: : ou Placeda, qu'on trouve placé dans les cartes marines, à fix ou sept lieues delà du côté du midi. A trente-huit milles de Plarée, il met Camine, & ensuite Azibinthe, Lanise, Tragée, Pharmacuse, Thechdre, Chalcia, Calydne, & enfin l'isle de Carpathus, qu'on nomme à présent Scarpanto. STANACUM ou STANAGUM, lieu du Norique. L'itinéraire d'Antonin le place entre Joviacum & Boiodurum, à dix-huit milles du premier de ces gîtes, & à vingt milles du second. C'est à présent Wachzenkirken, selon Lazius; mais il lit Stavacum, au lieu de Stanacum. Cluvier déclare ne savoir où il doit placer Stanacum. STANCHIO, ou STANCOU, isle de l'Archipel, sur la côte de l'Asie mineure. C'est une des meilleures isles de l'Archipel. Les auteurs grecs ont varié dans l'orthographe de son nom; mais les anciens Latins l'ont toujours appellée Cos, & c'est même ainsi qu'on trouve ce nom écrit dans le nouveau teftament. * Dapper, Descr. de l'Archipel, p. 174. Elle fut appellée aussi Caria ou Caris, Mérope, Meropis ou Meropeis, soit que les anciens Méropes, qui l'ont autrefois habitée, ou que Mérope, fils de Triope, ou une des filles d'Atlas, lui ayent donné ce nom; comme on dit qu'elle fut appellée Cos, d'une fille de Mérops, qui étoit ainfi nommée. Les Grecs & les Italiens la nomment à préfent Lango, & les Turcs Stancou, Stanchio, & Stango; d'où les Flamans ont formé le nom de Stantio, qu'ils lui donnent, & qui semble un mot composé de Stin & Gio. Elle est située à l'orient de l'isle de Stampalie, dont elle est éloignée de sept lieues par son bout méridional, entre les isles de Nifarie & de Calamine, au sud-est de la premiere, & au nord-ouest de la derniere, à trois lieues vers le midi du cap de la terre ferme, qui est appellé Calono; & presque à la même distance de celui de Crio, qui est auuli fur le continent, vis-à-vis d'un golfe ou grande baye, située entre ces deux caps, qu'on nomme à présent golfe di Stantio, à cause de cette isle. On lui donne, dans les cartes marines, l'isle de Rhodesa l'orient, ou au sud-est, avec celles de Simie, de Lamonia, d'Episcopia & de Cartie entre deux; l'Afie mineure ou le cap de Calono, autrement nommé Petera, qui est sur le continent de la province de Doris, au septentrion; l'isle de Calamine vers l'occident, & celle de Scarpanto du côté du midi. Elle est située, suivant Mela, dans la mer Ægée, dans l'Icarienne ou dans la Carpathienne, sous les côtes de Carie, province de l'Asie mineure, étant éloignée, suivant Pline, de quinze milles d'Italie, d'Halicarnafle, ville de Carie, du côté du couchant, & vis-à-vis d'un golfe. Strabon la place à soixante stades de l'isle de Nisyros; mais il ne la fait éloignée que de quarante, qui reviennent à cinq milles d'Italie, du cap de Termerium, situé près de Myndus, ville maritime de Carie, nommée présentement Mentese. D'où quelques-uns ont crû, que le nombre de cent stades y pourroit avoir été oublié par Strabon : car en les ajoutant aux quarante que nous avons marquées, elles reviendroient, à quelque différence près, aux quinze milles d'Italie, que Pline a affigné à cet espace. Mais Strabon pourroit avoir voulu marquer la moindre distance, qui se trouve entre cette ifle & le le con continent de l'Asie mineure ou de la Carie, & Pline l'a voulu sans doute prendre dans son plus grand éloignement. Cette ifle est plus longue que large. Sa longueur est de quarante milles d'Italie, ou de dix lieues d'Allemagne d'orient en occident. Strabon lui donne cinq cents cinquante stades, qui font près de dix-sept lieues & un quart d'Allemagne, ou soixante neuf milles d'Italie de circuit. Mais entre les géographes modernes, Thevet lui en assigne trente-cing de France, qui en font près de vingt-trois d'Allemagne. L'ancienne ville de Cos étoit appellée, selon Strabon, Astypalée. Elle étoit bâtie en un autre quartier que celle qu'on y voyoit de son tems, quoique près de la mer; mais ses habitans l'abandonnerent, à cause de quelque tumulte qui s'y étoit élevé, & bâtirent près du cap Scandarie une ville qu'ils appellerent Cos, de même que l'isle; ce qui arriva, suivant Diodore, en la troisième année de la cent troifiéme olympiade, c'est-à-dire, trois cents soixante-fix ans avant la naissance du Sauveur du monde. Elle n'étoit pas : grande, mais fort bien bâtie, & ceux qui y venoient aborder en trouvoient le séjour agréable. Il y avoit au dessus de la ville une place ou contrée appellée Termerum." Pline met dans cette ifle une montagne qu'on nomme Prion.Scandarie étoit un cap de l'ifle situé fur fon côté occidental, vis-à-vis de Termerium, qui étoit voifin de Myndus, ville de l'Asie mineure, dont il étoit éloigné de quarante stades, comme nous l'avons déja remarqué. Il y avoit un autre cap sur son côté méridional, appellé Lacter dans Strabon, & Laceter dans Plutarque, qui étoit éloigné de soixante stades de l'isle de Nisyros. On en voyoit un près de la contrée de Lacterium, appellé Halifarna, & au côté occidental celui de Drecanum, avec un bourg appellé Stomaline, à deux cents stades de la ville de Cos. Stomaline vaut autant à dire, que le lac près de la mer, vers laquelle ses eaux avoient leur cours. Il y avoit, vers le tems de Jesus-Christ, un Esculapium, ou temple élevé en l'honneur du célébre & ancien médecin Esculape, dans le fauxbourg de Cos, qui étoit fort renommé, & étoit rempli de présens fort précieux. Il y avoit auffi un bocage confacré à Esculape; mais Publius Turullius, sénateur romain, un des conjurés & alfallins de Jules Céfar, en fit abbattre presque tous les arbres pour la construction des vaisseaux qu'il y vouloit faire bâtir. Marc Antoine livra ensuite ce Turullius, quoique son ami, à l'empereur Auguste qui le fit mourir. La ville qu'on y voit aujourd'hui, appellée comme l'ifle, Lango ou Stancou, & par les Flamans Stantio, est située près de la mer, au fond d'un grand golfe, dont l'embouchure est assez étroite, & au pied d'une montagne qui aboutit en une belle plaine. Elle est bien bâtie & allez peuplée. Les vailleaux peuvent mettre à l'ancre dans le golfe de Stantio sur fix à sept braffes d'eau. On les y peut même attacher à la terre ferme; mais ils s'y trouvent exposés a tous les vents du septentrion & du couchant. Porcachi nomme la capitale de l'afle Arangea, & la place sur son côté occidental, près du rivage. Il y a tout près un lac ou étang, qu'on voit à sec dans les grandes chaleurs. On voit en plusieurs endroits de la ville des mafures, de grandes piéces de marbre, comme de colonnes, de statues & d'autres restes d'anciens bâtimens, qui font assez juger de la magnificence & de la splendeur de cette ancienne ville. Il y a du côté de la mer, & près du port, un château & un bourg muré, dont les murailles font batles & fans défense. Le château est séparé par un fosse, & une belle muraille, fortifiée de plusieurs tours carrées, qui rendent la place assez forte. Auffi résista-t-elle en 1630 contre les galeres de Malthe & de Naples, qui furent obligées de s'en retirer, après plusieurs attaques inutiles. Il y a devant le château un grand verger, planté d'orangers & autres arbres, dont la vue rend ce séjour agréable. On y voit encore sur la porte les armes de faint Jean de Jerufalem, & dans le bourg, on apperçoit devant plusieurs maisons des croix de cet ordre, & les armes de quelques particuliers, qui donnent affez à connoître que cette isle étoit autrefois au pouvoir des chrétiens. Le port, qui est entre la ville & le bourg, est fort grand: autrefois il étoit bon & commode, mais il y a quelquetems que les houles y ont pouffé une si grande quantité de sable à son embouchure, qu'on ne peut y conduire que de petits bâtimens, si bien que les galeres & grands vaisseaux sont obligés de demeurer à la rade voisine, dont le port est bon & propre à l'ancrage. Il y a une église consacrée à la Vierge Marie, que les Grecs d'aujourd'hui nomment Gorgopicu, qui semble un mot formé pat corruption du grec Gligoran, qui signifie promt à exaucer. Il y a dans cette isle une place qu'on nomme encore Heraclis, comme qui diroit la place, ou demeure d'Hercule, à cause que ce héros y fit son séjour, pendant tout le tems qu'il s'arrêta dans l'isle, au rapport des infulaires. On y montre aussi une autre place que les Grecs nomment Pili, ce qui apparemment est un mot venu par corruption de Pélée, pere d'Achille, qui y demeuroit. Tout près de la ville, il y a un lac ou étang appellé Lambi, qui est sec en été. Toute l'isle est plaine & unie; mais du côté du midi il y a de hautes montagnes, où l'on voyoit autrefois trois châteaux ou bourgs murés, dont les noms étoient Pietra, Chenia & Pili. Il y avoit de plus un château fort, sur le sommet plain & uni du mont Dicheo, appellé Peripato, qui étoit bien pourvu de cîternes & de fort bonne eau de pluie. On trouve au pied de cette montagne une source appellée Sphandio, d'où la riviere de Sphandano a pris fon nom. Du milieu de la plaine ou campagne s'élevent deux petites montagnes ou côteaux, d'où la belle fontaine de Licafti, qu'on nomme à présent Apodomaria, prend sa source. Il y a un village, avec quelques moulins & viviers, près de cette fontaine, qui est tout bâti de marbre. Le terroir de cette ifle est fertile; mais l'air y est mal sain, ce qui fait qu'elle est la plupart du tems déserte & inhabitée, suivant le témoignage de Porcachi. Elle produisoit anciennement, & produit encore de très - bons vins; d'où vient que quelques-uns ont cru qu'elle en avoit pris son nom; car les trois lettres du mot Cos marquent les trois qualités d'un bon vin, qui sont la couleur, le goût & l'odeur, le C marquant la couleur, l'O l'odeur, & I'S la faveur; Color, Odor, Sapor. Hippocrate étoit natif de l'isle de Cos, comme Pline & Strabon le remarquent. On tient que ce fameux médecin commença d'exercer cet art avec le secours des cures qui étoient écrites & consacrées dans les temples. Car c'étoit anciennement une coutume en l'isle de Cos, de même qu'en plusieurs autres villes de la Gréce, de prendre dans les temples, quand on venoit à relever de quelque maladie, des planches ou tableaux, & de les consacrer à la divinité à qui on attribuoit sa guérison. On avoit écrit sur ces planches ou tableaux les moyens & les remedes dont on s'étoit servi pendant le cours de la maladie, avec le succès que chaque remede avoit eu. C'est en ce sens que Pline a écrit qu'Hippocrate avoit mis en lumiere la médecine, parce que c'ésoit la coutume que ceux, qui avoient été délivrés de quelque maladie, écrivoient dans les temples de leurs dieux ce qui les avoit fecourus. Ce temple ayant ensuite été brûlé, s'il en faut croire Varron, Hippocrate exerça, suivant ces mémoires, la médecine, que les Grecs ont nommée Κλινική, c'est - a - dire, où le malade a besoin de tenir le Lit. On trouve encore quelques-uns de ces tableaux, qui contiennent des anciennes observations sur la guérison des maladies. Il y a même affez long-tems qu'on en trouva un de marbre à Rome dans le temple d'Esculape, où il y avoit une inscription grecque, qui contenoit les paroles suivan tes. >> Julien étant travaillé d'un flux de sang par le haut, & >> abandonné des hommes, le Dieu ne tarda pas de venir à >>> son secours ; de forte que l'ayant nourri de miel pendant >>> trois jours, il le retira en sa premiere santé, d'où il lui >> vint rendre graces devant le peuple. on On voit encore une petite maison hors de la ville & dans le fauxbourg, qui appartenoit, au rapport de ces insulaires, à Hippocrate. On voit près de cette maison une fontaine, avec une colonne de marbre, & à quelque distance trouve un lac ou un étang. Il y parut au commencement de ce siècle, un ferpent d'une extraordinaire grosseur, qui dévoroit le bétail: quelques supersticieux parmi ces insulaires s'imaginent que c'étoit la fille d'Hippocrate, qui avoit pallé pour magicienne, qui vivoit encore sous cette figure. Il y avoit un temple d'Esculape dans le fauxbourg de Cos, & on y voyoit le portrait d'Antigonus, peint par Apelles. Ce fameux peintre étoit natif de Cos; ce qui fait qu'il est appellé Cous Apelles dans Ovide. Il vivoit du tems d'Alexandre le Grand, & il fut le seul à qui ce prince permit de le peindre. On voyoit aussi dans ce temple le portrait de Venus Anadyoméne, c'est-à-dire, qui fort de l'eau ; car les poëtes avoient feint que cette déesse ayant été produite de l'écume de la mer, sortit de dessous l'eau en naissant. Ce portrait fut ensuite porté à Rome, & consacré au Dieu Céfar par Auguste, comme le rapporte Strabon. Auguste voulut consacrer à son pere le portrait de cette fondatrice de sa race. On dit qu'Apelles laissa ce tableau imparfait, & qu'après sa mort on ne trouva personne qui osa entreprendre de l'achever. Simus, ancien médecin fort renommé, étoit aussi né dans l'isle de Cos, de même que Philetas poëte & grammairien fort célébre du tems de Philippe & d'Alexandre, rois de Macédoine. Il fur précep teur de Prolomée Philadelphe, & un des lieutenans d'Alexandre le Grand. On dit qu'il étoit si maigre & si décharné, qu'il falloit qu'il attachât des morceaux de plomb àdiverses parties de fon corps, pour n'être pas emporté par les vents lorsqu'ils souffloient avec un peu trop d'impétuosité. Arifton, philosophe de la secte des Péripatéticiens, étoit aussi de l'isle de Cos. On tient que les rayons du soleil venant a darder dans les grandes chaleurs de l'été sur sa tête chauve, lui cauferent une si grande maladie qu'il en mourut. Strabon fait aussi Theomneste le musicien natif de cette isle. Il y a une rade à une portée de fauconneau, de la ville, du côté de l'orient, où l'on peut être à l'ancre fur cinq, sept & dix brasses d'eau, bien que le fond ne soit pas fablonneux. On voit deux moulins bâtis sur une pointe basse, fituée à l'occident du port, où commence un banc de fable, qui s'étend plus d'une demi-lieue dans la mer. Les vaisseaux qui viennent du côté d'occident, pour passer entre l'isle de Stantio & le cap de la Terre-ferme qui est appellé Capo Crio, doivent prendre garde d'éviter le cap septentrional de cette isle, à cause des bans de sable dont il est environné. Au nord-est de l'isle de Stantio, & tout auprès de la Terre-ferme, on trouve les isles de Subi, appellées par les Hollandois d'Ezelseilanden, c'est-à-dire, les isles des ânes. Il y a une autre petite isle à l'occident de celle de Stantio, appellée Capra, entre laquelle est l'isle de Callemeno, autrement appellée Calmo, il y a près du cap de Calmo un fond net & sain, où les vaisseaux se peuvent venir mettre à l'an cre sur vingt-quatre & trente brasses d'eau. Strabon & Etienne le géographe placent près de l'isle de Cos ou Lango, entre la ville de Myndus, qu'on nomme à présent Mentese, & celle de Bargylie, une isle Caryanda, avec un lac de même nom, dont les habitans furent appellés Caryandiens. Stylax, ancien historiographe grec, étoit natif de cette isle. La ville de Myndus étoit lituée sur le continent, entre l'ancienne ville d'Halicarnafle, qu'on nomme à présent castel di S. Petro, & celle de Bargylie. STANDAERT - BUITEN, seigneurie des Pays-Bas, dans le marquisat de Bergen-op Zom, au quartier septentrional, sur la rive de la Merck, vis-à-vis du havre d'Ou den-bosch. Cette seigneurie comprend trois grands polders, dont le premier a été desseché au commencement du quinziéme siécle, & qui pour cette raison se nomme le vieux Polder. On appelle le second le Winter-Polder de Mancie, ou le Nieuwland, c'est-à-dire Terre-neuve ; & le Polder du prince Henri. Outre ces Polders, il y en a trois autres qui font le grand & le petit Polder du comte Frédéric, & celui de Mariane, qui ne sont entourés que de petites digues d'été, & qui par conféquent ne sont que des prairies. Cette jurisdiction, qui a haute, moyenne & baffe juftice, contient environ deux mille arpens de terre, & n'envoye des députés à l'assemblée du quartier oriental, que quand elle le juge convenable à ses intérêts. Elle en est indépendante, & même séparée par le Dintel, ou la riviere de Breda. Elle a fon bailli particulier, qui ne dépend en aucune maniere du drossard du quartier ; & fon tribunal est composé de sept échevins & de deux jurés, établi par le marquis pour la justice & pour la police. Il y a aussi un Dyckgrave, trois jurés de digues, un teneur de livres, & un meslager des digues. Il y a pareillement un collecteur & un trésorier à vie. Standaert-buiten est le siége d'un bureau de l'amirauté de Roterdam, composé d'un receveur, d'un contrôleur, & de trois Chaloep-Roeyers, qui demeurent sur le bord de la riviere dans un grand bâtiment, où ils font la garde jour & nuit. Il y a à Standaert-buiten une église proteftante, & une chapelle pour les catholiques : cette derniere est desservie par les dominicains d'Anvers. * Janiçon, Etat présent des Provinces unies, t. 2, p. 242. STANDIA, ifle sur la côte septentrionale de celle de Candie, & environ à mille pas de la ville de ce nom. Cette ifle, qui n'est proprement qu'un écueil, avec une forterefle, est bordée du côté du nord, de rochers inacceffibles, & qui ont plus de quatre-vingts pas de hauteur. Elle a pourtant une petite baye fort fûre; on l'appelle ordinai'rement Conidma ou Conca. Cette isle n'étoit guères connue avant la derniere guerre de Candie. Les secours qu'on envoyoit à cette ville affiégée, venoient d'abord à Standie, d'où ils passoient aisément à Candie. Alexandre Molino fut t un de ceux qui se diftingua le plus dans la conduite de ces Les anciens appellent Standia Dia, Thia on Cia. Elle est 6 Etienne le géographe fait mention de quatre isfles qui portent le nom de Dia, dont la premiere est autrement appellée Naxos. Il place la seconde près de Milet, la troisiéme près de Sarmosse, & la quatrième, qui est celle que nous avons présentement à décrire, près de Cnosse, ville de Créte ou Candie. Strabon parle aussi de cette derniere, qu'il met pareillement près de l'Heracleum de Cnoffe, à foixante-dix stades, qui font environ neuf milles d'Italie, ou deux licues d'Allemagne, de l'isle de Crete, & presque tout joignant celle de Thera. Ptolomée fait aussi mention de cette isle sous le nom de Dia, de même que Strabon; & Pline en parle sous celui de Chia ou de Cia. Elle est située par son bout occidental, à deux liques à l'orient du cap Freschia, & environ à fix ou sept milles d'Italie, ou à deux petites lieues d'Allemagne au nord est de la ville de Candie, quoique Ferrarius la place à vingt mille pas, qui font vingt milles d'Italie ou cinq licues d'Allemagne de cette même ville, & Kootwyck, à douze mille pas ou douze milles d'Italie. : ८ l'occident de la ville de Candie. A quatre lieues & demie d'Allemage de la ville de Canée, & près de l'isle de SaintThéodore, l'on trouve un bang de fable dans la mer, appellé Gagna. L'on trouve dans les cartes marines un rocher fitué à près de quatre lieues d'Allemagne à l'orient de l'isle de Standia; il est désigné sous le nom de Calogori ou de Coloiero. Il y a deux rochers à l'orient du cap Saint-Zuane, appellés Scoglio di Antonio. : Environ a trois lieues à l'occident du cap Sidero, le plus septentrional de l'isle de Créte, & à quelque distance au nord-ouest de la ville de Setia, l'on rencontre trois petites isles, désignées dans les livres des pilotes hollandois, sous le nom de Janitzari, appellées par les mariniers italiens Giagnizades. Il y a une isle située au-delà du cap Sidero, du côté de l'ouest-fud-ouest, appellée Morena, & autrement Ifota bassa, c'est-à-dire, isle basse. Elle est aussi nommée dans les livres des pilotes hollandois Stipalamida. L'on trouve dans ces mêmes livres trois rochers placés entre le cap Sidero & l'isle de Morena: ils font à fleur d'eau. L'on doit bien prendre soin de les éviter lorsqu'on • fait voile entre le cap & l'isle, & qu'on veut doubler le cap; car pour ne pas faire naufrage, il faut ranger tant qu'il se peut la côte de l'isle. : Les cartes marines des Italiens placent trois rochers à l'embouchure du golfe ou de la baye, située à l'orient du cap Sidero, & à l'occident de celui de Salomoni & de la pointe de Placo. Le premier qui se présente, après avoir doublé le cap Sidero, est appellé Punta Traditora, qui est désigné dans les cartes marines des Hollandois sous le nom de l'isle de Morena. L'autre est appellé Scoglio di Flaza, & le troiliéme Scoglio di Grades. Entre le cap Sidero & celui de Salomoni, l'on découvre un rocher dans une grande baye ou golfe, qu'on prendroit pour une isle, lorsqu'on fait voile vers ce côté, en venant Cette ifle n'est qu'un rocher ou une grande & longue montagne, qui défend par sa hauteur les vaisseaux qui font à l'ancre dans ses ports du vent & de la tempête. C'est là que les Vénitiens se retiroient ordinairement avec leur flot-du septentrion. L'on y voit quelques murailles qui tom te, lorsqu'ils étoient en guerre avec les Turcs, & c'est là 1 Elle étoit autrefois entierement déserte. On l'a vû même rarement habitée, à cause des fréquentes incursions des Pirates, qui emportoient & ravagcoient tout ce qu'ils y trouvoient. Mais à présent il y a quelques Grecs presque sauvages qui s'y tiennent, & qui ne vivent que de chasle, Pifle nourriffaut une fort grande quantité de gibier. Ils n'ont de communication ni de commerce avec les étrangers que pour en acheter du plomb & de la poudre. bent en ruine. Ce font les restes d'un château qu'on appelle Paleo Castro, c'est-à-dire château vieux. STANDITANUS, siége épiscopal de l'Afie mineure, dans la Lydie. Un certain Marcus est qualifié évêque de ce siége, dans le concile de Nicée. : STANDON, bourg d'Angleterre, dans la province d'Hertford. Il a droit de tenir marché public. * Etat préfent de la Grande Bretagne, t. 1. STANES, bourg d'Angleterre, dans la province de Middlesex, fur le bord de la Tamise. A l'extrémité occidentale de Middlesex, la Tamise se partage en trois ou quatre branches, dont l'une arrose le bourg d'Uxbrid Cette ifle a quatre ports sur son côté méridional, Saint-ge, après quoi ses eaux se réunissent un peu au-dessus de Gioris, Grego, Saint-Nicolo & celui della Madona; mais Près de l'ifle de Standia, du côté d'occident, l'on voit Stanes. Ce bourg a droit de marché. Délices de la Gr. Br. p. 976. 1. STANFORD, ville d'Angleterre, dans Lincolnshire, au quartier de Questevene, vers les confins de la province de Leycester. Cette ville nommée par les Saxons SteanFord, c'est-à-dire, le passage de la pierre, parce qu'elle est toute construite de pierres, est fort jolie. On la trouve fur la rive gauche du Weland, qui sert de borne entre les deux provinces. Elle est fermée de murailles, bien peuplée & ornée de beaux priviléges. On y voit fix ou sept églises paroissiales, deux beaux hôpitaux, & les ruines d'un vieux château que le roi Etienne y avoit construit contre Henri d'Anjou. Quant à celui que le roi Edouard le Vieux avoit bâti de l'autre côté de la riviere, pour l'opposer aux Danois, qui couroient le pays, il n'en reste pas même les traces. Sous le regne d'Edouard III, les étudians d'Oxford s'étant divisés les uns contre les autres, sçavoir ceux des provinces du nord, contre ceux des provinces méridionales, il y en eut plusieurs qui se retirerent à Stanford, & qui y formerent une petite académie. Mais quelque tems après, cette scandaleuse division ayant été terminée, les étudians retournerent à Oxford, & ainsi l'académie de Stanford fut presque auffi-tôt finie que commencée; & l'on eut même la précaution d'exiger de tous les profefleurs un ferment qu'ils ne retourneroient jamais enseigner à Stanford. Cette ville est encore aujourd'hui assez considérable; mais elle l'étoit beaucoup davantage avant qu'elle eut été ravagée durant la fureur des guerres civiles caufées par la division des maisons d'Yorck & de Lancastre. * Délices de la Grande Bretagne, p. 171 & fuiv. L'itinéraire d'Antonin marque une ville ancienne nomTome V. Nnnn : 650 STA mée Gaufenna, qui devoit être située aux environs de Stanford; & la voie militaire des Romains, nommée aujourd'hui High Dike, qui va droit à Lincoln , peut faire conjecturer que cette Gansenna n'étoit pas bien éloignée de l'endroit où la petite riviere de Gaath ou Vash, qui lui avoit peut-être donné le nom, eft coupée par ce chemin. On pourroit auffi croire que Stanford s'est élevée sur ses ruines. Cette derniere donne le titre de comte à M. Thomas Grey. De Stanford, en suivant le cours du Welland, on trouve la petite ville de Market-Deeping. 2. STANFORD, ville d'Angleterre, dans Nottinghamshire, fur le bord de la Stoure, aux frontieres de la province de Leycester. On a trouvé à Stanford quelques monumens d'antiquité, particulierement des médailles. * Délices de la Gr. Bret. p. 369. 3. STANFORD-CASTLE, château d'Angleterre, dans Dorsetshire, sur la côte. Il a été bâti vis-à-vis du château de Port-Castle, pour servir, comme ce dernier, à défendre la rade de Weymouth. * Délices de la Gr. Bretagne, p.768. en STANIASKI, abbaye de religieuses bénédictines, Pologne, au diocèse de Cracovie, fondée au treiziéme fiécle par Clément, comte de Ruscza & de Klimontow, pour Visenne sa fille unique: il y a cinquante religieuses. Le monastère de fainte Scholaftique de Cracovie fondé en 1650 en dépend. STANLEY, bourg d'Angleterre, dans la province de Glocester. On y tient marché public. * Etat préf. de la Gr. Bretagne, t. I. STANNES. Voyez STANTZ. STANOS, ville de la Macédoine, selon Nicetas, cité par Ortelius. STAO OU STAON, fleuve d'Asie, dans la Médie: Ptolomée, 1.6,0.2, place l'embouchure de ce fleuve sur la côte de la mer Caspienne, entre Alcola & Mandagarsis. Le manuscrit de la bibliotheque palatine, au lieu de Staonis fluv. Oftia, lit Stratonis fluv. Oftia. STAPEN. Voyez DICTIS, no. 2. STANPON: Corneille, qui cite Atlas, dit, riviere de France, dans la Guienne. Elle a sa source dans le Condomois, & mêle ses eaux avec celle du Meidou, un peu audetlous de la ville de Mont de Marfan. Selon de l'isle, dans son Atlas, cette riviere se nomme l'Estampon. Elle prend sa source dans le Gabardan, vers les confins du Condomois, & coulant vers l'occident méridional, elle arrofe Roquefort de Marfan, où elle se joint à la Douce, pour aller se perdre dans le Midou, au-dessous de Mont de Marfan. STANTIRA. Voyez STAGIRA. STANTZ OU STANNES, en latin Statio & Stantium, bourg de Suiffe, au canton d'Underwald, à une lieue audessus du lac des quatre cantons. Stantz est un gros bourg, qui étoit autrefois capitale de tout le canton; mais depuis la division, occasionnée par la différence de religion, il n'est la capitale que du département inférieur, ou de la vallée inférieure. Il y a divers édifices & maisons religieuses, entre autres l'église neuve, qui est ornée de très-belles statues de marbre noir, dont la matiere a été tirée sur les lieux même. Au-dessous de Srantz, il y a un village, au bord du lac, avec un port nommé Standstad, ce qui signifie rivage de Stantz: il est comme le marché de Stantz, & on y apporte ordinairement toutes fortes de denrées & de marchandises des lieux voisins. Il y a un autre port dans le même canton, près du village d'Alpenach, qui est du département supérieur, & au pied d'une haute montagne escarpée, où les bateaux sont à l'abri des vents. Au-dessus de Srantz est un lieu nommé Oedweiler, c'est-à-dire village désert, & près delà une caverne nommée la vallée du Dragon, parce qu'il y eut anciennement un dragon épouvantable, qui fit beaucoup de ravages dans le pays: il fut tué par un chevalier appellé Winkelriedt. Vers les frontieres du canton d'Uri est le village de Beckenried, au bord du lac, à deux petites lieues de Stantz. Il mérite d'être remarqué, parce que c'est le lieu où s'assemblent ordinairement les quatre cantons du lac, lorsqu'il s'agit de quelques affai res importantes. STAPELHOLM, petit pays du Danemarck, au duché STA de Sleswick, entre l'Eyder au midi, & la Traen au nord. Il peut avoir deux milles de largeur, & autant de longueur; mais du côté du couchant, il est tellement resserré entre les deux rivieres, qu'il a tout au plus les trois quarts d'un mille de largeur. Son terroir n'est pasle même par-tout, du côté de l'orient il est élevé, & on y trouve des champs fertiles; & du côté du couchant il est bas, & n'a que des prairies, qui fourniffent de gras pâturages. Les deux rivieres, qui bordent ce pays, fourniffent aux habitans une pêche abondante, & l'on vante sur-tout la délicatesse des saumons de l'Eyder. On se chauffe avec du bois & avec de la tourbe; mais il faut creuser des puits pour avoir de l'eau; & comme le terroir est marécageux, elle est mauvaise pour les étrangers, à qui elle caule des vomissemens : les gens du pays en boivent sans en être incommodés. Les habitans de Stapelholm parlent saxon : ils différent pourtant beaucoup des Saxons & des Frisons, pour la maniere de vivre & pour les mœurs, ce qui fait conjecturer qu'ils tirent leur origine des anciens Angles ou Angles-Suèves, qui ont cer tainement habité autrefois ce pays-là. On y trouve aujourd'hui trois paroisses, avec les villages & autres lieux qui en dépendent. Ces trois paroifles font Suder-Stapel Kirche, Bergen Husen-Kirche, & Erveder Kirche. Dans la premiere, il y a divers petits cantons appellés Kogen, ce qui signifie des terres dessechées & défendues par des digues. * Hermanid. Descr. Daniæ, p. 890. STARABAT ou ASTERABAT. Voyez ASTERABAT. STARACHINO, petite ville de la Turquie Européenne, dans la Macédoine, à quatre lieues de Vostanza, près de la rive gauche du Vardari. Les anciens l'ont connue sous le nom de Stobi. De l'Isle, dans sa carte de la Grece de 1707, a mis Stobi comme nom moderne. C'est une erreur. 1. STARGARD ou STARGART, ville d'Allemagne, dans le duché de Pomeranie, & dans l'endroit où diverses petites rivieres s'assemblent pour former celle d'Ihne Cette ville, située à l'orient de Stettin, est petite, & affez mal peuplée. Bogislas IV, duc de Pomeranie, l'ayant enlevée à Conrad, Jean & Waldemar, margraves de Brandebourg, la fit environner de murailles. Autrefois elle avoit rang parmi les villes Anséatique. C'est le siége de la justice de la Pomeranie ultérieure, dont elle est la ville capitale. On la nomme nouvelle Stargard, pour la diftinguer d'une ville de même nom dans la Pruffe. * Samson, Atlas. D'Audifret, Géogr. t. 3. 2. STARGARD, ville du royaume de Prusse, sur la riviere de Fers, à sept ou huit lienes de Dantzick, vers le midi. 3. STARGARD, ville d'Allemagne, au duché de Mecklenbourg, vers les confins de la Pomeranie & de l'Uckermarck, au midi de la petite ville de Brandebourg.* Jaillot, Atlas. STARNBERG ou STARENBERG, bourgade de la haute Autriche, au quartier de Hauss, vers les confins du duché de Baviere, sur la riviere d'Ascha, affez près de sa source. Quelques uns prennent ce lieu pour l'ancienne Joviacum. STARO-RUSSA, Ou STARAÏA-RUSSA, ville de l'em. pire Russien, dans le duché de la Grande Novogorod, fur le lac d'llmen, à l'endroit où la riviere Lovat se jette dans ce lac. Cette ville est bien bâtie & fort agréable. * De l'Isle, Atlas. STASFORD, petite ville d'Allemagne, dans le duché de Magdebourg, sur la riviere de Bode. Tous les conseillers de cette ville sont gentilshommes. STAROSTIE, dignité de Pologne, qui ne différe point de ce qu'on appelle ailleurs gouvernement. Les starosties font partie des domaines qui appartenoient autrefois aux rois de Pologne, & qu'ils cederent volontairement aux gentilshommes, pour les aider à foutenir les frais des expéditions militaires. Les rois se réserverent seulement le droit d'y nommer, & les chargerent chacune d'un impôt, qui fait la quatrième partie du revenu de ces terres, & qui pour cela même est appellé quarta. Cet impôt sert à l'entretien d'un certain nombre de cavaliers appellés quartuaires, & qui font établis pour veiller à la sureté des frontieres de la Podolie, contre les Tartares. Les revenus des Starosties différent du plus au moins, & il y en a avec jurisdiction, & d'autres sans jurisdiction. Dans les premieres appellées Caftrenfes, les Starostes exercent la justice fur certains districts, mais ils ne peuvent pas connoître indiffé remment de toutes les causes. * Mém. pour servir au droit STASIS, ville de la Perside, selon Etienne le géo- STATANUM. Strabon, 1.5, p. 243, vante une forte de vin ainsi nommé du lieu où on le recueilloit. Ce lieu devoit être dans le Latium ou dans la Campanie. Pline, 1. 14, c.6, qui connoît ce vin, dit qu'il croiffoit au voi finage de Falerne, & peut-être aux environs des marais Statines, qui pouvoient lui donner leur nom. Athénée, 1. 1, C. 21, fait aussi mention de ce vin. STATBERG, petite ville d'Allemagne, située sur une haute montagne, où les Saxons adoroient l'idole Irmensul, que Charlemagne détruisit après les avoir vaincus. On dit que cet empereur y bâtit un monastère dans le même endroit. C'est aujourd'hui une prévôté, qui dépend du monastère de Corvey, en Sax, & où il y a huit religieux. On l'appelle en latin S. Petri in monte Martis. On voit derriere l'église une colonne, dans le lieu même où l'on croit qu'étoit l'idole, avec une inscription. Il n'en subsiste plus rien. Il y a dans le cimetiere une figure de Roland, général des armées de Charlemagne, dont on fait un saint. Elle fert d'asyle à tous les criminels, & on n'oferoit mettre la main sur celui qui peut seulement la toucher. Il n'y a que l'empereur qui puisse le faire arrêter.* 2. Voyage littéraire de dom Martenne. STATELATES, peuples de la Ligurie. Voyez AcQUI. STATEN-EYLAND, isle de la mer Glaciale, près de la Moscovie, dont elle dépend. Ce nom Staten Eyland, veut dire ifles des états; ; & il il y en a encore ore deux autres fort éloignées de celle-ci, qui portent le même nom, à cause qu'elles ont été découvertes par les sujets des ProvincesUnies. Voyez au mot ISLES, les articles ISLES DES ETATS. STATHAGEN, ville d'Allemagne, dans la Westphalie, au comté de Schaumbourg, à cinq milles à l'orient feptentrional de Minden, & à pareille distance à l'occident méridional de Hanover. Les guerres d'Allemagne l'ont si fort endommagée, qu'elle n'a plus que l'apparence d'un village. STATHENI, peuples de l'Inde. Orose, 1.3, c. 19, les compte au nombre des peuples qui furent subjugués par Alexandre. Ortelius dit que de deux manuscrits de cet auteur, qu'il a consultés, l'un portoit Cattheni & l'autre Catheni, & que Fabricius avoit préféré Catheni. Il ajoute que ce sont les Strateni de Justin, 1. 12, & qu'au lieu de Strateni, Bongars avoit restitué Gefteini, leçon qui est confirmée, dit-il, par un manuscrit que j'ai en ma poslesfion. STATHMI, lieu qu'Athénée, 1. 1, met au voisinage STATIELLENSES. Voyez STATELATES. Ænariaque Lacus medicas, Statinasque renatas. Elles étoient en Italie, dans la Campanie. Ortelius, & STATO-DELLI-PRESIDII. (Lo) C'est ainsi qu'on ap- STATONES, peuples d'Italie, dans la Toscane, selon Pline, 1.3, 6. 5. Strabon, 1.5, p. 226, nomme leur ville STATUÆ. Voyez, au mot AD, l'article AD STATUAS. STAVACUM. Voyez STANACUM. 1. STAVANGER, contrée du royaume de Norwége, dans le gouvernement de Bergen, qui, ainsi que le gouvernement d'Agerhus, la borne au nord. La mer la baigne aux autres endroits. Ce pays est le plus tempéré, le mieux peuplé & le mieux cultivé de la Norwége. On n'y trouve néanmoins aucune autre ville que celle de Stavanger, qui fait l'article suivant. * De l'Isle, Atlas. 2. STAVANGER ou STAFANGER, ville de Norwége, au gouvernement de Bergen, dans la contrée à laquelle elle donne son nom. Cette ville, située sur le Buckenfiord, près de la forteresse de Doeswick, à trente lieues de Bergen, vers le midi, a un évêché sous la métropole de Drontheim, & dépend de Bergen pour le temporel. STAVANI, peuples de la Sarmatie Européenne, selon Ptolomée, 1.3, 6.5. STAVELO, ville d'Allemagne, sur la riviere d'Ambleve, entre le pays de l'évêque de Liége & les duchés de Limbourg & de Luxembourg, à quatre lieues de Limbourg au midi, à trois lieues de Verviers, & à une au dessus de Malmedy au couchant. Cette petite ville, mal nommée Stablo, dans les cartes récentes, a une ancienne abbaye de l'ordre de S. Benoît, à laquelle est jointe l'abbaye de Malmedy. L'abbé de Stavelo est prince de l'Empire & souverain de la ville, ainsi que du petit territoire des environs. * Baudrand, Dict. Les premiers religieux de Stavelo commencerent dans un grand esprit de simplicité. Le roi Sigebert, qui les fonda, leur ayant donné douze lieues d'un désert inculte, ils ⚫⚫ lui en rendirent fix. L'église a près de trois cents pieds de longueur, & quatre-vingt-un de largeur. Derriere le grand autel est la magnifique châsse de S. Remacle, patron du monastère. On voit dans le trésor sa chasuble, son étole, sa chape, ses sandales, sa cucule & son peigne. La forme de la cucule est semblable aux anciennes chasubles, avec cette différence, qu'il y a un petit capuce pointu. Dans une érypte du onzième siècle est le tombeau de S. Poppon, dont le corps eft à la sacristie. Le cloître de ce monastère est vitré; le chapitre très-antique. Cette abbaye a eu, de la part des empereurs, des avoués illustres qui la défendoient & qui armoient à la réquisition de l'abbé: ils n'avoient d'abord que le tiers des amendes: dans la suite ils s'emparerent de plusieurs seigneuries. 2 Voyage littéraire de dom Martenne. * STAVENI, peuples d'Afie. Ptolomée, 1.6, c. 17, dic que ces peuples & les Nifai habitoient la partie septentrionale de l'Arie. STAVERA. Voyez STURII. STAVEREN, ville des Pays-Bas, dans la Frise, au Westergo. Elle passe pour la plus ancienne des villes de la Frise, & quelques-uns soutiennent qu'elle fut bâtie un an après la naissance de Notre-Seigneur. On ajoute que vers l'an 339, Odibalde duc de Frise, la fit entourer de fossés & de murailles, & lui donna plusieurs priviléges. Os tient qu'elle tire son nom de l'idole Stavon, qu'on y adoroit autrefois ; d'autres prétendent trouver dans Staveren des traces du nom des anciens Sturii. Cette ville étoit située autrefois près du bras du Rhin, nommé Flevus; mais les inondations de la mer en ayant englouti la plus grande partie, on la rebâtit dans le lieu où elle est aujourd'hui, à fix lieues d'Enckhuysen, & à neuf de Vollenhove, sur une pointe qui s'avance dans le Zuyder. zée. La mer n'y a presque point de profondeur: on y trouve par-tout des bancs de fable, & il n'y a qu'un endroit capable de porter les gros vaisseaux chargés qui viennent des Indes. Quand la mer est basse on voit un banc, qu'on dit être le même endroit où une riche veuve fit jetter autreNnnnij Tome V |