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le voisinage du mont Etna, & que l'on appelle préfentement JUDICELLO. L'AMELIANOS d'Etienne le géographe, in voce Karan, pourroit bien être la même chose. Strabon le fait couler à Catane, & remarque qu'après avoir été à fec pendant quelques années, il avoit recom

mencé à couler.

AMENDOLARA, ville du royaume de Naples, dans la Calabre citérieure. Elle eft à deux milles de la mer, au nord de Caffano, & fujette à la maifon des Caraffes. On tient qu'elle a pris fon nom de la grande quantité d'amandiers que l'on y voit. C'est la patrie de Pomponius

Latus.

Corneille a tiré cet article de Davity. Léandre, p. 225, écrit ce nom, AMANDOLARA, & n'en fait qu'un bourg, Caftello.

AMENDUS, ville ancienne de la Carie. Archelaüs, fon évêque, est nommé dans le troifiéme concile de

Nicée.

Cet article eft d'Ortelius. Je crois que ce peut être une faute des copiftes, qui ont mis Amendus pour MYNDUS. Ce dernier nom eft connu dans les notices, & Ptolomée en fait mention; & même on trouve Archelaus, évêque de Myndus, entre ceux qui fouscrivirent au concile d'Ephèfe. Voy. MYNDUS.

AMER (Notre Dame d'), abbaye d'hommes, ordre de S. Benoît en Espagne, dans la Catalogne, au diocèfe de Gironne.

AMERA, ville des Antes, peuple habitué vers le Palus Méotide, felon Procope, cité par Ortelius.

AMERGO, ou MERGO, ville d'Afrique en Barbarie, au royaume de Fez, dans la province de Habat, à trois lieues de Beni-Tudi, fur la cime d'une haute montagne. Elle fut ruinée par le calife schismatique Caïm. Marmol, t. 2, 4. 4, c. 45, dit que, de fon tems, les murs en l. étoient encore debout, & que quelques inscriptions latines qu'on y voyoit prouvoient que les Romains l'avoient bâtie. On l'appelloit autrefois, dit-il, TocoLoSIDE, felon Ptolomée, l. 4, c. 1, qui la met à 7 deg. 10' de longit. & à 33 deg. 30' de latitude. (Ses interprétes écrivent le nom moderne AMARGO.) Depuis la deftruction de cette ville, on a fait une grande habitation fur la pente de cette montagne, qui porte le nom de la ville, & qui eft peuplée de tifferans. La plaine qu'on trouve au-deffous eft un bon pays. De cette montagne, on découvre des deux côtés deux grandes rivieres, à quatre lieues l'une de l'autre; l'une eft le Cebu ou Subu, au midi, & l'autre, l'Erquile, au feptentrion. Elle eft peuplée deçà & delà de Bérebéres, Goméres & Cinhagiens, qui fe vantent d'être les plus nobles de toute l'Afrique. Ils fe piquent de bravoure, & font méchans & fuperbes.

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AMERIA, ville de l'Ombrie. Voy. AMELIA. AMERIOLA, ville, dans le Latium. Pline, l. 3, c. 5, la met entre les villes fameufes de cette contrée, mais qui ne fubfistoient plus. Elle fut, felon Tite-Live, l. 1 c. 38, acquife aux Romains par Tarquin, furnommé l'Ancien. Quelques-uns croyent qu'il faut la chercher autour de Caftello di S. Mario, fur le Magliano, dans la Sabine. C'est la conjecture de Doujat, fur l'endroit de Tite-Live, cité en marge. Cluvier, Ítal. ant. l. 2, c. 9, la met autour du Téverone.

AMERIQUE, partie du monde connu, & la quatriéme en ordre; c'est auffi la plus grande de toutes. On n'en connoît point les bornes au nord; mais du côté de l'occident, on a découvert depuis le détroit de le Maire & le paffage de Brower, qui eft ce que nous connoiffons de plus avancé vers le fud jusqu'au 245 deg. de longit. à la hauteur de 46 deg. de latit. feptentrionale. Du côté de l'orient elle s'étend jusqu'au 345 deg. de longit. où gît le récif de Pernanbuco.

Ce que nous avons de plus exact fur la diftance des terres de l'Amérique d'avec celles de l'Afrique, d'une part, & de celles de l'Afie, de l'autre, font les cartes marines du fieur Bellin, ingénieur au dépôt de la marine, & les mémoires raifonnés qu'il y a joints, & qui font inférés dans les journaux de Trévoux. Les cartes de l'Amérique de de l'Ife font moins défectueufes que toutes celles qui avoient paru avant lui; mais elles le font encore beaucoup, fur-tout les particulieres. Le fieur d'Anville en a fait de fort bonnes. Les jéfuites du Paraguay en ont envoyé une de ce grand pays, qui eft trèsexacte. M. de la Condamine nous a donné une rélation

du cours de la riviere des Amazones bien circonftanciée, & très-exacte, l'ayant faite fur les lieux.

Ce fut en 1492 que la premiere découverte de l'Amérique fut faite par Chriftophe Colomb; mais il ne découvrit alors que les ifles Lucayes, une partie de Cuba & l'ifle Haiti, qu'on nomme Ifle Espagnole, & que les François nomment S. Domingue. L'année fuivante Chriftophe Colomb découvrit la plûpart des ifles Antilles, & leur donna des noms qu'elles ont, presque toutes, gardés. En 1498, il découvrit l'ifle de la Trinité, & le continent voilin. En 1499, Antoine de Ojeda, accompagné d'Americ Vespuce, continua la découverte du continent jusqu'au cap de la Vela. Vespuce, qui n'étoit que paffager fur le navire que commandoit Ojeda, publia un journal de ce voyage, & l'antidata pour faire croire qu'il avoit découvert le premier le continent. Il en fut d'abord cru fur fon témoignage, & le nouveau monde fut appellé Amérique de fon nom. Sur la plainte qu'en fit Chriftophe Colomb, Ojeda, interrogé juridiquement, déclara avec ferment la fupercherie de Vespuce, ce qui n'a pas empêché que fon nom ne foit resté à l'Amérique.

Ce n'eft point du port de Cadix, comme l'ont écrit quelques hiftoriens, mais de celui de Palos, dans l'Andaloufie, que Chriftophe Colomb partit pour fon premier voyage. Il mit à la voile un vendredi, 3 août 1492, & le 12 octobre il aborda à l'ifle Guanahani, une des Lucayes qu'il nomma San Salvador. Il fut, ce jour-là même, falué amiral des Indes, & vice-roi du nouveau monde, en vertu de la capitulation qu'il avoit faite avec⚫ les rois catholiques. Ce n'eft point, comme quelquesuns l'ont affuré, au roi Alphonfe V, mais à Jean II fon fils, roi de Portugal, qu'il s'étoit adreffé pour fes découvertes avant que d'aller offrir fes fervices à Ifabelle de Caftille.

Plufieurs prétendent qu'au tems que Colomb demeuroit en l'ifle de Madére, il y logea un capitaine, qu'ils nomment Aldres, espagnol, Garcillas Vegas, & Alphonse Sanchez de Huelva, qu'une violente tempête avoit égaré des côtes de l'Afrique, où il négocioit fréquemment, & l'avoit porté, dans le feptentrion, en des terres inconnues. Ce capitaine, étant mort peu de tems après fon arrivée à Madére, laiffa les mémoires écrits de fa main, touchant cette navigation, à Colomb, qui, profitant d'une fi belle occafion, jointe à une grande connoiffance qu'il avoit de l'aftronomie & de la géographie, s'appliqua entierement à la découverte de ces nouvelles terres. Cette hiftoire eft une fable, imaginée par les Espagnols, pour ravir à Colomb la gloire de cette grande découverte. Il eft démontré que le capitaine en question avoit abordé au Bréfil, où Chriftophe Colomb ne fut jamais puisqu'il n'a point paffé la ligne, il n'a donc pu ni le voir, ni lui voler fes mémoires.

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Il fe trouve des auteurs anglois qui affurent que l'Amérique fut découverte l'an 1198, ou (felon d'autres) vers l'an 1170, par Madoc, fils d'Owen Guyneth ou Guisneth, prince de Galles. D'autres veulent que ce Madoc ait été frere d'un prince de Galles, qui fit deux ges en Amérique, & y mourut, après avoir fait paffer des colonies dans la Virginie, ou dans la Floride & le Canada, ou dans le royaume de Mexique, dont on prétend que la langue fe trouve encore aujourd'hui entremêlée de plufieurs termes anglois. Dans la fuite on a découvert les différentes contrées de l'Amérique, les unes après les autres. Je ne m'étendrai point ici fur l'hiftoire de la découverte de chaque partie, parce que je l'ai fait ailleurs.

J'ai déja remarqué qu'on ne fait pas encore les bornes de l'Amérique vers le nord, parce que la quantité de glaces, & les vents furieux qui foufflent de l'occident, ferment le paffage à ceux qui veulent pénétrer plus avant.

Dans les premieres expéditions que les Espagnols firent en Amérique, ils n'y trouverent aucune monnoye d'or ou d'argent, dont les naturels du pays ignoroient alors l'ufage; mais ils y découvrirent une quantité prodigieufe d'or & d'argent non monnoyé, en contrées font encore à préfent extrêmement riches, outre une infinité de perles & de pierres précieuses. Il n'y avoit ni vin ni bled : les habitans faifoient leur pain avec du maïs & des racines. On n'y trouvoit ni chiens ni brébis, ni chèvres, ni ânes, ni mulets, ni bœufs, ni Tome I,

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chevaux: la feule vue des chevaux jettoit les naturels du pays dans la derniere furprife. Elle produifoit cependant, aulli-bien qu'à préfent,grande quantité d'herbes potageres & médicinales, des animaux fauvages & domeftiques de différentes espéces, des oifeaux & des poiffons de plufieurs fortes, d'excellens fruits & beaucoup de fucre, & tout ce que nos Européens y transportent, y vient & croît fort heureufement. On peut juger combien les bœufs y ont multiplié, par le nombre incroyable de peaux qu'on fait venir delà en Europe. Les fleuves rouloient avec leurs fables quantité d'or, & la mer fourniffoit des perles en abondance; mais les Européens ont presque tout épuifé.

Les naturels du pays ne manquent pas d'esprit: ils font naturellement portés à la vengeance, ont le corps agile & robufte, font néanmoins peu courageux, mais fort adroits à tirer de l'arc, & à lancer leurs fléches; ils font dispos à la courfe, & nagent comme des poiffons. La plupart de ceux qui n'ont aucun commerce avec nos Européens, font d'un naturel extrêmement féroce & fauvage. Il y en a même d'anthropophages, quelquesuns vont tout nuds; d'autres fe couvrent de peaux de bêtes avec divers ornemens de plumes d'oifeaux, ils fe peignent le vifage de différentes couleurs. Ceux d'entre eux qui font demeurés libres, adorent le foleil, la lune, l'eau, le feu & les démons mêmes, & reconnoiffent pour leur divinité tout ce que leur inspire leur aveugle fuperftition. On dit néanmoins qu'il y en a plufieurs qui rendent leurs hommages à un feul Dieu, qu'ils confes*fent être le créateur & l'arbitre abfolu de l'univers. Ceux qui font fous la domination des Européens profeffent le chriftianisme tel qu'on le leur enfeigne.

Outre les Espagnols, les Portugais en poffèdent une partie fous le nom de Bréfil: les François occupent une partie de la Guiane, fous le nom de France Equinoxiae, & qui contient environ quatre-vingt lieues d'étendue. Les Anglois & les Hollandois y ont auffi des établiffemens importans. Les Européens n'ont pû conquérir ces vaftes pays fans de cruelles guerres, où une grande partie des habitans a péri; de manière qu'on a été forcé d'y transporter des négres d'Afrique; & comme ces malheureux font occupés à des travaux capables de ruiner les corps les plus robuftes, il faut continuer tous les ans à y en transporter, ce qui fait un commerce outrageant pour l'humanité, mais très-lucratif pour ceux qui peuvent le faire.

Plufieurs prétendent que les anciens ont connu l'Amérique; mais envain ils veulent le prouver. Ce que Platon dit dans fon Timée de l'ifle Atlantide, ne convient pas plus à ce continent qu'à la Scandinavie, où Rudbeck croyoit en trouver tous les indices. Sanfon a fait tous fes efforts pour prouver que l'Atlantide eft la même que l'Amérique, & il la divife en dix anciens royaumes fondés par les dix fils de Neptune. La plupart des differtations de nos favans commencent par ennuyer, & finis fent par ne rien prouver. Le paffage de Sénéque le tragique, Medea, act. 2, v. 375, n'eft rien moins que concluant. Le voici :

* Venient annis facula feris,
Quibus Oceanus vincula rerum
Laxet; & ingens pateat tellus,
Tethysque novos detegat Orbes:
Nec fit terris ultima Thule.

On trouve moins l'Amérique dans ces vers que l'imagination d'un poëte, qui, fe doutant bien que toute la terre n'étoit pas encore connue de fon tems, prévoyoit l'on découvriroit un jour de nouvelles terres; & que que, par le fecours de la navigation, on parviendroit à des pays plus éloignés que l'ifle de Thule, au-delà de laquelle fon fiécle ne connoiffoit rien que l'Océan. Que

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des vaiffeaux ayent été emportés par des tempêtes vers l'Amérique, c'eft ce que nous ne voulons pas nier. L'Amérique étoit peuplée, & c'eft une preuve que hommes y font allés; mais ce fera envain qu'on voudra dire comment, puisqu'on ne peut le favoir. Diodore, 1.5, rapporte fur une très-ancienne tradition, que des Phéniciens étant fortis du détroit, & côtoyant l'Afrique, furent accueillis d'une tempête qui les jetta, au bout de plufieurs jours, fur les bords d'une ifle d'une grande étendue, fituée en pleine mer, vis à-vis de l'Afrique, vers l'occident. Ceci reffemble affez à l'Amérique; & c'eft fur ce paffage que l'on fe fonde, pour dire que les Phéniciens y avoient autrefois navigé; mais qu'avec le tems on avoit négligé d'y aller, & qu'on n'en reprit le deffein, qu'après qu'on eut trouvé la bouffole, fi néceffaire dans un voyage fi long & fi dangereux.

Quelques auteurs (a) qui fe font scrupule de croire que Salomon, le plus fage de tous les hommes, ait ignoré quelque chofe de ce qui fe peut favoir, ont ofé dire que les Tyriens avoient appris de lui le fecret de la Bouffole qui lui avoit été révélé. Après cette précaution, ils ont placé Ophir dans l'Amérique, & prétendu que c'eft l'ifle Haiti, que nous appellons de Saint Domingue. Mais pour donner une apparence de vérité à cette opinion que plufieurs favans (b) ont réfutée, il me femble qu'ils auroient dû ajouter, preuve en main, que ce fecret ne fut donné qu'en faveur des navigations pour le fervice de Salomon, & qu'on l'oublia auffitôt après par un miracle. Un fecret fi fimple, fi facile, fi univerfellement néceffaire, ne pouvoit guères fe perdre fans cela. L'imperfection de la navigation des anciens a donné lieu à une queftion; favoir, comment les premiers habitans de l'Amérique y font arrivés. Cela a donné un vafte champ aux conjectures. Quelques-uns ont prétendu que les Phéniciens y avoient autrefois navigé, mais qu'une raifon de politique avoit empêché qu'on ne s'adonnât à ces voyages de longs cours, & qu'on n'y fit des établissemens qui auroient pû être nuifibles au pays primitif. D'autres ont foupçonné que l'ifle Atlantide, qui a été connue des anciens, pourroit bien avoir été d'une grande commodité pour faciliter ce paffage. J'explique plus au long cette idée au mot ATLANTIDE. D'autres ont cru que l'Amérique, n'étant pas connue au nord occidental, pourroit bien être contigue à l'Afie, de forte que les peuples auroient pû paffer par terre d'un de ces pays dans l'autre. Un quatrième fentiment n'eft pas moins vraisemblable. Quelques vaiffeaux, où il y avoit des hommes & des femmes, ont pû y être emportés par les vents & les courans, & avoir peuplé ce pays. Cette multiplication ne femblera point merveilleufe à ceux qui auront fait réflexion fur celle de la feule famille de Jacob, durant fon féjour en Egypte. * (2) Pined de Rebus Salom. 1. 4, c. 5, n. 4. (5) Bochart, Géog. Sac. part. 2, l. 1, ch. 38. Kircher de Magnete, l. 1, c. 6, & autres.

Je n'entrerai point dans les détails de l'Amérique : ce que j'en diroís en général ne conviendroit qu'à certains pays, & je le réferve à leurs articles particuliers. Je joindrai feulement ici la table géographique de Sanfon, fans changement, quoiqu'elle en mérite en certains endroits, comme quand on y met comme une ifle la Californie, qui eft très-certainement attachée au

continent.

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