Quelque grande que soit la Suabe, le cercle auquel elle donne fon nom, a encore une plus grande étendue. Ce cercle renferme, Dillingen. Constance, L'isle de Reichnaw, Mersbourg, Elwangen. Prélats immédiats. Abbesses immédiat. directeurs de ce cercle, dont le contingent est de trois cents quarante-trois cavaliers, & de deux mille fix cents quarante florins par mois. SUAHYLA, petite ville d'Afrique, selon Marmol, qui la met à quatre lieues de la province de Sugulmeffe, fur la frontiere de la Lybie. Ce n'est, à proproment parler, qu'un château que les Arabes du désert ont bâti pour enfermer leurs meubles & leurs vivres, & pour les mettre à couvert en leur absence. La riviere de Zis, qui passe tout contre, se répand de là dans les sablons du Zachara, où elle forme un grand lac. Il n'y a ni terres labourables, ni jardins, ni choses d'aucun rapport autour de Svahyla, de forte qu'on n'y voit que des pierres & des sables noirs. * Marmol, Hift. Situés en Suabe. d'Afrique, 1.5, C. 27. L'évêque de Constance, 8c le duc de Wurtemberg, sont les Rrrr SUANAGURA, ville de l'Inde, au-delà du Gange: Prolomée, 1. 7, 6. 2, la compte au nombre des villes voisines de ce fleuve. SUANE, province de l'Amérique méridionale: elle s'étend jusqu'à la riviere du grand Kaketa, & comprend toutes les campagnes, qui sont sur l'autre rivage au côté du nord du fleuve des Amazones. Elle a l'avantage de porter de l'or dans ses entrailles. La montagne qui le produit est vers le 2d de longitude australe, & a 317d de latitude. Cette montagne est à deux cents lieues de la ville de S. Thomas, colonie des Espagnols, dans l'Orenoque, à quarante lieues de la mer Atlantique, & de la riviere qui en arrose le pied, & que les naturels du pays appellent riviere de l'or, en entraîne beaucoup en forme de grains. Elle se rend dans l'Yoputa, autre riviere considérable, qui se jette dans le grand Acuve des Amazones, du côté du nord, à trois dégrés de latitude méridionale, & à une très-grande distance des sources de ce même fleuve.* Le comte de Pagan, Rel. géogr. du fleuve des Amazones. SUANENSES, peuples d'Italie, dans la Toscane, selon Pline, 1. 3, c. 5. Leur ville se nommoit SUANA : elle est connue de Ptolomée, l. 3, c. 1. SUANES OU SOUANES, peuples d'Asie. Ils habitent dans les montagnes du Caucase, entre les Tartares Circaffes & les royaumes d'Imeréti & de Carduel. On assure que les Suanes ont embrassé le christianisme, & que ce font les plus civilisés de tous ceux qui ont leur demeure dans le Caucase, & qu'ils ont l'art de faire de la poudre & des arquebuses, dont ils se servent fort adroitement. Ils descendent par troupes en été, pour aller travailler dans la Georgie, d'où ils se retirent au commencement de l'hyver pour regagner leurs montagnes, où ils vivent indépendans de toute puissance étrangere. * Bandrand, Dict. SUANETES, peuples que Pline, 1.5, c. 20, met parmi ceux des Alpes, qui furent fubjugués par Auguste. Le pere Hardouin soupçonne que les Suanetes font les mêmes que les Sarunetes que le même auteur place autour des sources du Rhin. Ce sentiment est d'autant plus probable que les Suanetes de Pline sont les Suanite de Ptolomée, 1.2, 6.12, qui les place dans la Rhétie. SUANI, peuples de la Colchide, selon Pline, 1.6, 6.4, & Cédrene. Agathias, 1.4, en fait une nation hibérique, au-delà du Caucafe. Ils sont comptés parmi les Laziques dans les authentiques. Ce font les Σουνι, Souani de Ptolomée, 1.5, 6.9, & les Σουανες, Soanes de Strabon, 1. 11, p. 498, & d'Etienne le géographe. Il y a apparence que c'est un reste de ces peuples que l'on connoît encore aujourd'hui dans les montagnes du Caucase, & qu'on nomme SUANES. Voyez ce mot. SUANIR, grande ville de la Perse. C'est ainsi qu'elle est qualifiée par Abdias de Babylone, dans la vie de SaintSimeon & de Saint-Jude. Ortelius, qui cite cet auteur, ajoute qu'il paroît appeller aussi cette ville Senayra. SUANITÆ. Voyez SUANETES. SUANITE, ville de la Georgie. C'est Petit de la Croix, 1. 4, 6. 10, qui en parle dans son histoire de Timur-Bec. Cependant le chevalier Chardin ne met que deux villages dans toute la Mingrelie. SUANOCOLCHI. Voyez SOUENOCOLCHI. SUAQUEN, ifle d'Afrique, sur la côte occidentale de la mer Rouge, la derniere d'Ethiopie, & la premiere d'Egypte, au nord d'Arkiko, dont elle est éloignée de cent lieues Longitude 55d 6'; latitude 19d 30′. La ville de Suaquen étoit, il y a deux fiécles, une des plus riches du Levant, sur la côte des Abyffins. Elle égaloit, ou surpassoit les plus fameuses par la bonté, & la sureté de son port, par la facilité d'y charger & décharger les vaisseaux, par son trafic avec les pays éloignés, par sa force & les avantages de sa fitnation; mais depuis les conquêtes des Turcs, Moka & plusieurs autres lieux ont enlevé le commerce de Suaquen. La nature a mis le port à l'abri de tous les vents. L'eau y est continuellement si tranquille, qu'on s'y apperçoit à peine des marées. Il peut contenir deux cents vailleaux, & des galeres fans nombre. Le fond est par-tout de cinq ou fix brasles, & de sept dans quelques endroits. Les bâtimens peuvent s'approcher autour de la ville jusqu'au bord du rivage, & recevoir les marchandises des magasins par une fimple planche de communication. Toutes les maisons de Suaquen sont de pierres liées avec de la chaux, & bâties à la façon de l'Europe. C'est où commence la côte des Cafres. Il y avoit autrefois un roi; mais les Turcs s'en étant rendus les maîtres, y ont un gouverneur avec garnison, sous le commandement du bacha du Caire. * Marmol, Descr. d'Afrique, t. 3. 1. SUAR, contrée de l'Asie mineure, dans la petite Arménie. Son nom ancien est Méliterne, & on l'appelle autrement Bofoch. La ville de Méliterne, capitale des Leuco - Syriens, selon Procope, y est située. Cette petite contrée est peuplé d'arbres fruitiers, & porte de l'huile & du vin appellé Monaritique, qui passe pour aussi bon que le Grec. Davity, petite Arménie. 2. SUAR, bourg de l'Arabie heureuse. Il est situé en la plage de la mer, où se voit aussi une forteresse des Portugais. Il y a quantité de palmes, & on y trouve de la monnoie ancienne, dont l'inscription est en caractere latin. Quelques-uns veulent que Ninive ait été là autrefois, parce que le rivage est très-propre pour y avoir bâti une ville, & que ce fut proche de Ninive qu'une baleine vomit Jonas; mais l'autorité de l'écriture, qui place Ninive dans l'Assyrie, ou dans la Chaldée, est contraire à cette opinion, aufli-bien que la tradition des chrétiens orientaux, qui montrent proche de cette ville des Philistins le rivage, où l'on dit que Jonas fut rendu par la baleine.* Le pere Philippe, Voyage d'Orient. SUARDENI, peuples de la Sarmatie Asiatique, selon Ptolomée, 1.5,6.9. SUARDONES, peuples de la Germanie. Tacite, Germ. les comprend parmi les Suéves. Ils habitoient, dit d'Audifret, une partie des duchés de Stein & de Bard. Voyez PHA RODENI. SUARI, peuples de l'Inde, selon Pline, 1. 6,6. 19. Le pere Hardouin croit que ce sont les Σα Σαβάραι, Sabara de Ptolomée, 1. 7,6.1; & les Σερασηνοὶ d'Arrien, in Indic. p. 523. Il ajoute que les Suari & les Nonédes habitoient entre l'Inde & le Gange, vers le milieu de l'empire du Mogol d'à présent. SUARIAH & SUERIAH, nom d'une province voisine de la Colchide. Nous l'appellons la Suézie, & les peuples nommés Tzani & Lazi en habitoient la plus grande partie. Toutes ces nations sont appellées Pontiques, à cause qu'elles habitent sur les rives orientale & feptentrionale du Pont-Euxin ou de la mer Noire, aussi-bien que les Gerkezes ou Tcherkezes, qui sont les Circaffiens.*D'Herbelot, Bibliot. orient. Le prince, qui regne dans ce pays-là, est nommé dans les histoires orientales Schach-Suar & Suariah-Schahi. SUARNI. Voyez VALLI. SUARRANI, peuples d'Italie : Pline, 1.3, 6. 14, les met dans la fixéme région. Quelques manuscrits portent Suarreani au lieu de Suarrani; mais comme un peu plus haut Pline écrit Afirinates pour Afifinates, ici il écrit Suarrani, Suarreani, ou Suarani pour Suafani; car il est question des habitans de la ville Suafa. 1. SUASA, ville d'Italie, dans l'Umbrie. Ptolomée, 1.3, 6.1, quila place dans les terres, la donne aux Semnones. Ses habitans sont appellés Suarrani pour Suafani par Pline. On voit par une ancienne inscription rapportée par Gruter, p. 469, no. 5, que c'étoit un municipe; 11. VIRO Q. Q. AUGURI SUASE. On prétend que les ruines de cette ville se trouvent dans le duché d'Urbin, sur la riviere de Cesano, dans un lieu appellé Safa, près du village de Mirabel, environ à trois lieues de Fossombrone, vers le levant, & que ces ruines font connoître que la ville a été considérable. 2. SUASA, ville de l'Ethiopie, sous l'Egypte, selon Pline, 1.6, c. ,6.29. SUASTENE, contrée de l'Inde, en deçà du Gange: Ptolomée, l. 7, c. 1, la marque au midi des sources du fleuve Suaftus. SUASTUS, fleuve de l'Inde, en deçà du Gange: Ptolomée, 1.7,6. 1, dit que ce fleuve se jette dans le fleuve Indus. SUAVENSIS ou SUABENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Numidie, selon la notice des évêchés de cette province. Dans la conférence de Carthage, no. 133, Litorius eft qualifié episcopus plebis Suavenfis. SUAUBE Ou SUABE. Voyez SUABE. 1. SUAVIA, contrée dont fait mention Caffiodore dans ce passage, Variar. 5 & 9; univerfis poffefforibus in Suavia conftitutis. Ortelius foupçonne qu'il faut lire Savia pour Suavia, & qu'il est question de la Pannonie, surnommée Savia. 2. SUAVIA. Procope, de Bel. Goth. l. 1, c. 15 & 16, parle d'une contrée de ce nom, & d'un peuple nommé SUEVI. Ortelius croit qu'il est question des habitans de la Suabe. Je ne saurois être de son sentiment. Procope ne paroît pas mettre ces Suéves si loin du golfe de Venise. On peut en juger par le passage de cet auteur. Le voici suivant la tradition de Cousin. " Les premiers qui se ren>> contrent au - delà du golfe, font les Grecs, surnommés → Epirotes, qui s'étendent jusqu'à Epidamne, qui est une >> ville maritime. On entre delà dans une contrée que >> l'on appelle Prébale. Ensuite est la Dalmatie, la Libur>> nie, l'istrie & les terres des Vénitiens, qui ne finissent » qu'à Ravenne. Tous ces peuples habitent proche de la >>> mer. Plus loin sont les Scisciens & les Suéves, non pas >> ceux qui relevent des François; mais d'autres qui occu>> pent les terres les plus éloignées du pays. Par delà font >> les Carniens & les Noriques, &c. » SUBA. Voyez SOBA. در SUBAGRÆ, peuples de l'Inde. Orose, 1.3, 6. 19, les compre au nombre de ceux qui furent fubjugés par Ale. xandre le Grand. Mais Ortelius remarque que Fabricius, après avoir consulté d'anciens manuscrits, lit Oxydrace au lieu de Subagra. SUBAITA. Surius, dans son premier volume de la vie des saints, appelle Subaita le village où fut vendu le moine Nilus. * Ortel. Thes. SUBANECTI. Voyez ULBANECTI. SUBARRITANUS. Voyez SUBBARRITANUS. SUBASANI, peuples de l'isle de Corse: Ptolomée, 1.4, c. 2, les place dans la partie méridionale de l'isle. SUBATTII, peuples de la Germanie. Strabon, 1. 7, p. 292, les compte parmi ceux dont Germanicus triompha. SUBAUGUSTANUS, siége épiscopal d'Italie. Il en est fait mention dans le concile de Rome, tenu sous le pape Hilaire. La ville, où ce siége étoit établi, se nommoit SUBAUGUSTA Ou AUGUSTA HELENA. Elle étoit dans la Campanie & dans le Vicariat Romain. On voit ses ruines à Toure Pignatara, entre Rome & Frascati. Cette ville étoit évêché vers l'an 490. * Commainville, Table des évêchés. SUBBARITANUS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Césariense, selon la notice des évêchés de cette province, qui fait mention de Donatus son évêque. SUBBIACO ou SUBIACO, ville d'Italie, dans la Campagne de Rome, en latin Sublaqueum & Sublacum.Elle est située sur une colline, près du Téverone, vers les frontieres du royaume de Naples, à dix milles de Palestrine, à dix-huit de Segni & d'Anagni, & à trente cinq de Rome. Il n'y a rien à y voir que le château bâti à l'antique, & la principale église, qui est fort propre. Il y a aussi quelques couvents. A un mille hors de cette ville est une abbaye de bénédictins dédiée à sainte Scholastique. L'abbé commendataire est seigneur temporel & fpirituel de Subiaco', d'où dépendent vingt-cinq gros villages; il faut encore monter un mille de-là pour arriver à la grotte sacrée de S. Benoît. C'est un lieu affreux dans un rocher, où ce saint se retira pour faire pénitence, & où il commença la fondation de fon ordre. En y allant, on rencontre plusieurs oratoires sanctifiés par sa présence & par les miracles qu'il a opérés, comme le lieu où il donna l'habit à S. Maur & à ses autres premiers religieux, & celui où S. Maur alla retirer de l'eau S. Placide, qui étoit tombé dans le Téverone, à l'endroit où il y avoit une écluse qui faisoit comme un lac fort profond. Cette fainte grotte est à peu près comme la sainte Beaume de Provence, au milieu d'une montagne escarpée. On trouve une église au dessus, accompagnée d'un couvent, où il ne réside néanmoins qu'un religieux & un frere, & quelques domestiques. Les religieux de l'abbaye de sainte Scholaftique y viennent souvent officier. Les fem. mes n'y entrent qu'en certains jours de l'année. On voit dans la sacristie grand nombre de reliquaires d'or, d'argent & de pierreries, qui font un riche trésor. Charlemagne & plusieurs autres princes les ont donnés comme une marque de leur piété envers ce saint patriarche. On y mortre un bâton haut de fix pieds. On dit que c'est la véritable mesure de la taille de S. Benoît, qui approchoit de la gi gantesque.* Corn. Dict. E. D. R. Nouveau voyage d'Italie, tom. 2. SUBDALIA, fiége épiscopal, sous le patriarchat de Constantinople, felon Balfamon, cité par Ortélius Thes. SUBDINUM, ancienne ville de la Gaule Celtique, selon la table de Peutinger. C'est la même que la Vindinum de Ptolomée. Voyez ce mot. SUBEL, nom d'un champ, dans lequel fut enterré le martyr Céfaire, selon Suidas, in verbo Eudoxius. Ce champ étoit apparemment quelque part au voisinage de la Syrie. SUBEYT, petite ville d'Afrique, au royaume de Maroc, dans la province de Duquela. Elle est sur le bord de l'Ommirabi ou Uma Rabeac, & environnée de murs & de vieilles tours. On tient que ce sont les anciens Africains qui l'ont bâtie. La situation en est assez avantageuse, & elle étoit autrefois affez bien peuplée, les habitans ne se trouvant pas fort chargés de payer tribut aux Portugais, après qu'ils curent conquis Azamor, de qui la ville dépend; mais Muley Nacer, frere du roi de Fez, les emmena en fon pays, sous peine de les affranchir de cette sujettion, Les Arabes de Charquie, appellés Uled-Subeyt, errent aujourd'hui par ces campagnes, & par toute la contrée, qui est abondante en bleds & en pâturages. Il y a beaucoup de mouches à miel dans le creux des arbres & dans les fentes des rochers. Pour les découvrir on le couche à terre, quand on voit une abeille qui passe chargée, on la fuit jusqu'à ce qu'on la voye entrer dans son trou; alors on y creuse, & on y a bien-tôt trouvé la ruche: on y prend le miel après l'avoir enfumée; ce qui fait faire un trafic considérable, tant de cire que de miel, à ceux du pays, tant à Maroc qu'ailleurs. Les marchands d'Europe achetent la cire. On enleve quelquefois plus de cent cinquante livres de miel d'un creux, où il ne paroissoit pas qu'il y en eût. Marmol, Descr. de l'Afrique, 1.3, 6.62. & SUBI, fleuve d'Espagne. Pline, 1. 3, 6.3, le met dans la Coffetanie Le nom moderne est Besos, felon Clufius & Beles, felon Morales: c'est aujourd'hui, dit le pere Hardouin, la riviere qui passe à Tarragone; ce seroit donc le Francoli. SUBICARENSE CASTELLUM, lieu fortifié, dans la Mauritanie, felon Ammien Marcellin, 1.29, c. 5; mais de Valois croit qu'il faut lire Rufubbicarense, au lieu de Subicarense. SUBIRI, village de la haute Navarre, entre Burguette & Pampelune. De Marca croit que c'est la Turissa de l'itinéraire d'Antonin. SUBLACUM. Voyez SUBLAQUEUM. SUBLÆUM ouU SILBIUM, ville de l'Asie mineure, dans la premiere Phrygie Capatiane & dans l'Exarchat d'Afie. Cette ville, qui est ruinée présentement, étoit évêché dans le cinquième siècle, sous la métropole de Laodicée, Voyez SUBLEUM. * Commainville, Table des évéchés. SUBLANTIA. Voyez LEGIO SEPTIMA. SUBLAQUEUM, ville d'Italie, dans le Latium. Pline, 1. 3,6. 12, dit que l'Anio passe au travers de trois lacs fort agréables, qui avoient donné le nom à la ville de Sublaqueum. Tacite, Annal. l. 14, p. 227, appelle aussi Sublaqueum la maison de plaisance que Néron avoit fait bâtir dans ce quartier-là, & à laquelle il avoit donné le nom de la ville; car la ville étoit au bord d'un des lacs, & la maifon de plaisance sur une élévation. Hermolaüs voudroit lire Sublacum, au lieu de Sublaqueum, parce que la maison de plaisance de Néron eft appellée Sublacenfis Villa dans Frontin, de Aqueduct. p. 247. Sublaqueum n'étoit pas beaucoup au-dessous de la source de l'Anio. Paul Diacre la met à quarante milles de Rome. Le nom de ce lieu est aujourd'hui corrompu en celui de Subiaco. Voyez SUBBIACO. SUBLAVIO, onis, ville du Norique ou de la Rhétie. L'itinéraire d'Antonin la marque sur la roure d'Augusta Vindelicum à Verone, entre Vipitenum & Endideium, à trente-deux milles du premier de ces lieux, & à vingtquatre milles du second. La table de Peutinger écrit auffi Sublavio, mais elle differe dans le nombre des milles. Clavier, Ital. Ant. l. 1, p. 122, croit qu'il faut lire Sul. Savione, au lieu de Sublavione. En effet, on ne peut douter qu'il ne soit question de la ville Savio on Sabio, dont l'évêque est nommé Ingenuinus de Sabione dans Paul DiaTome V. Rrrrij : nerent aux évêques de Maguclone l'isle où étoit leur an cien siége épiscopal. Voyez MAGUELONE & MONTPELLIER. cre, 1.3, 6. 26. Cette façon de lire de Cluvier, est encore ore confirmée par un diplome (in metropoli Salisburgenfi) de l'empereur Conrad II, qui déclare avoit donné à l'église de Brixen Comitatum quondam Welfoni commissum, ab eo fcilicet termino, quo usque longissime porrigitur in valle Enana cum Claufa SUB-SAVIONE. Ce n'est plus aujour-mée, l. 4, 6.1, marque l'embouchure de ce fleuve sur la d'hui qu'un méchant bourg, nommé Siben ou Süben, dans le comté de Tirol, & qu'on prétend avoir été évêché dès les premiers fiécles. Cet évêché a été transféré à Brixen. * Commainville, Table des évêchés. SUBLECTINUS ou SULLECTINUS, siége épiscopal d'Afrique, dans la Byzacène, selon la notice des dignités de cette province. La ville, où ce siége étoit établi, est appellée Sublette par l'anonyme de Ravenne, Subletti dans la table de Peutinger, & Syllectum par. Procope. Martianus Sullectinus, évêque donatiste, fut condamné par les aurres Donatistes, dans le concile de Bagai en 394, & la notice fait mention de Proficius Sublectinus. SUBLEUM, ville de Phrygie, felon Nicétas, cité par Ortelius. C'est la même que SUBLÆUM. SUBLIGNY, paroisse de France, dans le Berry, élection de Bourges, avec titre de châtellenie. Cette paroisle se trouve à deux lieues de Sancerre. C'est un lieu ancien, puisque faint Romble y fonda l'abbaye de saint Satur en 463. SUBVENTANA. Voyez TRIPOLITANA. 1. SUBUR, fleuve de la Mauritanie Tingitane. Prolo côte de l'Océan Atlantique, entre l'embouchure du fleuve Lix & le golfe Emporicus. Plime, l. 5, 6.1, fait aussi mention de ce fleuve, dont le nom moderne est Subu, selon quelques-uns, & Sus ou Cebit, selon d'autres. Elle fort du mont Ciligo ou Salego, au royaume de Fez, dans la province de Cuz, & se précipite si rapidement, qu'elle entraîne avec soi des pierres qui pesent un quintal. Il y a sur cette riviere un pont de cent cinquante toises de long. Après qu'elle a traversé beaucoup de montagnes & de vallées, elle arrose une plaine à deux milles de la ville de Fez. Elle fait la même chose dans la province d'Asgar, & se jette dans la mer, auprès de la ville de Maroc. Ce n'est toutefois qu'après s'être grossie de l'eau de plusieurs rivieres, comme de Guarca, de Sador, qui descendent des monts Gomere & Errif; de celle de Fez, qui est le Fut de Pline, & le Pheut ou Theut de Ptolomée & de celles d'Ynavan & de Bath, dont la province d'Agascar est baignée. * Dapper, Descr. de l'Afrique, p. 139. 2. SUBUR, ville de la Mauritanie Tingitane. Ptolo SUB-LUPATIA, ville d'Italie, dans la Pouille. L'iti-mée, 1.4, c. 1, la marque dans les terres. néraire d'Antonin la marque entre ad Silvianum & Canales, à vingt-un milles du premier de ces lieux, & à treize milles du second. Au lieu de Sublupatia, quelques manuscrits portent Sublupantia, d'autres Sublapantia, & d'autres Sublupatia ou Sub-Lapatia. Surita a cru qu'il falloit lire Sub - Lupatia ; mais il n'étoit pas nécessaire de rien corriger, car la table de Peutinger & l'anonyme de Ravenne, connoillent Sub- Lupacia. Lupacia, felon Holsten, étoit où est aujourd'hui la ville épiscopale d'Alta mura. SUBMONTORIUM. Voyez RIPA PRIMA. SUBOCRINI, peuples des Alpes. Pline, 1. 3, c. 20, les nomme parmi les peuples qui habitoient entre Pola & Tergefte. Peut-être avoient-ils pris leur nom de leur fituation au pied du mont Ocra. SUBOTA. Voyez SYBOTA. SUBRITA, ville de l'ifle de Créte. Ptolomée, 1.3, 6. 17, la marque dans les terres. Elle est nommée Subritum dans plus d'un endroit du concile de Chalcédoine. Selon Baudrand, c'est aujourd'hui Sandioia. SUB-ROMULA, lieu d'Italie. L'itinéraire d'Antonin marque que ce lieu est entre Eclanum & Pons-Aufidi, à vingt-un inilles du premier de ces lieux, & à vingt-deux milles du second. Ce gîte avoit sans doute pris fon nom de sa situation au-dessous de la ville Romulea, que TiteLive, 1. 10,6. 17, met dans le Samnium. SUBSANA, lieu dont parle S. Augustin. Il paroît que ce lieu étoit en Afrique. SUBSICIVUM, lieu d'Italie. Il est marqué, dans l'itinéraire d'Antonin, sur la route d'Equo-Tuticum à Regium, en prenant par Roscianum, & il se trouvoit entre Succeianum & Altanum, à vingt-quatre milles du premier de ces lieux, & à vingt milles du second. Au lieu de Subficivum, quelques manuscrits lisent Subscicivum & Subcicinum. Les meilleurs exemplaires portent Subcisivum. C'est aujourd'hui Belforte, si nous en croyons Barri. SUBSTANTION, SUSTANTION OU SOSTANTION, petite ville ou bourgade de la Gaule Narbonnoite Elle est marquée dans l'itinéraire de Bourdeaux à Jerufalem, & dans la carte de Peutinger. Maguelone étant venue au pouvoir des Sarrazins, après la ruine de la monarchie des Visigots, fut prise & détruite par Charles Martel, en 737, ce qui obligea l'évêque, avec son clergé, & la plupart des habitans, de se retirer à Substantion, dans la terre ferme. Cette petite ville a aussi été détruite. Catel, dans ses mémoires de Languedoc, affure que de fon tems on voyoit encore les ruines de Substantion, à mille pas du grand chemin qui va de Montpellier à Nismes, & à pareille distance de la ville de Montpellier, près des villages de Castelnau & de Clapiers. * Longuerne, Descr. de la France, I part. p. 250. Substantion a eu durant long-tems, & depuis le dixieme fiècle, ses comtes, qui ne relevoient d'aucun autre seigneur. Ce furent ces comtes de Substantion qui don 3. SUBUR, ville de l'Espagne Tarragonnoise. Ptolomée, l. 2, c. 6, la donne aux Laletani, & la place fur la côte, entre Barcinon & Tarracon. Cette ville est connue de Pomponius Mela, 1. 2, c. 6, qui la compre au nombre des petites villes situées aux environs de Tarracone. Pline, 1.3, 0.3, ne fait que la nommer. Les habitans de Subur sont appellés Suburitani, dans une ancienne inscription trouvée auprès de Tarragone, & rapportée par Gruter, p. 414. L. FURIO L. F. Thomas Reinesius rapporte auffi à cette ville une ancienne inscription trouvée en Espagne, & conçue de la forte : PlEBS C. J. P. S. ce qu'il explique ainsi : Plebs Colonia Julia Paterna Suburitana. On croit que Subur est aujourd'hui Siges. Voyez ce mot. SUBURGIA, ville de la Mauritanie Césariense. Prolomée, l. 4, 6.2, la marque près de la source du fleuve Phæmius. SUBUTTUM, ville de l'Inde, en-deça du Gange, selon Ptolomée, l. 7, c. 1, quila place entre le fleuve Bynda & Pfeudostome. SUCARDENSIS, siége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Césariense, selon la notice des évêché de cette province. Dans la conférence de Carthage, n. 134, Pompéïanus est qualifié episcopus Sucardensis. SUCAYCADA, ville d'Afrique, dans le royaume de Tunis. C'est une ancienne ville, bâtie par les Romains.fur une haute montagne, qui s'étend jusqu'à la mer, à l'endroit du golfe de Numidie, à douze lieues de Constantine, du côté du nord. Ptolomée lui donne 29a de longitude, & 32d 30' de latitude, sous le nom de Tacacie. Après avoir été ruinée par les Goths, le gouverneur de Conftantine, à cause qu'il y a un port raisonnable, bâtit sur le bord de la mer quelques magasins & quelques retraites pour les marchands de l'Europe. Il fit aussi construire, sur la cime d'une montagne voisine, une forteresse, où il y a toujours garde, & où ceux qui y demeurent échangent du bled, des draps & des toiles contre d'autres marchandises. Depuis cette ville jusqu'à Constantine il y a un chemin tout droit, pavé de grandes pierres noires, comme ceux que les Romains ont fait en Italie & en Espagne. En quelques endroits il est gâté par les eaux. * Marmol, Descr. de l'Afrique, t. 2, p. 434. SUCCA, bourgade d'Espagne, au royaume de Valence, à l'embouchure du Xucar, & à une lieue au-dessus du bourg de Cullera. Il y en a qui la prennent pour l'ancienne Sucro, ville des Contestains, & qui devint ensuite épiscopale sous la métroprole de Tolède. * Baudrand, Dist. |