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Prov., Il engraisse de mal avoir, se dit D'un homme qui se porte bien, quoiqu'il soit accablé de travail, ou de misère, ou de malheurs.

Prov. et fig., Il engraisse de malédictions, Tout lui prospère, tout lui réussit, malgré les imprécations qui s'élèvent contre lui. ENGRAISSÉ, ÉE. participe.

ENGRANGER. v. a. Serrer des grains dans la grange. Il aura bientôt achevé d'engranger sa moisson. Il ne craint plus le mauvais temps, tous ses blés sont engrangés. ENGRANGÉ, ÉE. participe.

ENGRAVEMENT. s. m. État d'un bateau, d'un petit bâtiment, d'un train de bois engravé. L'engravement dura deux heures.

pompe, Jeter de l'eau dans une pompe,
avant de commencer à la faire jouer. Dans
cette phrase, Engrener est actif.

ENGRENÉ, ÉE. participe. Des roues bien
engrenées.

ENGRENURE. s. f. T. de Mécanique. Position respective de deux roues dont l'une engrène dans l'autre. L'engrenure de ces roues est bien faite.

ENGRI. s. m. T. d'Hist. nat. Espèce de léopard qui se trouve au Congo. ENGROSSER. v. a. Rendre une femme enceinte. Il est très-familier.

ENGROSSÉ, ÉE. participe.

ENGRUMELER (S'). v. pron. Se mettre en grumeaux. Lorsque le sang vient à s'en

prendre, d'expliquer. Ce que vous me dites est une énigme pour moi. Vous parlez par énigmes. Sa conduite est une énigme. La na ture est une grande énigme proposée à l'intelligence du suge.

Voilà le mot de l'énigme, Voilà l'explication de la chose que l'on ne comprenait pas.

ENIVRANT, ANTE. adj. (Ce mot et les suivants se prononcent comme s'il y avait deux N, la première nasale, la seconde articulée.) Qui enivre. Vin enivrant. Boisson enivrante.

Il se dit aussi figurément. Louanges enivrantes. Applaudissements enivrants. ENIVRÉMENT. s. m. État d'une per

ENGRAVER, v. a. Engager un petit bâti-grumeler, s'engrumelle. Le lait de cette nour-sonne ivre. Il n'est guère d'usage qu'au fi

ment de mer ou de rivière, un train de bois, dans le sable, dans un bas-fond, de sorte qu'il ne flotte plus. Ce batelier maladroit engrava son bateau. Prenez garde de nous engraver.

Il s'emploie souvent avec le pronom personnel. Notre bateau s'est engravé. Un train de bois qui vient à s'engraver.

Il se prend aussi neutralement. La chaloupe engrava. Nous engravámes à l'entrée du port.

ENGRAVER, en termes de Marine, signifie, Enfoncer un objet quelconque dans le lest qui est à fond de cale, de manière qu'il y soit caché en tout ou en partie. Engraver des futailles.

ENGRAVÉ, ÉE. participe. ENGRÊLÉ, ÉE. adj. T. de Blason. Il se dit De certaines pièces honorables de l'écu, qui sont dentelées tout autour. Il porte d'or à la croix engrélée de gueules. Il porte de sable au chevron engrélé d'argent.

ENGRÊLURE. s. f. Sorte de petit point très-étroit que l'on met à une dentelle. Il faut remettre une engrêlure à cette dentelle.

Il se dit, en termes de Blason, d'Une bordure engrêlée, qui n'a de largeur que le quart de la bordure ordinaire.

rice s'est engrumelé. Cela fait engrumeler le
sang. Dans cette dernière phrase, il y a
ellipse du pronom personnel.
ENGRUMELÉ, ÉE. participe.

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ENGRENAGE. s. m. T. de Mécanique.
Disposition de plusieurs roues qui engrè-herber un terrain. Il est

nent les unes dans les autres.

ENGRENER. v. a. Commencer à mettre son blé dans la trémie du moulin pour moudre. Engrener la trémie.

Il se dit plus souvent absolument. Puisqu'il a engrené, c'est à luig moudre. Le meunier ne l'a pas voulu laisser engrener.

ENHERBER. v. a. Mettre en herbe. En-
usité.
peu
ENHERBÉ, ÉE. participe.

ENI

ÉNIGMATIQUE. adj. des deux genres. Qui renferme une énigme, ou qui tient de Fig. et fam., Bien engrener, mal engrener, l'énigme. Sens énigmatique. Peinture énigmaBien commencer, mal commencer une af-tique. Paroles énigmatiques. Discours énigfaire. Il a bien engrené, il réussira.

matique.

tiquement.

ÉNIGME. s. f. Description d'une chose par des qualités qui lui conviennent, mais qui sont indiquées d'une manière assez ambigue pour la déguiser et la rendre plus ou moins difficile à deviner. Les énigmes sont ordinairement en vers. Faire une énigme. Proposer une énigme. Deviner une énigme, le mot d'une énigme. Recueil d'énigmes.

ENGRENER, signifie aussi, Faire prendre ÉNIGMATIQUEMENT. adv. D'une made l'embonpoint à des chevaux en les nour-nière énigmatique. Il parle toujours énigmarissant de bon grain. Il faut engrener vos chevaux, si vous voulez en tirer du service. Engrener de la volaille, L'engraisser avec du_grain, par opposition à Empáter. ENGRENÉ, ÉE. participe. ENGRENER. verbe qui s'emploie neutralement, ou avec le pronom personnel. Il se dit, en Mécanique, D'une roue dont les dents entrent dans celles d'une autre roue, ou dans les ailes d'un pignon, en sorte que l'une des deux pièces ne peut se mouvoir sans faire tourner l'autre. Cette petite roue engrène bien dans la grande. Ces deux roues engrènent bien, s'engrènent bien.

En termes de Marine, Engrener une

Il s'est dit également, autrefois, de Certains tableaux qu'on exposait dans les colléges, pour exercer l'esprit des écoliers à deviner le sens caché sous les figures.

Il se dit figurément d'Un discours ou de toute autre chose qu'il est difficile de com

guré. L'enivrement de l'amour. L'enivrement de la volupté. L'enivrement des passions. Être dans l'enivrement.

ENIVRER. v. a. Rendre ivre. On le dit proprement Des boissons. Il l'a enivré. Ils le firent tant boire, qu'ils l'enivrèrent. Il est aisé à enivrer. Le vin, la bière enivre.

Il se dit, par extension, De certaines ment, un trouble de la raison, semblable autres choses qui causent un étourdisseà celui qu'on éprouve dans l'ivresse. La fumée du tabac enivre. Les vapeurs d'un pressoir, certaines odeurs enivrent.

analogue. Les louanges, les flatteries dont ils Il se dit aussi figurément, dans un sens l'enivrent. La prospérité enivre. La volupté

enivre.

sonnel, tant au propre qu'au figuré. Cet Il s'emploie souvent avec le pronom perhomme s'enivre tous les jours. Il s'est enivré S'enivrer d'espérance. S'enivrer de la bonne à ce repas. S'enivrer des éloges qu'on reçoit. opinion de soi-même.

Prov. et fig., S'enivrer de son vin, S'entêter de ses propres idées.

ENIVRÉ, ÉE. participe. Enivré de sa fortune, de sa grandeur.

ENJ

ENJAMBÉE. s. f. L'action, le pas qu'on fait pour enjamber; ou L'espace qu'on enjambe, qu'on peut enjamber. Faire de grandes enjambées. Il y a d'ici là trois enjambées.

ENJAMBEMENT. s. m. T. de Versification. Il se dit Lorsque le sens commence dans un vers et finit dans une partie du vers suivant. L'enjambement est un défaut, lorsqu'il ne produit pas une beauté.

ENJAMBER. v. n. Étendre la jambe plus qu'à l'ordinaire, pour passer par-dessus quelque chose ou au delà. Il ne faut qu'enjamber pour passer le ruisseau. Il a enjambé par-dessus.

Il signifie aussi, Faire de grands pas en marchant. Voyez comme il enjambe!

Il est quelquefois actif. Enjamber le ruisseau. Enjamber deux marches à la fois, etc.

ENJAMBER, neutre, se dit figurément D'une chose qui avance, qui se prolonge sur une autre. Cette poutre enjambe sur le mur du voisin.

En Versification, on dit qu'Un vers enjambe sur le vers suivant, lorsque le sens d'un vers n'est achevé qu'au commencement

ou au milieu du vers suivant. On dit quelquefois de même, Enjamber d'un vers à un

autre.

Enjamber, signifie encore, Usurper, empiéter. Il a enjambé sur l'héritage de son voisin. Il a beaucoup enjambé sur moi, sur

la commune.

ENJAMBÉ, ÉE. participe. Fam., Etre haut enjambé, se dit D'une personne qui a les jambes extraordinairement longues.

d'enjouement. Il y a de l'enjouement dans | ner, emporter par force. Il aimait cette fille,
cette pièce. L'enjouement ne sied pas à tous il l'a enlevée. On lui a enlevé sa femme. On
les áges, ni à tous les caractères.
l'a enlevé de sa maison. Il fit enlever cet
homme en vertu d'un décret de prise de corps.
On le menait en prison, ses amis l'enlevèrent
des mains des gendarmes. Les huissiers lui
ont enlevé tous ses meubles. Il a enlevé par
force les fruits de cette terre.

ENKYSTÉ, ÉE. adj. T. de Médec. Il se
étranger qui se trouve enfermé dans une
dit D'une matière, d'une tumeur, d'un corps
membrane particulière qu'on appelle Kyste.
Il y a quelquefois dans la vessie des pierres
ENJAVELER. v. a. T. d'Agricult. (Jen-enkystées. Tumeur enkystée. Voyez Kyste.
javelle. J'enjavelai. J'enjavellerai.) Mettre en
javelle des blés, des avoines, ou d'autres
grains. Enjaveler des blés. Enjaveler des avoi-
nes. Voyez JAVelle.

ENJAVELÉ, ÉE. participe.

ENJEU. s. m. Ce que l'on met au jeu en commençant à jouer, pour être pris par relui qui gagnera. Voilà mon enjeu. On quitta la partie, et chacun reprit son enjeu. Garder les enjeux. Retirer son enjeu.

ENL

ENLACEMENT. s. m. Action d'enlacer,

ou Le résultat de cette action.
ENLACER. v. a. Mêler, passer des cor-
dons, des lacets l'un dans l'autre. Enlacer
des rubans l'un dans l'autre.

Il se dit souvent, par extension, en parFig. et fam., Retirer son enjeu, Se retirer lant De certaines autres choses longues et d'une entreprise, d'une affaire où l'on cou-flexibles. Enlacer des branches d'arbres les rait quelques risques. unes dans les autres. Elles enlaçaient leurs

comman

ENJOINDRE. v. a. Ordonner, der expressément. L'Église enjoint I observation des fêtes. La loi qui enjoint le payement des impôts. Enjoindre expressément quelque chose. On enjoignit à tous les officiers de se rendre à leur poste. Il lui fut enjoint d'être à l'avenir plus circonspect dans ses discours. ENJOINT, OINTE. participe. ENJÔLER. v. a. Surprendre, attirer, engager par des paroles flatteuses, tromper. Enjoler une femme, une fille. Ce fripon l'a enjólé. Il m'a si bien enjólé, que j'ai fini par céder. Il est familier.

ENJOLÉ, EE. participe.

ENJÔLEUR, EUSE. s. Celui, celle qui surprend, et qui attire par des manières et des paroles flatteuses. C'est un enjôleur. C'est une enjóleuse. Il est familier.

ENJOLIVEMENT. s. m. Ornement, ajustement qui rend une chose plus jolie, qui l'embellit. Un petit enjolivement. Il a fait bien des enjolivements à sa maison. Il y a fait de nouveaux enjolivements.

ENJOLIVER. v. a. Rendre joli, rendre plus joli. Il ne se dit point en parlant Des personnes. Cette garniture enjolive bien votre robe, etc. Il a enjolivé son cabinet, sa maison, son jardin.

ENJOLIVÉ, ÉR. participe. ENJOLIVEUR. s. m. Celui qui aime à enjoliver, qui a la manie des enjolivements. C'est un enjoliveur sans goût. Il est familier.

Il signifie encore simplement, Emporter, retirer, ôter quelque chose d'un endroit. It cela de dessus la table. Enlever ce qui couvre faudra faire enlever ces matériaux. Enlevez quelque chose.

Enlever un corps, Prendre un corps mort pour le porter en terre, ou pour le déposer momentanément dans quelque église, etc. Les prétres ont enlevé le corps. Cela se dit aussi Des gens de justice qui se saisissent du cadavre d'un homme tuể, noyé, etc. La justice enleva le corps.

Enlever des marchandises, Se håter de les acheter, de s'en fournir, de sorte que les autres marchands n'en trouvent plus que difficilement. On ne peut plus acheter de cette qualité de drap que chez un tel, il a bras en dansant. enlevé tout ce qu'il y en avait dans les maga Enlacer des papiers, Les attacher ensem-sins. Ce maître d'hotel a enlevé le plus beau ble avec un mème lacet.

ENLACER, signifie encore quelquefois, Serrer, étreindre. Enlacer quelqu'un dans ses bras Le reptile les enlaça de ses replis. Il s'emploie souvent avec le pronom personnel, surtout dans la seconde acception. Les branches de ces arbres s'enlaçaient les unes dans les autres. Deux serpents qui s'en lacent.

ENLACE, ÉE. participe.

ENLAIDIR. v. a. Rendre laid. Il y a des personnes que la parure enlaidit. La petite vérole l'a extrêmement enlaidie.

Il est aussi neutre, et signifie, Devenir laid. Cette femme enlaidit tous les jours. ENLAIDI, IR. participe. ENLAIDISSEMENT. s. m. Action d'enlaidir, ou Le résultat de cette action.

ENLÈVEMENT. s. m. Action d'enlever, d'emporter quelque chose d'un lieu. Procéder à l'enlèvement d'un corps, d'un cadavre. Enlèvement d'un registre, de pièces.

poisson de la halle. On dit aussi, dans un sens un peu différent, qu'Une marchandise est bientot enlevée, est enlevée ou s'enlève en moins de rien, etc., pour dire que Le débit en est prompt, et qu'elle ne reste que fort peu de temps chez le marchand.

Fig., Enlever quelqu'un, se dit De ce qui fait mourir quelqu'un promptement, prématurément, d'une manière inattendue. La peste, la fièvre l'a enlevé en peu de jours. La mort a enlevé ce jeune homme à la fleur de l'âge. Ce prince fut enlevé à ses sujets, ce |père à ses enfants.

En termes de Guerre, Enlever un poste, une place, une province, etc., Oter un poste, une place, une province, etc., à l'ennemi, et s'en rendre maitre en peu de temps. Er une seule campagne, il enleva les meilleures places des ennemis. Le poste fut enlevé apres une vive résistance. Enlever une barricade. Enlever une place, une ville d'assaut. On dit aussi, Enlever un quartier, enlever un régiment, Surprendre et forcer des troupes dans leur quartier.

Fig., Enlever les suffrages, Exciter l'enthousiasme, obter un succès brillant. Cette pièce, cet acteur a enlevé les suffrages. Cet orateur, d'abord écouté froidement, a fini par enlever tous les suffrages.

Il signifie plus ordinairement, Rapt, ravissement; action par laquelle une personne est enlevée malgré elle, ou par laquelle une chose est enlevée malgré celui à qui elle appartient, ou malgré celui qui la désire. L'enlèvement de Proserpine. L'enlèvement des Sabines. L'enlèvement d'une personne. Après l'enlèvement de ses meubles. Il se fit En termes de Chasse, Enlever la meute, un enlèvement de grains qui amena la disette. Entraîner les chiens par le plus court che ENJOLIVURE. s. f. Il se dit Des enjoli- ENLEVER. v. a. (J'enlève. J'enlèverai.) | min où l'on a vu le cerf et où l'on retrouve vements qu'on fait à de certains petits ou- Lever en haut. On enlève les plus grosses la voie. vrages de peu de valeur. Cet étui-là est trop pierres avec une grue. Quelques historiens di- ENLEVER, signifie aussi figurément, Transuni, il y faut mettre quelques enjolivures. sent que les machines d'Archimède enlevaient porter d'admiration, ravir, charmer. Cet ENJOUÉ, ÉE. adj. Qui a de l'enjoue-les vaisseaux des Romains. On l'emploie orateur enlève son auditoire. Ses vers enlèvent ment. Je vous trouve bien enjoué. Cette femme quelquefois avec le pronom personnel. Le le lecteur. Sa musique enlève tout le monde. est très-enjouée. Il a l'humeur enjouée, l'es- ballon s'enleva dans les airs. prit enjoué, l'air enjoué.

Il s'applique souvent À la conversation, au style, aux ouvrages d'esprit. Sa conversation est toujours enjouée. Il écrit d'un style enjoué. Cette lettre est fort enjouée.

ENJOUEMENT. s. m. (On prononce Enjoûment.) Gaieté douce, badinage léger. Il est aujourd'hui d'un enjouement qui ne lui est pas ordinaire. Cette personne a beaucoup

Il signifie particulièrement, Lever en haut avec rapidité, avec violence. Il vint un tourbillon qui l'enleva. Un coup de vent a enlevé le toit de cette maison.

Prov. et fig., Cela enlève la paille, Cela est au-dessus de tout, ou Cela est décisif. On dit plus ordinairement, Cela lève la paille.

ENLEVER, signifie aussi, Ravir, emmė

ENLEVER, signifie en outre, Séparer, dé tacher une chose de celle sur laquelle elle est appliquée, ou à laquelle elle est adhé rente. Enlever la croûte d'un páté. Enlever la peau d'une partie du corps. Enlever l'écorce d'un arbre, d'une branche. On l'emploie aussi, dans ce sens, avec le pronom per sonnel. L'écorce de cet arbre commence à s'enlever.

Il signifie encore particulièrement, Ôter,

faire disparaître. Ce savon enlève les taches. Enlever de l'écriture à l'aide d'un agent chimique. Enlever la couleur d'une étoffe. Enlever le tartre qui est sur les dents.

ENLEVÉ, ÉR. participe.

ENLEVURE. s. f. Petite vessie ou bube qui vient sur la peau. Il a le visage tout couvert d'enlevures Il est vieux on dit, Elevure.

ENLIER. v. a. T. de Maçonnerie. Joindre et engager des pierres ensemble, en élevant un mur.

ENLIÉ, ÉR. participe. ENLIGNER. v. a. T. d'Architecture, de Charpenterie, etc. Placer plusieurs corps contigus sur une même ligne.

ENLIGNÉ, ÉB. participe. Des pierres, des poutres bien enlignées.

conciliable, puissant, cruel, implacable. C'est Cette idée est commune, mais l'expression
étre ennemi de Dieu et des hommes. Il est en- l'ennoblit. Ennoblir un terme, une expression
nemi de cette famille. Ennemi de l'État, de par la manière de s'en servir. On l'emploie
la patrie. Se déclarer ennemi de quelqu'un. Se aussi avec le pronom personnel. Dans ces
faire un ennemi, des ennemis. Îl a beaucoup contemplations, l'âme s'épure et s'ennoblit.
d'ennemis. Surmonter, vaincre ses ennemis. Il ne faut pas confondre Ennoblir avec
Triompher de ses ennemis. Dieu nous ordonne Anoblir, qui signifie, Donner, conférer la
d'aimer nos ennemis, de pardonner à nos en- noblesse.
nemis. Il faut étre bien ennemi de soi-même
pour vouloir.....

Prov., Ami au préter, ennemi au rendre. Dans le style de la Chaire, L'ennemi du genre humain, ou absolument, L'ennemi, Le diable, le démon.

ENNEMI, se dit très-souvent absolument, soit au singulier, soit au pluriel, de Ceux avec lesquels on est en guerre. L'ennemi marche. Les ennemis viennent. L'ennemi est ENLUMINER. v.a. Colorier une estampe, fort. A la vue de l'ennemi. Tomber entre les etc., y mettre les couleurs convenables. En-mains des ennemis. Être pris par les ennemis. luminer des images, des cartes à jouer. Passer à l'ennemi. En terre d'ennemis. En présence de l'ennemi. Battre, vaincre, chasser les ennemis. Repousser l'ennemi, les ennemis. Mettre l'ennemi en fuite. De nouvelles troupes qui n'ont pas encore vu l'ennemi.

Par extension, S'enluminer le visage, ou simplement, S'enluminer, Se mettre du rouge. Cela ne se dit guère que Des femmes, et par dénigrement. Elle a beau s'enluminer, elle n'en paraît pas plus jeune.

Fig., Enluminer son style, Y répandre des ornements qui ont de l'éclat, mais qui sont peu naturels, qui sont recherchés.

ENLUMINER, signifie aussi, figurément et familièrement, Rendre rouge et enflammé; et, en ce sens, il n'est usité qu'en parlant Du teint, du visage, L'ardeur de la fièvre lui avait enluminé le teint, le visage.

Prov. et bass., S'enluminer la trogne, enluminer sa trogne, Boire avec excès; parce qu'ordinairement les ivrognes ont le visage fort rouge.

ENLUMINÉ, ÉE. participe. Des cartes enluminées. Avoir le teint enluminé. Une face enluminée.

ENLUMINEUR, EUSE. s. Celui, celle qui fait métier d'enluminer des estampes, des cartes de géographie, etc. Enlumineur d'images.

ENLUMINURE. s. f. Art d'enluminer, d'appliquer des couleurs sur des estampes, etc. Il entend bien l'enluminure.

Il se dit aussi de L'action d'enluminer, et Du résultat de cette action. Faire l'enluminure d'une estampe. L'enluminure de cette estampe n'est pas soignée.

Il se dit encore d'Une estampe, d'une gravure enluminée. Cela n'est pas peint, ce n'est qu'une enluminure.

Il s'emploie figurément et familièrement, en parlant Du style, et se dit Des ornements qui ont de l'éclat, mais qui sont peu naturels, qui sont recherchés. Il a répandu dans son poëme du brillant, de l'enluminure.

ENN

ENNÉAGONE. s. m. (Dans ce mot et dans le suivant, les deux N se prononcent.) T. de Géom. Figure qui a neuf côtés. Ennéagone régulier.

ENNÉANDRIE. s. f. T. de Botan. Classe du système de Linné, qui renferme les plantes dont la fleur a neuf étamines.

Prov. et fig., C'est autant de pris sur l'ennemi, C'est toujours avoir obtenu quelque avantage, avoir tiré quelque parti d'une mauvaise affaire.

ENNEMI, se dit aussi pour marquer Toute sorte d'aversion, d'éloignement qu'on peut avoir pour Des choses mauvaises ou bonnes, justes ou injustes. Ennemi de toute violence. Ennemi des procès, des querelles. Ennemi des cérémonies. Ennemi du repos, de la paix, de la joie. Ennemi de la vertu, du bon sens, de la raison, de la société. Ennemi de la musique, des arts. Ennemi de la contrainte. Fam., Etre ennemi de nature, S'opposer à ce que la nature demande, ou pour les autres, ou pour soi-même.

ENNEMI, se dit encore Des animaux, lorsqu'on veut marquer l'aversion d'une race pour une autre race. Le chat est ennemi de

la souris.

Il se dit également Des choses entre lesquelles on remarque ou l'on suppose une sorte d'antipathie, d'opposition, soit au physique, soit au moral. L'eau et le feu sont ennemis. Cette herbe est ennèmic de la vigne. L'orgueil est l'ennemi des vertus.

Il se dit, particulièrement, De certaines choses qui sont nuisibles à la santé. Le café est ennemi des nerfs.

ENNEMI, s'emploie aussi comme adjectif, dans plusieurs des sens indiqués. Un voisin ennemi. Des peuples ennemis, ennemis l'un de l'autre. L'armée ennemie. Se précipiter dans les rangs ennemis. Une terre, une nation ennemie. En pays ennemi. Le chaud et le froid sont des qualités ennemies. Poétiquement : La fortune ennemie. Les destins ennemis. Les vents ennemis. Etc.

En Peinture, Couleurs ennemies, Couleurs qui, par leur opposition, produisent un effet dur.

ENNOBLIR. v. a. (La première syllabe est nasale.) Donner de la noblesse, de l'élévation, de la dignité, du lustre. Il s'applique Aux personnes et aux choses. Ces ENNEMI, IE. s. (On prononce Enemi.) sentiments vous ennoblissent à mes yeux. Celui, celle qui hait quelqu'un, qui veut du Il se flattait que le motif ennoblirait cette acmal à quelqu'un. Ennemi déclaré. Ennemi tion coupable. Les sciences, les beaux-arts ensouvert. Ennemi capital, juré, mortel, irré-noblissent une langue. Ennoblir son style.

ENNOBLI, IR. participe.

ENNUI. s. m. (La première syllabe est nasale dans ce mot et dans ses dérivés.) Lassitude, langueur, fatigue d'esprit, causée par une chose dépourvue d'intérêt, monotone, déplaisante ou trop prolongée. Éprouver de l'ennui. Donner, causer de l'ennui. Un ennui mortel. On ne saurait entendre cette lecture sans ennui, sans mourir d'ennui. Je crus que je périrais d'ennui.

Il se dit aussi, particulièrement, de Cet abattement de l'esprit qui fait qu'on est las de tout, qu'on ne trouve de plaisir à rien. L'oisiveté engendre l'ennui. Étre accablé d'ennui. Tomber dans un ennui profond. L'ennui est quelquefois plus difficile à supporter que la douleur.

L'ennui de la vie, Le dégoût de la vie.

ENNUI, signifie encore, Inquiétude, chagrin, déplaisir, souci; et, dans ce sens, il s'emploie souvent au pluriel. Cette affaire lui a donné beaucoup d'ennui. L'ennui de l'absence. Un homme accablé d'ennuis. Les ennuis de la vieillesse. De mortels ennuis. Cela sert à adoucir les ennuis, à charmer les ennuis.

ENNUYANT, ANTE. adj. Qui ennuie. Il ne se dit pas précisément De ce qui cause de l'ennui; il se dit De ce qui chagrine, qui importune ou qui contrarie actuellement. Cela est fort ennuyant. Quel temps ennuyant!

ENNUYER. v. a. Causer de l'ennui, fatiguer l'esprit par quelque chose d'insignifiant, de monotone, de deplaisant, ou de trop long. Ce prédicateur ennuie tous ses auditeurs. Cela m'ennuie à la mort. Ce spectacle est assez beau, mais il ennuie par sa longueur.

Il s'emploie quelquefois impersonnellement. Il m'ennuie d'étre si longtemps séparé de vous. J'ai cessé de les fréquenter, il m'ennuyait d'entendre toujours déraisonner.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel; et alors il signifie, Éprouver de l'ennui. C'est un homme inquiet qui s'ennuie partout. S'ennuyer à attendre.

S'ennuyer de quelqu'un, de quelque chose, En éprouver du dégoût, s'en lasser. Il se fut bientôt ennuyé d'eux. S'ennuyer de tout. Je m'ennuyai d'attendre, et j'allai au-devant de lui.

ENNUYÉ, ÉR. participe. Un homme ennuyé. Les oisifs sont toujours ennuyés d'euxmêmes.

ENNUYEUSEMENT. adv. Avec ennui, ou D'une manière ennuyeuse. Passer la journée ennuyeusement. Il m'a raconté fort ennuyeusement toute son histoire.

ENNUYEUX, EUSE. adj. Qui ennuie, qui est propre à ennuyer, qui ennuie habituellement. Temps ennuyeux. Livre ennuyeux. Cet homme est bien ennuyeux.

Il se prend quelquefois substantivement, en parlant Des personnes. C'est un ennuyeux, un grand ennuyeux.

ENO

ÉNONCER. v. a. Exprimer ce qu'on a dans la pensée. Ce n'est pas tout que de bien penser, il faut savoir bien énoncer ce que l'on pense. La manière dont il énonce ses pensées leur donne de la force. On avait énoncé telle chose dans le contrat. Ces choses y étaient clairement énoncées. Un des articles de ce traité était énoncé de telle sorte, que les deux parties pouvaient l'interpréter à leur avantage.

En termes de Procédure, Enoncer faux, Avancer quelque chose contre la vérité. ÉNONCER, s'emploie plus ordinairement avec le pronom personnel, dans le sens de S'exprimer. C'est un homme qui s'énonce en bons termes, qui s'énonce clairement, qui s'énonce bien, qui s'énonce mal. On ne peut pas mieux s'énoncer qu'il fait. Il pense assez bien, mais il ne saurait s'énoncer. Il n'a pas le don de s'énoncer. S'énoncer avec facilité.

ÉNONCÉ, ÉR. participe.

Il s'emploie quelquefois substantivement, comme dans ces locutions: Un simple énoncé, Une chose avancée sans explication, sans développement; Un faux énoncé, Une chose avancée contre la vérité.

ÉNONCIATIF, IVE. adj. T. de Logique et de Palais. Qui énonce. Terme énonciatif. ÉNONCIATION. s. f. Action d'énoncer; ou Les termes qu'on emploie pour énoncer quelque chose. L'énonciation de la pensée. L'énonciation d'une condition dans un contrat. Cet écrit contient l'énonciation des faits. Une simple énonciation, dans les titres anciens, est une espèce de preuve.

Il se dit particulièrement, en termes d'ancienne Logique, de L'action de nier ou d'affirmer. Il y a trois opérations de l'entendement la simple perception, l'énonciation, et le raisonnement.

:

Il signifie aussi, La manière de s'énoncer, quant à l'expression et quant au ton de la voix. Avoir l'énonciation facile, l'énonciation

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ENQUÉRANT, ANTE. adj. Qui s'enquiert avec trop de curiosité. Vous êtes trop enquérant. Il est familier et il a vieilli. ENQUÉRIR (S'). v. pron. (Je m'enquiers, tu t'enquiers, il s'enquiert, nous nous enqué rons, vous vous enquérez, ils s'enquièrent. Je m'enquérais. Je m'enquis. Je m'enquerrai. Je m'enquerrais. Enquiers-toi, qu'il s'enquière. Que je m'enquière. Que je m'enquisse.) S'informer, faire des recherches. Il se dit en parlant Des personnes et des choses. Enquérez-vous soigneusement de cela. Je me suis enquis de cet homme-là partout, et je n'ai pu en avoir de nouvelles. Il faut s'enquérir de la vérité du fait. Enquérez-vousen à ceux qui le savent. Je me suis enquis d'un tel, où à un tel, si le bruit qui court est vrai.

une commission d'enquête. Soigneuse enquête. Enquête sévère. Le résultat d'une enquête. ENQUÊTER (S'). v. pron. S'enquérir. Je m'en suis enquété partout. Je vous prie, enquétez-vous de cela.

Ne s'enquêter de rien, Ne se soucier, ne se mettre en peine de rien.

Ce mot est familier et il a vieilli. ENQUÊTEUR. adj. m. Il se disait autrefois d'Un juge ou officier commis pour faire des enquêtes. Commissaires examinateurs et enquêteurs.

ENR

ENRACINER (S'). v. pron. Prendre racine. Les arbres ne peuvent s'enraciner dans ce mauvais terrain. Son plus grand usage est au figuré. Si cette opinion vient une fois à s'enraciner dans les esprits. Il ne faut pas laisser enraciner les maux, les abus, les mauvaises habitudes, les préjugés. Dans cette dernière phrase, il y a ellipse du pronom.

ENRACINÉ, ÉR. participe. Un arbre bien enraciné. Un mal enraciné. Des préjuges enracinés.

ENRAGEANT, ANTE. adj. Qui cause beaucoup de peine, un chagrin violent. Cela est enrageant. Il est familier.

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ENRAGER. v. n. Être saisi de la rage. l'on ne donne à boire à ce chien, il enragera. Cet homme a été mordu d'un chien, et il court risque d'enrager s'il ne fait des remèdes. Ce sens est vieux.

ENRAGER, se dit figurément De celui qui souffre une douleur excessive. Il enrage des dents, du mal de dents. Enrager de douleur. Ce sens et les suivants sont familiers.

Il se dit aussi en parlant D'un besoin vif et pressant, accompagné de douleur : Il enrage de faim; ou D'un désir ardent et violent: Il enrage de jouer, de parler.

ENQUIS, ISE. participe. Il ne se dit guère qu'en termes de Pratique, dans le Prov. et fig., Il ferait enrager la bête et le sens d'Interrogé, et seulement en parlant Demarchand, se dit D'un homme qui ne fait témoins. Ce témoin, enquis s'il avait vu.... a que tracasser, et qu'on ne saurait satis répondu.... Cette femme, enquise de son áge, faire sur rien. de ses qualités, etc., a répondu que.... ENQUERRE. v. a. Vieux mot, synonyme de S'enquérir, examiner, rechercher, et qui n'est plus usité que dans la locution, A enquerre, dont on se sert quelquefois Pour marquer, pour avertir qu'un mot, un fait, etc., a besoin d'être vérifié. On dit aussi, en termes de Blason, Armes à enquerre, Armes qui ne sont pas selon les règles or- Il se dit également en parlant D'un dépit, dinaires du blason, et qui offrent métal sur d'un déplaisir sensible. Il enrage de voir métal, ou couleur sur couleur. son ennemi dans ce poste. Il enrage de depit. ENQUÊTE. s. f. T. de Procéd. civile. Re-Il enrage tout vif. Îl enrage de bon cœur. Il cherche, preuve qui se fait en justice par enrage dans sa peau. Il prend patience en audition de témoins. Les parties étant con- enrageant. Dút-il enrager. Il a une méchante traires en faits, on ordonna une enquête. En-femme qui le fait enrager. Il s'emploie aussi avec le pronom per-quéte verbale ou sommaire. Enquête par écrit. Étre enragé contre quelqu'un, Être dans sonnel. S'enorgueillir de son savoir, de ses Procéder à une enquête. L'ouverture, la con- une grande colère contre lui. richesses. fection, la clôture d'une enquête. L'enquête Il n'enrage pas pour mentir, Il est dans a été faite devant tel juge, par-devant tel juge. l'habitude de mentir. Procès-verbal d'enquéte. L'enquête fut déclarée nulle. Recommencer une enquête.

heureuse.

ENORGUEILLIR. v. a. (Il se prononce comme s'il y avait deux N, la première nasale, la seconde articulée. Quelques-uns prononcent Énorgueillir.) Rendre orgueilleux. Les succès l'enorgueillissent. La fortune l'a bien enorgueilli.

ENORGUEILLI, IE. participe. ÉNORME. adj. des deux genres. Démesuré, qui excède de beaucoup la grandeur ou la grosseur accoutumée. Un colosse d'une grandeur énorme. Un énorme bloc de granit. Il se dit figurément, tant au sens physique qu'au sens moral, et ordinairement en mauvaise part, De tout ce qui est excessif dans son genre. Faire des gains énormes. Une dette énorme. Une perte énorme. Des frais énormes. Crime énorme. Cas énorme. Faute énorme. Trahison énorme. Avarice énorme. Lésion énorme. Ingratitude énorme. Laideur énorme.

ÉNORMÉMENT. adv. Excessivement. Il est énormément grand, énormément gros. Il prétend avoir été énormément lésé.

ÉNORMITÉ. s. f. Excès de grandeur ou

Convertir les informations en enquête, signifiait autrefois, Civiliser un procès criminel. Voyez INFORMATION.

Les chambres des enquêtes, ou simplement, Les enquétes, se disait, dans les parlements, Des chambres où l'on jugeait les appellations des sentences rendues sur procès par écrit. Son procès était à la première, à la seconde des enquétes. Président aux enquêtes, des enquêtes.

ENQUÊTE, se dit aussi de Certaines recherches en matière de commerce, d'industrie, de haute administration, faites par ordre de l'autorité. Ordonner une enquête sur les fers, sur les douanes, etc. Nommer

ENRAGÉ, ÉE. participe. Un animal enragé, Un animal qui a la rage. Ce chien est enragé. Une louve enragee,

Prov. et fig., Manger de la vache enragée, Éprouver beaucoup de privations et de fatigues. Ce jeune homme aime trop ses aises, il faudra qu'il mange de la vache enraget.

Fig. et fam., Il faut étre enragé pour faire cela, pour se conduire ainsi, se dit D'un homme qui se laisse emporter à faire quelque chose hors de raison. Il faut que vous soyez enragé, si vous prenez cette résolution.

Fam., Un mal enragé, une douleur enragé, Un mal violent, une extrême douleur. On dit dans un sens analogue : Une faim enra• gée. Une passion enragée. Etc.

ENRAGE, s'emploie aussi substantive

ment, et se dit d'Un homme fougueux, impétueux, ou qui s'acharne à quelque chose. Mais c'est un enragé que cet homme-là ! Cet emploi est familier.

Se battre comme un enragé, crier comme un enragé, etc., Se battre, crier, etc., comme si l'on était animé d'une sorte de rage.

ENRAYER. v. a. (Il se conjugue comme Payer.) Garnir une roue de rais. Enrayer

une roue.

ENRAYER, signifie aussi, Arrêter une roue par les rais, ou au moyen d'un sabot, etc., en sorte qu'elle ne tourne point, et qu'elle ne fasse que glisser. La roue qu'on avait enrayée se rompit. En ce sens, il est plus ordinairement employé sans régime. Cette descente est trop rapide, il faut enrayer.

n'ont de date certaine que du jour où on les l'armée de terre ou de mer. Enróler des
a fait enregistrer.
soldats. Enróler des matelots. On l'a enróle
Dans l'ancienne Législation, Enregistrer dans une compagnie d'infanterie.
une ordonnance, etc., En faire l'enregistre- Il s'emploie aussi avec le pronom per
ment. (Voyez ENREGISTREMENT.) Plusieurs sonnel, dans le sens de S'engager, surtout
parlements refusèrent d'enregistrer l'édit, la en parlant De ceux qui entrent dans l'ar-
déclaration du roi. Le roi tint un lit de jus-mée. S'enrôler dans l'infanterie, dans la ca-
tice pour faire enregistrer la nouvelle ordon-valerie. Il s'est enrólé depuis deux jours.
nance.
Il se dit quelquefois, par extension et
ENREGISTRÉ, ÉE. participe.
familièrement, en parlant De toute espèce
ENRHUMER. v. a. Causer du rhume. Le d'affiliation. S'enrôler dans un parti. S'en-
moindre changement de temps l'enrhume. rôler dans une confrérie, dans une compagnie,
Il s'emploie aussi avec le pronom person-dans une société. S'enrôler dans une troupe
nel. Évitez l'humidité, ou vous vous enrhu-de comédiens.
merez.

ENRHUMÉ, ÉE. participe. Il est toujours enrhumé.

ENRICHIR. v. a. Rendre riche. Ce trafic l'a bien enrichi. Le commerce enrichit les États. Enrichir le trésor public.

ENRÔLÉ, ÉE. participe.

ENROUEMENT. s. m. (On prononce En roúment.) État, incommodité de celui qui est enroué. Avoir un grand enrouement.

Il s'emploie, figurément et familièrement, comme neutre, pour dire, S'arrêter. Vous faites trop de dépense, je vous conseille d'en- Il signifie aussi, Orner par quelque chose rayer. Etre encore occupé d'amourettes à de riche, de précieux. Une broderie enrivotre age! il serait temps d'enrayer. chissait son habit. Enrichir de pierreries une ENRAYER, en Agriculture, signifie, Tra-montre, une boite à portrait, etc. Enrichir cer le premier sillon dans un champ qu'on un livre de figures, de tailles-douces, de vi-sonnel. S'enrouer à force de parler. Elle s'est veut labourer.

ENRAYÉ, ÉR. participe. ENRAYURE. s. f. Ce qui sert à enrayer une roue. L'enrayure cassa au milieu de la descente,

gnetles, etc.

ENROUER. v. a. Rendre la voix rauque, moins nette et moins libre qu'à l'ordinaire. Le brouillard, le serein l'a enroué. Ses efforts pour se faire entendre de ses auditeurs l'ont enroué. Il s'emploie aussi avec le pronom perenrouée. A force de crier la voix s'enroue. ENROUÉ, ÉE. participe. Un homme enroué. Avoir la voix enrouée.

Fam., Parler enroué, Parler d'une voix enrouée. Dans cette phrase, Enroué est pris adverbialement.

ENROUILLER. v. a. Rendre rouillé, engendrer de la rouille sur quelque métal. L'humidité enrouille le fer. Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. Le fer s'enrouille. On dit plus ordinairement, Rouiller et Se rouiller.

Il s'emploie souvent au figuré, dans l'un et dans l'autre sens. Enrichir la science de nouvelles découvertes. Enrichir son esprit de nouvelles connaissances. Enrichir sa mémoire. ENRÉGIMENTER. v. a Former un régi-Il a enrichi son ouvrage de recherches cument de plusieurs hommes ou de plusieurs rieuses. Il a enrichi son poëme d'un nouvel compagnies séparées. On a enrégimenté tous épisode. Il enrichissait ses discours de figures ces soldats. Enrégimenter des compagnies. brillantes, d'expressions nobles. ENRÉGIMENTÉ, ÉE. participe. Enrichir une langue, La rendre plus ENREGISTREMENT. s. m. (Quelques-abondante, plus riche, par de nouveaux uns prononcent et écrivent, Enregitrement.) mots, de nouveaux tours, de nouvelles acAction d'enregistrer. Il se dit particulière- ceptions que l'usage adopte. ment de La transcription ou de La simple Enrichir un conte, un récit, Y ajouter mention d'un acte, d'un écrit quelconque, plusieurs circonstances inventées, pour dans des registres publics. L'enregistrement l'embellir, pour le rendre plus agréable. des actes publics. Bureau d'enregistrement. ENRICHIR, s'emploie aussi avec le pronom Présenter un acte à l'enregistrement. Droit personnel. A quoi s'est-il enrichi? S'enrichir d'enregistrement. Directeur de l'enregistre- de ses épargnes. S'enrichir aux dépens d'au-ler, de s'enrouler; ou Le résultat de cette

ment. Receveur de l'enregistrement. L'enregistrement d'une ordonnance, d'une déclaration du roi, etc., se disait autrefois de L'acte par lequel une cour souveraine, après avoir examiné une ordonnance, une déclaration, etc., qui lui était envoyée par le roi, la faisait transcrire sur ses registres. Arrêt d'enregistrement. Enregistrement forcé.

trui, des dépouilles d'autrui. Le cabinet de ce
curieux s'enrichit tous les jours de nouvelles
raretés. La mémoire s'enrichit par la lecture.
Prov., Qui s'acquitte, s'enrichit.
ENRICHI, IE. participe. Une bague enrichie
de diamants.

Il se prend quelquefois figurément. L'oisiveté enrouille l'esprit. Il s'est tout à fait enrouillé dans sa campagne. La province enrouille un homme. Ce sens est familier. ENROUILLÉ, ÉE. participe.

ENROULEMENT. s. m. Action d'enrou

action. L'enroulement des feuilles dans le bourgeon.

Il se dit particulièrement, en termes d'Architecture et de Jardinage, de Ce qui est tourné en spirale. L'enroulement d'un chapi teau. L'enroulement d'une plate-bande de buis ou de gazon, etc.

Il se dit quelquefois substantivement, au propre, en parlant Des personnes. Ce sot a ENROULER. v. a. Rouler plusieurs fois toute la morgue d'un nouvel enrichi. une chose autour d'une autre, ou sur elle. ENRICHISSEMENT. s. m. Action de ren-même. Un singe qui enroule sa queue autour dre riche, plus riche. Il ne se dit guère d'une branche, pour s'y suspendre. En terqu'au figuré. Un sage emploi de mots étran-mes de Fabrique, Enrouler une pièce d'étoffe gers peut contribuer à l'enrichissement d'une sur le cylindre.

ENREGISTREMENT, se dit aussi de Ce qu'on écrit sur un contrat, sur un acte, etc., pour faire foi qu'ils ont été enregistrés. Lisez l'enregistrement. L'enregistrement de ce privilége, de cet exploit porte telle date. langue. ENREGISTRER. v. a. (Quelques-uns prononcent et écrivent, Enregitrer.) Mettre, écrire quelque chose sur un registre, ou seulement En prendre note. Ce qu'il a fait? je n'en sais rien: je ne suis pas là pour enregistrer toutes ses actions. Cette phrase est familière.

Il signifie aussi, tant au propre qu'au figuré, Parure, ornement. L'enrichissement d'un habit, d'une tapisserie. L'or est un grand enrichissement dans les étoffes. Les peintures, les dorures sont un enrichissement nécessaire dans un palais.

ENROLEMENT. s. m. Action d'enrôler ou de s'enrôler. Les enrólements forcés sont défendus. Son enrólement a été volontaire. Faire des enrólements.

Il s'emploie aussi avec le pronom personnel. Les vrilles de cette plante s'enroulent autour des corps voisins.

ENROULÉ, ÉE. participe.

ENS

ENSABLEMENT. s. m. Amas de sable formé par un courant d'eau, ou par le vent. Il y a dans cette rivière un ensablement qui géne la navigation. Les vents ont formé un Il signifie aussi, L'acte, la feuille où l'en-ensablement dans ce passage. rôlement est écrit. J'ai son enrólement dans ma poche. Signer son enrólement.

Il signifie, particulièrement, Transcrire ou seulement inscrire, mentionner un acte, un écrit dans des registres publics, formalité qui a principalement pour objet d'empêcher les antidates et les faux. Enregistrer un acte de vente, un jugement. On ne trouve point cet arrét, cet acte, il n'a pas été en- ENROLER. v. a. Mettre, écrire sur le registré. Une saisie réelle est nulle, si elle rôle. Il se dit particulièrement en parlant n'est enregistrée. Les actes sous seing privé De ceux qu'on engage pour servir dans

Tome I.

ENSABLER. v. a. Faire échouer sur le sable. Il ne se dit guère qu'en parlant Des fleuves ou des rivières. Il n'y avait pas assez d'eau dans la rivière, le batelier nous a ensablés.

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