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2. QUANG-PING, autre ville de la Chine, dans le Pekeli, & dans le reffort de la ville de Quangping. Elle est de 2 30 plus occidentale que Pekin, & par les 37d. La différence des deux villes de ce nom eft que la métropole la métropole eft de 4 plus à l'Occident, & 25' plus au nord que la ville qui lui est subordonnée, & dont il eft ici question. * Atlas Sinenfis.

Noms.

Lieucheu,
Coyung,
Loching;
Lieuching;
Hoaiyuen,
Yung,
Laipin,
Siang,
Vuçiuen,
Pin, e
Cienkiang,
Xanglin,

Kingyuen,
Tienho,
Sugen,
Hochi,
Hinching
Nanchuen,

Lypo,
Tunglan, e
Pangti, e

1. QUANGSI. Quelques-uns écrivent Quamfi & Quanfi, province de la Chine, dans fa partie méridionale, aux confins du Tonquin, qui en occupe une partie. Elle eft la treiziéme dans l'ordre des provinces de l'empire. Elle n'eft ni fi grande, ni fi peuplée, que les provinces voifines, & ne peut leur être comparée, ni pour la beauté, ni pour la vivacité de fon commerce; elle ne laiffe pas de fournir abondamment à tous les befoins de la vie. Elle a onze métropoles, fans y comprendre une ville militaire, ce qui, avec les villes qui en dépendent, fait quatre-vingt-dix-neuf cités; mais leurs territoires font moins étendus & moins peuplés que ceux des autres provinces. Celle-ci eft remplie de montagnes, à la réserve de la partie méridionale, où tout est fort cultivé, tant à cause que ce font des plaines, que parce que la terre y eft dans une plus favorable expofition, mais, comme on l'a déja dit, une lifiere de cette province fait partie du Tonquin, qui l'a conquife fur la Chine. Toute la province eft arrofée de plufieurs grandes rivieres: les unes lui viennent des contrées voifines, les fources des autres font dans les montagnes. Toutes ces rivieres se rassemblent pour couler ensemble vers l'orient, & fe réuniffent pour groffir le Ta, qui va former le port de Quangcheu on Canton. Le Quangfi eft borné au nord par la province de Queicheu & par celle d'Huquiang, dont une partie l'enferme auffi à l'orient. Celle de Canton la termine à l'orient, & partie au midi jusqu'au Tonquin, qui, comme on l'a dit, en poffède une partie , que l'lunnan termine couchant. Dans la table géographique de cette province, je marquerai les métropoles qui dépendent du Tonquin, & qui, avec les villes de leur dépendance, ne font plus cenfées de l'empire de la Chine, que comme parties d'un état dont le roi eft vaffal de l'empereur. La partie orientale eft plus cultivée l'occidentale, Yung, où font des montagnes rudes & escarpées, & de vaftes forêts. L'orientale a des rivieres navigables, quoique très-rapides. Le peuple y eft plus policé & plus foumis aux ordres des empereurs; mais celui de l'autre partie eft fauvage. Ce font des montagnards qui n'obéiflent à aucuns ordres. Dans les registres publics où l'on tient un état de tout l'empire, on trouve que cette province a eu cent quatre-vingt-fix mille fept cents dix-neuf familles ; un million cinquante- quatre mille fept cents foixante hommes, & qu'elle a fourni pour la part quatre cents trente un mille trois cents cinquante-neuf facs de ris.

que

Avant la conquête de l'empire de la Chine par les Tartares, les miffionnaires n'avoient pû avoir d'accès dans cette province; mais un Tartare étant devenu empereur de la Chine, & quelques uns de fes principaux officiers étant devenus chrétiens, les peres jéfuites fous leur protection pénétrerent dans le Quangli, y prêche rent l'évangile, & y gagnerent des ames à JESUS-CHRIST. Voici la table géographique de cette province dreffée par le P. Martini. L'O veut dire à l'orient; P à l'occident, par rapport à Pekin. L'afterique marque les métropoles qui font du Tonquin.

TABLE GÉOGRAPHIQUE
DU QUANG SI;

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Pinglo,
Cungching,
Fuchuen
Ho,
Liepu,
Sieugin,
Jungan,
Chaoping,

Gucheu,
Teng,

Cengki,
Hoaicie,
Yolin,
Pope
Pelieu,
Lochuen,
Hingye,

Cincheu;
Pingnan,
Quei,
Vucing,

Nanning
Lunggan,
Heng, e
Yunghiang,
Xangfu, e
Sining,

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Taiping,

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Taiping,

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p. 28 p.

Ganping,

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Yangli,

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Latitudes.

Vanching,

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Ço, o

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Ciuenming, e

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Suching, e

12 6

7 32

26 12 p.

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II

45

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I I 46

23 27 p.

12

35

23 26 p.

12

48

II 45

23

6 ST

26

:I

56

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47 p. 23 42 p. 23

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23 23 p.

P.

Noms.

Queilin,
Hinggan,
Linchuen,

Yangfo
Jungning,

Jungfo,
Yning,
Ciuen, →
Quonyang,

Province de la Chine.

Longitudes.

1 Métropole.

8 p. Lungyng, →
op. Tukie, e

Latitudes.

23 36 p.
23 42 p.

16 P.

25 P.

montagnes, & s'y cachent aifément. Il eft pourtant bien aifé de s'y défendre, parce que les défilés font étroits ; & l'empereur de la Chine y a eu des gardes en certains tems. On y fabrique beaucoup de papier. On ne fait nulle part ailleurs de meilleures chandelles de fuif de bœuf. Il y a fept villes dans ce territoire, favoir;

57 P.

40 P.
58 p.

6 p.
8 p.

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23

Toling,

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23

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30

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6

p.

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43 p.

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p.

48 p.

p.

p.

p.

P.

so p.
56 P.

II p.

23 50 p.
23 35 P.

5 p.

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Ce canton appartenoit anciennement partie aux rois d'U, partie au rois de Çu: & du tems de la famille de Cin, il étoit du pays d'Hoeiki. La famille de Han le nomma Juhan; celles de Tang & de Sung l'appellerent Sincheu, & celle de Taiminga Quangfin.

QUANGTE, grande cité de la Chine, dans la province de Kiangnan, ou Nanking. Elle eft de 14 so' plus orientale que Pekin, à 314 32' de latitude. Elle a dans fon territoire une autre ville nommée Kienping. C'est une de ces villes que les Chinois défignent par le mot Cheu. Elle eft confidérable, & riche en foye. Elle confine à des montagnes fort hautes, mais très agréables: les plus remarquables font Heng & Ling. Celle de Heng, au couchant de la ville, s'éleve au-deffus des nues. Il ne laiffe pas d'y avoir à fon fommet une fource d'eau qui coule continuellement. Celle de Ling n'eft pas moins haute, & a une côte très-difficile à monter, & dont la pente eft de quinze lis. Sur cette montagne eft une caverne, à l'entrée de laquelle on voit une statue de pierre, qui repréfente un bonze. Le peuple croit que c'est le bonze lui-même qui fut ainfi métamorphofé.

QUANGTUNG, ville de la Chine, dans la province d'Iunnan, au département de Cuhiung, quatrième métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pekin de 15d 19', par les 24d 43' de latitude. * Atlas Sinenfis.

QUANGXAN, ville de la Chine, dans la province de Honan, au département de Juning, huitième métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pekin de 24 2', par les 33d 13' de latitude. * Atlas Sinenfis.

QUANGYVEN, ville de la Chine, dans la province de 5 p. Suchuen, au département de Paoning, feconde métropole de la province. Elle eft plus occidentale que Pekin de 104 53', par les 32d 34′ de latitude. * Atlas Sinenfis. QUANTIA, nom d'une riviere de la Gaule belgique : 6 p. il en eft parlé dans la vie de fainte Auftreberthe. C'eft la même que la GANCHE. Voyez ce mot.

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52 p.

Funghoa,

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2. QUANGSI, ville de la Chine, dans la Province d'Iunnan, dont elle eft la neuvième métropole. Elle eft de 13d 35' plus occidentale que Pekin, fous les 24d 14'. Quoiqu'elle foit originairement de la province d'Iunnan, qui eft de la Chine, elle eft néanmoins cenfée partie du Tonquin, auffi-bien que les trois autres villes de fon territoire. Elle étoit anciennement du royaume de Tien. Sous la famille de Hana, elle fut du pays de Techeu, & le canton où elle eft s'appelloit Ciangho. Sous la famille de Tanga, elle s'appelloit Kimi. Le nom qu'elle a aujourd'hui lui a été donné par la famille d'Iuen. Il y a auprès de la ville, vers le nord, le mont Faco, & dans la ville même il y a le mont Chunfien, fur lequel étoit le college de la ville. Atlas Sinenfis. 3. QUANGSI, ville du Tonquin. C'eft la même que celle de l'article précédent.

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QUANTON. Le P. Martini écrit Quangtung. Les Fran çois modernes, dans leurs relations, écrivent plus fouvent Canton. Ils donnent même ce nom à la capitale, & premiere métropole de la province, dont le vrai nom eft Quang cheu. Voyez ce mot. Cette province a le douzième rang. C'eft d'ailleurs une des principales & des plus riches de tout l'Empire: elle eft bornée au nord-oueft * par le Quangfi, au vrai nord par le Huquang, au nord-est par le Kiangs & le Fokien, au midi par l'Océan, & au couchant par le Tonquin. Son nom qui fe doit prononcer Couanton, fignific large à l'orient. Elle a dix villes métropoles, qui en ont fous elles foixante-treize. On y compte trois cents quatre-vingt-trois mille trois cent foixante familles, & un million neuf cents feptante-huit mille vingt-deux hommes. Elle paye pour tribut au fouverain un million dix-fept mille fept cents feptante-deux facs de ris, & trente-fept mille trois cents quatre-vingts poids de fel, fans parler des droits qui fe levent fur les vaifleaux & fur les barques. Elle a en abondance tout ce qui eft néceffaire à la vie. Les denrées de fon propre cru, fes fabriques, & fon commerce

QUANG-SIN, ville de la Chine, dans la province du Kiangli, dont elle est la troifiéme métropole. Elle eft de 21 plus orientale que Pekin, par les 28 36′ de latitude. Elle eft fituée entre des montagues fort épaifles & fort hautes, qui ne laiffent pas d'être cultivées, car elles font couvertes de villages & de maifons de campagne. C'est dans ces montagnes, à l'orient de la ville, que la riviere de Xangiao a la fource, d'où elle coule au nord de la ville. Cette ville eft aux confins de trois provinces, favoir Kiangfi, Fokien & Chekiang; de-là vient qu'elle a été Louvent inquiétée par les voleurs qui fe jettent dans les

qui est très-grand, y attirent aisément d'ailleurs tout le refte. Il y en a une partie en montagnes & une partie en plaines, fur-tout au midi. Les campagnes font fi fertiles en ris & en bled, que l'on y feme deux fois l'an, & que les moillons y font toujours très-abondantes. Les rigueurs de l'hyver ne s'y font jamais fentir : cela a donné lieu au proverbe chinois, que dans cette province il y a trois chofes extraordinaires; un ciel fans neige, des arbres toujours verds, & des hommes qui crachent le fang. En effet, il n'y neige jamais, les arbres n'y perdent jamais leurs feuilles, & les hommes mâchent l'areque & le bethel, qui teint leur falive en rouge.

Il s'y fait un négoce perpétuel de toutes fortes de marchandifes les plus précieufes. On y trafique une quantité incroyable d'or, de diamans, & autres pierres de prix; de perles, de foyeries, d'étain, de vif-argent, de fucre, de cuivre, de fer, d'acier, de nitre, de bois d'aigle, & autre bois de fenteur. Les canons de fufil que l'on forge avec ce fer, ne crevent jamais, quelque forte charge qu'on leur donne; tout au plus ils fe crevaffent, & fe fendent fans bleffer perfonne. On attribue cette bonté au charbon de bois, dont on fe fert pour les forger, & qui adoucit le fer, au lieu que le charbon de terre lui communique des fels, & autres qualités qui le rendent encore plus aigre qu'il n'eft naturellement. On a dans cette province des grenades, des raifins, des poires, des noix, des chataignes, &c. On y a auffi quantité d'autres fruits qui font particuliers au pays. Entr'autres celui que les Chinois appellent yeuçu, les Portugais jamboa, & les Hollandois pompelmoes: (prononcez pomplemouz.) Il vient, comme les limmons, fur des arbres épineux; mais plus grands. Les fleurs en font entièrement femblables & blanches, d'une odeur très-agréable, & on en tire par la diftillation une eau de fenteur délicieufe. Ce fruit eft plus gros qu'une tête d'homme; l'écorce eft de la couleur de celle des citrons, mais la chair tire fur le rouge. Le goût tient de l'aigre & du doux, & reffemble à celui d'un raifin qui n'eft pas encore bien mûr. On en tire une liqueur qui eft une espece de limonade. Ce fruit, fuspendu dans une chambre, fe conferve toute une année.

Les habitans de Quanton font fort induftrieux. Ce n'eft pas qu'ils ayent le génie propre à inventer; mais ils imitent, avec une merveilleufe facilité, ce qui leur vient de l'Europe par les Portugais de Macao, foit orfevrerie, broderie, enfin tout ce qu'on veut: ils font des figures & des fleurs. Avec leur verre qu'ils font avec du ris, pour la plus grande partie, ils font des verres convexes ou concaves, fans avoir befoin de les polir avec des ballins. Ils font même des prismes, qui à la vérité n'ont pas la perfection des nôtres, mais qui en approchent. Cependant ils ne connoifloient point le verre, avant que les P. P. Jéfuites leur euffent appris à le faire. Ils font des machines à roues & à reffort; mais ils n'ont pu en core parvenir à faire des montres. Ils travaillent des ouvrages de filaigramme, en font des chaînes, des boëtes & autres bagatelles fort jolies : & cela eft à trèsbon marché; parce que les ouvriers dépenfent peu pour leur nourriture, & fe contentent d'un gain très-léger.

Le vice-roi de Quanton tient le premier lieu entre les vice rois: il ne demeure pas dans la province, mais à Caoching, dans celle de Quangfi qui eft encore de fon département, quoiqu'elle ait auffi fon vice-roi particulier. Comme les voleurs courent fouvent les grands chemins de Quanton, on a foumis à ce vice-toi la province voisine, afin que fon autorité étant plus étendue, ils puiffent moins échapper aux mefures qu'il prend pour les réprimer. Le grand amiral (Haitao) réfide à Quangcheu. Une des fonctions de fa charge, c'eft de donner la chafle aux pirates.

fel, alors de fel pénétre la coque, & l'œuf ainfi préparé eft une nourriture qui n'eft ni défagréable, ni mal-faine. On voit dans cette province une rofe fans odeur, qui change de couleur deux fois par jour; elle eft rouge le matin & blanche le foir; elle vient fur un arbre. TABLE GEOGRAPHIQUE DU QUANTON,

Cette province ne fut jointe à l'empire chinois, que fur la fin de la famille de Cheu, & on la nommoit auparavant le royaume de NANIVE. Elle ne fut pas long-tems foumife aux Chinois, & ne voulut reconnoître pour fes maîtres que les rois de Nanive. Mais Hiaau, de la famille de Han, la foumit; & depuis ce tems, elle a été attachée à l'empire chinois. On y abonde en canards, qu'on fait 'éclore par la chaleur des fours ou du fumier. Ils falent les œufs pour les garder; non pas en les mettant dans le fel ou dans la faumure, ce qui ne feroit d'aucun effet, mais en les empâtant avec de la craye ou de l'argile mêlée de

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Latitudes.

22 33 P.

22

30 P. 23 13 P.

222

23

10

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21 37 P.
28 40 P.

22 Ò P.
p.

7 12

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7 55
7 IS

22

6

50

9. Métropole.

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lée vin de Bordon, ou de Tombe, & ils la mêlent avec de l'eau pour en modérer la force. Leur principal commerce confifte en ces piéces de coton qu'on appelle ordinairement robes de Quaqua. Elles font compofées, comme on a dit, de cinq ou fix bandes coufues enfemble. Les habitans du cap de Lehou font grand trafic de celles de fix bandes. Ils les vont querir chez des peuples plus enfoncés dans les terres, & à qui ils donnent du fel en échange. Ceux-ci affurent que les peuples, à qui ils portent ce fel, remontent pour le vendre fi avant dans le pays, qu'enfin ils rencontrent des peuples blancs, montés fur des ânes ou fur des mulets, & qui ont des lances pour armes ; mais qui 18 P. ne font pas fi blancs que les Hollandois. Cela reflem23 O p. ble aux Maures de Barbarie. Les Négres changent vo20 p. lontiers ces robes pour de l'acori, ou des braffelets d'ambre jaune. Ils eftiment fort peu le corail: outre ces robes ou pagnes, on tire de ce pays quantité d'yvoire. Les Négres aflurent que le pays eft tellement rempli d'élephans, que les habitans du haut-pays font obligés de creufer leurs maifons dans les revers des montagnes, & de faire les portes & les fenêtres extrêmement étroites & baffes. Ils employent toutes fortes d'artifices pour éloigner ces animaux de leurs champs, & les faire tomber dans les piéges qu'ils leur tendent, où ils les tuent. Ils ajoutent que la raifon pour laquelle ils ont tant de dents, eft que les élephans quittent leurs 26 P. dents tous les trois ans, & qu'ils en trouvent beaucoup plus dans les forêts qu'ils n'en arrachent eux-mêmes de ceux qu'ils tuent. Le coton & l'indigo viennent naturellement & fans culture dans tout ce pays. Il eft rare d'y voir une femme dont les cheveux ne foient ornés de petits ouvrages d'or fondus & battus au marteau; on les appelle manilles, nom qui répond au mot bijou. On en voit de plufieurs fortes. Elles font pour l'ordiP. naire affez minces & affez légeres mais la quantité que les femmes en mettent fur la tête en fait un objet confidérable. L'or des Manilles eft toujours très pur, & n'oblige point à la preuve ordinaire que l'on fait de la poudre d'or par l'eau regale. Chacun eft obligé par une des loix fondamentales de l'état de demeurer dans la condition où il eft né. Ceux qui font de race de pêcheurs ne peuvent embraffer d'autre métier ; personne ne peut vendre de l'acori, ou des robes, que les marchands de profeffion. La religion de ce peuple eft pleine de fuperftitions abfurdes qui le portent quelquefois à facrifier des hommes. * Des Marchais, voyage de Guinée.

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Yenchang,

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Hoeitung

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Lohoei,

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39

16

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Van, →

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Lingxui,

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Yay,

18

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QUAQUAS: (LES) ce nom a été donné par les Hollandois à quelques peuples d'Afrique, en Guinée. Ils habitent le pays d'Adow, & font foumis au roi de Saka. Ils s'étendent depuis le cap Lahou, jusqu'à celui de St. Apolline, en tirant vers le cap des trois pointes. Le nom de Quaquas leur eft venu de ce qu'en abordant ceux qui arrivent chez eux, ils ont toujours à la bouche ce mot qui veut dire bien venu, ou quelque chofe d'équivalent. Les Hollandois les diftinguent en Quaquas de fix bandes, & en Quaquas de cinq. Ce fur- nom eft pris des piéces de coton dont ils s'habillent, & qu'ils trafiquent. Les unes font rayées de cinq bandes, les autres de fix. Ces bandes ont fix pouces de largeur plus ou moins, & les piéces ont environ de longueur trois aunes de France. Ces pagues font d'une très-bonne teinture, & se vendent bien par toute la côte d'or. Les Quaquas ont l'extérieur fort groffier; ce font néanmoins les peuples les plus raisonnables & les plus polis de la côte. Lorsqu'ils viennent trafiquer dans les vaiffeaux étrangers qui font à l'ancre, ils mettent leurs mains dans l'eau, & en laiffent tomber quelques goutes dans leurs yeux; efpece de ferment par lequel ils jurent, qu'ils aimeroient mieux devenir aveugles, que de tromper ceux avec qui ils viennent négocier. Ils haiffent l'yvrognerie, & ne boivent point de vin de Palmier, quoiqu'il y en ait beaucoup chez eux. Leur boiflon eft une liqueur appel

QUAQUE, montagne de l'Amérique méridionale, au Perou, dans l'audience de Quito, vers le Popayan. La partie occidentale de cette montagne eft fous l'équateur, au bord de la Mer Pacifique, mais la partie orientale s'éloigne de l'équateur d'environ 15'. Au couchant de cette montagne eft une anfe qu'on appelle l'ACUL de QUAQUE.* De l'Ifle, Atlas. Nos cartes modernes ne font aucune mention, ni de la montagne, ni de l'anfe.

QUAQUI, bourgade de l'Amérique méridionale, au Pérou, dans la province de Collao; elle eft proche de Cepita. Les rois du Pérou y avoient anciennement un palais, & les Espagnols y ont aujourd'hui un temple, & une école où l'on inftruit la jeuneffe indienne des vertus du christianifme. * Corn. Dict.

Cet article eft de Corneille qui cite de Laet, Indes occidentales, l. 11, c. 5. Les lieux de Quaqui & de Cepita font en effet écrits de la forte dans cet auteur. Mais dans la carte du Pérou, qui eft dans le même livre, on lit Guaqui & Zepita. De l'Ifle écrit Cepira; ce qui eft apparemment une faute du graveur. Cette province de Collao eft autour du lac de Titicaca, dans l'audience de los Charcas. * Corn. Dict.

QUARANTE, bourg & abbaye de France, au bas Languedoc, au diocèfe de Narbonne, fur une montagne, à trois petites lieues de la ville de Narbonne, du côté de Beziers. L'abbaye eft de l'ordre de S. Auguftin. Berenger, qui vivoit en 1027, en fut le premier abbé. Du haut de cette montagne on voit deux villes, Narbonne & Beziers, & l'abbaye de Quarante; ce qui a donné lieu à ce dicton du pays, que de cette montagne on voit Quarante, & deux villes.

QUARI,

QUARI, ou CUARI; Kolapos. Voyez CAVARI. QUARIATES, ancien peuple de la Gaule Narbonnoife, Elon Pline, l. 3, c. 4. Le R. P. Hardouin conjecture qu'ils occupoient les diocèles de Senez & de Digne, en Pro

vence.

QUARIS ou CUARIS, Kovapis, ville d'Afie, dans la Bactriane, felon Ptolomée, l. 6, c. 11. Quelques exemplaires portent Cavaris, & femblent infinuer que c'eft le bras oriental du Zariaspe; en ce cas ce ne feroit pas une ville, mais une riviere. Peut-être auffi que Ptolomée a fimplement voulu dire que Quaris étoit à l'orient du Zariaspe, ou tout au contraire que le Żariaspe pafle à l'orient de cette ville: tant il eft vrai que ce passage a été mal traité par les copistes qui l'ont obscurci.

QUARNER. Voyez GARNERET & CARNERO. I. QUARQUENI, ancien peuple de la Gaule Transpadane, felon Pline, l. 3, c. 19. Il étoit dans la Marche Trevifane, & occupoit le lieu où eft aujourd'hui Quero, village au midi de Fettri.

QUARQUERNI, le même que QUACERNI. QUARTAPIERY, forterefle avec garnifon, quelque part vers la Méfopotamie, felon Guillaume de Tyr, cité par Ortelius, Thefaur.

QUARTENSIS. On lit dans la Notice de l'empire, au département du commandant de la feconde belgique; fect. 62. Prafectus claffis Sambrica in loco Quartenfi five Hornenfi. Cette flotte étoit fur une riviere, & il y a beaucoup d'exemples de pareilles flottes des Romains. Pancirole explique ce mot de Sambrica par le Samarobriga de Ptolomée, comme fi c'étoit Amiens. Mais cette ville étoit-elle de la feconde belgique?S'il étoit question d'un ouvrage écrit dans la bonne latinité, la difficulté feroit plus grande; mais la notice a été compofée dans la décadence de cette langue, & dans un tems où beaucoup de mots étoient changés. Je fuis perfuadé qu'il s'agit de la Sambre, riviere nommée Sabis en bon latin, & Sambra en latin du moyen âge. Le moine Aigrad, dans la vie de S. Anfbert, évêque de Rouen, appelle cette riviere Sambra : il dit Altum montem (Hautmont) Monafterium fitum in territorio Hainoenfi fuper Sambra fluvio. Fulcuin, in geftis abbotum Laubiens, appelle Sambrinus Pagus le canton qu'arrose la Sambre. Ces auteurs n'ont pas inventé ce mot, ils l'ont trouvé déja en ufage, & peut-être y étoit-il depuis très-longtems. Ainfi Claffis Sambrica peut avoir été une flotte fur la Sambre. Relte à chercher où étoient les lieux Quartenfis & Hornenfis. Car Ortelius croit que five eft là pour marquer que c'é toient des lieux différens. Ce n'eft pourtant pas l'ufage ordinaire de cette particule, qui quelquefois ne fignifie que diverfité de noms. Quoi qu'il en foit, voici fa conjecture. Il prend Hornenfis Locus pour Horn, capitale d'un comté de même nom, fur le bord occidental de la Meufe, vis-à-vis de Ruremonde; & Quartenfis pour Weert, petite ville fituée au couchant de Horn. Il prétend que c'eft l'ufage des Flamands de changer le W en g latin, comme Wilhelm, Guillelmus; d'où il infinue que Quartenfis, ou, ce qui revient au même, Guartenfis, a été mis pour Wertenfis. La conjecture eft ingénieufe; mais ces lieux font bien avant fur la Meufe, & bien loin de la Sambre.

QUARTUM, maifon de campagne, appartenante à Pollion. Martial dit dans une de fes épigrammes, l. 3, ep. 20, v. 18.

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QUÉAQUILLE. Corneille écrit ainfi le nom d'une ville; il dit qu'elle eft de la nouvelle Espagne : mais il se trompe, elle eft du Pérou. Il cite Raveneau de Luffan. Voyage de la mer du fud en 1688. Cet auteur cité, a défiguré le nom de Guayaquil, c'est cependant la même chose. Voyez GUAYAQUIL.

QUEATUMO, cap & bourgade de la Gréce, fur la côte de l'Archipel, à l'extrémité méridionale de la côte orientale de la Presqu'ile, qui forme le golfe de Volo. Le cap eft le même que le Sepias des anciens. On le double, lorfqu'en fortant du golfe de Volo, on veut gagner le détroit qui eft entre l'ifle de Sciato & la Presqu'ile du continent, pour paffer dans le golfe de Theffalonique. Corneille, guidé par Mary, dit que ce cap eft à l'orient de Démétriade; il devoit dire presque au midi. Il doute fi ce ne feroit pas Eantium. Ces deux villes, dit-il, étoient peu éloignées l'une de l'autre. Il n'auroit pas fait ce doute, s'il avoit pris garde qu'antium étoit allez avant dans le golfe de Volo, & que Sepias étoit hors le golfe, & près du cap. Cela leve le doute.

QUEBEC, ville de l'Amérique feptentrionale, & capitale de la nouvelle France, avec un évêché, dépendant immédiatement du faint fiége, érigé en 1674. Elle eft située fur la rive feptentrionale du fleuve Saint-Laurent, à cent vingt lieues de la mer, par les 46d 40' de latitude nord. On a cru long-tems que les premiers qui découvrirent cet endroit, ayant apperçu le cap aux Diamans, qui borne cette ville au fudoueft, & qui eft fort haut, s'écrierent Que-bec, & que c'eft de-là qu'eit venu le nom de Quebec. Mais il eft certain que dans la langue algonquine, on appelle Quebeio l'endroit du fleuve où eft bâti cette ville. Ce mot veut dire retréciffement, & vient de ce que le fleuve fe retrécit beaucoup depuis l'embouchure de la riviere de Saint-Charles, qui termine la ville au nord-eft. Les Abenaquis le nomment Quebbec, qui dans leur langue fignifie ce qui eft fermé parce que du faut de la chaudiere par où ils viennent à Quebec, le cap aux Diamans & la pointe de Levi paroisfent toucher à l'ifle d'Orleans, & former une baye fermée ; & il y a bien de l'apparence que le nom de Quebec vient de ces deux mots fauvages.

Pour fe former une jufte idée de cette ville, il faut fe repréfenter un roc escarpé, entre l'embouchure de la riviere Saint-Charles & le cap aux Diamans. C'est là que Samuel de Champlain, le 3 Juillet de l'année 1608, bâtit un fort qui eft devenu une ville. Alors quand la marée étoit haute, le fleuve baignoit le pied du roc, mais peu à peu il s'eft retiré, & a laiffé à fec un espace affez confidérable où l'on a bâti la baffe ville. Le mouillage eft vis-à-vis, où il y a plus de trente pieds d'eau & un mille de large, & plus bas entre l'ifle d'Orléans & la pointe de Levi, ce qui forme un port de près d'une lieue en tout fens, où les plus grands vaiffeaux peuvent mouiller. Pour y arriver, il faut paffer entre l'ifle d'Orléans & la côte méridionale terminée par la pointe de Levi, le canal du nord n'a d'eau que pour les chaloupes. Le paffage de la pointe de Levi eft fort étroit, &, lorsqu'on double cette pointe, on fe trouve vis-à-vis une belle nape d'eau d'environ quarante pieds de haut & presauffi large, qui tombe dans le fleuve à l'entrée du petit

que

canal.

gau

Le débarquement eft vis-à-vis d'une place dé médiocre grandeur & de figure irréguliere, fur laquelle on voit à che une petite églife. En face il y a tine rangée d'affez belles maisons adoffées contre le roc. En la fuivant à gauche on trouve une montée si roide, qu'il a fallu y faire des degrés, & qu'elle ne peut être que pour les gens de pied. De ce degré, allant toujours à gauche, commence une autre forte de maifons, qui eft presqu'en ligne avec la premiere, mais les maifons n'y font pas fi belles. Elles font bâties fur le bord' du fleuve, qui, fe rapprochant au détour du cap aux Diamans, forme une espece d'anfe, qu'on appelle l'anfe des meres; c'est là que l'on conftruit des navires & qu'on les lance à l'eau.

A la droite de la place,il y a deux rues paralleles, qui font formées par trois rangées de maifons: l'une eft le long du fleuve, l'autre au milieu, la troifiéme eft la continuation de celles qui font face à la place & au débarquement. De l'extrémité de ces rues on tourne à gauche, & là on trouve une rue montante affez longue, & dont la pente eft peu roide. Elle eft bordée de maifons, la plupart petites & peu apparentes. Cette montée fe termine vis-à-vis de la premiere,

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