l'or en poudre, & la touche en eft meilleure: mais le grand nombre de petites pierres, qui s'y trouvent toujours attachées, font qu'on y perd beaucoup en le fondant, & c'est pour cela qu'on lui préfere l'or en poudre.

Le gouvernement d'Axim eft double, s'il eft permis de parler ainfi. Il y a premierement les caboceros, ou Anciens, & enfuite les Manceros, our jeunes gens. Les

;

caboceros traitent des affaires ordinaires & de police;
mais pour les affaires qui regardent tout le pays, comme
quand il s'agit de faire la guerre ou la paix, de payer
des impôts à d'autres pays, &c. (ce qui arrive rarement)
il faut que cela fe traite devant tous les membres du
gouvernement; & il arrive fouvent que les Manceros
ont le plus d'autorité dans cette occafion, fur tout fi les
Caboceros ne font pas fort riches en or, cu en esclaves.
La juftice diftributive eft affez mal adminiftrée par les
caboceros. Celui qui veut former une demande contre
un autre, va leur porter de l'or & de l'eau-de-vie, leur
explique fon affaire, & les prie de lui faire gagner
promptemennt fon procès. S'ils font contents de fon
préfent, ils affemblent auffitôt, ou bien un jour ou deux
après, tout le confeil, & prononcent en fa faveur,
quand même il auroit tort; mais fi fes préfens ne les
fatisfont pas, ou s'ils en reçoivent de plus confidéra-
bles de fon adverse partie, il a beau avoir raifon, ils lui
font perdre fon procès, ou ne le jugent point; de forte
qu'il eft obligé d'attendre une autre occafion, ou qu'il
vienne d'autres juges qui lui foient plus favorables; ce
qui quelquefois n'arrive point dans la vie; ainfi il laiffe
fon procès en héritage à fes parens, qui ne manquent
pas de s'en bien fervit, lorsque l'occafion fe préfente,
fût-ce trente ans après. Quelquefois le demandeur, ou
le défendeur, fe voyant condamné contre toute juftice,
ne juge pas à propos d'attendre une autre occafion
quand il peut, il fe fait justice lui même, & fe faifit
de quelque or, ou d'autres chofes qui puiffent lui fervir
de paiement; & non-feulement il le prend à fon débi-
teur, mais auffi à quelqu'autre qui demeure dans le
même village, ou dans la même ville; il ne rend ce
qu'il a pris que quand on l'a entiérement fatisfait, ou
qu'on l'oblige par la force à le reftituer. S'il eft affez fort
pour conferver ce qu'il a pris, il en demeure poffeffeur
pour ce temps-là, & alors cela devient une querelle
entre trois. Celui duquel on a faifi l'or ou le bien, cher-
che à fe récompenfer fur celui pour l'amour duquel on
lui a faifi fon bien; ce qui caufe fouvent des meurtres
& même des guerres en forme. Mais fi les caboceros
veulent rendre fentence jufte, ou fi l'affaire arrive fous
quelques-uns des forts des Hollandois, & qu'elle foit
traitée en présence de leur marchand, on la termine par
la condamnation ou la juftification du défendeur: on le
condamne s'il a contre lui des témoins, auxquels il ne
puiffe répondre: on le juftifie, s'il peut prouver fon in-
nocence par témoins: on termine auffi l'affaire par fer-
ment: on demande au défendeur s'il veut jurer qu'il ne
doit rien; s'il jure on le décharge, & on le juftifie;
mais s'il n'ose faire ferment, on le condamne au paye-
ment, pourvu que le demandeur jure que l'autre lui eft
redevable, à quoi le défendeur a droit de le contraindre.
Le ferment pour nier une chofe, eft confidéré comme un
ferment d'accufation; mais fi le demandeur jure avec
deux témoins, ou même avec un, il n'eft plus permis au
défendeur de faire ferment. Il en arrive auffi fouvent
bien des malheurs; car comme il eft fort ordinaire aux
négres de faire de faux ferments, celui qui en fouffre
cherche par toutes fortes de voies à s'en venger. Mais ces
injuftices ne fe commettent que dans des lieux fort
éloignés, où les marchands Hollandois ne peuvent pren-
dre connoiffance des affaires; car il ne fe fait rien aux
environs des forts qu'en préfence du marchand, qui
prononce la fentence avec les caboceros, fans qu'on
en puiffe appeller. Tout ce que ce marchand & les ca-
boceros jugent ensemble, eft tenu pour irrévocable, &
n'eft porté devant aucun autre tribunal, fi ce n'est devant
le directeur général, (ce qui n'arrive presque jamais)
en cas que le marchand & les caboceros aient condamné
quelqu'un injuftement, fans être bien informés de l'af-
faire. Alors les habitants fe foumettent entiérement au
jugement que l'on rend, & payent très-volontairement
l'amende à laquelle ils font condamnés.

Leur langue est très-défagréable, & leur religion eft un paganisme auffi groffier que leurs manières.

de la bourgeoifie, parce qu'ils font, ou devroient être,
uniquement occupés à procurer le bonheur des habi-
tans de leur ville, ou de leur bourg, & à appaifer les
troubles & les disputes qui s'élèvent entr'eux. La troi-
fiéme forte, eft de ceux qui, par les richeffes qu'ils
ont héritées ou gagnées par le négoce, fe font rendus
confidérables parmi les autres ; c'eft à ceux-là que quel-
ques auteurs ont donné le nom de gentilshommes. La
quatrième forte eft compofée des gens du commun,
comme des payfans qui s'occupent à faire le vin, des
pêcheurs, des laboureurs, &c. Enfin il
, y a en cin-
quiéme lieu les esclaves, qui le font devenus par la
pauvreté, ou qui ont été vendus par leurs parens,
que l'on a pris prifonniers en guerre.

Ce peuple, auffi-bien que les autres négres fes voifins, a cinq fortes de rangs de diftinction, ou degrés de qua lité, comme s'exprime l'auteur que l'on fuit ici.

Premierement, leurs rois ou capitaines, car ces deux noms fignifient chez eux la même chofe. En fecond lieu, leurs caboceros, ou anciens, qui font comme les peres

ou

La dignité de roi, ou de capitaine, eft héréditaire dans la plupart des pays des négres; mais fi le roi ne laiffe point d'enfans, le plus proche parent eft héritier. On regarde auffi quelquefois à la capacité de cet héritier, & s'il a beaucoup d'esclaves & beaucoup d'argent; & celui qui eft le plus puiffant, eft fouvent déclaré héritier légitime. Il ne fe paffe rien de fort remarquable, ni dans l'élection, ni dans la réception d'un nouveau roi. Ce n'eft pas la coutume parmi eux de les couronner, ni de leur faire prêter ferment: on fe contente de préfenter le nouveau roi au peuple, ou de le conduire par le pays, & enfuite on finit cette cérémonie par un jour de divertiffement. Mais s'il arrive qu'il y ait deux prétendans au royaume, alors chacun des deux fait prêter le ferment de fidélité à ceux de fon parti, pour pouvoir d'autant plus fe confier en eux. Il faut auffi remarquer qu'ils font des facrifices à la réception du nouveau roi, ce qui fe pratique aufli dans tous les traités confidérables qu'ils font. Le nombre des caboceros est ordinairement égal; s'il en meurt un, on ne remplit pas fi promptement fa place. Lorsque leur nombre fe diminue confidérablement, ils s'affemblent & en choififfent parmi le peuple, autant qu'ils en ont befoin, prenant toujours garde qu'ils foient avancés en âge : car on ne voit point de jeunes gens élevés à cette dignité. Celui qu'on a élu, régale fes confreres d'une vache & de quelque boiffon, en reconnoiffance de fon élévation, & après cela il eft reçu & confirmé dans fa dignité. Voici de quelle maniére cela fe fait à Axim. Il faut que celui qu'on élit caboceros foit originaire du pays, & qu'il demeure à Axim, ou du moins qu'il y ait une maison habitée par quelques-unes de fes femmes, ou par quelqu'un de fes domeftiques, & qu'il y vienne demeurer lui-même de tems en tems. Enfuite, on améne au fort des Hollandois celui ou ceux qu'on a élus & on les préfente au marchand, le priant de permettre qu'il foit reçu dans le collége: fi le marchand n'a rien à dire contre cette élection, il fait jurer ce nouveau caboceros fur la bible, qu'il fera & demeurera fidéle aux Hollandois, qu'il leur donnera du fecours, & les défendra de tout fon pouvoir contre tous leurs ennemis foit Européens, foit Négres, fans excepter aucun, & qu'il fe comportera en bon & fidéle fujet. Il fait auffi le même ferment à l'égard de ceux de fa nation, lequel il confirme arricle par article, en difant: Que Dieu me faffe mourir, fi je jure à faux ou injuftement, & fi je n'obfer ve pas mon ferment. Après quoi, on lui applique la bible fur la poitrine & fur la tête, pour marquer que le ferment eft confirmé; enfuite le marchand écrit fon nom, lui accorde de comparoître dans l'affemblée en qualité de membre, & le fait jouir également avec les autres de tous les avantages qu'ils reçoivent des procès qu'ils jugent; & s'il a fait à fes confreres le préfent qu'on a accoutumé de faire, il eft caboceros pour toute fa vie. * Bosman, Voyage de Guinée.

1. AXIMA, ancienne ville de la Perfe propre, felon Ptolomée, l. 6, c. 4.

2. AXIMA, ville d'Italie, chez les Centrons, peuple des Alpes, felon le même, 1. 3, c. 1. Ses interprétes difent que c'eft préfentement LANSISSA; mais Chorier, cité par Baudrand, éd. 1682, veut que ce foit S. Jaqu'Esme, comme difent ceux du pays, & Jaquemont, comme parlent les François, village de Suiffe, dans la vallée de Tarantaife.

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1

felon le Scholiafte de Callimaque * Ortel. Thefaur. AXINIUM, ancienne ville d'Espagne, felon Appien, in Iberic. p. 934, éd. Gryph. 1580.

AXINUM flumen, riviére felon Hygenus cité par Ortélius.

AXIOPOLIS, ville de la baffe Moëfie, felon Prolomée, 1. 3, c. 10. Cet auteur prétend que c'eft à cette ville que le Danube quitte ce nom pour prendre celui d'Ifter, qu'il porte jusqu'à la mer. Lazius croit que c'est préfentement GALACZ. Sanson, dans fa carte du cours du Danube, met une ville moderne nommée Axiopoli, fur la rive droite du Danube, à l'oppofite de l'embouchure d'une riviére nommée Launiza (Jalonicz), qui vient de la Moldavie. Cette ville imaginaire eft dans les cartes des géographes, qui ont précédé cet auteur: mais ce nom avoit paffé des tables de Ptolomée dans les cartes modernes ; & au lieu de mettre fur ces cartes : l'auteur croit qu' Axiopolis des anciens étoit en cet endroit, ils ont mis feulement Axiopolis, comme fi cette ville exiftoit encore; & pour plus de déguisement, d'autres ont retranché la terminaifon greque, & l'ont accommodée à la moderne, en difant Axiopoli. Cependant on ne fait aujourd'hui ce que c'eft que cette ville, qui devoit être très-remarquable du tems des anciens. Mercator prétend que le nom moderne eft Flore. Voyez TIARANTUS.

AXIOTE. Voyez AZIOтÆ.

AXIOTHEATÓN, ou plutôt Ažiotsàra, furnom qu'Herodote, 1. 4, donne au Pont-Euxin, & qui fignifie trèsdigne de confidération, felon Ortelius.

AXITANI. Voyez EXITANI.

AXIUM, ville de la baffe Moëfie, le long du Danube, felon Ptolomée, l. 3, c. 10.

I. AXIUS, riviére de la Macédoine. Herodote, 1. 7, c. 123, dit qu'elle fervoit de bornes entre la Mygdonie & la Botieide. Cela doit s'entendre vers la mer, & près de fon embouchure, dans le golfe Therméen, qui a quitté ce nom pour prendre celui de Salonique. C'eft ainfi qu'on appelle préfentement l'ancienne ville de Theffalonique. L'Axius eft nommé préfentement VARDARI. Les anciens ont nommé PARAXIE, les Pays fitués le long de ce fleuve. Sa courfe eft longue, & il a fa fource dans les montagnes de la Servie, au nord occidental d'Uscopia ou Scopia.

L'Axius baignoit une lifiére de la Péonie; c'eft pour cela qu'Héfychius nomme cette riviere, en parlant de cette province. Ortélius ne devoit pas en faire une différente de celle de Macédoine.

Dans les manuscrits & les imprimés d'Etienne, on trouve que CROTON eft le nom d'une montagne d'où coule l'Axius. Ortélius en a conclu, de ce que Crotone eft en Italie, qu'il y a dans ce pays une riviére du nom d'Axius. Cluvier, Ital. antiq. 1. 2, c. 5, a prétendu qu'il falloit lire Arages & non A'gos dans le paffage d'Etienne, & l'on a fuivi fon fentiment. Mais la correction eft inutile; Etienne, en nommant plufieurs villes du nom de Crotone, a pu parler d'une montagne appellée Croton; & quoiqu'il la nomme après Crotone d'Italie, il n'en fuit pas qu'il la place néceffairement dans ce pays. Il peut être échappé quelques mots de fon texte, où la fituation de la montagne Croton étoit marquée. Il paroit que c'est ce qu'a penfé De l'Ifle; dans fa carte de l'ancienne Grece, il met les fources de l'Axius dans une chaîne de montagnes de l'Illyrie, & nomme la partie de ces montagnes, d'où cette riviére fort, Croton ou Scar

dus.

2. AXIUS, riviére de Syrie, paffant auprès d'Epamée. Ortélius, Thefaur. Il cite Callifte & Sozomene.

AXMINSTER, felon l'état préfent de la grande Bretagne, t. 1, p. 56. Baudrand écrit AXMYSTER, bourg d'Angleterre, en Devonshire, aux confins de Somerfetshire & de Dorfetshire. Il n'a rien de remarquable, finon le droit de tenir marché. Les atlas de Blaeu & d'Allard écrivent AXMISTER. Ce bourg tire fon nom d'une ancienne riviere nommée Ax, différente de celle d'AxE, dont j'ai parlé en fon lieu; celle fur la rive orientale de laquelle Axmifter ou Axminster eft fitué a fon embouchure dans la Manche à Axmouth, qui en prend fon nom.

AXMOUTH, bourgade d'Angleterre à l'occident de Lyme, & à l'orient de l'embouchure de la riviere d'Ax dans la Manche. Elle eft de la province de Devon,

aux confins de celle de Dorfet. C'eft un lieu de confi-
dération, & qui fe trouve à peine dans les cartes gé-
nérales. Blaeu, Atlas.

AXMYSTER. Voyez AXMINSTER,
AXOLA. Voyez ÖzOLA.
AXOMITE. Voyez Azuм.

AXON, riviere d'Afie, dans la Carie, felon Pline 1.5, c. 8. Il y a une faute.

AXONA, ancien nom d'une riviere de la Gaule Belgique, aux confins du pays des Rhémois. Voyez AISNE, qui en eft le nom moderne.

AXONES. On lifoit autrefois dans la Pharfale de Lucain: Longisque leves AxONES in armis; comme fi Axones étoit un peuple. Ortelius, Thefaur. a trèsbien remarqué que ce mot étoit corrompu, parce que le mot précédent finiffant par une S, & celui-ci devant commencer par la même lettre, un copiste en aura oublié une; de forte que l'autre S a été attachée par les copistes fuivans à leves, & que n'en reftant plus pour le mot fuivant, il ont écrit Axones pour Saxones. Cette conjecture d'Ortélius eft trop judicieufe, pour qu'on ne la fuive pas.

AUXUENA ou AXUENNA, felon divers exemplaires d'Antonin Itiner, d'autres portent AUXUENNA; on lit AUXENNA dans la table de Peutinger. De Valois croit que c'eft préfentement SAINTE MANEHOU, ou comme on parle communément, SAINTE MENEHOULD. Cette ville eft fituée au confluent de l'Auve & de l'Aisne. Voyez SAINTE MENEHOUD, au mot SAINTE. Ortélius Thefaur. a très-bien repris Simler d'avoir cru qu'il s'agisfoit d'Auxerre. Une légere reffemblance de nom l'a trompé.

AXUM, AUXUM, ACSUM, ACCUM: quelques Portugais aspirant rudement la premiere fyllabe ont dit & écrit CHAXUMO. C'eft ainfi que parle Alvarez, c. 37. Cependant il faut dire Axum; les Abyflins difent Acfum, felon Ludolfe. Hift. Ethiop. 1. 3, c. 11; de là vient le nom d'Axumites qu'on leur a donné autrefois. Dans divers exemplaires de Ptolomée, 1. 4, c. 8, on trouve également AXUME, AUXUME. Il dit que c'étoit la réfidence d'un roi, & la place a 60 d. 30 m. de latit. & 11 d. de longit. Il nomine AUXUMITA, les peuples dont cette ville étoit la capitale ; & l'on trouve ce nom chez d'autres anciens, comme dans l'histoire mêlée & ailleurs. Arrien, dans fon Périple de la Mer Rouge, p. 3, dit que le village d'Adulé, médiocrement grand, eft à vingt ftades de la mer; que de-là à Coloë, ville plus avancée dans les terres, & la premiere où fe fait le commerce de l'ivoire, il y a trois journées de chemin. Il y en a cinq autres à la métropole nommée AXOMITE, où fe transporte tout l'ivoire d'au-delà du Nil. Nonofe dans la bibliothèque de Photius, n. 3, p. 2 dit; Auxumis eft la plus grande ville, & pour ainfi dire la métropole de toute l'Ethiopie. Elle étoit autrefois ornée de beaux édifices, d'une bafilique, d'obelisques, de maifons royales. On y trouve encore des inscriptions en lettres que l'on ne connoît plus, & qui font des preuves d'antiquité, toutes renversées, toutes rongées par les guerres & par l'injure de tems. La ville n'a plus l'apparence que d'un village. La décadence de cette ville eft venue de ce que les rois allant porter leur réfidence loin de là, elle fut privée par cet éloignement des avantages qu'elle tiroit de la préfence de la cour. Elle a été plufieurs fois ravagée; du tems de la guerre d'Adel, enfuite fous le roi Menas, par le foulevement du viceroi de Tigré, par l'invafion des Turcs; de maniere qu'il y a à peine une centaine d'habitans. L'étendue des ruines fait voir que la ville a été fort grande. Elle est, felon Ludolfe, au 14 d. 30 m. de latitude feptentrionale. Les campagnes qui l'environnent font fertiles, agréables & dignes d'une capitale. Sa distance de la Mer Rouge eft de quarante-cinq lieues Portugaifes, qui font fix ou fept journées de chemin, à cause de la difficulté de franchir les montagnes qui font fur cette route. Si on en excepte Axum, il n'y a aucune ville dans l'Abyffinie, & fort peu de bourgades. Le P. Manoel d'Alméida, dans fon Hift. de la haute Ethiopie, eft affez conforme à ce que dit Ludolfe. Voici comme il parle:

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Quoiqu'ayent dit nos géographes des villes de l'em» pire des Abyffins, la vérité eft qu'il n'y en a pas une. Acçum étoit anciennement fort célébre en Ethio

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دو

دو

دو

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» pie: elle conferve encore aujourd'hui quelques reftes » de fa grandeur, qui marquent que ç'a été une ville. » Les Ethiopiens veulent que la reine de Saba y ait » fait fa réfidence, les empereurs y ont même tenu » leur cour durant plufieurs fiécles, & on les y couronneaujourd'hui. Cependant cette fameufe ville d'Accum » ou d'Auxum dont le cardinal Baronius fait fi fou » vent mention dans fes annales, n'eft maintenant qu'un village de quelques cens feux. Accum eft éloigné de trois lieues de Frémone, & d'environ quarante» cinq de Maçua : elle eft fur la hauteur de 14 degrés » 30 minutes. On y voit plufieurs ruines fort anti»ques, & entr'autres celles d'une grande églife; il pa"roît qu'elle étoit de deux cens vingt palmes de long, » & de cent de largeur; mais ce qu'il y a de plus remarquable parmi ces ruines, font des pierres prodigieufement hautes, taillées en pyramide»; la plus haute d'entr'elles a cent quatre coudées, & dix de large par la bafe; elle eft élevée fur des affifes de pierres, ou plinthes, qui ont deux palmes de haut: les deux plus petites de ces aiguilles ont depuis trente jusqu'à quarante palmes de haut, & font de pierres ruftiques & non achevées; les plus grandes de toutes font étendues par terre: ils en accufent les Tarcs quand ils entrerent en Ethiopie. Il y a apparence que ces obélisques ont été dreffés pour fervir d'ornemens aux fépulchres qui en font proches, de même que ceux d'Egypte. On voit aufli entre ces ruines une pierre élevée, fur laquelle il y a une inscription en lettres grecques & latines, mais qui n'ont aucun fens. Rien n'eft moins exact que ce qu'on lit de cette ville dans le livre intitulé: : Description de l'empire du Prete-Jean, p. 18. Long. 54, latit 14, 30.

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AXUME. Voyez l'article précédent.
AXUR. Voyez ANXUR.

AXUS, ville de l'ifle de Créte, felon Hérodote, 1. 4, c. 154, cité par Etienne le géographe; mais il paroît en plus d'un endroit que ce dernier étoit malheureusement tombé für un exemplaire vicieux d'Hérodote. Le vrai nom de cette ville eft OAXUS; & c'eft ainfi qu'on lit préfentement à l'endroit cité par Etienne. Voyez OAXUS.

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AXYLIS, métairie,, ou ferme d'Afrique, dans la Marmarique, felon Ptolomée. J'ai déja obfervé plus d'une fois que les anciens changeoient aifément ces deux lettres X & Z, l'une en l'autre. Ainfi il n'y a point à douter que ce ne foit l'AZILIS d'Etienne le Byzantin. Azilis, dit-il, ville de la Lybie ; cependant, pourfuit-il, Sallufte ne dit pas que ce fut une ville; mais fimplement un lieu & une riviere : quelques uns » nomment ce lieu AZIRIS par une R, mais Charax l'appelle AXIRUM ». Hérodote, 1. 4, c. 169, en marque la fituation par ces mots : « En terre ferme eft le »port de Ménélas & Aziris que les Cyrénéens ont habité ». Il ne nous refte rien de Salufte où foit l'endroit cité par Etienne. Callimacque Himn. ad Apollin. nomme les bois d'AZIRIS; & fon fcholiafte dit qu'une ville, une montagne & une riviere de Lybie, c'est-àdire d'Afrique, portoient ce nom. Voyez AZARIUM.

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AXYLON, furnom d'une contrée d'Afie, vers la Bithynie & la Cappadoce. Tite-Live, 1. 38, c. 18, dit qu'elle eut ce nom, qui veut dire fans bois, parce qu'en effet il n'y a ni arbre, ni buiffon, ni épines, ni aucun bois à brûler, de forte qu'on y fait du feu avec de la fiente de bœuf. On peut voir à l'article de BEGASAR la remarque de Tournefort.

AXYRITANI: on lit le mot Axiritanorum fur une médaille du tréfor de Goltzius. Ce font les habitans d'Axur, ville qui eft la même qu'Anxur. Voyez ce que remarque le P. Hardouin dans fon livre Nummi antiqui Illuftrati, p. 23

AXYRUM. Voyez AXIRIS.

1. AY, petite riviere de France, en Normandie, dans le Cotentin: elle a fes fources à Monthuchon & à la Vaudelée, & paffe par Servigny, Anteville, Maneville-le-Bingard & la Feuillie; de la chargée des eaux des rivieres de Claye & de Gratechey qu'elle reçoit, la premiere au-deffus de Leflay, & l'autre au-deffous, elle va fe décharger au Havre de S. Germain, au Bec du Banc. Corn. Dict. Vaudome, manuscrits géogr. 2. AY, petite tiviere de France, en Champagne fur

une côte, proche de la Marne,à une demi-lieue d'Epernay, & à cinq lieues au midi de Rheims : elle n'eft connue que par la bonté de fon vin. * Baudrand, édit. 1705. Long. 21, 45, latit. 49, 4.

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AYABIRE. Voyez AJABIRE.

AYAMONTE, ville d'Espagne, en Andaloufie, fur la frontiere du royaume de Portugal, à l'embouchure de la riviere de Guadiana, dans le golfe de Cadix, fur une colline, elle eft petite, mais fortifiée, avec un bon château fur le rocher. * Baudrand, édit. 1705. Long, ro, 10, latit. 37, 15.

AYAN, en latin Azania regio, contrée d'Afrique, dans la haute Ethiopie. Elle comprend la côte, de forte qu'elle s'étend depuis le royaume de Magadoxo, jusqu'au cap de Guardafui. Elle comprend aufli en tour ou en partie le royaume d'Adel. De là vient que quelques-uns ont appellé côté d'Ayan toute la côte d'Afrique le long de la mer des Indes, depuis le Zanguebar jusqu'au détroit de Bal-el-Mandel. Voyez AIAN & AzaNIA.

AYCHA, Ifacus, riviere d'Allemagne dans le Tirol. Elle reçoit l'Eyfock à Brixen, dont s'étant groffie, elle fe rend à Bolfano, où elle fe jette dans la Dige.

AYDEB, lieu d'Egypte, fur le golfe de la Mer Rouge. Guillaume de Tyr, l. 19, c. 27, dit les marchan difes d'Afie abordoient en cet endroit.

AYDUACAL. Voyez AIDUACAL.

que

AYE ou EYE, ville d'Angleterre, dans la province de Suffolc, fur un petit ruiffeau qui tombe peu après dans l'Oufe. Elle eft fitućce entre Ipswich, capitale de la province, & la ville de Norwich, à feize milles Anglois de la premiere & à dix-neuf de la feconde. Quoique les cartes d'Allard ne la marquent que comme une petite bourgade, l'auteur de l'Etat préfent de la grande Bretagne, t. 1, p. 113, dit que c'est une bonne ville. Il ajoute: il y a une belle églife, & l'on y voit encore les ruines d'un château & celles d'une ancienne abbaye.

AYERBE, petite ville d'Espagne, en Arragon, entre Saragoffe & Jaca, fur la riviere de Gallégo. Quelques auteurs la prennent pour l'ancienne Nemanturista, que d'autres placent à Olite, petite ville de Navarre.

AYGURANDE, Igorandis, bourg de France dans le Berri, au midi de la Châtre, fur les confins de la Marche. AYLESBURI, Voyez AILESBURI.

AYLESHAM, bourg d'Angleterre, dans le comté de Norfolc, à huit milles des côtes de l'Océan au midi, en allant vers Norwich, dont il eft à pareille distance, & vers Londres, dont il eft à nonante-neuf milles. On l'appelle auffi Alesham. C'eft l'ortographe que fuit l'auteur de l'Etat préfent de la grande Bretagne.

AYLI CAMPI. Voyez au mot CAMPI l'article CAMPI LApidei.

AYM, lieu de la Paleftine, felon Ortélius, qui cite le dix-neuviéme chapitre de Jofué, verfet fept; il ajoute que les feptante le nomment Ai. Il a eu fans doute un exemplaire où cela étoit ainfi. Pour moi je ne trouve dans les feptante (édit. Amfiel. 1683. in-8°) aucune trace d'Aim. Au lieu d'Ain, & Remmon, Athar, & Afan, qu'on lit dans la vulgate, il y a en un feul mot Eremmon Ερεμμὼν καὶ Θαλλὰ, καὶ Ιεδὶρ, καὶ Are, noms affez différens fi on en excepte le dernier. Pour Ain, il fe trouve dans les verfions Italienne, Espagnole, Angloife & Allemande, toutes faites par des proteftans attachés au texte Hébreu. Sébastien Smid écrit Ajin dans fa verfion latine de la bible. Junius & Trémellius aspirent la premiere fyllabe, & écrivent Hajin, en quoi le Clerc les a fuivis.

AYMALOUX (les) peuple d'Afrique, dans la Nigritie, fur la côte au midi de Rio-Grande.

AYMARANES, (les) peuple de l'Amérique méridionale, au Pérou, dans le gouvernement de Lima. Voyez AYMARES.

AYMARES, peuple de l'Amérique méridionale, au Pérou, au nord des montagnes, où la riviere d'Apurima a fa fource. Ce font proprement les Aymares; mais parce qu'ils ont une langue nommée Aimara du nom de ce peuple, & que les Canas, les Chanches & les Collaguas la parlent auffi; de là vient que quelquefois on les comprend fous le nom d'Aymares, quoiqu'improprement.* Baudrand édit. 1705.

AYMARGUES. Voyez AIMARGUES. AYME, bourg de Savoye dans la Tarentaife. Prolomée le nomme Axima. Il eft nommé Axuma dans l'itinéraire d'Antonin.

AYMERIES, grand village, avec un château, dans les Pays-Bas, au Hainaut François, fur la Sambre, entre Avesne, le Quesnoi & Maubeuge, à trois lieues de ces trois villes, au-deffous de Barlemont. * Baudrand, édit. 1705. Dict. géogr. des Pays-Bas. AYMET: ce nom fe trouve ainfi écrit fur les cartes de l'atlas de Blaeu, d'où Corneille l'a emprunté. C'eft, dit-il, une ville de France, dans le Périgord; Eymez, car c'eft ainfi que ce nom doit s'écrire, & qu'il eft effectivement écrit dans les cartes de De l'Ifle, & dans le dénombrement de la France, t. I, p. 375. Eymez, dis-je, eft une ville de 510 feux, en Périgord, dans le Sarladois, fur le Drot, aux confins de l'Agennois, dans la généralité de Bordeaux, élection de Sarlat.

AYMONTE. Voyez AYAMonte.

AYMOUTHE, bourg d'Ecoffe dans la province de Mers. Elle a un port de mer, & étoit autrefois fortifiée; il a donné le titre de baron au duc de Malbouroug. AYNADEKI. Voyez AINADEKI. AYNAN. Voyez HAINAN.

AYNOE, petite ifle de la Laponie, dans la mer de. Waranger, à l'embouchure de la riviere de Petzinka, 44 d. de longitude & à 70 d. 12' de latitude, felon les tables Hollandoifes.

à

AYORA, petite ville au royaume de Valence, au pied d'une montagne fur laquelle on voit un vieux château à une lieue des frontieres de la nouvelle Castille, & un peu plus de la riviere de Xucar. Long. 16, 30, latit. 39, 40.

AYOTECOS, hautes montagnes de l'Amérique, dans la nouvelle Espagne, dans la province de Tlascala, vers la côte de la mer du Sud, felon de Laet, cité par Baud. éd. 1705.

1. AYR, ville d'Ecoffe méridionale, dans la province de Kyle, dont elle eft la capitale : elle emprunte fon nom de la riviere qui l'arrofe, & qui traverse la province par le milieu; de maniere que la province de Kyl eft auffi nommée The shire of Ayr, c'eft-à-dire Province ou comté d'Ayr. Cette ville eft fituée près de l'Ayr, dans une plaine fablonneuse; mais elle a de belles prairies à deux milles delà, du côté du nord & du fud; il y a un affez bon havre, & un pont à quatre arcades. Les tables hollandoifes lui donnent 55 d. 22 m. de latitude, & 11 deg. 40 m. de longitude. * Etat de la Gr. Bretagne, t. 2, p. 260. Long. 14, 40, latit. 56, 20.

2. AYR, riviere de l'Ecoffe méridionale: elle a diverfes fources dans les montagnes qui féparent la province de Clydsdale de celle de Kyl, qu'elle traverfe en coulant vers l'occident; & après avoir arrofé la ville d'Ayr allez près de fon embouchure, elle fe perd dans le bras de mer qui fépare l'ifle d'Arran de la terre ferme. * Allard, atlas.

3. AYR, riviere de France; elle a fa fource dans le duché de Barrois, près de Ligni, d'où coulant vers le feptentrion par Clermont en Argonne & par Varennes elle va par la Champagne à Grand-Pré, & peu après le jeuse dans l'Aisne. Baudrand, édit. 1705. *

AYRAN. Voyez ARAN.

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AYRI, Airiacum, felon le P. Hardouin, château de France en Bourgogne au diocèfe d'Auxerre. Le P. Labbe dans la Géographie Synodale p. 333, écrit Airy en François, & Ariacum ou Aireia en latin. Il croit qu'il s'y tint un concile vers 1020, où affifterent le roi Robert, les archevêques Gauzlin de Bourges & Léotéric de Sens. On en trouve les preuves dans la chronique de S. Pierre le Vif. L'auteur de l'hiftoire de S. Berchaire, abbé de Derbent, (qui fe trouve dans le Promp tuaire ou recueil des Antiquités de Troyes de Nicolas Camufat) fait auffi mention du concile apud Aireyas, tenu en présence du roi Robert. Le P. Labbe taxe d'erreur ceux qui placent le concile dans une maifon de campagne de Berri, qu'ils nomment Airiaca.

1. AYS, felon Baudrand. Voyez AYE.

2. AYS, felon Corneille, ou Arx, ou ASCH REFAIL, felon Samfon, dans fa carte du comté de Namur. Le premier de ces deux auteurs dit: Ays, ville de Flandres,

furles frontieres de Brabant... fur la riviere de Méhaigne, affez près de l'endroit où cette riviere a fa fource. il a malheureufement fuivi l'atlas de Blaeu. S'il eut confulté des cartes plus modernes, il auroit vû qu'Aix ou Asch eft une frontiere du Brabant, dans le comté de Namur, non pas fur la Méhaigne, mais fur un ruiffeau qui fe décharge, non près de fa fource, mais à deux grandes lieues françoifes de la paroiffe de S. Denis, où eft la fource de cette riviere; distance affez grande, s'agiffant d'une riviere qui ne parcourt pas beaucoup de pays.

AYSSY, ville des Indes, de la façon de Vincent le Blanc, dans fes Voyages, 1 part. c. 22, fur la foi duquel Corneille fournit un article, où il ne copie que trop fidélement les vifions géographiques de cet auteur. AYTONE. Voyez AITONA.

AYTO-ZU. Voyez HALYS.

1. AZA, ville ancienne de la petite Arménie, felon Pline, l. 6, c. 10, C'eft la même qu'Antonin met fur la route de Céfarée à Satala, à vingt-fix mille pas de la derniere. C'eft auffi la même que Ptolomée, 1.5, c. 6, place dans les terres, dans le Ponr Cappadocien.

2. AZA, montagne de la Palestine, felon Jofeph, Antiq. 1. 12, in fine. Sur le déclin du jour, dit-il, Judas voyant que Bachide, à l'aile droite, ranimoit le combat avec l'élite de fes troupes, tomba fur lui avec un peloton de la plus brave jeuneffe; & ayant enfoncé la phalange, il fe fit jour jufqu'au milieu de larmée & mettant en fuite les ennemis, il les pourfuivit jusqu'à la montagne nommée Aza &c. L'hiftorien des Machabées, l. 1, c. 9, dit: Judas ayant vû que l'aile droite de l'armée ennemie, commandée par Bachide, étoit la plus forte, il mena contre elle tout ce qu'il avoit de plus braves foldats. Ils la mirent en déroute, & pourfuivirent les fuyards jusqu'au mont Azot. Reland, perfuadé qu'il y a faute de copifte ou dans Jofeph ou dans le livre des Machabées, fe déclare pour Aza. Cette montagne a porté les deux noms. Etienne le géographe in Voce Aires dit, qu'Azotus avoit anciennement été nommé Aza.

3. AZA. Le même Etienne nous apprend que c'étoit de fon tems le nom que les Syriens donnoient à la ville de GAZA. Voyez ce mot.

4. AZA, ville de la Palestine, dans la tribu d'Ephraïm, 1. paral. c. 7, v. 128.

5. AZA. Baudrand, éd. 1682, fournit en Espagne une ancienne ville nommée ainfi; mais comme il ne cite aucun ancien géographe, & nomme feulement Haubert de Séville, qui eft un écrivain moderne, on ne peut compter far cette autorité. Il ne laiffe pas de dire qu'elle étoit dans l'Espagne Taragonnoife au pays des Arevaques. Il ajoute que ce n'eft plus qu'un village de la vieille Caftille, fur la riviere d'Aza, près d'Osma, & cite Grégoire Argaiz. Au-deffous d'Osma, vis-à-vis d'Aranda, le Duéro reçoit une petite riviere qui vient du midi, & que De l'Ifle nomme RIAZA, peut-être par contraction pour Rio-Aza, & vers fa fource eft un village de même nom, qui eft vraisemblablement l'Aza dont Baudrand a voulu parler.

AZABETIS TANIA, ancien lieu de la Sarmatie Afiatique, felon Ptolomée, liv. 5, c. 9. Le grec de Bertius porte Azabetis & Axabetis. L'édition des Aldes lit AzABITESMISTRA, autrement AZABETISTÆNA. Il feroit difficile, & peut-être affez inutile, de favoir lequel de ces noms est le vrai.

AZACH. Voilà encore un de ces noms, dont l'orthographe variée, felon les divers auteurs qui en ont parlé, a trompé Corneille. Il en fait un article fous le titre AsSAQUE tiré de Tavernier. Un 2° fous le nom d'Assou, tiré d'Oléarius: un 3 fous le titre d'AZACH, tiré de la bibliothèque orientale de d'Herbelot : un 4o fous le titre d'AzAPH ou Ossou ou Azou, tiré de Davity, &c. Il ne laiffe entrevoir en aucun de ces articles, qu'il s'y agit d'une feule & même ville. Voyez AzorH.

AZADES. Le Scholiafte de Lycophron les met au nombre des Arcadiens, felon Ortelius, Thefaur. AZADKAR. Tavernier, Voyages, liv. 3, ch. dern. dit que cette ville de Perfe, nommée autrement YEUIN, eft 82 d. 15'de longit. & à 36 d. 32' de latit. Il la met entre les principales villes de Perfe. Elle eft, dit-il, dans une grande plaine, où il y a quantité de kerizes ou canaux

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