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THELBALANA, ville de la grande Arménie, felon & petit-fils d'Efau, étoit-il le fondateur de cette ville. Ptolomée, l. 5, c. 13. Genef. 36, 15.

THELBE. Voyez THELDA.

THELBENCANA, ville de la Babylonie; elle étoit, felon Ptolomée, l. 5, c. 20, fur un bras de l'Euphrate. Ortélius, Thefaur. dit qu'il y en a qui prennent cette ville pour Hipparenum de Pline.

THELDA, ville de la Méfopotamie. Ptolomée, l. 5, . 18, la marque fur le bord de l'Euphrate, entre Chabora & Aphphadana. On foupçonneroit presque que ce feroit la même ville que Ptolomée place dans l'Affyrie, & qu'il nomme auffi THELDA; mais dans ce dernier endroit le manuscrit de la bibliotheque palatine lit THELBE au lieu de

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Exitus acceffit verbis flumenque Tolenum

Purpureum miftis fanguine fluxit aquis.

Ortélius dit que, felon Petrus Marfus, c'eft du fleuve Liris qu'Ovide entend parler. Voyez TOLENUS.

THELPUSA, ville & petite contrée de l'Arcadie, felon Paufanias, l. 8, p. 645 & 648. Pline, l. 4, c. 6, parle auffi de la ville de Thelpufa; fur quoi le pere Hardouin remarque qu'on peut également lire Thalpufa & Thelpufa; cat Etienne le géographe dit que Thalpufa eft une ville de l'Arcadie; & la notice épiscopale de la province d'Achaïe écrit Tharpufa pour Thalpufa. Le pere Hardouin ajoute que cette ville eft la même que celle que Etienne le géographe appelle Delphufia, & dont il fait une ville de l'Arcadie.

THELSEA, ville de la Cœlefyrie. L'itinéraire d'Antonin la marque fur la route de Bemmaris à Neapolis, entre Geroda & Damascum, à feize milles de la premiere de ces places, & à vingt-quatre de la feconde. Siméon le Métaphrafte, in vita S.Šamone, fait auffi mention de cette ville. Voyez THALSEA.

THELXIERIA. Voyez SIRENUSE.

1. THEMA, ville de la Syrie, dans la Chalibonitide, felon Prolomée', / 5, c. 15.

2. THEMA, ville de l'Arabie déferte. Job, cap. 6, 19, parle des caravanes de Thema & de Saba. On croit que ce fut Thema, fils d'Ismaël, qui peupla cette ville. Prolomée marque une ville de Themma ou Thamma dans l'Arabie déferte, vers les montagnes des Chaldéens. * Genefe 25, 15. THEMACI, village de l'Attique. Etienne le géographe

le met dans la tribu Erechtheide.

THEMAN. Jérémie, c. 49, 7, 20, & Amos, c. I, 11, 12, parlent d'une ville de ce nom; & on trouve dans la Genefe un roi d'Idumée nommé Hufam, du pays des Thémaniens. Eufébe, in Qamár, met Theman dans l'Arabie Pétrée, à cinq milles de Pétra, & il il dit qu'il y avoit là une garnifon romaine. Peut être Theman, fils d'Eliphas,

*

THEMAR, bourg d'Allemagne, daus la Franconie. Zeyler, Topogr. Francon. p. 77, dit que ce bourg eft fitué près de la riviere Schleus, & qu'il appartient à l'électeur

de Saxe.

THEMBESIA. Voyez THIGA. THEMBRIEMUS, ville de la Carie, felon Etienne le géographe. Voyez THYMBRIA.

THEMELANUM, ville de l'Afrique propre. L'itinéraire d'Antonin la marque fur la route de Tacapa à la grande Leptis, en paflant par les confins de la province de Tripoli. Elle étoit entre Tabalatis & Tillabaris, à vingtcinq milles du premier de ces lieux, & à vingt milles du fecond. Surita lit Thebelami au lieu de Themelami. C'eft peut être la même ville qui eft appellée Thamallonum dans la notice des dignités de l'Empire.

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THEMELLA, ville de Syrie, dans la Séleucie, felon Strabon, . 26, p. 753.

THEMEONTICHOS ou TEMEONTICHOS, lieu forti fié dans la Thrace, felon Æmilius Probus, in vita Alcibiadis. Ortelius, Thefaur. croit que le nom de TEMEONTICHOS eft corrompu dans cet auteur, & qu'il faut lire Macronticos, mot qui fe trouve dans la description de la Thrace par Ptolomée, & que Plutarque met au nombre des places qu'Alcibiade fit fortifier, comme Æmilius Probus y met Themeontichos.

THEMEOTÆ. Voyez THETMONTÆ.
THEMESA. Voyez TEMESA.

THEMI, peuples de l'Arabie heureuse. Ptolomée, 1.6, leur donne les villes fuivantes :

Ithar, Magorum Sinus, Iftriana.

Ptolomée ne dit pas que Magorum Sinus foit une ville, mais un golfe.

THEMINES, marquifat de France, dans le Querci, élection de Figeac.

THEMIS, ville de l'Afrique propre. Ptolomée, l. 4, c. 3, la range au nombre de celles qui étoient entre la ville Thabraca & le fleuve Bagrada. Au lieu de Themis, le manuscrit de la bibliotheque palatine porte Themifua.

THEMISCYRA, ville de l'Alie Mineure, dans le Pont. Arrien, dans fon périple du Pont Euxin, ne marque entre les Heuves Iris & Thermodonte aucune place qu'Heracleum, dont il dit que le port eft à trois cents quarante ftades de l'embouchure de l'Iris, & à quarante ftades de celle du Thermodonte; mais Prolomée, l. 5, c. 6, avant que d'arriver à Herculeum, nomme la campagne Phanaroea: car c'eft ainfi qu'il faut écrire avec Strabon, & non, comme portent les exemplaires de Prolomée, Phanagoria, qui eft le nom d'une ville fur le Bosphore Cimmérien. Prolomée nomme encore THE MISCYRA, dont il fait une ville. Le périple de Scylax en fait autant, & il dit que c'étoit une ville grecque. Strabon ne connoît qu'une campagne qu'il nomme THEMISCYRA, & dont il loue beaula fertilité. Etienne le géographe ne parle non plus coup que de la campagne, qu'il étend depuis Chadifia jusqu'au fleuve Thermodonte. Il a pu y avoir une campagne & une ville de même nom; & on ne peut raifonnablement en douter: car un trop grand nombre d'auteurs font mention de l'une & de l'autre. Diodore de Sicile, . 4, c. 16, en parlant d'Hercule, dit qu'il navigea jusqu'à l'embouchure du Thermodonte, & qu'il campa près de la ville de Themiscyre, où étoit le palais royal de la reine des Amazonės. Hérodote, l. 4, c. 86, met auffi la ville de Themiscyre fur le fleuve Thermodonte. Pomponius Mela, l. 1, cap. 19, dit qu'il y a une campagne près du Thermodonte, & que c'eft dans cette campagne qu'avoit été la ville de Themiscyre. Elle ne fubfiftoit plus apparemment de fon tems; car il dit: In eo ( campo) fuit Themiscyrium oppidum. Enfin, Apollonius, 1, 2, v. 371, joint le promontoire Themiscyreum avec l'embouchure du Thermodonte. Il ne donne pas à la campagne voifine le nom de Themiscyra; il l'appelle Doantis campus. Sur quoi fon fcholiafte, vers 373, remarque que Dœas & Alcmon étoient freres; puis il ajoute que dans la campagne de Daas il y a trois villes; favoir, Lycaftia, Themiscyra & Chalybia, & que les Amazones avoient habité ces trois places; mais comme l'hiftoire des Amazones eft mêlée de bien des fables,

on

on ne peut presque rien dire de certain de leurs villes ni de leurs demeures.* Cellar. Geogr. antiq. l. 3, c. 8.

THEMISCYRE, riviere, d'Afie, dans la Natolie, fe jette dans le Cafalmac.

THEMISONIUM ou THEMIPISONIUM, ville & contrée de l'Afie Mineure, dans la Phrygie, felon Paufanias, 1.10, cap. 32, Strabon, lib. 12, p. 576, & Etienne le géographe. Ptolomée, l. 5, c.2, place Themifonium dans la grande Phrygie, & met des peuples nommés THEMISONII dans la Lycie. Le nom de Themifonium eft corrompu dans la notice d'Hiéroclès, où on lit rovios, Themofonios. Ce font les habitans de cette ville que Pline, l. 5, c. 29, appelle THEMISONES.

THEMISSUS, ville de la Carie. C'est Etienne le géographe qui en parle.

Cette ville étoit épiscopale : les notices grecques la donnent à la province Auguftanique. Son évêque Hero affifta au concile de Chalcédoine tenu l'an 451. * Hardouin, Collect. conc. t. 2, P. 59.

THEMISTA. Voyez STOECHADES. THEMISTEAS, promontoire de la Carmanie, felon Pline, 1.6, c. 25. Le pere Hardouin croit que c'eft le même qui eft appellé Iaprin äxpn, par Arrien, in Indic. P. 580.

THEMISTOCLEUM, lieu dont parle Ariftote, Animal. l. 6. Il paroît qu'il étoit dans l'Attique.

THEMISUA, ville de l'Afrique propre. Voyez THE

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1. THENA, ville de l'Ethiopie, fous l'Egypte, felon Pline, l. 6, c. 29.

2. THENA, ville de la Sarmatie, felon Ortélius, qui cite Ptolomée,l. 5, c. 16. Cet ancien ne connoît point de ville nommée Thena dans la Sarmatie, mais bien dans la Samarie, & il la place au voifinage de Sichem. C'eft apparemment le bourg nommé Thanath par Eufébe, & Thenath par faint Jérôme. Voyez THANATH.

3. THENA LE TERNOIS, petite riviere dans l'Artois. Voyez TERNOIS.

THENAC, ville de la Palestine. Manaffé entre autres lieux eut pour héritage les habitans de Thenac avec leurs villages. C'est la même ville que Thanaċ. Voyez THANAC. * Jofué, 17, 1I.

THENADASSA, ville d'Afrique. Voyez TANADASSA. 1. THENÆ, ville de l'Afrique propre. Voyez THÆNA. 2. THENÆ, ville dont fait mention Callimaque, Hymn. in Jovem, cité par Ortélius. Elle étoit dans l'ifle de Créte, au voisinage de Cnoffus. Etienne le géographe écrit

Thenna.

THENAILLES, Thenolia, Thenolium, bourg de France, dans la Thierache, en Picardie, au diocèfe de Laon, à une lieue au levant de Vervins. Il y a une abbaye d'hommes, de prémontré, fondée en 1129 par Barthelemi de Vir, autrement de Roucy, évêque de Laon. Elle vaut environ huit mille livres à fon abbé.

THENITANUS. Voyez TENITANUS. THENENUTHUM. Voyez TERENUTHIS. 1. THENNÆ. Voyez THEN E, n°.2.

1. THENNÆ. Etienne le géographe dit que quelques. uns font de THENNE une ville de l'Arcadie, & d'autres une montagne de même nom.

THENOS. Voyez TENOS.

THENTEOS, lieu de l'Afrique propre. L'itinéraire d'Antonin la marque fur la route de Tacapa à la grande Leptis, le long des confins de la province de Tripoli, entre Thamascaltis & Aurus, à trente milles du premier de ces lieux, & à égale distance du fecond.

THEOBRICULA, ville d'Espagne, au voifinage de l'Afturie, felon l'itinéraire d'Antonin, qui, dans une autre endroit, la nomme DEOBRICULA: cette derniere façon

de lire eft la véritable orthographe. Voyez DEOBRICULA THEOCI-CURIA, nom latin de Tewkbury, ville d'Angleterre, dans le Gloceftershire.

THEODALENSIS ou THEUDALENSIS, & par corruption EUDALENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la province Proconfulaire. Dans la conférence de Carthage, num. 127, Urbanus eft qualifié episcopus plebis Theodalenfis. Sur quoi du Pin fait cette remarque: Il eft conftant, par le témoignage de Ptolomée, L. 4, c. 3, & de Pline, lib. 5, c. 4, qu'il y avoit dans la province Proconfulaire une ville nommée Theudalis ; & Victor d'Utique fait mention d'Habet-Deus, episcopus Theudalenfis, relégué par Genféric. Balufe & le pere Hardouin font d'opinion qu'au lieu de Eudalenfis, il faut lire Theudalenfis dans la notice de la province Proconfulaire. Voyez THEUDALE. THEODONIS - VILLA, nom latin de Thionville, Voyez THIONVILLE.

THEODORA, nom d'un fort de la Dace, fur la rive gauche du Danube. Trajan fit bâtir deux forts aux deux bouts du pont qu'il avoit fait conftruire fur le Danube. L'un de ces forts fut depuis nommé PONT, & l'autre THEODORA. Ces deux forts ayant été ruinés, tant par la longueur du tems que par les irruptions des barbares, Jultinien fit réparer le fort du Pont; mais il négligea celui de Theodora, parce qu'il étoit trop expofé aux courfes des na. tions étrangeres.* Procop. Edif. 1.4, c. 6.

1. THEODORIAS, ville d'Afie, aux confins de la Colchide, felon Agathias, cité par Ortélius.

2. THEODORIAS, nom d'un lieu dont parlent les authentiques, de defenforibus civitatum.

3. THEODORIÁS, province eccléfiaftique d'Afie, aux environs de la Cale-Syrie. La notice de Léon le Sage lui donne Laodicée pour métropole, avec trois évêchés fuftragans; savoir,

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1. THEODOROPOLIS, nom d'un fort que Procope, Edif. l. 4,6.6, nomme au nombre de ceux que l'empereur Juftinien fit bâtir au-delà du fort du pont de Trajan fur le Danube.

2. THEODOROPOLIS, ville de Thrace, dans la Mœfie, un peu plus loin que Cintodéme. Cette ville, felon Procope, fut fondée par Juftinien, qui la nomme Theodoropole, du nom de l'impératrice Theodora fa femme.

1. THEODORUS, fleuve d'Afie, dans l'Ibérie, felon Ariftote, in Mirabilib.

2. THEODORUS, marais qu'Aviénus place vers l'Espagne Bétique.

1. THEODOSIA, ville de la Cherfonnése Taurique. Le périple de Scylax, Strabon, l. 7, p. 309, Pomponius Méla, l. 2, c. 1, Pline & Ptolomée, lib. 4, cap. 12, font mention de cette ville. Le périple de Scylax & Etienne le géographe écrivent Theudofia; ce que Berkelius regarde comme une orthographe corrompue. Ce qu'il y a de certain, c'est que le plus grand nombre eft pour Theodofia. Préfentement On l'appelle CAFFA. Voyez ce mot. THEODOSIA. Voyez THEUDOSIA.

3. THEODOSIA, ville de la grande Arménie, felon Ortélius, qui cite Procop, I Perfic.

4. THEODOSIA. Voyez GANGRA.

5. THEODOSIA ou THEODOSIANA, fiége épiscopal de l'Afie Mineure, dans la Phrygie Capatiane. La notice d'Hiéroclès marque ce fiége fous la métropole de Laodicée.

THEODOSIANA, ville d'Egypte. C'eft, dit Ortélius, la notice des dignités de l'Empire qui en fait mention. Je ne trouve dans cette notice, fett. 20, le mot THEODOSIANA employé que pour défigner la cohorte Théodofienne, ou les ailes Théodofiennes, fect. 27. Ortélius fait apparemment une ville d'un de ces corps de troupes.

THEODOSIANOPOLIS, ville de l'Afie Mineure, dans la Phrygie Pacatienne, felon Ortélius, qui cite le concile de Chalcédoine & le cinquiéme concile de Jerufalem. C'est la même ville qui eft appellée Theodofia ou Theodofiana dans la notice d'Hiéroclès. Voyez THEODOSIA

n°. s.

1. THEODOSIOPOLIS, ville de l'Arménie, fur les frontieres de la Perfaménie. Theodofe, dit Procope, l. 1, Perfic. c. 10, n'avoit élevé un ancien village que de nom Tome V. Vuuuu

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4. THEODOSIOPOLIS, ou PEPERINES, fiége épiscopal de la province d'Afie, felon la notice de Léon le Sage, qui le met fous la métropole d'Ephète.

à la dignité de ville, en l'appellant THEODOSIOPOLIS: changement qu'on apporte aux chofes, on ne change pas l'empereur Anaftale en fit une ville égale à celle de Dara, aifément les noms auxquels les hommes font accoutumés, l'entoura de fortes murailles, & la nit en état d'incom- La muraille de cette ville étoit aflez large; mais la hauteur moder autant les Perfes que Dara. Elles étoient toures n'étant que de trente pieds, ne répondoit pas à la largeur, deux fort propres à faire des courtes fur leurs terres. Il y a & ainfi la muraille n'étoit pas en état de foutenir un fiége, dans l'Arménie, ajoute Procope, Perfic.l. 1, c. 17, à qua fur-tout s'il étoit mis par les Perles. De plus elle n'avoit aurante-deux ftades de Theodotiopolis, du côté du fepten- dehors ni murailles ni follé, & elle étoit commandée par trion, une montagne, qui n'eft pas des plus roides, & qui une hauteur voifine. Juftinien s'avifa premierement d'y faire produit deux fources, d'où fortent deux grands fleuves, creufer un folle fort profond, & femblable à ceux que Euphrate & le Tigre ; mais Procope, remarque de Tour- creufe la chute d'un torrent entre deux montagnes. Depuis nefort, Voyage du Levant, t. 2, p. 117, n'a pas connu les il fit couper des rochers, & tailler des précipices & des fources de ces fleuves, qu'il fait fortir de la même mon- abysmes; & afin que la muraille fût d'une hauteur extraortagne. Strabon a été mieux fondé à dire que les fources de dinaire, & tout-à-fait imprenable, il y fit faire des fortifi ces fleuves étoient éloignées de deux cents cinquante milles cations femblables à celles de la ville de Dara. Il fit boucher ou de deux mille cinq cents ftades. On croit alfez commu- les créneaux de la muraille, & n'y lailla que l'ouverture nénément qu'Erzeron eft l'ancienne ville de Théodofiopolis: cetfaire pour tirer. Outre cela il fit élever une galerie à l'enla chose néanmoins ne paroît pas trop allurée, à moins tour, & mettre d'autres créneaux par-deifus. Il fit auffi tirer que l'on ne fuppofe, comme cela fe peat, que les habitans par dehors une feconde muraille, & y ajouta tant d'autres d'Artze fe fullent retirés à Théodofiopolis, après qu'on fortifications, que chaque tour pouvoit paller pour une peeut détruit leurs mailons. Cédrene rapporte que fous l'em- tite forterelle. Enfin, il y établit une garnison & un chef pereur Conftantin Monomaque, qui mourut vers le mi- pour la commander; de forte que les Arméniens ne poulieu du onzième fiécle, Artze étoit un grand bourg plein de voient plus appréhender que les Perfes les attaquaffent de richeffes, habité par les marchands du pays, & par plu- ce côté là. fieurs autres marchands ou facteurs fyriens, arméniens, & autres de différentes nations, qui comptant beaucoup fur leur grand nombre & fur leurs forces, ne voulurent pas fe retirer avec leurs effets à Théodofiopolis, pendant les guerres que l'empereur eut avec les Mahometans. Théodofiopolis étoit une grande & puiflante ville, qui pafloit pour imprenable dans ce tems-là, & qui étoit fituée proche d'Artze. Les infidéles ne manquerent pas d'affiéger ce bourg, les habitans fe défendirent vigoureufement pendant fix jours. Abraham, général des alliégeans, voyant leur opiniâtre résistance, & appréhendant que la place ne fût lecourue, y fit mettre le feu, facrifiant un fi riche butin à fa réputation. Cedrène affute qu'il y périt cent quarante mille ames, ou par le fer ou par le feu. Les maris, dit-il, fe précipitoient dans les flammes avec leurs enfans. Abraham y trouva beaucoup d'or & de ferremens que le feu n'avoit pu dévorer. Il en fit fortir plufieurs chevaux & autres bêtes de fomme. Zonare raconte à peu près la même chofe de la deftruction d'Artze, mais il ne parle pas de Théodofiopolis. Ces auteurs affurent feulement qu'Artze étoit fans murailles, & que fes habitans en avoient fortifié les avenues avec du bois. Comme la place fut réduite en cendres, & que ce paffage eft abfolument néceffaire pour le commerce, il y a beaucoup d'apparence que le refte de ces pauvres habitans, & les marchands étrangers, qui s'y vinrent établir dans la fuite, pour ne pas tomber dans un pareil malheur, fe retirerent à Théodofiopolis, qui en étoit près, fuivant Cédrène.

Les Turcs, à qui peut-être le nom de THEODOSIOPOLIS parut trop long & trop embarraffant, donnerent le nom d'Artzerum à cette place, c'eft-à-dire, Artze des Grecs ou des chrétiens; car, Rum ou Rumili, fignifie en langue turque la Romaine ou la terre des Grecs. Ils diftinguent la Romelie ou Rumili en celle d'Europe & en celle d'Afie, ainsi d'Artzerum on a fait Arzerum, & Erzerum, comme prononce la plupart des Francs.

Il ne faut pas confondre cette ville de Theodofiopolis avec une autre de même non, qui étoit fur le fleuve Aborras, dans la Méfopotamie. Voyez l'article fuivant ; mais elle pourroit bien être la même que THEODOSIA. Voyez THEO

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2. THEODOSIOPOLIS, ville de la Méfopotamie, fur le bord du fleuve Aborras. Le tems ayant tellement détruit les murailles de cett eville, qui fervoit de ce côté-là comme de rempart à l'Empire, qu'au lieu de donner quelque aflurance aux habitans, elles les tenoient dans une appréhenfion continuelle. Juftinien les répara en divers endroits, & arrêta, par ce moyen, les incurfions que les Barbares faifoient en Méfopotamie.* Procop. Edific. 1. 2, c. 5.

3. THEODOSIOPOLIS, ville de la grande Arménie. Procope, Edific. l. 3, c. 5, dit: Lorsque Théodose devint maître du royaume d'Arface, il bâtit fur une colline un fort qu'il appella de fon nom. Comme ce fort étoit aifé à prendre, Cavade le prit en paffant & en allant à Amide. Anastafe fonda depuis une ville dans laquelle il renferma la colline & le fort. Quoi qu'il fit pour lui donner fon nom, il ne put lui ôter celui de fon premier fondateur. Car, quelque

5. THEODOSIOPOLIS, ou THEODOSIOPOLIS-NOVA, fiége épiscopal de la Thrace, felon la lettre des évêques de cette province à l'empereur Léon. Cette lettre se trouve dans le recueil des conciles.

6. THEODOSIOPOLIS, fiége épiscopal d'Egypte, dans la province d'Arcadie. La nouce de Léon le Sage met ce fiége fous la métropole de Xyrinchus ; & celle d'Hiéroclès le marque fous la métropole de Cyno.

7. THEODOSIOPOLIS, fiége épiscopal d'Egypte dans la premiere Thébaide, fous la métropole d'Antino, felon la notice de Léon le Sage, & fous celle d'Hermui ou d'Hermai, felon la notice d'i-fiéroclès.

8. THEODOSIOPOLIS, fiége épiscopal de l'Afie proconfulaire. La notice d'Hiéroclès le marque fous la métropole d'Ephèse.

9. THEODOSIOPOLIS, fiége épiscopal d'Afie, dans l'Osthoène. La notice d'Hiéroclès met ce liége fous la métropole d'Edelle. Cette Théodofiopolis pourroit être celle que Procope place dans la Méfopotamie, fur le fleuve borras. Voyez THEODOSIO POSIS 2.

10. THEODOSIOPOLIS, ou APRUS. Voyez APROS. Cette ville étoit métropole, & avoit fous elle les évêchés fuivans :

Ortros,
Mazituni ou Ma-
zinimi,
Agiamaria,

Maurocaftron,
Axieri ou Axirri
Tarofa ou Carofa,
Politimos.

THEON-HOCEMA. Voyez DEORUM-Currus.
THEON-SOTER. Voyez SOTERUS,

THEON-TRAPEZA. Voyez ASTYPALEA.

THEONONTATE, pays de l'Amérique feptentrionale dans la nouvelle France, titué à la côte occidentale du lac des Hurons. Ce pays étoit autrefois habité par beaucoup de Hurons, dans le commencement de nos colonies; c'eft où le pere de la Roche d'Aillon, recollet, avoit établi la million des Hurons; mais depuis, les Iroquois ont détruit ces Hurons, & ruiné ce pays qui étoit très-peuplé.

THEOPHANES. Voyez THESPANIS.

THEOPHILA, ville de l'Inde, en-deçà du Gange. Prolomée, l. 7, c. 1, la marque au nombre des villes qui étoient à quelque diftance de ce fleuve, du côté de l'occident.

THEOPOLIS. Voyez ANTIOCHE, n°. I.

THEOPROSCOPON. Voyez THEUPROSE PON. THEOSANG, bourg des Indes orientales, dans l'ifle de Formofe, fur la côte. Rechteren, dans fon voyage aux Indes orientales, qui fe trouve dans le recueil de ceux de la compagnie des Indes, formée dans les Provinces-Unies, t. 5, p. 190, dit que quand un habitant de ce bourg eft dangereufement malade, & qu'il fouffre de grandes douleurs, on lui met un nœud coulant autour du col : on l'en

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leve enfuite comme fi on le vouloit jetter; on l'étrangle ainfi, & on le laiffe retomber afin de faire ceffer plus promptement fa douleur par une prompte fin de fa vie.

THER, felon Corneille, & THEO, OU THEOL, felon Coulon, riviere de France, p. 310, & Jaillot, Atlas, riviere de France, dans le Berri, élection d'Iffoudun. Elle a fa fource dans un lieu nommé Fontheols, à quatre lieues au midi d'lffoudun, & après s'être jointe à la riviere de Tournemine, près d'Iffoudun, elle va se jetter dans l'Arnon, à Reuilly.

1. THERA, ifle de la mer de Créte, & l'une des Spora des. Pline, l. 2, c. 87, dit que cette ifle fe forma la quatriéme année de la cent trente-cinquiéme olympiade, ce qui répondroit à la cent cinquième année de Rome; mais il y a faute certainement dans cet endroit de Pline: car l'ifle de THERA exiftoit long-tems avant cette olympiade, comme on le voit par le témoignage d'Hérodote, qui nous apprend qu'elle fut nommée CALLISTE, ou l'ifle très belle. Cadmus la trouva fi agréable, qu'il voulut y laiffer Membliarès, fon parent, avec des Phéniciens pour la peupler. Le même auteur, Paufanias, l. 3 & 7, & Strabon, l. 8, aflurent que Theras, descendant de la race de Cadmus, donna le nom de Thera à cette ifle; qu'impatient de la vie privée qu'il menoit à Lacédémone, il pafla dans l'ifle de Callifte, après avoir eu la régence du royaume de Sparte, fous la minorité de fes neveux Eriftène & Proclès, fils de la fœur Argia, veuve d'Ariftodème. Callifte étoit alors occupée par les descendans de Membliarès, dont il vient d'être parlé. The ras prit poffeffion de l'ifle, accompagné d'une partie des Minyens qui s'étoient fauvés des prifons de Lacédémone par l'habileté de leurs femmes. Ces Minyens venoient de quelques-uns de ces fameux héros, qui avoient fuivi Jafon dans la Colchide. A leur retour ils s'arrêterent à Lemnos, où leur poflérité retint le nom de Minyens, dont on ne connoît pas la généalogie. Quoi qu'il en en foit, ces Minyens ne furent pas les plus forts à Lemnos : les Pélasgiens, autres peuples de Grece, les chafferent. Dans cette trifte fituation ils le préfenterent à Lacédémone, où ils furent fi bien reçus, qu'on leur diftribua des terres, on leur permit d'époufer des Lacédémoniennes, & on maria leurs femmes à des Lacédémoniens: comme les Minyens descendoient de héros vagabonds & ambitieux, on s'apperçut bientôt qu'ils en vouloient à l'autorité fouveraine. Là-delfus ils furent arrêtés & condamnés à mort; heureufement pour eux, on at tendoit la nuit à Lacédémone pour faire mourir les criminels. Leurs femmes ayant obtenu des magiftrats la grace de voir leurs maris, avant qu'on les exécutât, elles changerent d'habit avec eux dans les prifons. Les hommes fortirent déguifés en femmes, pendant que les femmes refterent dans les prifons déguisées en hommes.

Hérodote, de qui ce conte eft tiré, nous a confervé les noms des deux descendans de Theras, qui regnerent dans cette ifle; favoir, Acfanius & fon fils Grynus. Ce dernier alla confulter l'oracle de Delphes, fuivi des plus illuftres perfonnes de Thera, parmi lesquelles étoit Battus, fils de Polymnefte, ou de Cyrnus, homme de qualité, fort eftimé parmi les Minyens. L'oracle répondit qu'il falloit aller bâtir une ville fur les côtes de la Libye, & la prêtrefle leur montra Battus. Cette ordre fut négligé ; les Minyens ne favoient pas même où étoit la Libye; mais la féchereffe qui dura fept ans dans Thera, & qui fit mourir tous les arbres à l'exception d'un feul, obligea le roi de retourner à la prêtreffe, qui ordonna une feconde fois qu'on fit bâtir une ville en Libye. On fut contraint d'obéir ; & ce fut l'origine de Cyrène, patrie du poëte Callimaque. Strabon, . 1, P. 57, qui place l'ifle de Thera entre Créte & l'Egypte, ne donne à Thera que vingt-cinq milles de tour, & affure qu'elle eft d'une figure aflez longue. Il faut que les chofes foient bien changées depuis ce tems. Thera fe trouve fituée entre l'ifle de Candie & les Cyclades. Elle a trente fix milles de tour, & fa figure repréfente affez bien un fer à cheval. A l'égard de fa fituation, il faut corriger le paffage de Strabon, par celui de fon compilateur Etienne, & lire Κυνδρίας Kurspías, au lieu de Kupuvaías; car Etienne le géographe place l'ifle de THERASIA entre la Créte & la Cynurie, quartier du Péloponnéfe, appartenant aux Lacédémoniens, & fouvent disputé entre les Argiens & les Lacédémoniens. Il n'eft pas étonnant qu'elle ait pris la figure d'un croiffant, car il eft arrivé une multitude de changemens autour de cette ifle. Thera, outre fon changement de figure,

a acquis onze milles d'étendue plus qu'elle n'avoit du tems de Strabon, mais elle a perdu toutes les belles villes. Hérodote affure qu'il y en avoit fept, & l'ifle devoit être puiffante, puisqu'il n'y eut que Thera & Melos, qui, dans cette fameule guerre du Péloponnéfe, oferent fe déclarer pour les Lacédémoniens contre les Athéniens, dont toutes les autres ifle de Grece fuivirent le parti.

On prétend que cette ifle & quelques autres du voisinage font forties du fond de la mer. Voyez le détail de ces changemens au mot SAN, à l'article SANT-ERINI, qui eft le nom moderne de cette ifle, & dont on a fait SANTORIN. Le P. Richard, jéfuite, dit qu'elle eft au 564 de longitude, & au 37° & demi de latitude nord. Elle a au midi lifle de Candie, dont elle eft éloignée d'environ quatre-vingt-dix milles, elle a autour d'elle, à diverfes diftances, les ifles d'Amorgos, Therafiejos & Namphio. Prolomée la met mal-a-propos, proche des côtes de l'Attique, au-desfous de l'ifle de l'Eubée; il y place les villes d'Ocao & Eleusme.

2. THERA, ifle que Ptolomée, l. 3, c. 15, place au def fous, ou au midi de l'Eubée, fub Eubea; mais on voit par les deux villes qu'il lui donne, que cette ifle eft la même que celle dont il eft parlé dans l'article précédent. Voyez THERA, n°. í, & au mot SAN, l'article SANT-ERINI.

3.

THERA, ville de l'Afie Mineure, dans la Carie, felon Prolomée, l. 5, c. 2, qui la marque entre Idymus & Pystus. Ortélius croit que c'eft la même qu'Etienne le géographe place dans la Carie.

4. THERA, ville qu'Etienne le géographe donne aux Rhodiens. Il en fait une ville différente de celle qu'il met dans la Carie, & il ajoute qu'elle étoit fituée dans un lieu fort bas.

5. THERA, ville de la Sogdiane, felon Etienne le géographe.

THERACUM, ville d'Egypte. Il en est fait mention dans la notice des dignités de l'Empire, fect. 20, où on lit: Cohors prima Lufitanorum Theraco. Ortelius.foupçonne que Theracum pourroit être corrompu d'Hier acum.

THERADES INSULÆ, ifles dont parle Athenée. Son interpréte Jacques Dalechamp, juge qu'Athenée par The rades infula entend les ifles THERA & THERASIA.

THERÆ. Paufanias, l. 3, c. 20, dit qu'on donnoit ce nom à l'espace de terre qui fe trouvoit entre le temple Taletum & la forêt Euoras, dans la Laconie.

THERALA. Voyez THARELA.

THERAMBUS, ville de Macédoine; elle eft placée par Hérodote, l. 7, no. 123, dans la péninfule de Pallene.

1. THERAMNE, THER APNÉ, ou THERAPNÆ, ville du l'éloponnése, dans la Laconie, au voisinage de Sparte. Paufanias, Lacon. c. 20, fait entendre que pour aller de Sparte à Therapné, il falloit traverfer le fleuve Eurotas. Paufanias donne à THERAPNE le titre de ville; mais Suidas fe fert fimplement du nom du lieu, & le fcholiafste de Pindare, Od. 1, v. 43, en fait un village. Ce dernier ajoute qu'il y avoit un temple dédié à Caftor & Pollux. C'est à quoi Stace, Silvar. l. 4. Carm. 8, v. 52, fait allusion dans

ces vers:

Et vos Tyndarida, quos non horrenda Lycurgi,
Taygeta; umbrofaque magis coluere Therapna.

Ce même poëte Thebaid. l. 7, v. 793, parlant de Caftor & de Pollux, les appelle Therapnai Fratres. Les poëtes difent que Jupiter ordonna que ces deux jumeaux palleroient alternativement un jour dans le ciel, & un autre au deffous de la terre; & c'étoit fous Therapné qu'ils fe cachoient. Ainfi cette fiction poëtique s'étoit mêlée à l'aftronomie ; &, pour rendre une raifon ingénieufe du lever & du coucher des deux étoiles appellées Caftor & Pollux, les anciens ont dit qu'elles fortoient de l'hémisphere inférieur, du côté de Therapné, qui eft véritablement vers l'horizon oriental de Lacédémone, & que par le mouvement diurne, elles s'élevoient à la plus haute partie du ciel. En effet, il ne s'en faut que de cinq à fix degrés qu'elles ne foient verticales, & dans le Zenith de Lacédémone. Therapné étoit encore célébre pour être le lieu où Diane avoit été adorée pour la premiere fois. On y voyoit un temple confacré à Ménélas, qui y avoit été enterré avec Hélene. Comme cette belle Lacédémonienne y avoit été élevée, les poëtes l'ont appellée la NymTome V. Vuuuu ij

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phe de Theraphné. La Guilletiere, Lacédém. ancienne & nouvelle, liv. 4, p. 319, & fuiv.

On voit les ruines de Therapné à une portée de mousquet de l'Enokorion, gros fauxbourg de l'ancienne Lacédémone, qui s'étendoit jusques-là dans le tems qu'elle étoit dans fa fplendeur. Auprès de ces ruines il y a deux ou trois fontaines fur le grand chemin. On les nomme aujourd'hui fim plement Vryfis; & ce font apparemment celles que Paufanias appelle Meffeys & Polideucea. A la main droite de The rapné on trouve deux ou trois chapelles de caloyers, qui font fur une des collines du Portais ou Taygetus:vraisemblablement c'étoit l'ancienne bourgade Alefias, où le prince Mileta, fils du roi Lelex, inventa l'ufage des meules de moulin & trouva le fecret de moudre le bled.

Il y en a qui croyent que THER APNE eft le véritable nom de cette ville, & que THERAMNA ou THERAMNE font

corrompus.

2. THERAMNÆ, ville de la Lycie, felon Lutatius Placidus, l. 3, Thebaid. cité par Ortélius. Il ajoute qu'elle étoit confacrée à Apollon.

1. THERAPNÆ, ville de l'ifle de Créte, felon Pline, 1.4, . 12. Solin en fait aufli mention.

2. THERAPNÆ, lieu quelque part fur l'Océan Atlantique, in Orphei Argonaut.

THERAPNÉ. Voyez THERAMNÆ, no. I.

& de la Theffalie, vers les Thermopyles, felon Hérodote, l. 7, n°. 123 & 127.

.

1. THERMÆ, lieu de Sicile, fur la côte méridionale de l'ifle, felon Pomponius Mela, L. 2, c. 7, qui le marque après Héracléa, en avançant d'orient en occident. Pline, l. 3, c. 8, qui écrit THERMÆ, donne à ce lieu le titre de colonie. Les fources d'eau chaude qui avoient donné le nom de Therma à ce lieu, font appellées aqua Laroda, par l'itinéraire d'Antonin, qui les marque à quarante milles d'Agrigentum. Ces bains fubfiftent encore. On les trouve au voilinage de la ville Sciacca ou Xacca.

2. THERMÆ, bains de l'Attique, au voifinage de la ville de Corinthe, felon Xénophon, cité par Orté

lius.

3. THERMÆ. Voyez THERMUS.

4. THERMÆ-HIMERÆ. Voyez au mot Himera, l'arti cle HIMERA-THERMA.

5. THERMÆ-STYGIANÆ. Voyez au mot BAGNI, l'article BAGNI-CERETANI.

THERMÆUS-SINUS, golfe de la mer Egée, fur la côte de la Macédoine. (a) On le nomme (b) auffi Thermaicus Sinus, & ce nom, comme le premier, vient de celui de Therma que portoit anciennement la ville de Thesfalonique, quoiqu'il y en ait qui diftinguent Therma de Thesfalonique. Ce golfe qui s'avance beaucoup dans les terres,

THERASIA. Voyez THERA & au mot SAN, l'article mouille la péninfule de Pallène, la Paraxie, la Chreftonie SANT-ERINI.

THERBITZA. Voyez THERMITZA.

THERCOLA, lieu que Curopalate, cité par Ortélius, met auprès d'Hierapolis & apparemment dans la Syrie.

THEREBINTHE. Voyez TEREBINTHE. THEREIN, THARAIN, OU TEREIN, en latin Tara, riviere de France, dans le Beauvoifis. Voyez Terain.

THERENUS, fleuve de l'ifle de Crete, felon Diodore de Sicile. Ce fleuve couloit près de Gnofia, où l'on a dit qu'avoient été célébrées les noces de Jupiter & de Junon.

THERGUBIS, ville de la Méfopotamie, felon Ptolomée, l. 5, c. 18. Elle étoit dans les terres.

THERIACE, lieu qui produit une forte de vin très agréable.C'est Ortélius qui en parle, d'après Dionys. Uticenfis, Agriculture, l. 5, c. 2.

THERIMONTE. Voyez NICOSEA.

THERIODES. Hérodote, liv. 4, no. 181, & Prolomée donnent à la Libye cette épithete grecque, qui veut dire abondante en bêtes farouches; & Ptolomée, l. 7, c. 3, la donne encore à un golfe de la Chine.

THERIONARCE, ifle de l'Afie mineure, dans la Doride. Pline, l. 5, c. 31, la place près de Gnide.

THERIS, abbaye d'hommes, ordre de faint Benoît, en Allemagne, dans la Franconie, au diocèfe de Bamberg.

1. THERMA, bourgade de Sicile, felon Etienne le géographe, qui lui donne le titre de bourgade fur le témoignage de Philifte, L. 3, parce que du tems de ce dernier elle n'avoit pas encore le titre de ville. Ce ne fut que dans la fuite que les Romains y établirent une colonie à laquelle ils donnerent le nom de Therma Himera. Voyez au mot HER MA l'article HIMERA-THERMA.

2. THERMA, bains de l'Afie mineure, dans la Bithynie. Etienne le géographe dit qu'on les appelloit THERMA PYTHIA. Ces fources d'eau chaude étoient apparemment au voifinage d'Aftacum; car le même Etienne le géographe met Pythium près du golfe Aftacène. Procope, l. 5, Ædif. c. 3, fait mention de ces bains. Dans un endroit appellé PYTHIA, il y a, dit-il, des fources d'eau chaude, d'où plufieurs perfonnes,& principalement les habitans de Constantinople, tirent un notable foulagement dans leurs maladies. Juftinien lailla en cet endroit des marques d'une magnificence toute royale, en y faifant bâtir un fuperbe palais, & un bain pour l'ufage du public. De plus, il y fit conduire par un canal tout neuf, des eaux fraîches, afin de tempérer la chaleur des autres.

3. THERMA, ville de la Cappadoce. Elle eft marquée dans l'itinéraire d'Antonin, fur la route de Tavia à Céfarée, entre Tavia & Soanda, à dix-neuf milles de la premiere de ces places, & à vingt-huit milles de la fe

conde.

4. THERMA, ville fituée aux confins de la Macédoine

la Mygdonie, la Bottiée, la Pierie, la Perrhébie & laMagnélie, ce qui a fait que Pline l'a nommée par excellence le golfe de Macédoine : Sinus Macedonius. On l'appelle préfentement GOLFE DE SALONIQUE ou golfo di Salonichi. (a) Pomponius Mela, 1. 2, c. 3. (b) Plinius, 1. 4, c. 10.

THERMASTIS, lieu voifin de Conftantinople, felon Pierre Gylles dans fa description du Bosphore de Thrace.

THERMAX, municipe de l'Attique. Suidas le donne à la tribu Erechtheide.

THERME ou THERMA, ville de Thrace, felon Suidas. C'est la même qu'Etienne le géographe, Apollodore & Thucydide mettent dans la Macédoine. Elle étoit fur le golfe Thermaus auquel elle avoit donné le nom. Voyez THERM AUS-SINUS, & THESSALONIQUE.

THERMENÆ, ville de la premiere Cappadoce; il en eft fait mention dans le fixiéme concile de Conftantinople, cité par Ortelius.

THERMENSES MAJORES PISIDIE, peuples dont il eft parlé dans une inscription rapportée dans le tréfor de Goltzius, p. 500 & 501. L'ortographe du mot Thermenfes varie quelquefois dans cette inscription, où on lit tantôt TERMENSES, tantôt THERMESES. Voyez TER

MISSUS.

THERMERIA, lieu voifin de Conftantinople, felon Pierre Gylles dans fa description du Bosphore de Thrace.

que

THERMES, mot françois formé du latin THERME, & dérivé du grec p, qui fignifie chaleur. Tite-Live, 1. 36, c. 15, en décrivant le Pas des Thermopiles, dit ce lieu étoit nommé par les uns PYLA, & par d'autres THERMOPYLE, parce qu'on trouvoit des eaux chaudes dans l'endroit le plus refferré entre les montagnes. Les Romains par cemot THERMA entendoient des bains d'eau chaude; & onl'appliqua tellement aux édifices où étoient ces bains, qu'il s'étendit même jusqu'à ceux où l'on fe baignoit dans de l'eau froide.

Les Thermes eurent rang parmi les édifices les plus fomptueux de l'ancienne Rome: on s'y lavoit l'hiver avec de l'eau tiède, quelquefois avec des eaux de fenteur, ou, par une autre forte de molleffe, on faifoit feulement fentir à fon corps les vapeurs chaudes de l'eau. L'hiver on s'oignoit le corps avec des huiles & des parfums de prix ; & l'été, après être forti du bain tiéde, on alloit fe rafraîchir dans de l'eau froide.

Les Thermes étoient fi vaftes, qu'Ammien Marcellin, 1. 16, c. 6, pour donner une idée de leur grandeur, les compare à des provinces entieres, in modum provinciarum extructa Lavacra. Ce qui nous refte encore aujourd'hui de quelques anciens Thermes, nous fait juger de leur étendue prodigieufe.

Le nombre de ces Thermes étoit auffi furprenant à Rome que leur grandeur. Publius Victor dit qu'il y en avoit plus

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