arrondissements. La division de la circonférence en degrés. Il se dit particulièrement, dans les assemblées délibérantes, de La séparation que l'on fait des propositions contenues dans une motion, dans une question, dans un amendement, etc., pour les discuter séparément, et les adopter ou les rejeter T'une après l'autre. On a demandé la division de la question, de l'amendement, ou simplement, la division. En Jurispr., Bénéfice de division, Exception par laquelle une caution poursuivie pour toute la dette, quoiqu'il y ait d'autres cautions, oppose qu'elle ne peut être recherchée que pour sa part et portion. En termes de Pratique, Sans division ni discussion, Solidairement l'un pour l'autre, et un seul pour le tout. DIVISION, signifie aussi, dans une acception particulière, Celle des quatre premières règles ou opérations d'arithmétique par laquelle on divise, c'est-à-dire, par laquelle on cherche combien de fois un nombre est contenu dans un autre. Les quatre premières règles d'arithmétique sont, l'addition, la soustraction, la multiplication, et la division Il sait la multiplication, mais il ne sait pas encore la division. Il ne sait pas faire la division. La division des nombres entiers. La division des fractions. Faire une di vision. DIVISION, signifie encore figurément, Désunion, discorde. Il y a division, de la division entre eux. Mettre de la division, mettre la division dans une famille. Des frères en division. Semer la division. Fomenler, entretenir la division, les divisions. Des divisions éclatèrent dans cette ville. Divisions intestines. DIVISION, se dit en outre de Chacune des parties d'un tout divisé. Les divisions d'une ligne Marquer des divisions. On nomme bataillons les divisions principales d'un régiment. Les divisions d'un livre. Les divisions d'un territoire. Les divisions sont indiquées, sont marquées sur la carte. Etablir des divisions. Division militaire, Partie du territoire français gouvernée par un officier général pour ce qui concerne l'administration militaire. La plupart des divisions militaires comprennent chacune plusieurs départements. Le général commandant la division. Paris est dans la première division. DIVISION, se dit particulièrement, en termes de Guerre, Des parties principales d'une armée ou d'un corps d'armée. Une division se compose de brigades. La division de la droite. La division de la gauche. La division du centre. Général de division. La division d'un général. Ce corps fait partie de telle division. Celle division a beaucoup souffert. Il se dit encore de La réunion de deux compagnies ou pelotons. Former les divisions. Rompre les divisions. Le plus ancien capitaine commande la division. Défiler par divisions. DIVISION, en termes de Marine, se dit également d'Un certain nombre de vaisseaux d'une armée navale, qui sont ordinairement commandés par un officier général. Un tel commandait notre division. DIVISION, se dit encore, dans les grandes Administrations, d'Un certain nombre de bureaux placés sous la direction d'un commis principal que l'on nomme (hef de division. La division du contentieux. La division du personnel. DIVISION, en Botanique, se dit Des parties d'une chose qui est fendue ou partagée naturellement. Les divisions d'un calice. Corolle à cinq divisions. DIVISION, en termes d'Imprimerie, est synonyme de Tiret, parce que le tiret sert à marquer, à la fin des lignes, qu'un mot est divisé. DIVISIONNAIRE. adj. m De division II ne s'emploie guère que dans ces dénominations: Inspecteur divisionnaire, Celui qui est chargé d'une inspection dans une certaine étendue de territoire. Inspecteur divisionnaire des ponts et chaussées, des douanes. Capitaines divisionnaires, Ceux qui commandent les divisions quand elles marchent ou défilent de front, ou quand elles opèrent isolément. DIVORCE. s. m. Rupture légale du mariage du vivant des époux Le divorce était en usage parmi les Juifs et parmi les Romains. Demander le divorce. Demande en divorce. Divorce par consentement mutuel. Il se dit quelquefois, figurément, Des simples dissensions qui naissent entre époux. Ce mari et cette femme sont dans un continuel divorce. Il s'applique même Aux dissensions entre les amis, les concitoyens, etc. Cet homme est de si mauvaise humeur, qu'il est en divorce avec tous ses amis. Il se prend aussi, figurément, pour Une séparation volontaire d'avec les choses auxquelles on était fort attaché. Il a fait divorce avec les plaisirs, avec le monde, avec le genre humain. DIVORCER. v. n. Faire divorce. Ils ont divorcé. Elle a divorcé d'avec lui. DIVORCE, EE. participe Homme divorcé, femme divorcée, Homme, femme qui a fait divorce. DIVULGATION. s. f. Action de divulguer, ou Etat d'une chose divulguée. La divulgation d'un secret. DIVULGUER. v. a. Rendre public ce qui n'était pas su. Divulguer un secret. Une heure après que la nouvelle fut arrivée, on la divulgua par toute la ville, elle fut divulguée partout. DIVULGUÉ, ÉE. participe. DIX DIX. adj. numéral des deux genres. Nombre pair qui se compose de deux fois cinq, et qui suit immédiatement le nombre neuf. L'X se prononce comme un Z devant une voyel. le. Dix arpents. Dix écus. Dix hommes. Devant une consonne ou une lettre aspirée, il ne se prononce point. Dix cavaliers. Dix fantassins. Dx femmes. Les dir commandements de Dieu. Dix héros. Quand il est final, ou qu'il est suivi d'un repos, il se prononce fortement comme une S initiale. Nous sommes dix. Ils étaient dix, tous de bonne humeur. Il se prononce de mème dans Dixsept, dix-huit, dix-neuf. Fam. et par exagérat., Plus de dix fois, dix fois pour une, Souvent, plusieurs fois. Je vous l'ai déjà répété plus de dix fois. Dix, s'emploie quelquefois pour Dixième. Page dix Article dix. Chapitre dix. Le pape Leon d'x. Louis dix. On écrit ordinairement, Léon X, Louis X. Il est aussi substantif masculin dans le premier sens. Dix, multiplié par trois. On dit de même : Le nombre dix. Le numéro dix (10). Un dix en chiffre romain (X). Le dix du mois, Le dixième jour du mois. Il doit arriver le dix de ce mois, ou simplement, le dix. Le dix janvier. On dit en des sens analogues Le dix de la lune. Le dix de sa maladie. : Dix, substantif, signifie encore, Une carte à jouer marquée de dix points. Un dix de cœur, de trèfle, etc. Au Piquet, Quatorze de dix. DIXIEME. adj. des deux genres. (On prononce Dizième.) Nombre ordinal de Dix. Le dixième jour. La dixième fois. J'étais le dixième. La dixième partie, ou substantivement, Le dixième, Chaque partie d'un tout qui est ou que l'on conçoit divisé en dix parties égales. Il est héritier pour un dixième. Il a un dixième dans cette affaire. Les neuf dixièmes. On a dit dans un sens analogue, Le dixieme denier d'intérêt. DIXIEMEMENT. adv. (On prononce Dizièmement. ) En dixième lieu. DIXME. s. f. Voyez Dime. DIZ DIZAIN. s. m. (On écrivait autrefois Dixain, ainsi que Draine et Dixenier.) Ce qui est composé de dix parties. Il se dit principalement Des pièces de poésie et des stances ou strophes composées de dix vers. Faire un dizain. Celle ode contient tant de dizains. Il se dit aussi d'Un chapelet composé de dix grains. Dire tous les jours son dizain. Un dizain de cartes, Dix jeux de cartes dans un paquet. DIZAINE. s. f. Total de choses ou de personnes composé de dix. Une dizaine d'écus. Une dizaine de personnes. Compter par dizaine. Le chapelet est composé de cinq dizaines. Autrefois la ville de Paris était divisée en tant de quartiers, et chaque quartier en lant de dizai nes. Il se dit particulièrement, en Arithmétique, d'Une collection de dix unités. Nombre, dizaine, centaine, mille, dizaine de mille. La colonne des dizaines. DIZEAU. s. m. Il se dit d'Un tas de dix gerbes, de dix bottes. Un dizean. DIZENIER s. m. (On dit aussi, Dizainier.) Chef d'une dizaine, ou qui a dix personnes sous sa charge. C'était autrefois Le nom de certains officiers de ville. Les quarteniers, les dizeniers, etc., de Paris. DLA D-LA-RÉ. Ancien terme de Musique, par lequel on désignait le ton ré. Le ton de d-la-ré. Cet air est en d-la-ré. DOC DOCILE. adj. des deux genres. Qui a de la disposition à se laisser conduire et diriger. Naturel docile. Esprit docile. Humeur docile. Enfant docile. Rendre docile. Etre 'docile. Un élève fort docile aux leçons de ses maîtres. Il se dit, par extension, Des animaux. Le cheval, le chien, sont des animaux dociles. Un bœuf docile au joug. DOCILEMENT. adv. Avec docilité. Écouter docilement. Recevoir docilement conseil. DOCILITÉ. s. f. Qualité par laquelle on est docile, disposition naturelle à se laisser diriger. Il a une grande docilité. Cet enfant est d'une docilité exemplaire. Il reçoit mes avis avec beaucoup de docilité. DOCIMASTIQUE ou DOCIMASIE. s. f. T. de Métallurgie. Art d'essayer en petit les minerais, pour connaitre la qualité et la quantité des métaux qu'ils contiennent. La docimastique diffère de la métallurgie, qui s'occupe du travail des minerais en grand. DOCTE. adj. des deux genres. Savant, érudit. Un docte jurisconsulte. Un docte antiquaire. Il s'applique également Aux choses. Un livre docte. De docles leçons. De doctes veilles. Il se prend quelquefois substantivement, surtout au pluriel. Les docles ne sont pas de cet avis. DOCTEMENT adv. Savamment, d'une manière docte. Traiter doctement une matière. Ironiq., Il nous a prouvé doctement les vérités les plus triviales. DOCTEUR. s. m. Čelui qui est promu, dans une université, au plus haut degré de quelque faculté. Docteur en théologie. Docteur en droit. Docteur en médecine de la faculté de Paris. Docteur médecin. Docteur ès lettres. Prendre le bonnet de docteur. Etre reçu docteur. Passer docteur. Le grade, le diplôme de docteur. Docteur-rigent, se disait autrefois d'Un docteur qui enseignait publiquement. DOCTEUR, se dit quelquefois absoJument pour Médecin. Consulter son docteur. Docteur, que pensez-vous de mon état ? Ce sens et les deux suivants sont familiers. li se dit aussi d'Un homme docte, quoiqu'il n'ait pas été reçu docteur; et quelquefois, par extension, d'Un homme habile en quelque chose que ce soit. Il a beaucoup étudié celle science, il y est docteur. Ce n'est pas un grand dorteur. C'est un grand docteur aux échecs. Il se dit encore, en mauvaise part, de Quiconque se donne l'air capable. Faire le docteur. Prendre un ton de docteur. DOCTEUR, signifie en outre, Celui qui donne des enseignements, maître. En ce sens, on l'applique surtout Aux hommes qui se sont illustrés dans la philosophie scolastique, et il est ordinairement accompagné d'une épithète. Saint Thomas etait appelé le Docteur angélique, saint Bonaventure le Docteur séraphique, Roger Bacon le Docteur admirable, etc. Les docteurs de l'Église, se dit de Ceux qui enseignent les vérités du christianisme, et particulièrement des Pères de l'Eglise qui ont le plus écrit, et dont les doctrines ont dominé, tels que saint Athanase, saint Jean Chrysostome, saint Jérôme et saint Augustin. C'est ce qu'enseignent les docteurs. Les docteurs de la loi, se dit, dans le Nouveau Testament, de Ceux qui enseignaient et interprétaient la loi judaïque. DOCTORAL, ALE. adj. Appartenant au docteur Robe doctorale. Bonnet doctoral. Fig. et dans un sens de critique, Ton doctoral, morgue doctorale, etc., se disent Du ton tranchant, de la suffisance ridicule de certains savants. DOCTORAT. s. m. Degré, qualité de docteur. Il est parvenu au doc torat. DOCTRINAIRE. s. m. Prêtre ou clerc séculier de la Doctrine chrétienne, père de la Doctrine chrétienne On dit aussi, adjectivement, Un prêtre doctrinaire. DOCTRINAL, ALE. adj. T. de Théol Il se dit Des avis, des sentiments que les docteurs, les universités, donnent en matière de doctrine, de morale, etc. Avis doctrinal. Jugement doctrinal. Les universités donnaient des avis doctrinaux sur les livres. DOCTRINE. s. f. Savoir, érudition. Grande doctrine. Profonde doctrine. Doctrine consommée. Cet homme a beaucoup de doctrine. Ce livre est plein de doctrine. I signifie plus ordinairement, Ce que l'on croit ou qu'on enseigne, les niaximes, les opinions qu'on professe ou qu'on adopte sur quelque matière. On le dit surtout en matière de Religion et de Philosophie. Doctrine orthodoxe, fausse, dangereuse. Ilensergne, il professe une bonne, une same doctrine. Doctrine religieuse. Doctrine théologique. Doctrine philosophique. Des doctrines impies. Comparer des doctrines. Doctrine politique, littéraire, médicale, etc. Cela est conforme à la doctrine de l'Evangile, La doctrine de Platon. La do trme d'Aristote. La doctrine de saint Augustin, de saint Tho mas, etc. La doctrine du concile de Trente. La doctrine de Luther. Un point de doctrine. La doctrine de l'immortalité de l'âme. La doctrine de la metempsycose. La doctrine de l'intérêt personnel. Doctrine chrétienne. Nom de deux congrégations religieuses, instituées, l'une en France et l'autre en Italie, pour enseigner la doctrine chrétienne et catéchiser les peuples. Congrégation de la Doctrine chrétienne. Les prêtres, les pères de la Doctrine chrétienne. DOCUMENT. s. m. Titre, preuve par écrit, renseignement. Vieux documents Anciens documents. Titres et documents. Un document précieux. Recueillir les documents qui peuvent servir à la composition d'une histoire. DOD DODECAEDRE. s. m. T. de Géom. Corps solide régulier dont la surface est formée de douze pentagones réguliers., DODECAGONE. s. m. T. de Géom. Figure rectiligne qui a douze côtés. Dodecagone régulier. DODECANDRIE. s. f. T. de Botan. Il se dit de La classe du système de Linné qui renferme les plantes dont les fleurs ont douze étamines. DODINER (SE). v. pron. Avoir beaucoup de soin de sa personne. Ce paresseux ne fait que se dodiner. Il est familier et peu usité. DODINER, s'emploie comme neutre en termes d'Horlogerie, et signifie, Avoir un certain mouvement. Ce balancier dødme bien DODO. s. m. Mot du langage familier, dont on se sert en parlant aux enfants, et qui n'est guèrc usité que dans ces phrases: Faire dodo, Dormir. Aller à dodo, Aller dormir, aller se coucher. DODU, UE adj. Gras, potelé, qui a beaucoup d'embonpoint. Il est dodu. Celle femme est dodue. Des pigeons dodus. Il est familier. DOG DOGARESSE. s. f. La femme d'un doge. DOGAT. s. m. La dignité de doge, ou La durée de cette dignité. Le dogat de Venise était à vie. Le dogal de Genes était de deux ans. DOGE. s. m. On appelait ainsi Le chef de la république de Venise, et Celui de la république de Gènes. Le doge de Venise, de Gênes. Le palais des doges. DOGMATIQUE. adj. des deux genres. Qui appartient au dogme, qui concerne le dogme; et plus ordinairement, par extension, Qui est consacré, usité dans l'école. Terme dogmatique. Style dogmatique. Il s'emploie absolument, comme substantif masculin, pour signifier, Le style dogmatique. Tel mot n'est d'usage que dans le dogmatique. DOGMATIQUE, adjectif, signifie aussi, Qui dogmatise, qui exprime ses opinions d'une manière impérieuse et tranchante. C'est un esprit dogmatique. Il est très-dogmatique," DOGMATISER. v. n. Enseigner une doctrine fausse ou dangereuse. Il se dit principalement en matière de Religion. Il dogmatise. Il se mele de dogmatiser. Il fut défendu de dogmatiser. Il signifie aussi, Exprimer, débiter ses opinions, ses raisonnements d'un ton décisif, sentencieux et tranchant, et en homme qui veut régenter. Il dogmatise perpétuellement. Il dogmatise sur tout. On est ennuyé de l'entendre dogmatiser. DOGMATISEUR, s. m. Celui qui a T'habitude de prendre un ton dogmatique. Il se dit toujours en mauvaise part. C'est un grand dogmatiseur. DOGMATISTE.s. m. Celui qui établit des dogmes, qui dogmatise. DOGME. s. m. Point de doctrine, proposition ou principe établi, ou regardé comme une vérité incontestable Il se dit surtout en matière de Religion et de Philosophie. Les dogmes de la religion. Des dogmes religieux. Les dogmes de la foi sont immuables, mais la discipline peut recevoir des changements. Les dogmes de la philosophie. Des dogmes philosophiques. Etablir des dogmes. Adopter un dogme. Le doyme de l'immortalité de l'ame. Par extension, Des dogmes politiques, litltéraires, etc. Il se dit absolument, au singulier, Des dogmes d'une religion. Attaquer le doyme. Disputer sur le doyme. Fixer le dogme. DOGRE, s. m. T. de Marine, emprunté du hollandais Dogger-boot. Bâtiment de commerce qui sert ordinairement à la pêche du hareng et du maquereau, dans la Manche et dans les mers du Nord. DOGUE. s. m. Espèce de chien ordinairement gros et fort, qui a le museau noir et écrasé, les lèvres épaisses et pendantes, et dont on se sert pour garder les maisons, les basses-cours, etc. Gros dogue. Dogue d'Angleterre. Fig.et fam., Etre d'une humeur de dogue, Etre de fort mauvaise humeur. On dit aussi, Il a de l'humeur comme un dogne. DOGUIN, INE. s. Male et femelle de petits dogues. DOI DOIGT. s. m. (On ne prononce point le G) Chacune des parties mobiles et distinctes qui terminent la main ou le pied de l'homme. Doigts longs, courts, menus, etc Les cinq doigts de la main. Les quatre doigts el le pouce. Les doigts du pied. Le gros doigt. Le petit doigt Le doigt du milieu. Le doigt annulaire. Les ongles des doigts. Les jointures, les articulations des doigts. Remuer les doigts. Faire craquer ses doigts. Avoir mal au doigt, à un doigt. Un mal de doigt. Il a une bague au doigt Compter par ses doigts, sur ses doigts. Toucher du bout du doigt. Presser quelque chose du doigt. Je voudrais qu'il m'en eut coûté un doigt, un doigt de la main, et que cela fut arrivé, ne fut pas arrive Il s'er fallait à peme d'un travers de doigt que le coup ne fut au cœur. Cette sauce est excellente, on s'en lèche les doigts. Il se dit, dans un sens analogue, en parlant De quelques animaux. La main, les doigts du singe. Doigt de canard, de bécasse, etc. Les doigts d'un gant, Les parties d'un gant dans lesquelles entrent les doigts. Fig. et fam., À lèche-doigts, se dit en parlant Des choses à manger qui sont données en trop petite quantité. Il nous a fait servir d'assez bonnes choses, mais il n'y en avait qu'à lèche-doigts. Fig, Montrer quelqu'un au doigt, S'en moquer publiquement, s'en moquer comme d'une personne décriée ou ridicule. C'est un homme qu'on montre au doigt. Il se fait montrer au doigt. Fig. et fam., Donner sur les doigts à quelqu'un, Le châtier, lui faire souffrir quelque peine, quelque dommage, quelque confusion. Avoir sur les doigts. Recevoir la punition, le châtiment de quelque faute, de quelque imprudence. Prov. et fig., S'en mordre les doigts. Se repentir de quelque chose. l'ous avez trop de confiance en lui, vous pourriez bien un jour vous en mordre les doigts. Prov. et fig., C'est une bague au doigt, se dit D'une chose de prix dont on peut toujours se défaire avec avantage. Il se dit aussi D'une place, d'un emploi qui donne un traitement et peu d'occupation. Votre place vous laisse du loisir, c'est une bague au doigt. Fig., Avoir des yeux au bout des dog's, Avoir le tact très-fin, faire avec habileté des ouvrages de la main très-délicats. Fig. et fam., Avoir de l'esprit au bout des doigts, Etre adroit aux ouvrages de la main Avoir de l'esprit jusqu'au bout des doigts, Avoir beaucoup d'esprit, faire paraître de l'esprit jusque dans les plus petites choses. Fam., Ily met les quatre doigts et le pouce, se dit D'un homme qui prend avidement et malproprement dans un plat ce qui est à sa portée Cela se dit, par extension, en parJant De tout ce qu'une personne fait saus ménagement et sans délicatesse. Prov. et fig., Ils sont comme les deux doigts de la main, ce sont les deux doigts de la main, se dit De de. x personnes extrêmement unies d'amitié. Prov. et fig., Il ne faut pas meltre le doigt entre le bois et l'écorce, ou Entre l'arbre et l'écorce, il ne faut pas mettre le doigt, Il ne faut pas s'ingérer mal à propos dans les différends des personnes naturellement unies, comme frère et sœur, mari et femme. Fam, Ne faire œuvre de ses dix doigts, Ne faire rien du tout, ne point travailler. Prov. et fig., Savoir une chose sur le bout du doigt, La savoir parfaitement de mémoire. Savoir sa leçon sur le bout du doigt, sur le bout de son doigt. Fig et fam., Toucher du bout du doigt, Toucher légèrement, ne pas trop appuyer. Il ne faut toucher cela que du bout du doigt On dit aussi figurément, en parlant D'une chose qui est sur le point d'arriver, qu'on y touche du bout du doigt, qu'On la touche du doigt Fig., Faire toucher une chose au doigt, au doigt et à l'œil, La démontrer clairement, en convaincre par des preuves indubitables, telles que sont ordinairement celles que l'on acquiert par la vue et par le toucher. Fig. et fam., Mettre le doigt sur quelque chose, Deviner, découvrir une chose. C'est cela, vous avez mis le doigt dessus. Il a mis le doigt sur la difficulté., Fig. et fam., Etre servi au doigt et à l'œil, Etre servi ponctuellement, avec grande exactitude et au premier signe. Fam. et par plaisanterie, Cette montre va au doigt et a l'œil, Elle est fort mauvaise, et il faut toucher souvent à l'aiguille pour la mettre sur l'heure. Fig. et fam., Il croit que, pour réussir, il ne faut que souffler et remuer les doigts, C'est un homme avantageux qui croit que tout lui est facile. Fig. et fam., Mon petit doigt me l'a dit, Phrase qu'on emploie quel quefois avec les enfants, pour leur faire croire que l'on sait la vérité de quelque chose qu'ils ne veulent pas avouer. Je sais ce que vous avez fait, mon petit doiyi me l'a dit. Fig, Le doigt de Dieu, se dit, dans certaines phrases du style élevé, , pour désigner Ce qui est ou paraît être une manifestation de la volonté particulière de Dieu. Le doigt de Dieu est ici. On y voit, on y reconnait le doigt de Dieu. DOIGT, se dit aussi pour indiquer Une petite mesure qui équivaut plus ou moins exactement à un travers de doigt. Il s'en faut seulement deux doigts qu'il y en ait une aune. L'épée lui entra de trois doigts dans le corps. Il n'a pas grandi d'un doigt depuis trois ans La riviere est crue, est plus haute de quatre doigts qu'elle n'était hier. Il n'y avait qu'un doigt de vin dans le verre. Bore un doigt de vin, un petit doigt de vin. Donnez-m'en encore un doigt. Je n'en veux boire qu'un doigt. Par exagérat Celle femme se met un do gt, deux doigts de rouge sur le visage, Elle se met beaucoup de rouge. Fig. et fam., Faire un doigt de cour à une femme, Lui dire des galanteries, lui faire un moment la cour. A deux doigts, se dit quelquefois Pour exprimer une très-petite distance Etre à deux doigts d'un précipice. Il est tombé une tuile qui a passé à deux doigts de ma tête. Fig., Etre à deux doigts de sa ruine, de sa perte, etc, En être fort proche. DOIGT, signifie, en termes d'Astronomie, La douzième partie du diamètre apparent du soleil ou de la June. Cette éclipse de lune ne fut que de quatre doigts. DOIGTER. v. n. T. de Musique. Placer, poser, faire agir les doigts, selon une certaine méthode, sur l'instrument dont on joue. Il se dit surtout en parlant Des instruments à touches ou à manche, tels que le piano et le violon. Il a une manière de doigter fort vicieuse. Il commence à bien doigter. DOIGTER, est aussi substantif masculin, et signifie, La méthode, la manière de doigter. Un bon doigter. Un mauvais doigter. Ce maître a un excellent doigter. L'étude du doigter. Indiquer le doigter. DOIGTIER. s. m. Ce qui sert à couvrir un doigt. Un doigtier de cuir. Un doigtier de linge. DOIT. T. de Commerce. Voyez DEVOIR. DOL DOL. s. m. T. de Jurispr. Tromperie, fraude. Sans dol ni fraude. Il y a eu do! dans le contrat. DOLCE. adv. T. de Musique, emprunté de l'italien. Il sert à indiquer une expression douce dans l'exécution. DOLÉANCE. s. f. Plainte. Il est principalement usité au pluriel. Faire ses doléances. Conter ses doléances. De grandes doléances. DOLÉANCES, se disait autrefois Des demandes ou représentations contenues dans les cahiers des états généraux ou provinciaux, pour demander le redressement de quelque grief, la diminution ou la suppression d'un impôt, etc. DOLEMMENT. adv. D'une manière dolente. Parler dolemment. Il est familier. DOLENT, ENTE. adj. Triste, affligé, plaintif. On ne l'emploie guère que par moquerie. Il est toujours dolent Un visage dolent Une mine dolente. Un ton dolent. Une vo'x dolente, Faire le dolent. Dans cette dernière phrase, Dolent est pris substantivement. DOLER. v. a. Aplanir un morceau de bois, le rendre uni, ou le réduire à l'épaisseur convenable avec la doloire. Il faut doler ces planches. Ces douves n'ont pas été bien dolees. Doré, ée. participe. DOLIMAN. s. m. Robe longue, ouverte par devant, qui se met pardessus les autres vêtements, et qui est en usage chez les Turcs. DOLLAR. s. m. Monnaie des ÉtatsUnis, dont le cours ordinaire du commerce fixe la valeur à cinq francs, terme moyen. DOLMAN. s. m. Veste de hussard dont les manches restent pendantes, et qui n'est retenue sur les épaules que par un cordon. Mettre son dol man. DOLOIRE. s. f. Instrument de tonnelier à lame très-large, qui sert à unir le bois ou à le réduire à l'épaisseur convenable. Aplanir le bois avec une doloire. Tailler des douves avec la doloire. DOM DOM. Titre d'honneur qui vient du latin Dominus (Seigneur), et que l'on joint aux noms propres des membres de certains ordres religieux, tels que les bénédictins et les feuillants. Dom Calmet. Voyez Dox. DOMAINE. s. m. Possession, propriété d'une chose réputée Bien. Ily a plusieurs manières d'acquérir le domaine d'une chose. Cela est du domaine d'un tel. Celui qui payait le cens au seigneur de la terre avait le domaine utile, et le seigneur auquel on payait le cens avait le domaine direct. Il se dit plus ordinairement pour Bien, fonds, héritage. Cela fait partie de son domaine. Voilà où finit son domaine. Un beau domaine. De vastes domaines. La vente d'un domaine. Le domaine public, le domaine de l'État, et absolument, Le domaine ou Les domaines, Les biens qui appartiennent à l'État, et dont les revenus se versent au Trésor. Les chemins, les rues, les ports, les fleuves, et en général toutes les choses qui ne sont pas susceptibles d'une possession privée, appartiennent au domaine public. Le domaine de l'Etat, le domaine est inaliénable. Direction ou administration générale de l'enregistrement et des domaines. Receveur des domaines. Etre dans le domaine public, tomber dans le domaine public, se disent particulièrement Des ouvrages littéraires et des autres productions de l'esprit ou de l'art, qui, après un certain temps déterminé par les lois, cessent d'être la propriété des auteurs ou de leurs héritiers. Cette pièce de théâtre, ce livre est dans le domaine public. Les ouvrages de ce genre tombent dans le domaine public tant d'années après la mort de leur auteur, de l'inventeur. Le domaine de la couronne, Les biens qui font partie de la liste civile, et dont les revenus sc versent au trésor de la couronne. Le domaine privé, Les biens qui sont la propriété privée du souverain, à quelque titre que ce soit. Domine extraordinaire, On nommait ainsi, sous l'empire, Le produit des biens de conquêtes qui ne figurait pas au budget de l'Etat. Le domaine, signifie aussi quelquefois, L'administration des domaines, ou Celle du domaine de la couronne. Piaider contre le domaine. Les causes qui intéressent le do maine. DOMAINE, se dit figurément de Tout ce qu'embrasse un art, une science, une faculté de l'intelligence, etc., de tout ce qui s'y rapporte ou en dépend. Agrandir, étendre le domaine d'un art, d'une science. Cette question est du domaine de la pohtique. Ce sujet est du domaine de l'imagination. Cela n'est point de mon domaine, Cela n'est pas de ma compétence. DOMANIAL, ALE adj Qui est du domaine de l'Etat ou de la couronne. Bens domaniaur. Droit domanial. Rentes dominiales.. DOME s. m. Ouvrage d'architecture en forme de coupe renversée, qui surmonte un grand édifice; et, par extension, Tout autre ouvrage de même forme. Le dôme d'une église. Le dime du Val-de-Grace, Le dime des Invalides Le comble de ca pavillon, ce ciel de lit est fait en dime. Dime surbaissé. Dɔme à pans, Celui dont le plan est un poly gone. Dime de verdure, de feuillage, Voûte de verdure, couvert de feuillage. DOMERIE. s f. Nom que prenaient autrefois certaines abbayes qui étaient des espèces d'hôpitaux. DOMESTICITÉ. s. f. Condition d'une personne qui est au service d'une autre Ce témoin n'a pas été reçu à déposer en faveur de son maitre, cause de la domesticité. Il se dit quelquefois, collectivement, de Tous les domestiques d'une maison. La domesticité d'une maison, d'un palais. DOMESTICITÉ, se dit aussi en parlant Des animaux qu'on parvient à apprivoiser, par opposition à ceux qui demeurent dans l'état sauvage. La plupart des animaux dégénèrent dans l'état de domesticité. DOMESTIQUE. adj. des deux genres Qui est de la maison, qui appartient à la maison; ou Qui a rapport au ménage, à l'intérieur de la famille. Économie domestique. La vie domestique. Le bonheur domestique. Affaires domestiques Chagrins domestiques. Les travaux domesti ques. Les dieux domestiques. Le culte domestique. Il se dit aussi Des animaux qui vivent dans la demeure de l'homme, qui y sont élevés et nourris, par opposition à ceux qui vivent dans l'état sauvage. Le chien, le cheval, sont des animaux domestiques. Le chat domestique et le chat sauvage. Etat domestique, État d'une personne qui sert, moyennant des gages, dans la maison d'une autre. Il signifie aussi, Létat d'un animal domestique ou rendu domestique. On dit dans un sens analogue au premier; Emploi domestique. Fonction domestique. Services domestiques. Etc. DOMESTIQUE, se dit encore par opposition à Etranger Exemples domestiques. Troubles domestiques. Guerres domestiques. Ennemi domestique. DOMESTIQUE, S'emploie aussi comme substantif masculin, et se dit de Tout serviteur à gages. Ila un bon domestique, un mauvais domestique, un domestique fidèle. Il a renvoyé ses domestiques. Prendre un domestique. On doit répondre de ses domestiques. Il s'emploie de même, au féminin, pour Servante, J'ai envoyé ma domestique au marché. Il a une domestique intelligente et fidèle. se ré DOMESTIQUE, Substantif masculin, se dit collectivement de Tous les serviteurs d'une maison. Il a changé tout son domestique. Il a un nombreux domestique. Mon domestique. duit à un valet et une servante. Il se dit encore pour l'intérieur de la maison, du ménage. Je ne veux point qu'on se mêle de mon domestique. Je ne veux pas qu'on sache ce qui se passe dans mon domestique DOMESTIQUEMENT. adv. En qualité de domestique, à la manière d'un domestique. Šervir quelqu'un domestiquement. Il signifie aussi quelquefois, Familièrement. Il vit domestiquement avec nous. Ce mot est peu usité. DOMICILE. s. m. La demeure d'une personne, le lieu qu'elle a choisi pour son habitation ordinaire, et où elle a fixé son principal établissement. On l'emploie surtout en termes de Jurisprudence et d'Administration Changement de domicile. La femme n'a point d'autre domicile que celui de son mari. Signifié à sa personne, en son domicile. Il a établi son domicile à Paris. C'est un homme sans domicile. Violation du domicile. Domicile de droit. Domicile de fait. Domicile élu, Domicile fictif qu'une personne a déclaré choisir pour y recevoir certaines notifications ou significations. On dit dans un sens analogue, Élire domicile, faire élection de domicile en tel endroit, ete. ; et on appelle par opposition Domicile réel, Le lieu où la personne habite réellement. Domicile politique, Le lieu où une personne exerce ses droits politiques. On appelle par opposition Domicile civil, Le domicile ordinaire. Le domicile politique et le domicile civil sont ordinairement réunis. A DOMICILE. loc. adv. Au domicile, à la demeure de la personne à laquelle ce dont on parle est adressé, destiné. Un exploit signifié à domicile. Secours à domicile. Bains à domicile. DOMICILIAIRE. adj. des deux genres. Qui concerne le domicile. On ne l'emploie guère que dans cette locution, Visite domiciliaire, Visite faite dans le domicile de quelqu'un par antorité de justice. DOMICILIER (SE). v. pron. T. de Jurispr Prendre une habitation fixe dans un lieu. Ce verbe était autrefois d'usage à ses temps composés. Il s'est domicilié dans cette ville. On ne l'emploie guère aujourd'hui qu'au participe. DOMICILIE, ÉE. participe. Qui a un domicile, une demeure certaine. Il est domicilié dans telle commune. Il est domicilié. Domicilié et patenté. DOMINANT, ANTE. adj. Qui domine, qui a la prépondérance, qui prévaut. il se dit au propre et au figuré. Parti dominant. Religion dominante. Passion dominante. Humeur dominante. Goût dominant. Couleur dominante. Il y a dans cet ouvrage une idée dominante à laquelle tout est subordonné. Cet homme est obsédé d'une idée dominante qu'il applique à tout. En Droit féodal, Fief dominant, seigneur dominant, Fief seigneur de qui relève un autre fief ou un autre seigneur. En Jurispr., Fonds dominant, Celui en faveur duquel une servitude est établie sur un fonds voisin ; par opposition à Fonds servant Celui sur lequel la servitude est établie. DOMINANTE s f. T. de Musiq. La note qui fait la quinte au-dessus de la note tonique ou fondamentale. Dans le ton d'ut, sol est la dominante. La tonique et la dominante déterminent le ton. Sous-dominante, La note qui fait la quarte au-dessus de la tonique. Dans le ton d'ut, fa est la sousdominante. DOMINATEUR, TRICE. s. Celui, celle qui domine, qui s'arroge une grande autorité, qui exerce un grand empire. Dominateur de l'univers. Les dominateurs des nations. Cette nation fut longtemps la dominatrice des mers. Insolent dominateur Ces passions deviennent les dominatrices de l'âme. Il s'emploie aussi adjectivement. Esprit dominateur. Pouvoir dominateur. Force dominatrice. DOMINATION. s. f. Puissance empire, autorité souveraine. Il se dit tant au propre qu'au figuré. Domination tyrannique, injuste, absolue. Vivre sous la domination française, anglaise, etc. Usurper la domination. L'esprit de domination. Étendre sa domination. Affermir sa domination. Jamais domination plus dure n'avait pesé sur eux. La domination de l'âme sur le corps, sur les sens. DOMINATIONS, au pluriel, et dans le langage mystique, désigne Un des ordres de la hiérarchie des anges. Les Puissances, les Trones et les Dominations. DOMINER. v. n. Commander souverainement, avoir une puissance absolue. Alexandre domina sur l'Asie. Ce peuple, cette puissance domine sur les mers. Il signifie aussi, tant au propre qu'au figuré, Exercer de l'empire, de l'influence sur quelqu'un ou sur quelque chose, ou Avoir de la prépondérance, prévaloir. Il domine au conseil, dans sa compagnie. Il veut dominer sur tout le monde. Il aime à dominer. Il veut toujours dominer. La raison doit dominer sur les passions. Un cœur où l'ambition domine. Le goût qui domine maintenant. Il se dit particulièrement, De ce qui parait le plus parmi d'autres choses, de ce qui se fait le plus remarquer, de ce qui est le plus fort. Celle figure domine dans le tableau. Le bleu domine dans cette étoffe. Le poivre domine dans cette sauce. La bie domine dans son tempérament. Une grande pensée domine dans cel ouvrage. Il se dit encore, figurément, Des choses plus élevées que d'autres, et surtout Des lieux élevés d'où l'on découvre une plus ou moins grande étendue de pays, ou qui en tiennent d'autres en sujétion. Il domine, sa tête domine au-dessus de la foule. Ce chateau, cette tour domine sur toute la plaine. La citadelle domine sur la ville. Il s'emploie aussi comme verbe actif, dans l'acception précédente. Une colline dominait la plaine. La citadelle domine la ville. Il s'emploie également comme verbe actif, dans le sens de Maîtriser, gouverner, tant au propre qu'au figuré. Ce ministre domine le prince. Il s'est toujours laissé dominer par les femmes. Cet homme veut dominer tout le monde. Un homme que la passion domine. Il faut que la raison domine les passions. Savoir dominer les événements, les circonstances. DOMINE, ÉE. participe. DOMINICAIN, AINE. s. Religieux, religieuse de l'ordre de Saint-Dominique. DOMINICAL, ALE. adj. Qui appartient au Seigneur. On l'emploie surtout dans ces deux locutions: L'oraison dominicale, le Pater, prière que Notre-Seigneur enseigna à ses disciples. Lettre dominicale, La lettre qui marque, dans le calendrier, le jour du Seigneur, c'est-à-dire, le dimanche. Le cycle des lettres daminicales est de vingt-huit ans. DOMINICALE, s'emploie aussi comme substantif féminin, et se dit Des sermons prêchés les dimanches qui n'appartiennent ni à l'avent ni au carême. Précher les dominicales ou la dominicale. Les dominicales de Bourdaloue. DOMINO. s. m. Camail noir que les ecclésiastiques portent aux offices, pendant l'hiver. Les prêtres ont quitté leur domino. On dit plus ordinairement, Camail. Il se dit aussi d'Un habillement ou costume de bal, composé d'une robe ouverte, descendant jusqu'aux falons, et d'une espèce de capuchon ou camail. Domino de taffetas bleu. Elle était en domino. Il se dit, par extension, d'Une personne en domino. Je n'ai pu reconnaitre le domino qui m'a parlé. Des dominos. DOMINO, se dit encore d'Un jeu qui se joue avec des espèces de dés d'ivoire ou d'os, très - plats et plus longs que larges, où les points ne sont marqués que sur une des faces. Jouer au domino. Jouer aux domi nos. Il se dit également de Chacune des pièces de ce jeu, ou de La réunion de ces pièces. Les points de ce domino sont effacés. Apportez-nous un domino. Faire domino, Placer son dernier dé, lorsqu'il en reste encore à l'adversaire; ce qui fait gagner la partie. On dit elliptiquement, Domino, pour annoncer que l'on fait domino. DOMINOTERIE. s. f. Nom que l'on donnait autrefois à Toutes sortes de papiers marbrés et autres papiers colorés, et que l'on donne encore Aux papiers imprimés de diverses cou |