Dieu m'en préserve. À Dieu ne plaise. Etc. On disait autrefois, après avoir fait une promesse solennelle, après avoir fait un serment, Ainsi Dieu me soit en aide, ou Aimsi Dieu m'aide, Que Dieu m'accorde son aide, autant que je tiendrai ma promesse, que je serai fidèle à mon serment. Dieu vous bénisse. Dieu vous assiste. Dieu vous contente. Dieu vous soit en aide. Façons de parler familières qui s'employaient Lorsqu'une personne éternuait, et dont on se sert encore quelquefois pour adoucir le refus qu'on fait à un pauvre de lui donner l'aumône. Dieu vous conserve. Dieu vous conduise. Dieu vous le rende. Facons de parler qu'on emploie poursouhaiter du bien à quelqu'un, ou pour le remercier de celui qu'on enareçu. Dieu vous gar le ou vous gard. Ancienne façon de parler qui s'employait pour saluer quelqu'un en l'abordant. Grace à Dieu. Dieu merci. Dieu soit loué, en soit loué Façons de parter qui s'emploient pour exprimer que Fon reconnaît tenir une chose de la bonté de Dieu. Elles servent quelquefois à témoigner le contentement qu'on éprouve de quelque chose. Dieu soit loué! nous voita délivrés de eel importun. Dieu merci et vous. Dieu merci et à vous. Façons de parler dont le peuple se servait autrefois pour témoigner de la reconnaissance, ou par civilité. Pour l'amour de Dieu, Dans la seule vue de plaire à Dieu. Faire quelque chose pour l'amour de Dieu. Cette locution signifie, dans le discours familier, Sans aucun intérêt. On lui a donné cela pour l'amour de Dieu. Elle s'emploie aussi Lorsqu'on prie instamment quelqu'un de quelque chose dans ce sens, elle est très-familière aux mendiants, qui demandent qu'on leur fasse l'aumône pour l'amour de Dieu. On dit quelquefois ironiquement, Comme pour l'amour de Dieu, pour exprimer qu'une chose est faite ou donnée à contre-cœur, ou qu'un don est fait avec lésinerie. On lui en a donné comme pour l'amour de Dieu. Au nom de Dieu, s'emploie également Lorsqu'on veut prier quelqu'un avec plus d'instance. Sur mon Dieu. Devant Dieu. Dieu m'est témoin. Dieu m'en est témoin. Locutions qui marquent affirmation et serment. Dieu sait. Façon de parler qui s'emploie pour assurer fortement ce qu'on veut dire. Dieu sait si vous serez bien reçu, Dieu sait comme vous vous réjouirez. Nous étions dans cette compagnie tous gens de bonne humeur, Dieu sait lu joie. Dieu sait, se dit aussi pour affirmer qu'on n'a point fait une chose. Dieu salt si je l'ai fuit. Dieu sart si j'en ai eu la pensée. Si j'en ai eu la pensée, Dieu le sait. Si je l'ai fait, Dieu le sait. Dieu suit, se dit encore pour marquer l'incertitude où l'on est de quelque chose. Dieu sait ce qui en arrivera. Ce qui en arrivera, Dieu le sait. Tout cela va Dieu sait comme. On dit quelquefois dans le même sens, Dieu le sache. Vous me demandez ce que je deviendrai, Deu le sache. Entre Dieu et soi, Secrètement. Dieu! Bon Dieu! Mon Dieu! Grand Dieu! Juste Dieu! etc. Exclamations d'étonnement, d'admiration, d'impatience, de douteur, d'inquiétude, de crainte, etc. Dieu, que cela est beau! Dieu, qu'il est laid! Eh! mon Dieu, laissons cela. Bon Dieu, qu'il est lent! Oh Dieu, que je souffre! Mon Dieu, que va-t-il arriver? Mon Dieu, ayez pitié de moi! Dieu, quel malheur ! Ah! mon Dieu, qu'avez-vous fait ? DIEU, se dit aussi Des fausses divinités qu'adorent les nations païennes. Employé absolument et au pluriel, il s'entend ordinairement Des divinités du paganisme ancien. Les dieux des gentils. Les faux dieux. Les dieux de la Fable. Les dieux de l'Olympe. Les douze grands dieux. Les dieux du premier ordre. Les dieux du second ordre. Jupiter est le maître des dieux, le père des hommes et des dieux. Neptune est le dieu de la mer. Mars, dieu de la guerre. Le dieu de la poésie est Apollon. Les dieux infernaux. Les dieux marins. Le combat des Titans contre les dieux. Le courroux des dieux. Cybèle est appelée la Mère des dieux. Les dieux indigètes. Les dieux lares. Le dieu tutelaire d'une cité. Les dieux protecteurs. Dieux! Grands dieux! Plût aux dieux ! Sacrifier aux dieux. Renverser les temples des dieux. Mettre au rang des dieux. Les dieux de la Gaute, de la Germanie. Les dieux fétiches. Les dieux de l'Inde. Le dieu Vichnou. Ils représentent leurs dieux sous des formes bizarres et monstrueuses. En ce sens, il a un féminin, qui est Déesse: voyez ce mot. Demi-dieu, Etre fabuleux qui est censé participer de la nature divine, comme les faunes, 11 se dit aussi d'Un homme que l'on croyait né d'un dieu et d'une mortelle, comme Her cule. Fig. et fam., Promettre, jurer ses grands dieux, Promettre, affirmer avec de grands serments. Fig., Les dieux de la terre, se dit Des rois, des princes souverains, et en général de Ceux qui ont beaucoup d'autorité et de pouvoir. L'Ecriture sainte appelle aussi figurément Dieux, Les hommes qui ont l'autorité. J'ai dit, vous étes des dreux. Il sera amené devant les dieux, Devant les juges. Fig. et fam., Comme un dieu, Trèsbien, parfaitement. It parle comme un dieu. DIEU, se dit, figurément, de Celui qui est l'objet d un grand enthousiasme, d'une vénération profonde, d'une vive reconnaissance, d'un extrême attachement. Its le regardarent comme leur sauveur et leur dieu. It fut pour moi comme un dieu bienfaisant. Cette mère est idolatre de son fils, elle en fait son dieu. DIFFAMANT, ANTE. adj. Qui diffame, qui est fait, qui est dit pour flétrir la réputation. Discours diffamant. Paroles diffamantes. Cela est bien diffamant. DIFFAMATEUR. s. m. Celui qui diffame par des paroles ou par des écrits. Diffamateur public. Insigne diffamateur. Lache diffamateur. DIFFAMATION. s. f. Action de diffamer par des paroles ou par des écrits. La diffamation d'un honnere homme est un crime. Il n'a pu souffrir une si cruelle diffamation. Se rendre coupable de diffamation. Etre en butie à de taches diffama tions. DIFFAMATOIRE. adj. des deux genres. Qui diffame, qui est fait, qui est dit pour diffamer. Libelle diffamatoire. Ecrit diffamatoire. Discours diffamatoire. Les faiseurs de libetles diffamatoires sont punissables par les lois. DIFFAMER. v. a. Décrier, chercher à déshonorer, à perdre de réputation. Il l'a diffamé partout. Il ne cesse de te diffamer. Il l'a diffamé bien à tori par ses écrits. On l'emploie aussi avec le pronom personnel. C'est se diffamer soi-même que d'écrire pour diffamer les au tres. DIFFAME, ÉE. participe. DIFFEREMMENT. adv. D'une manière différente. Ils en parlent tous deux fort différemment. Je pense bien differemment. Il a raconté l'affaire differemment de ce qu'elle s'est passée. Les princes agissent differemment des peuples. DIFFERENCE. s. f. Dissemblance. Grande, extrême différence. Difference notable, considérable, essentielle. Difference très-sensible. Legère difference. Il y a grande difference entre l'un et l'autre, de l'un à l'autre, de l'un avec l'autre. Difference de longueur, de largeur. Différence de personnes, de sexe, d'age. Différence de rang, dorigine. Ceta établit, met entre eux une grande différence. La différence qui est, qui existe entre nous. La difference n'est pas bien marquée. Voilà quelle est la difference de vous à moi. Faire la différence, sentir la difference, Saisir, connaître, apprécier, voir ce qui rend une chose distincte d'une autre. Je connais ces tableaux, ces personnes, j'en sais faire la différence. Ce mot a deux acceptions très-distinctes; en sentez-vous la différence ? On dit de même, Faire ou mettre de la différence entre deux personnes, entre deux choses, Reconnaître qu'elles diffèrent l'une de l'autre. Je fais de la difference, une grande différence entre vous et lui. Il ne met aucune différence en tre eux. DIFFÉRENCE, en Logique, se dit de La qualité essentielle qui distingue entre elles les espèces de même genre. Une définition est composée de genre et de différence. Dans cette définition, L'âme est une substance incorporelle, Substance est le genre, et Incorporelle est la différence qui distingue l'âme des substances corporelles. On dit aussi, Difference specifique. DIFFÉRENCE, en Mathématique, se dit de L'excès d'une quantité sur une autre. La différence de 6 et de 4 est 2. DIFFÉRENCIER. v. a. Distinguer, mettre de la différence. Cela sert à les différencier. Une bonne définition doit différencier le genre de l'espèce. DIFFÉRENCIER, en Mathématique : voyez DIFFÉRENTIER. DIFFÉRENCIÉ, És. participe. DIFFEREND. s. m. Débat, contestation, querelle. Ils ont eu differend ensemble. Il faut leur laisser vider ces différends. Faire naitre un différend. Apaiser, assoupir un differend. Juger le différend. Il signifie aussi, Ce qui fait la différence; et alors il ne s'emploie guère qu'en parlant D'une valeur sur laquelle on conteste. Vous voulez douze cents francs de votre cheval, je ne veux vous en donner que mille: partageons le differend par la moitié, partageons le differend, c'est-à-dire, Donnez-le-moi pour onze cents francs. DIFFÉRENT, ENTE. adj. Dissemblable, qui n'est point de même. Ce sont deux hommes bien différents. Ils sont différents d'humeur, de langage. Ils sont différents d'opinion, de sentiment. Opinions differentes. Mœurs différentes. Ce sont choses bien differentes. Ce mot a plusieurs sens differents, plusieurs acceptions d fferentes. Ils ont employé l'un et l'autre des moyens différents. Fam., Cela est différent, bien different, C'est bien autre chose que ce que l'on disait, que ce que je pensais. Prov., Ces deux choses sont différentes comme le jour et la nuit, Elles sont extrêmement différentes. DIFFÉRENT, se dit souvent, au pluriel, De plusieurs personnes ou de plusieurs choses considérées seulement comme distinctes. Differentes personnes me l'ont dit. Employer differents moyens. Par differentes voies. Ce mot a différentes accepLions. DIFFÉRENTIEL, ELLE. adj. T. de Mathém. Qui procède par différences. Il est spécialement et presque uniquement usité pour caractériser Une sorte particulière de calcul qui considère les quantités variables | modante. C'est un homme très-diff dans leur mode d'accroissement par différences infiniment petites. Calcul differentiel. Quantité différentielle, ou substantivement, Differentielle, Accroissement d'une quantité variable, considéré comme infiniment petit. Une differentielle DIFFERENTIER. v. a. T. de Mathém. Différentier une quantité variable, En prendre l'accroissement infiniment petit. DIFFÉRENTIE, ÉE. participe. DIFFERER. v. a Retarder, remettre à un autre temps. Differer une démarche, une affaire, la différer de jour en jour. Différer un payement. Cela ne peut se différer, ne peut être différé plus longtemps. Il est aussi neutre. Ne differez point d'y aller. Ne différez point de mettre ordre à vos affaires. Partez sans differer. Prov., Ce qui est différé n'est pas perdu. DIFFÉRÉ, És. participe. DIFFERER. v. n. Etre dissemblable, n'être pas de même. Ils different en un point, en cela. C'est en cela qu'ils different l'un de l'autre. Mon opinion differe beaucoup de la sienne. Un homme qui diffère d'un autre par le caractere. Differer d'opinion, d'avis, etc., ou absolument, Differer, Avoir une opinion différente. Les historiens different entre eux sur ce point. DIFFICILE. adj. des deux genres. Qui est malaisé, qui donne de la peine. Un travail difficile. Une opération difficile. Une entreprise difficile, difficile à exécuter. Cette entreprise est de difficile exécution. Cela est difficile a faire. Un auteur difficile, difficile à entendre. Ce passage, ce texte est difficile, difficile a expliquer. Un problème difficile, difficile à résoudre. Un homme de difficile accès, de difficile abord. Un lieu de difficile accès. L'accès en est difficile. Un chemin difficile. Un cheval difficile à ferrer. Ce métal est difficile à travailler, à manier. Un homme difficile à gouverner. Il est difficile de le contenter. Il est difficile à contenter. Un mot difficile a prononcer, à retenir. Il est difficile d'imaginer rien de plus beau. Il fut alors bien difficile de s'entendre. Il n'a pas été difficile de montrer l'absurdité de cette doctrine. Il me paraît difficile de mieux faire. Temps difficiles, Les temps de guerre, de désordres, de troubles, de disette, etc. On dit en un sens analogue: Un temps difficile à passer. Des circonstances difficiles. Etc. On dit encore, Etre, se trouver dans une position, dans une siluation difficile, Etre dans une position délicate, embarrassante. Prov. et fig., Jeunesse est difficile à passer, Dans la jeunesse, on a bien de la peine à modérer ses passions. Etre difficile à vivre, être d'une humeur difficile, d'un naturel, d'un caractère difficile, etc., et figurément, Etre difficile à manier, Etre d'une humeur facheuse, peu accom cile à vivre, d'un caractère fort difficile. DIFFICILE, signifie aussi, Exigeant, délicat. Etre difficile sur les aliments, etc. Etre difficile sur le choix des mots. Se montrer difficile. Il est devenu bien difficile. C'est un critique difficile, très-difficile. On dit familièrement et substantivement, dans le même sens, Faire le difficile, la difficile. DIFFICILEMENT. adv. Avec difficulté, avec peine. Vous ne passerez par ce chemin que difficilement Il entend, il parle difficilement. Ilcompose difficilement. Il marche difficilement. On change difficilement de caractère, d'opinions, d'habitude. DIFFICULTÉ. s. f. Ce qui rend une chose difficile, pénible. La difficulté d'une opération. La difficulté des chemins, des passages. Ce travail est pour lui sans difficulté. Il se dit aussi Du manque de facilité pour quelque action que ce soit. Difficulté de parler, de respirer, d'uriner. Il ne parle qu'avec beaucoup de difficulté, qu'avec une extrême difficulté. Éprouver de la difficulté à marcher. Avoir de la difficulté, trouver de la difficulté à faire une chose. Je l'ai fait sans aucune difficulté. Vous trouverez peut-être de la difficulté à obtenir cela. Il signifie encore, Ce qu'il y a de difficile en quelque chose, obstacle, empêchement, traverse, opposition. Légère difficulté. Petite difficulté. De graves difficultés. Cette affaire est pleine, est hérissée de difficultés. Ce travail offre, présente d'assez grandes difficultés. Surmonter toules sortes de difficultés. Vaincre les difficultés. Apporter une difficulté. Faire naitre des difficultés. Examiner, lever, résoudre une difficulté. Passer par-dessus une difficulté. Le nœud, le point de la difficulté. Cela peut souffrir, peut éprouver quelque difficulté, de grandes difficultes, etc., Quelque difficulté, de grandes difficultés peuvent s'opposer à cela, peuvent empêcher que cela ne se fasse, ne réussisse. L'affaire souffrira, éprouvera peut-être des difficultés. On dit souvent dans le sens contraire: Cela ne souffre point, ne reçoit point, ne peut point souffrir, éprouver de difficulté. Cela ne fait aucune difficulté. Je n'y vois point de difficulté. Il n'y a pas de difficulté. Ces trois dernières phrases s'emploient fréquemment, dans le langage familier, pour marquer adhésion, consentement. DIFFICULTÉ, Signifie également, Objection, raison alléguée contre. Sou ever, élever une difficulté. Former une difficulté. C'est un homme qui fait des difficultés sur tout. Prov. et fig., Cet homme est le père des difficultés, Il élève des difficultés sur tout. Cette proposition ne souffre point de difficulté, Elle est incontestable. Faire difficulté de quelque chose, Y avoir de la répugnance, en faire scrupule. Il y a des gens qui ne font difficulté de rien. Il fait diffieulté de se charger de l'affaire. On dit aussi absolument, Faire des difficultés. Elle ne se décida qu'après avoir fait beaucoup de difficultés, ou simplement, qu'après beaucoup de difficultés. DIFFICULTÉ, signifie en outre, Obscurité d'un texte, endroit difficile à entendre. Ce commentateur passe rapidement sur les difficultés. Il signifie aussi, Différend, contestation. Les deux frères ont eu quelque difficulté ensemble. Ce sens est familier. SANS DIFFICULTÉ, loc. adv. Indubitablement, sans doute, volontiers. Si vous avez ces gens-là pour vous, vous réussirez sans difficulté. Je m'y rendrai sans difficulté. DIFFICULTUEUX, EUSE. adj. Qui se rend difficile sur tout, allègue des difficultés, qui fait des difficultés sur toutes choses. C'est un homme fort difficultueux. C'est un esprit difficultueux. DIFFORME. adj. des deux genres. Laid, défiguré, qui n'a pas la figure, la forme ou les proportions qu'il devrait avoir. Visage difforme. Jambe difforme. Cela le rend tout difforme. Ce bâtiment est difforme. Il se dit figurément des choses morales. Rien de plus difforme que le vice. DIFFORMER. v. a. Changer, gåter, altérer la forme. Il s'emploie surtout en parlant De monnaies et autres choses semblables. Difformer une médaille. On ordonna que ces coins fussent difformés. Il est défendu aux orfèvres de difformer les monnaies. DIFFORMÉ, ÉE, participe. DIFFORMITÉ. s. f. Défaut trèsapparent dans la forme, dans les proportions. Cela fait une grande difformité. Les loupes, la bosse, sont des difformités Les difformités de la taille. La difformite d'un membre. Corriger une difformité. La difformité d'un bâtiment. Il se dit figurément Des choses morales. La difformité du vice. DIFFRACTION. s. f. T. d'Optique. Phénomène qui s'opère quand les rayons lumineux passent très-près des limites des milieux où ils se meuvent, en sorte qu'ils semblent se diviser et s'infléchir. DIFFUS, USE. adj. Verbeux, prolixe, trop abondant en paroles. Il s'applique Aux personnes, et Au discours, aux ouvrages d'esprit. Cet avocat plaide bien, mais il est diffus. Un auteur, un écrivain diffus. Un style diffus. Un langage diffus. Un ouvrage diffus. Une explication diffuse. En Botan., Tige diffuse, Celle dont les ramifications, naissant de tous côtés, s'étalent horizontalement, comme dans la fumeterre. On dit également,, Des rameaux diffus. DIFFUSEMENT. adv. D'une manière diffuse. Il parle diffusément. DIFFUSION. s. f. T. de Physique. Il se dit Des fluides, et signifie, L'action de se répandre, ou L'état de ce qui est répandu. Diffusion de lumière, de la lumière. La diffusion du son. DIFFUSION, se dit figurément, dans le langage ordinaire, de La prolixi té, de la trop grande abondance de paroles: il s'applique Aux personnes, et Au discours, aux ouvrages d'esprit. En cherchant à éviter la diffusion, on tombe quelquefois dans l'obscurité. On reproche de la diffusion à cet auteur. Son style n'est pas toujours exempt de diffusion. Le défaut de cet ouvrage est la diffusion. DIG DIGASTRIQUE. adj. T. d'Anat. Il se dit De certains muscles qui ont deux portions charnues ou comme deux ventres attachés bout à bout. Le muscle digastrique de la machoire inférieure. DIGÉRER. v. a. Faire la digestion des aliments qu'on a pris. Digérer les viandes, les aliments. On l'emploie aussi absolument. Il a l'estomac faible, il ne digère pas bien. Il signifie figurément, Examiner à fond une affaire, un sujet quelconque, le réduire, par la méditation, à l'ordre, à l'état où il doit être. Digérer une affaire, un projet, un système. Il y a de bonnes choses dans ce livre, mais elles sont mal digérées. Il signifie particulièrement, Se rendre compte d'une chose, de manière à la bien concevoir, à la posséder parfaitement. C'est un homme qui lit beaucoup, mais qui ne digère pas ses lectures. Il signifie encore figurément et familièrement, Souffrir, supporter quelque chose de fàcheux. Il ne peut digérer le mauvais traitement qu'on lui a fait. Cela est bien dur à digérer. Digérer un affront. Cela est dur à digérer, se dit aussi D'une chose difficile à croire. DIGÉRER, en termes de Chimie, s'emploie comme verbe neutre, et signifie, Etre mis en digestion. On fait digérer ces matières à un feu lent. DIGÉRÉ, ÉE. participe. DIGESTE. s. m. Recueil des décisions des plus fameux jurisconsultes romains, composé par ordre de l'empereur Justinien, qui leur donna force de loi. Les lois du Digeste. Le Digeste est divisé en cinquante livres. Voyez PANDECTES. DIGESTEUR. s. m. T. de Chimie. Vase dans lequel on peut élever l'eau à une haute température sans qu'elle bouille L'eau s'échappe avec un très-grand bruit de la marmite ou digesteur de Papin, au moment où on soulève la soupape. Le digesteur est propre à cuire trèspromplement les viandes et à dissoudre la gélatine des os. DIGESTIF, IVE. adj. Il se dit, en termes d'Anatomie, De ce qui sert à la digestion. Les organes digestifs. L'appareil digestif. Les facultés digestives. Il se dit, en Médecine, Des remèdes qui aident à la digestion. Remède digestif. Poudre digestive. Pastilles digestives. Il se dit, en Chirurgie, D'une espèce d'onguent ou de liniment qu'on emploie pour favoriser la suppura tion des plaies. Onguent, topique digestif. Il s'emploie quelquefois comme substantif, dans les deux derniers sens. L'eau de Seltz est un digestif. DIGESTION. s. f. Elaboration, coction des aliments dans l'estomac. Faire digestion. Cela aide à la digestion, trouble, empêche la digestion. Ces viandes sont de facile, de difficile, de dure digestion. L'exercice facilite la digestion. Il se dit également, en Physiologie, de La fonction par laquelle s'opère la digestion. La digestion nécessite l'action de plusieurs organes. Fig. et fam., Cet affront, ce traitement est de dure d gestion, Il est difficile à supporter. Cette entreprise est de dure digestion, Elle est difficile, pénible. Ce livre, cet ouvrage est de dure digestion, est un morceau de dure digestion, Il est difficile à entendre, ou pénible à lire. On dit encore, Cela est de dure digestion, en parlant D'une chose difficile à croire. DIGESTION, en termes de Chimie, Opération par laquelle on tient longtemps certaines matières en contact avec des liquides, pour en extraire les parties solubles. Mettre des plantes en digestion. DIGITAL, ALE. adj. T. d'Anat. Qui appartient aux doigts Artères, veines digitales. Nerfs digitaux. Impressions digitales, Légères dépressions qu'on observe à la face interne des os du crâne DIGITALE. s. f. T. de Botan. Genre de plantes, ainsi nommées parce que leur fleur approche de la figure d'un dé à coudre. Digitale blanche. Digitale pourprée. DIGITE, EE. adj. T. de Botan. Dé coupé en forme de doigts. Feuilles digitées. DIGNE. adj. des deux genres. Qui mérite quelque chose Il se prend en bien et en mal. Digne de louange, de récompense. Digne d'estime, de confiance. Digne de mépris, de punition. C'est un homme digne de mort, de la mort. Digne de la corde. Digne de grâce, de pardon. Il était digne dun meilleur traitement, d'une meilleure fortune, d'un meilleur sort. Se rendre digne des bontés de quelqu'un. Son sort est digne d'envie. Un objet digne d'attention. Un spectacle digne de pitié. Il n'est pas d gne de cette place, de cet emploi. Etre digne du trône. Alexandre, en mourant, dit qu'il laissait son empire au plus digne. Digne d'être aimé, adoré. Il n'est pas digne qu'on le regarde, qu'on fasse rien pour lui. Il n'est pas digne de vivre. Digne de croyance, digne de foi, Qui mérite qu'on lui donne croyance, qu'on ajoute foi à ce qu'il dit. Témoin digne de foi. C'est un digne sujet, se dit D'une personne très-capable de bien remplir un emploi. DIGNE, signifie quelquefois, absolument, Qui a de l'honnêteté, de la probité, qui est digne d'estime; et alors il se place toujours avant le substantif. C'est un digne homme, une digne femme. Un digne magistrat. Ce digne serviteur ne voulut point trahir son maitre. Il se dit également D'une chose digne d'être approuvée. Dans cette occasion, rien ne fut plus digne que sa conduite. DIGNE, se dit encore absolument pour Grave, composé, mělé de réserye et de fierté. Avoir, prendre un air digne. Parler d'un ton digue Avoir des manières dignes. Il se prend quelquefois dans un sens moqueur. DIGNE, s'emploie très-souvent aussi pour marquer Proportion, convepance, conformité, rapport. Avoir des sentiments dignes de sa naissance. C'était là un sujet digne de son génie, une entreprise digne de son courage C'est une récompense digne de ses travaux. C'est une digue récompense de ses travaux. Celle conduite est digne d'un honnéte homme. C'est un forfait digne de lui. Cette réponse est bien digne d'un sot. Un fils d gne d'un tel père. DIGNEMENT. adv. Selon ce qu'on mérite. Je ne vous en saurais remercier dignement, assez dignement. Il a été dignement récompensé. Il signifie aussi, Convenablement, très-hien. S'acquitter dignement de sa mission. Il s'est dignement comporté. C'est parler dignement. Ila voulu le récompenser, et a fait dignement les choses. DIGNITAIRE. s. m. Celui qui est revêtu d'une dignité. Les grands dignitaires, de l' Elat. DIGNITE. s. f. Elévation, grandeur, majesté, noblesse qui impose; gravité noble qui inspire l'admiration ou commande le respect, les égards. Il se dit Des personnes et des choses, tant au sens physique qu'au sens moral. La dignité du souverain. La dignité du trône. Un monarque sans dignité. La dignité du magistrat, du juge Perdre toute dignité. Compromettre sa dignité. Soutenir la dignité de son rang. Elle a un air de dignité. Il a braucoup de dignité dans les manières. Ses manières sont pleines de dignile. Avoir de la dignité dans le caractère. Dignité de caractère. Parler, agir avec dignité. Faire les choses avec dignité. Il conserva dans les fers toute la dignité de son caractère, toute sa dignité. Sa conduite manque de dignité. La dignité de la vertu. La dignité de notre nature. La dignité du cothurne. La dignité tragique. Il se dit quelquefois, par dénigrement, d'une affectation d'importance, de hauteur. Cette dignité n'est que risible. Elle a un petit air de dignité qui me déplait. La dignité d'un sujet, d'une matière, L'importance et la noblesse d'un sujet, d'une matière. Il comprit toute la dignité de son sujet. DIGNITÉ, se dit aussi d'Un poste, d'un grade éminent, d'une charge, d'un office considérable. Grande dignité. Dignité souveraine. Suprême dignité. Dignité royale. Les premières dignités de l'Etat. Les plus hautes dignités. Nouvelle dignité, Etre constitué en dignité. Parvenir aux dignités. Elever à une dignité. Il le combla de richesses et de dignités. Les marques, les insignes d'une dignité. Dignité ecclésiastique. La dignité épiscopale ou de l'épiscopat. Il se dit également, en quelques églises, de Certains bénéfices auxquels est annexée quelque juridiction ecclésiastique, quelque prééminence, ou quelque fonction particulière dans le chapitre, comme celle de prévôt, de doyen, de trésorier, d'archidiacre, etc ou dans le chœur, comme celle de chantre, etc. Il se dit aussi Des personnes qui possèdent ces bénéfices. Il y a des cathédrales où toutes les dignités portent la robe rouge. DIGRESSION. s. f Ce qui dans un discours est hors du principal sujet. Digression ennuyeuse. Longue digression Courte digression. Digressionagréable. Faire une digression. Se perdre dans des digressions. Il se laisse entrainer à des digressions sans fin. Cet auteur est plein de digressions inutiles. DIGUE. s. f. Amas de terre, de pierres, de bois, etc., pour servir de rempart contre l'eau, et principalement contre les flots de la mer. Faire une digue. Ouvrir une digue. Rompre la digue. Couper la digue. Les digues de Hollande. Il se dit au figuré pour Obstacle. Quelle digue opposer à une telle li cence? DIL DILACÉRATION. s. f. Action de dilacérer, déchirement. Il ne se dit guère qu'en termes de Chirurgie. DILACERER. v. a. Déchirer quelque chose, mettre en pièces avee violence. Il ne se dit guère qu'en termes de Chirurgie. DILACÉRÉ, ÉE participe. DILAPIDATEUR, TRICE adj. Qui dilapide, qui dépense follement. Ministre dilapidateur. Il s'emploie aussi comme substantif. C'est un dilapidateur. DILAPIDATION. s. f. Dépense excessive et désordonnée. La dilapidation des finances de l'État. DILAPIDER. v. a. Dépenser avec excès et avec désordre. Ce ministre a dilapidé les finances. DILAPIDÉ, ÉE, participe. DILATABILITE. s. f. T. de Physique. Faculté que possèdent tous les corps, de pouvoir, sans se désagréger, admettre des variations plus ou moins étendues de distance entre les particules matérielles qui les composent. DILATABLE. adj. des deux genres. T. de Physique. Qui est susceptible de dilatation. L'air est extremement dilatable. DILATANT. s. m. T. de Chirur. Il se dit Des corps quiservent à dilater ou à tenir libres et béantes certaines ouvertures naturelles, accidentelles ou artificielles. Les setons, les sondes, les boules d'iris, sont des dilatants. DILATATEUR.s.m. T. de Chirur. Instrument dont on se sert pour ou vrir et dilater une plaie, pour agrandir une ouverture. Il y a plusieurs espèces de dilatateurs. DILATATION. s. f. T. didactique. Action de dilater, de se dilater; ou L'état de ce qui est dilaté. La dilatation d'une membrane. La dilatation d'une plaie. La dilatation de l'air. DILATATOIRE.s.m. Voyez DILA TATEUR. DILATER. v. a. Élargir, étendre. Dilater une plaie. La chaleur dilate les pores. La tristesse resserre le cœur, mais la joie le dilate. Il se dit particulièrement, en Physique, De ce qui augmente le volume d'un corps et lui fait occuper plus d'espace, en écartant ses particules matérielles, sans les désagréger. Le calorique dilate tous les corps. Il s'emploie souvent avec le pronom personnel. Dans certaines maladies, la pupille se dilate beaucoup. Mon cœur se dilate. Quand l'air vient à se dilater. DILATÉ, ÉE. participe. Un air trop dilaté. DILATOIRE. adj. des deux genres. T. de Procédure. Qui tend à prolonger un procès, à retarder le jugement. Exception dilatoire. Moyen dilatoire. DILAYER. v. a. Différer, remettre à un autre temps. Dilayer un payement. Dilayer un jugement, etc. II est vieux, et ne se dit qu'en parlant D'affaires. Il est quelquefois neutre; et alors il signifie, User de remise. C'est un homme qui dilaye toujours. Il ne fait que dilayer. DILAYÉ, ÉB. participe. DILECTION. s. f. T. de Dévotion. Amour, charité. La dilection du prochain. DILECTION, est aussi un terme dont le pape et l'empereur d'Autriche se servent en écrivant à certains princes. Salut et dilection. J'ai écrit à votre dilection. DILEMME. s. m. (On prononce Dilème.) Sorte d'argument qui contient deux ou plusieurs propositions différentes ou contraires, dont on laisse le choix à l'adversaire, pour le convaincre également, quelle que soit celle qu'il adopte. Poser un dilemme. Ditemme sans réplique. Dilemme pressant. DILIGEMMENT. adv. Promptement, avec diligence. Travailler diligemment. Il est venu fort diligemment. Il signifie aussi, Avec soin, exactement. J'ai recherché, examiné diligemment. Ce sens est moins usité que le premier. DILIGENCE. s. f. Promptitude, prompte exécution. Travailler avee diligence, en diligence, en grande diligence Aller en diligence. User de diligence. Faire diligence, faire grande diligence, Faire une chose promptement. Travaillez à mon affaire, surtout faites diligence. Cela se dit plus ordinairementen parlant De voyages. Ce courrier a fait diligence, a fait grande diligence. DILIGENCE, signifie particulièrement, Poursuite, surtout en termes de Procédure. Faute de diligence, l'instance pèrit au bout de trois ans. Faire ses diligences contre un tiers. Faire acte de diligence, Marquer que l'on s'est mis en devoir de faire quelque chose. A la diligence d'un tel, Sur la demande, à la requête d'un tel. Il devra être poursuivi à la diligence du procureurduroi. On dit souvent aussi, dans les exploits, Poursuites et diligences d'un tel, surtout Lorsqu'on y parle d'une personne qui agit au nom d'une autre. DILIGENCE, signifie quelquefois, dans le langage ordinaire, Soin vigilant, recherche exacte. J'ai fait diligence, toutes mes diligences pour le trouver, pour venir a bout de tel dessein. DILIGENCE, se dit encore d'Une grande voiture publique qui part à des jours et à des heures fixes, et qui ordinairement va vite. Il ne désigne plus aujourd'hui que Des voitures de terre; autrefois on le disait aussi de Certaines voitures d'eau. La diligence de Lyon, de Bordeaux. Envoyer des paquets par la diligence Partir par la diligence. Prendre la diligence. Fig. et fam., C'est la diligence embourbée, se dit D'une personne très-lente dans ce qu'elle fait. DILIGENT, ENTE. adj. Prompt à ce qu'il fait; qui se dépêche, qui fait ou qui va vite. Valet diligent. Ouvrière diligente. Messager diligent. Courrier diligent. Il signifie aussi, Soigneux, laborieux, vigilant. Ecolier diligent. Etre fort diligent pour ses affaires. Il se dit quelquefois Des choses dans des sens analogues. Marcher d'un pas diligent, Soin diligent. DILIGENTER. v. a. Hater, presser. Il faut diligenter cette affaire, l'impression de ce mémoire. , Il s'emploie aussi avec le pronom personnel dans le sens d'Agir avec diligence. Allons, diligentez-vous un peu. Il faut vous diligenter. Il s'emploie quelquefois, dans le même sens, comme neutre. Il faut diligenter. Ce mot est familier. DILIGENTÉ, ÉE. participe. DILUVIEN, IENNE. adj. Qui a rapport au déluge. En examinant les montagnes, on y reconnait les traces des eaux diluviennes. DIM DIMANCHE. s. m. Le premier jour de la semaine, qui est consacré particulièrement aux pratiques de la religion chrétienne, et qu'on appelle aussi quelquefois Le jour du Seigneur. Le premier dimanche du mois, de l'avent, de caréme. Dimanche des Rameaux. Dimanche de Pâques. Dimanche de Quasimodo. C'est une obligation imposée par la religion catholique, d'entendre la messe tous les dimanches. Il faut sanctifier le dimanche. Le prone se fait tous les dimanches dans les paroisses. Dimanche gras, Celui qui précède le mercredi des Cendres. DIME. s. f. La portion des grains, des vins, des fruits, etc., qui se payait à l'Église, ou au seigneur du lieu, et qui en était ordinairement le dixième. Payer la dime. Leverles dimes. Il avait la dime de toutes ces terres-là. Affermer les dimes. Dimes inféodées La dine des blės, du vin, etc. Il y avait des dimes qui faisaient la treizième partie, la douzième partie, etc. Les Juifs payaient la dime aux levites. Grosses dimes, Dimes qu'on levait sur les gros fruits, comme leblé et le vin. Menues dimes, Celles qui se levaient sur les menus grains et sur le menu bétail, Vertes dimes, Celles qu'on levait sur les légumes, le chan Fig. et fam., Prendre ses dimensions dans une affaire, Prendre les mesures nécessaires pour réussir. Il a échoué dans son projet, parce qu'il n'avait pas bien pris ses dimensions. DIMER. v. n. Lever la dime. Dimer dans un champ. Dimer sur un quartier de vigne. Dimer au pressoir. Il signifie aussi, Avoir droit de lever la dime en un lieu. Cet évêque, ce seigneur dimait sur toutes les terres à une lieue à la ronde. L'abbé dimait dans tous ces villages. DIMEUR. s. m. Celui qui était commis pour recueillir les dimes. Dimeur de tel lieu. DIMINUER v. a. Amoindrir, réduire quelque chose, en retrancher une partie. Il s'applique tant Aux choses physiques qu'aux choses morales. Diminuer l'épaisseur d'une planche. Diminuer une colonne. Diminuer la hauteur d'un bâtiment. Diminuer la portion de quelqu'un. Diminuer le prix d'une marchandise. Diminuer sa dépense. Sa grande dépense a diminué son bien. Cela diminue un peu ses souffrances, son chagrin. Sa mauvaise conduite a diminué son autorité, son crédit. Rien ne peut diminuer sa gloire. Il s'emploie souvent comme neutre, et alors il signifie, Se réduire, devenir moindre. Ce fruit a beaucoup diminué de grosseur en séchant. La rivière est moins haute, les eaux diminuent beaucoup. Ce bouillon a bien diminué. Sa fièvre commence à diminuer. Sa vue diminue. Ses forces diminuent. Les jours ont diminué. Les jours diminuent dès la Saint-Jean. Cette denrée diminue de prix. Ses ressources diminuent. Il signifie particulièrement, Maigrir. Cet enfant dépérit, il diminue à vue d'œil. DIMINUÉ, ÉE. participe. Il se dit adjectivement, en termes de Musique, D'un intervalle mineur dont on retranche un demi-ton par un dièse à la note inférieure, ou par Il est aussi substantif, au masculin. Vieillot et Doucet sont des diminutifs de Vieux et de Doux. La langue italienne abonde en diminutifs. DIMINUTIF, Se dit encore, substantivement, d'Un objet qui est en petit ce qu'un autre est en grand. Ce jardin est un diminutif de celui des Tuileries. DIMINUTION. s. f. Amoindrissement, rabais, retranchement d'une partie de quelque chose. Grande diminution. Diminution considérable. Diminution de taxe. Diminution de prix. Faire diminution, une diminution. Ce fermier demande diminution, demande de la diminution, demande une diminution. Diminution des espèces. Son autorité a souffert quelque diminution. DIMISSOIRE. s. m. Lettres par lesquelles un évêque consent qu'un de ses diocésains soit promu à la cléricature ou aux ordres par un autre évèque. Donner un dimissoire. Obtenir un dimissoire. DIMISSORIAL, ALE. adj. Il n'est usité que dans cette locution, Lettres dimissoriales, Lettres qui contiennent un dimissoire. DIN DINANDERIE. s. f. coll. Il se dit de Toutes sortes d'ustensiles de cuivre jaune. La dinanderie tire son nom de Dinant, ville de la Belgique. DINDE. s. f. La femelle du dindon, appelée autrement Poule d'Inde. Une dinde aux truffes, farcie de truffes. Manger de la dinde. Il se dit quelquefois abusivement Du coq d'inde; et alors il est masculin. Un gros dinde. DINDON. s. m. Gros oiseau de basse-cour, dont la chair est très-estimée. Employé au pluriel, il se dit tant Des males que des femelles. Garder les dindons. Un troupeau de dindons. Il ne se dit guère au singulier que Du màte, appelé aussi Coq d'Inde. Dindon en daube. Dindon à la broche. Dindon froid. Fig. et fam, Garder les dindons, Vivre, se reléguer à la campagne. On l'a envoyé garder les dindons. Prov. et fam., Bête comme un dindon; colère, gourmand comme un dındon. Fig. et fam., C'est un dindon, un franc dindon, se dit D'un homme stupide. On dit de même D'une femme sans intelligence. C'est une dinde, une grande dinde. |