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bruzze Ultérieure, felon Baudrand, ou dans la Marche d'Ancone, selon Leandre, p. 278. & en effet sur les confins de l'une & l'autre.

BADILLO, riviere de l'Amérique méridionale, dans la province de Terre ferme, au gouvernement de Ste Marthe. On dit qu'elle prend sa source de trois lacs: ses eaux font d'un vert pâle, & les sauvages la nomme SOCUIGUIA, c'est-à-dire Abondante, à cause de la multitude de poisson qui s'y prend par le moyen d'une certaine racine qu'on jette dedans, & qui endort le poisson. Cette riviere se décharge dans celle de Cefar. On dit RIO-BADILO. * De Laët, Ind. occid, 1. 8. 6. 21.

BADINUM, ville de la grande Armenie, selon Antonin, Itiner.

BADIOU, riviere de France、en Gascogne. Elle arrose l'archiprêtré de Thursan, l'un des fix diocèse d'Aire, & se décharge dans la Baux, au-dessous de la ville de Buaves. Ce ne doit être qu'un assez petit ruisseau, puisque la Baux après l'avoir reçu, & prête à se jetter dans l'Adour, n'est encore elle-même qu'un ruisseau. * Corn. Dict.

BADIS, ville épiscopale d'Afrique, selon Ortelius, qui trouve que S. Augustin en fait mention. Le P. Charles de S. Paul n'en fait point mention, & c'est apparemment la même chose que Badiensis ou Badienfis Episcopatus, de la Mauritanie Césarienfe. La notice d'Afrique le nomme Badienfis, & la conférence de Carthage porte Bladienfis.

BADISUS, village quelque part vers l'Egypte: il en est fait mention dans la vie de saint Euftathe. Ortel. Thef.

BADIZA, ville de la Grande Bretagne, selon Etienne le géographe.

BADKEIST, ville de Perse. Les géographes du pays la mettent à 85 d. 32 de longitude, & à 35 d. 20 de latitude. Ce n'est qu'une petite ville, mais fort riante & raifonnablement bâtie. Je doute que cette ville foit différente de BADGHIS, dont j'ai parlé sur le rapport de d'Herbelot, & qui est nommée BADAGIS par NassirEddin, p. 109. & par Ulug-Beg. Le premier lui donne 94 d. 30 de longitude & 35 d. 20 de latitude. La latitude est la même dans Ulug-Beg. Mais il ne compte que 94 d. 20 de longitude, c'est-à-dire qu'il l'a fait de 10 deg. plus occidentale que Nassir Eddin. Tous deux la placent dans le Chorasan, où est aussi la Badghis de d'Herbelot. Quant à Tavernier, il ne seroit pas étonnant que lui, ou son éditeur eussent brouillé les chiffres.

BADONICUS MONS , montagne d'Angleterre, aujourd'hui BAWNESDOWN, felon Cambden, ou BLACKMORE, felon Polydore, & Virgile cité par Baudrand, d. 1682.

BADONWEILLER, bon bourg du duché de Lorraine, entre la petite ville de Baccarat, & celle de Salm. Baudrand, éd. 1705.

BADOULA, ville du royaume de Candie, dans J'ifle de Ceilan. Elle est à deux journées de la capitale, vers l'est de la province d'Ouvah. Cette place fut brulée jusqu'aux fondemens par les Portugais durant la guerre. Le palais en est tout ruiné, & il n'y a que les pagodes qui soient assez bien entretenus. * Knox Relat. du royaume de Ceilan. 1. part. c. 2.

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BADRINÚS. Paul Diacre nomme ainsi une riviere de l'Emilie; & Ortelius juge, par la ressemblance des noms, que c'est la même que la Vaironus de Pline. Il falloit dire VATRENUS, comme il y a dans l'édition du P. Hardouin. Voyez VATRENUS & SANTERNO, qui est le nom moderne.

BADRIS, ville d'Afrique dans la Marmarique, selon Antonin, Itiner. Simler, au rapport d'Ortelius croyoit qu'elle est nommée BADIS dans le concile de Carthage. Le dernier conjecture que c'est peut-être la Batrachum de Prolomée.

BADUENNÆ LUCUS, bois de la Germanie. Tacite en fait mention, & dit qu'environ neuf cens Romains y furent défaits. Elle étoit à peu près au même lieu où est aujourd'hui la plus grande forêt de la Frise dans les Provinces-Unies. Cette forêt s'appelle présentement Seven Wolden, ou les sept forêts. L'ancien nom

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BADWEISS, selon Corneille, ou BADENWEISS, selon la table de la Forêt de Bourgon. Voyez BUDWEISS BADY, lieu du Péloponnèse, dans l'Elide. C'étoit aussi le nom d'une riviere qui couloit dans ce lieu là. Ce nom est écrit en grec Badu. Sylburge dans ses notes sur Paufanias, 1. 5. c. 3. remarque que les Lacedemoniens, les Crétois & autres ajoutoient un B, & disoient Badu, au lieu du dorique A'd' ou même d'H qui est de la dialecte commune.

BAEA, montagne de la Céphalenie, felon Etienne le géographe.

BAEACA, ville de la Chaonie, selon le même. BAEAE, en grec Baias, Iface sur Lycophron place quelque part autour de la Sicile, des ifles & des villes qu'il nomme ainsi. Il parle aussi d'un port Baei portus, en Italie, près de l'Aorne. Ortelius, Thefaur. croit avec bien de la vraisemblance que c'est la même chose que Baia, la ville des Bayes & ses environs. BAEBÆ, ville de la Carie, selon Etienne le géographe.

BAEBARSANA, ville de l'Arie, selon Prolomée, 1.6. c. 17. Quelques exemplaires portent BABARZANA. BAEBIANI. Voyez BEBIANI.

BAEBRO, ville ancienne de l'Espagne, selon Pline, l. 3. c. 1. Ambroise Morales lisoit en ce passage AGABRO, & Ortelius observe que les anciens manuscrits favorisent cette leçon. Moralès ajoute que le nom moderne est CABRA, & qu'elle est à trente-fix milles de Cordoue. Le P. Hardouin, in l. c. Plinii. qui ne nomme point Ambroise Moralès, s'accorde néanmoins avec lui, en disant qu'au lieu de Babro, il faudroit peut-être lire Agabro, parce que le second concile de Seville, Canon 1. fait mention des églises d'Elvire, d'Ecija, & d'Agabro.

1. BAECA, selon Vayrad, Etat. préf. de l'Espagne, 1. 1. p. 201. ville d'Espagne dans l'Andalousie, au royaume de Jaën. C'est la VITIA des anciens. Cette ville assez considérable, est située sur une colline. Elle avoit autrefois un évêché qui fut tranféré à Jaën en 1249. On y voit une espece de petite académie, fondée par Jean d'Avila Le roi Ferdinand le Catholique, & la reine Isabelle, son épouse, l'enleverent aux Mores sur la fin du XV siecle, & le cardinal Ximenès la réunit au diocèse de Tolede, dont elle avoit été autrefois. Baudrand écrit Baeza.

2. BAECA, ville principale de la province de los Quixos, dans le Perou, à dix-huit lieues de la métropolitaine Quito, vers le sud-est ; & c'est où le gouverneur de la province fait sa résidence. Elle fut bâtie en 1559, par 'Gilles-Ramire d'Avalos * De Laët, Ind. Occid. 1. 10. с. 16.

BAECOLICUM, OU BAICOLICOS, montagne d'Afrique, dans la Pentapole, felon Ptolomée, 1. 4. C. 4. qui lui donne si d. de longitude sur 26 d. 20 de latitude.

BAECOR, lieu de l'ancienne Espagne, dans la Betique. Ce fut-là que Viriate passa l'hiver, après avoir été défait par Fabius Maximus Emilianus, felon Appien, in Iberic.

1. BÆCULA, ville ancienne de l'Espagne Tarragonoise, selon Ptolomée, 1. 2. c. 6. dans le territoire des Authetani, ou du moins dans leur voisinage. Ortelius avertit de ne pas confondre avec une ville de même nom, dont parlent Polybe & Tite-Live. Voyez l'article suivant.

2. B.ECULA, ancienne ville d'Espagne de la Betique. On voit dans les fragmens du onziéme livre de Polybe, n. 19. p. 890. ce nom écrir BACULA, & dans ceux du dixieme, n. 35. p. 848. on lit BÆTULA. Dans ces deux passages, cette ville est placée auprès de Caftulo, & même dans son territoire. Tite-Live, l. 28. c. 13. fait mention de cette ville, & la place aussi près de Caftulo. Doujat, dans son commentaire fur Tite-Live, pour l'usage de Mr le Dauphin, veut que l'on diftingue la Bacula, dont Tite-Live parle dans l'endroit cité d'avec celle dont le même hiftorien parle au livre 27. c. 20. & que Doujat croit être la

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1

même que Besalu dans l'Ampourdan, en Catalogne. Doujat fe trompe; & ce qui est de plus plaisant, c'est qu'il a foîn de rapporter les preuves qui combattent fon erreur, sans y opposer autre chose qu'une conjecture affez frivole que voici. Tite-Live, 1. 27. c. 19. dit qu'Asdrubal, après la bataille de Bæcula, passa le Tage pour gagner les Pyrénées; ce qui feroit impertinent s'il s'agiffoit d'une place de l'Ampourdan. Dou jat, pour éviter ce ridicule détour, conjecture que Tite-Live a dit le Tage pour le Tech, & la forêt de Castulon d'où fortit Scipion après la même bataille, pour la forêt de Castille, Caftellanenfis Saltus. Toutes ces conjectures ne font plus nécessaires, lorsqu'on reconnoît avec Polybe & Tite-Live une Bæcula voisine de Castulon, & avec Ptolomée une autre dans le territoire des Aufetani. Baudrand, éd. 1682. ne connoît que cette derniere. La Bæcula de Tite-Live est nommée BETULA dans quelques exemplaires, & Cellatius ne la nomme pas autrement. Il avertit néanmoins de ne la pas confondre avec la Bæcula de Ptolomée. 3. BÆCULA, ville d'Espagne, près des colonnes d'Hercule, felon Etienne le géographe; fur quoi il faut remarquer que Strabon, 1. 3. p. 141. fait mention de Basis, ville d'Espagne. Cafaubon ne trouve pas croyable qu'Etienne le géographe, grand copiste de Strabon, ayant fait mention du Bætis, fleuve d'Iberie, n'en eut fait aucune de Bætis ville, s'il eût trouvě ce nom dans les livres de fon tems; mais il parle de Bacula, ou Bacyla. Cela donne lieu à Cafaubon de lire dans cet endroit de Strabon Bacula au lieu de Betis , pour le nom de la ville ; & de remarquer

qu'Hirtius, de Bel. Alex. c. 57. nomme cette même Ville OBUCULA; Ptolomée, 1. 2. C. 4. Οβούκολα ; Appien Οβολκολα, & que ces trois auteurs la font voifine de Seville & de Cordoue. Les interpretes de PtoTomée nomment Oboucola, PORCUNA: pour moi je črois que la Bacula d'Etienne étoit plus voisine du détroit que l'Oboucola de Prolomée qui étoit entre Seville & Cordoue, plus près de la premiere que de la seconde, & qu'elle ne peut être la même que la Bæcula, ou Bæcyla de Polybe & de Tite-Live, parce qu'elle auroit dû être trop éloignée de Castulon qui est aujourd'hui le village de Caflona, sur le Guadalimar, dans l'Andaloufie. Il est vrai que les interpretes de Ptolomée en ont bien rapproché la ville d'Oboucola, en difant que c'est aujourd'hui Porcuna, lieu qui est bien plus oriental que Cordoue: mais en cela ils contredisent leur auteur qui met Cordoue plus orientale d'un degré quarante minutes que l'ancienne Oboucola.

BÆCYLA. Voyez BÆCULA. BAEDUI, ville ancienne de l'Espagne Tarragonoise, felon Ptolomée, l. 2. c. 6.

BAEI PORTUS. Voyez BAEAE.

BAEMI, peuple de l'ancienne Germanie, selon Prolomée, l. 2. c. 11. Leur pays se nomme aujourd'hui la BOHEME.

BAENUM, felon Ptolomée, 1. 6. c. 7. OU BENUM, felon ses interpretes, ancienne ville de l'Arabie Heu

reuse.

BAEONES, ifle de la mer des Indes, au-delà du fleuve Indus, felon Arrien dans son périple de la mer Erythrée, p. 24. inféré au troifiéme tome de la collection d'Oxford. Il dit que cette isle, en grec Βαιώνες, est à l'entrée du golfe, où coule le fleuve Maïs, sur la route de Barbaricum Emporium, port à l'embouchure de l'Inde; au promontoire de Barigaza, qui est le cap qui borne le golfe de Cambaye, nommé Barigazenus Sinus par les anciens. Seroit-ce l'ifle de Diou?

BAERUS, ville ancienne de la Macédoine, dans la Mydonie, felon Ptolomée, 1. 3. c. 13.

BAESAMPSA, ville dans le golfe Arabique, vers la mer Rouge, felon Etienne le géographe: ce nom fignifie maison du Soleil. Selden, cité par Berkelius commentateur d'Etienne, p. 208. croit que le nom de cette ville vient par corruption de Beth-Schemesh, qui signifie aussi maison du Soleil, & que comme la ville de ce nom, dans la Palestine, de laquelle il est fouvent fait mention dans l'écriture fainte, étoit ainsi appellée, à cause qu'il y avoit un temple consacré au foleil; de même cette ville de l'Arabie tiroit son nom

d'un pareil édifice. Goltzius fournit une médaille de Trajan, au nom des habitans de cette ville, BAICAMΦΗΝΩΝ.

BÆSIPPO, ancien port d'Espagne, selon Pline, 1. 3. τ. 1. & Mela, 1. 2. c. 6. Tous deux le mettent auprès du promontoire de Junon. Le P. Hardouin, appuyé fur cette détermination, censure Rodericus Carus, qui, au livre 3. des antiquités de Seville, t. 48. dit que ce port est à présent celui de Ste Marie, à l'embouchure de la Guadelete, & Surita qui confond Bafilippo, qui étoit situé au-dessus & au nord de Seville, & qui est aujourd'hui Cautillana, avec Bafippo, lieu placé au bord de la mer, quoique Pline & Mela, écrivains dont le P. Hardouin exalte beaucoup l'exactitude en matiere de géographie, ayent placé Bæsippo entre Calpe & Gades, c'est-à-dire entre Gibraltar & Cadix. Le même pere dit que le nom moderne de Bæfippo est PUERTO REGES OU BEGER, & que Ptolomée le nomme Mνεισθέως λιμήν. L'édition de Bertius porte Μενεσθίως λιμήν, dans le territoire des Turdules. Ortelius ne devoit pas douter que le port Bæsippo ne fût différent de Bæfippo, ville que Ptolomée donne aux Turdetani, puisqu'elle est dans les terres & loin de la mer.

BÆSOBA. Je ne sais dans quelle édition de la vulgate, Ortelius a trouvé que ce mot étoit employé au lieu d'Emath-Suba. Celle que j'ai, porte EMATH-SUBA qui doit être une petite ville de Syrie, bâtie par Salomon, Paralip. 1. 2. c. 8.

BÆSON. Voyez SCYTOPOLIS.

BAETARRENI, nation de la troisiéme Palestine, c'est-à-dire de l'Arabie Petrée, felon Etienne le géographe. On trouve aussi dans quelques édition de Pline, 1. 3. c. 23. un peuple de ce nom dans l'Iturée ; mais le P. Hardouin avertit que Froben a fuivi en cela la conjecture de Barbares, au lieu que les manufcrits portent BATOCEMI, OU BETHEMI dans le passage de Pline, où il n'est nullement question des Batarreni d'Etienne. BAETERRARUM Vinum. Pline, l. 14. c. 6. nomme ainsi un vin, dont il dit que les François seuls faifoient cas. Ce vin croissoit aux environs de Beziers. Les vins de Frontignan si vantés & fi recherchés, viennent dans un terroir qui n'est pas fort éloigné de Be ziers. Voyez BEZIERS.

BAETHAUTA, ville de la Mésopotamie, selon Ptolomée, 1. 5. c. 18. dont les interpretes lisent par un E fimple, BETHAUTA.

BAETANA, capitale & résidence de Siropolemios, dit Ptolomée, l. 7. c. 1. dans l'Inde, en-deçà du Gange, fur le fleuve Nanaguna. Cette riviere est la même que le Paddar, dans l'Indoustan. Baudrand, éd. 1705. dit que c'est BEDER, ville du royaume de Decan, felon quelques-uns, ou Vifapour dans le même royaume.

BÆTICA, partie confiderable de l'ancienne Espagne, à laquelle on donnoit ce nom, à cause du fleuve Batis, aujourd'hui le Guadalquivir. Ortelius dit que Pline nomme la Betique l'Espagne Ultérieure. Il se trompe; Pline la nomme la Betique; & s'il parle de l'Espagne Ultérieure, c'est en y comprenant la Lufitanie, qui en faisoit aussi partie, selon Cellar. Géog.ant.l.2.c. 1. Les habitans la nommoient, ou en tout, ou pour la plus grande partie, la Turdetanie, au rapport de Strabon, 1. 3. Le pays dit proprement la Betique, est entre la Guadiana & la mer qui est au midi, & eft partagé en deux par le Guadalquivir. Ce qui est entre ces deux rivieres, fur-tout vers l'orient, & en tirant vers les Oretains, avoit un nom particulier, & s'appelloit la Baeturie: la partie inférieure, qui approche plus du détroit, & qui étoit habitée par les Bastitains, les Bastules & les Turdetains, étoit nommée Turdetanie; mais ce dernier nom étoit moins usité que le premier; & il n'y a même que Strabon qui l'ait employé pour signifier, ou toute la Betique, ou du moins la plus grande partie de ce canton. Les bornes de la Betique du côté de l'orient ne font pas tout à fait si bien connues, parce que divers princes les ont reculées, soit en amplifiant, soit en diminuant les provinces. Prolomée, 1. 2. c. 4. dit que Barea ou Baria étoit la derniere de la province fur la côte. Pline donne pour borne la Betique Murgis, mais unc Murgis

1

Murgis maritime, & différente de celle de Ptolomée, qui étoit dans les terres. Celle de Pline étoit entre Urgi & Barea, c'est-à-dire entre Al-maçaren & Vera, & s'appelle à présent Muxacra. Ses bornes vers le nord passoient entre Aftigi, présentement Alhama & Castulon, & plus loin, vers Sifapon, qui est donné tantôt à la Betique, tantôt à la Tarragonoise. Pline, 1. 3. 6. 1. dit que la Betique étoit de toutes les provinces d'Espagne la mieux cultivée, la plus fertile & la plus riante. Les Romains y avoient quatre tribunaux, qu'ils appelloient Conventus juridici.

Ces vainqueurs des autres nations, se voyant en possession de l'Espagne, avoient établi dans les métropo

les un senat pour administrer la justice, & devant lequel on portoit les causes de tout le reffort qui lui étoit assigné. Cela répondoit affez à nos parlemens de France aujourd'hui. Les quatre tribunaux de la Betique étoient à Gades, (Cadix) à Cordoue, à Aftigi, (Ecija) & à Hispal, (Seville.) Il y avoit en tout cent trentecinq villes, entre lesquelles étoient neuf colonies, dixhuit municipales, trente-neuf qui jouissoient depuis long-tems des franchises du Latium, fix villes libres, trois alliées, & cent vingt de tributaires. Voici comment le P. Briet, Parali. 2. part. l. 4. c. 3. diftribue les peuples & les villes, & autres lieux de la Betique.

PARTIE DES CEL-Arruci
{A
Arruci, présentement Moura.
TIQUES,

Aranda, ou Arandis , à présent Mouraon.

Partie du territoire d'Elvas,

Hispalis, ou Hispal, à présent Seville

Tartefus, à l'embouchure du Guadalquivir, détruite.

Le reste de ces PARTIE DES TUR. Aftigi, ou Colonia Augusta Firma, à présent Ecija.

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Nebriffa, colonie romaine, à présent Lebrifssa ou Nebrissa.

Afta, aujourd'hui Zerez de la Frontera. Quelques-uns en doutent.

Segontia, aujourd'hui Gisconça.

Italica, ou Ilipa Italica, aujourd'hui Sevilla Veja,
Afindum, ou Afyla, aujourd'hui Medina Sidonia.
Mneste Portus, à présent le port sainte Marie. (Ce Pere se trompe.)

Voyez BESIPPO.

EBURA, aujourd'hui S. Lucar de Baramede.

Carmonia, aujourd'hui Carmona.

Betis Oftium, aujourd'hui la bouche du Guadalquivir.

(Carteja, autrement Tartesus, aujourd'hui Tarifa. (Voyez CARTEIA.) Basippo, aujourd'hui Vegel, quelques-uns disent Ciclana, mais mal.

(Ce n'est ni l'un ni l'autre. Voyez BÆSIPPO.)

Belon, Balon, & Bello, aujourd'hui Berger.

Heraclea, présentement Gibraltar.

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BAETIRE, ancienne ville de la Gaule Narbonnoise, selon Ptolomée, 1. 2. c. 5. Voyez BEZIERS.

1. BÆTIS, BATES, & BETIS, noms latins de la riviere d'Espagne, qu'on appelle aujourd'hui le GuaDALQUIVIR. Il a sa source dans la montagne nommée Sierra di Alcaraz par les modernes, & Salius Tugienfis par Pline, l. 3. c. 1. qui la met dans la province Tarragonoise. Cet auteur ajoute qu'il n'étoit navigable que depuis Cordoue. Silius Italicus, 1. 3. v. 401. le nomme Bates.

Tome I. Partie II. C

Palladio Bates umbratus cornua Ramo.

On l'écrit rarement sans diphtongue; cependant des poëtes ont pris la licence de faire breve la premiere fyllabe, entre autres saint Paulin, évêque de Nole, Carm. ad Aufon. v. 236.

Quà Betis Oceanum, Tyrrhenumque auget Iberus. & non pas qua Betis Oceanus, &c. comme cite Cellarius, Geog. ant. l. 2. c. 1. Quelques auteurs déclinent ce nom à la grecque, & non seulement les poë res, comme Martial, 1. 9. Epig. 62.

Quà dives placidum Corduba Batin amet,

& Stace, Sytv. 1. 2. Sylv. 7. v. 34. dans les vers pour
la naissance de Lucain;

Grajor nobilior Melete Batis,
Batin Mantua provocare noli.

mais aussi les écrivains en prose, comme Pline, qui
en parlant du Xenil, qui tombe dans cette riviere,
dit, 1. 3. c. 1. Singulis fluvius in Batin irrumpens. Le
Batis avoit autrefois deux embouchures, entre lesquel-
les étoit une isle, où l'on place la fameuse Tartessus.
Voyez ce mot. Strabon, 1. 3. dit que Betis a été aussi
nommé Tartessus; ce qui est équivoque ; car on ne
sçait s'il parle de Bætis ville, de laquelle il fait aussi
mention, ce qui est le plus vraisemblable; ou du fleu-
ve Batis, ce qui est la pensée d'Ortelius. Tite-Live
1. 28. c. 22. dit que les habitans appelloient le Bætis,
Certis, ou felon d'autres exemplaires, Cirtes, ou mê-
me Circes, au lieu de quoi on trouve Perces dans
Etienne le géographe. Niger se trompe lorsqu'il dit que
les Afriquains la nomment Circin dans leur langue. Le
nom moderne GuadalquivirouGuad-al-Quebir est de la
langue africaine ou arabesque, & fignifie le grand fleuve.
2. BÆTIS, ville ancienne d'Espagne, felon Strabon,
1. 3. p. 141. Cafaubon prétend qu'il faut lire Bacula.
Voyez BAECOLA 3.

BAETIUM, ancienne ville de la Macédoine, selon Théopompe, cité par Etienne le géographe.

!

:

» qui les divise en Celtiques & Turdules. Sepulveda,
>>> dans les lettres des hommes illuftres, écrit à F. Pin-
>> cien que la plus grande partie de la Beturie eft nom-
>> mée aujourd'hui Petroche, à cause de la quantité de
>> pierres. » Il ne s'agit point d'une ville, mais d'une
contrée; cependant Baudrand y en met une, & après
avoir cité tous ces auteurs, excepté Ortelius , en fa-
veur de la contrée, il les cite encore pour la ville de
même nom; mais comme on a vu, les citations prises
de Tite-Live & de Hirtius font fausses à l'égard de la
ville. * Baudrand, édit. 1682.
BAETICA pour BATICA.
BAEZA. Voyez BAECA. 1.
BAFFA, bourg de l'isle de Chypre, au bord de la
mer. Quelques-uns écrivent BAFFO; d'autres BAFFE,
par une terminaison françoise. Voici la description
qu'en fait le Brun, dans son voyage au Levant. Il est
au milieu de quantité d'arbres, à cause que la plupart
des maisons ont des jardins qui sont plantés de mû-
riers. On y voit quelques vieux restes de plusieurs égli-
ses, & entre autres d'une qui est encore affez entiere,
& que l'on nomme Saint George, Les Grecs y font
leur service, & quelques peintures s'y sont confervées.
Près de cette église, sont trois grandes colonnes de-
bout, sans que l'on fache à quoi elles ont servi. Au
bord de la mer il y a un fort, sous lequel se rendent
tous les vaisseaux, pour pouvoir être défendus par fon
canon. Le vieux château est auprès sur une montagne,
mais il est fort ruiné. Baffa est le lieu où fut l'ancienne
Paphos. On dit que la prison de saint Paul étoit aux en-
virons de ce lieu. Dans les montagnes qui sont près
de-là on trouve plufieurs diamans, qu'on appelle dia-
mans de Baffa, entre lesquels il y a en a de fort beaux.
Cet auteur n'est pas le seul qui mette Baffa au même
lieu où étoit la Paphos des anciens; mais Strabon, l. 14.
p. 683. & Pline, 1. 5. c. 31. font mention de deux villes
de ce nom, qui étoient déjà distinguées par les mots de
nouvelle, en grec Nia, & d'ancienne, Πάλαι. Stra-
bon même nous apprend qu'il y avoit entre elles une
distance de soixante stades, qui font sept mille cinq cens
pas. L'ancienne étoit à dix stades de la mer; elle avoit
néanmoins un port & un ancien temple de Venus Pa-
phienne. La nouvelle avoit aussi un port & des temples
bien batis. J'ai remarqué au mot PAPHOS, que lorsque
les anciens disoient Paphos fans distinction, ils enten-
doient parler de la nouvelle. Ce détail est nécessaire
pour concilier les géographes qui metrent Baffa ou
Baffo sur les ruines de l'ancienne Paphos, avec ceux
qui mettent entre elles une distance de sept milles. Les
uns l'entendent de l'ancienne Paphos, qui étoit la nou-
velle des anciens: & les autres parlent de Paphos, déjà
nommée anciennement par Strabon & par Pline. Baffo
eft fur la Nea Paphos de ces géographes, & les sept mil-
les de distance ne different des soixante stades de Strabon
que de cinq cens pas.

1. BAETIUS, riviere de l'Arabie Heureuse, selon Ptolomée, l. 6. c. 7. C'est aujourd'hui la riviere d'EDA. 2. BAETIUS, ou plutôt au pluriel BÆTII, montagne d'Afie, dans la Drangiane, selon Prolomée, l. 6. c. 19. mais dans le chapitre dernier, 1. 6. où il décrit la Gedrosie, cette même montagne est nommée Βαρτίων.

BAETOBIUM, l'un des anciens nom de Padone. BETOGABRA, ville méditerranée de la Judée, selon Ptolomée, l. 5. c. 16. elle est nommée Giblin par ses interpretes.

BÆTULO Voyez BETULLO.

1. BAETURIA OU BETHURIA. Voyez BATICA. 2. BAETURIA, ville d'Espagne, dans la Bæturie, contrée de la Betique. Elle est nommée Beturia par Tite-Live & par Hirtius. Elle est ruinée, & la place n'en est plus reconnoissable que par quantité de pierres, qui ont fait donner à ce lieu le nom moderne de los PEDROCHES. Il est dans l'Andaloufie. Tite-Live parle de la Beturie comme d'un pays, & non d'une ville nommée ainsi: c'est, au trentiéme chapitre du livre 39. Hirtius, de B. Hifp. c. 22. dit qu'après la prise d'Ategua plusieurs étant effrayés, se sauverent dans la Bethurie; ce qui marque plutôt un pays, in Bethuriam qu'une ville: la préposition in devenant en ce dernier cas, non-feulement inutile, mais même une faute. D'Ablancourt ne traduit pas que plusieurs se sauvoient à Bethurie, mais en Bethurie. Baudrand a pu être trompé par les termes de la lettre qu'il cite de Sepulveda à Pincianus, ou plutôt parce qu'il a Ju trop rapidement l'article d'Ortelius que voici. » Bae>>turie, contrée d'Espagne : les habitans l'appellent "Eftramadura, felon Varrerius. Je lis Beturie dans >> A. Hirtius, & Bethurie dans Tite-Live, chez l'un & chez l'autre sans diphthongue, & aussi chez Pline,

*

CAP DE BAFFE ou de BAFFO, cap de l'isle de Chypre, au sud-ouest de l'isle & de la ville. Baudrand dit que c'est le même que CAPO BIANCO, ou le cap Blanc, & que le Drepanum Promontorium des anciens. Le P. Coronelli, Isolar. part. 1. diftingue Capo Bianco, qu'il nomme en latin Phrurium Promontorium, de Drepanum Promontorium, dont il croit que le nom moderne est Capo Meloma ou Capo Chelidoni. Les cartes de cette ile, dressées sur les notices des anciens, font fi différentes de celles qui font dressées sur les derniers voyages, & les côtes se ressemblent si peu, qu'on ne peut presque rien dire de positif fur cette conciliation.

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BAFFINS, baie, c'est-à-dire LA BAIE DE BAFFIN, grande baie, dans les terres arctiques, qui la bornent au nord. Elle a le Groenland à l'orient, le détroit de Davis & l'isle de James au midi: elle s'étend jusqu'au 78 d. & à peu près 20 min. pour sa partie septentrionale, & commence au détroit de Davis: elle communique à celle de Hudson par un bras de mer qui n'est pas affez bien connu. A l'ouest de la baie il y a deux détroits, dont le plus feptentrional est nommé détroit d'Alderman Jonas, & le plus méridional est celui de Lancattre. On n'a pas pénétré assez avant dans l'un ni dans l'autre, pour savoir où ils aboutissent, & la curiosité s'est refroidie

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en Europe à cet égard depuis qu'on a perdu l'espérance de trouver par-là une route vers les parties orientales de notre continent, telles que font le Japon & la Chiwe: c'est cette espérance qui conduit dans ces climats des navigateurs, qu'ils ne méritoient pas d'attirer par ce qu'ils produisent ; & après bien des tentatives, presque toujours funestes à ceux qui les ont faites, on s'est lassé d'en risquer de nouvelles. Les plus célèbres de ces navigateurs ont été Hudson, Guillaume Baffin, Thomas Smith, Jean Dawis & Martin Forbischer, dont les découvertes portent aujourd'hui les noms.

1. BAGA, ville de l'Afrique propre. Procope, 1. 6. de Edific. la met au nombre de celles que l'empereur Justinien rétablit. Les habitans par reconnoissance pour leur nouveau fondateur, donnerent à leur ville le nom de Théodore, femme de Justinien, & l'appellerent Theodoriade. Voyez BAGAIA & VAGA.

2. BAGA OU BOGA, ville de la Pisfidie, selon Cedrene, cité par Baudrand, édit. 1682.

3. BAGA, bourg de la Catalogne, en Espagne, sur la riviere de Lobregat, entre les villes d'Urgel & de Vic. * Baudrand, édit. 1705.

BAGABRIENSIS EPISCOPUS. Une notice ecclésiastique du tems du pape Célestin III, l'an 1225, imprimée par Schelstrate au second tome de fon livre de l'antiquité de l'église, p. 751. donne pour fuffragans à l'archevêque de Colocza, les évêques de Transilvanie, de Bagabria, de Varadin & de Ceradia, ou Cenadia, ou Kavadia; car on doute de la vraie orthographe de ce dernier. Ce même évêché de Bagabrła, qui n'est que le second, eit le premier dans une autre notice rapportée dans le même recueil, 1. 2. p. 764. Voici comme elle nomme ces mêmes suffragans: l'évêque de Zagabria, le Transilvain, ou d'Albe Royale, ceux de Sirmich, de Bosna, de Czaudia ou Cenadia, & de Varadin. Cette derniere orthographe prouve que la ville où étoit lévéché Bagabrienfis de la premiere notice, est aujourd'hui Zagrab. Voyez au mot EyeCHÉ une liste de tous les différens évêchés, où ces mots font expliqués suivant l'usage moderne.

BAGACUM, selon Antonin, Itin. bourg de la Gaule Belgique. Mercator & autres croient que c'est Bavai, petite ville du Hainault. Voyez BAGANUM.

1. BAGADA, ville de l'Ethiopie, sous l'Egypte, selon Pline, 1. 6. c. 29.

2. BAGADA : c'est ainsi que les divers exemplaires de Diodore de Sicile, 1. 19. lisent au lieu de Badaca, petite ville de la Sufiane, fur l'Eulée.

BAGADANIA, grande plaine de la Cappadoce, felon Strabon, 1. 2. p. 73. qui la décrit entre le mont Taurus & le mont Argée. Il semble que Suidas la nomme Bucdalonia, & Etienne, Bagadaonia. On trouve dans le recueil de Goltzius deux médailles, avec ces mots, ΒΑΓΗΔΑΟ & ΒΑΓΗΔΑΟΝΙΩΝ IEPA CΥΝΚΔΗTOC. Il y a une figure de Serapis & la lyre d'Apollon. La Bagadaonie, selon Etienne, étoit la partie méridionale de la Cappadoce. Strabon, ibid. dit qu'elle portoit difficilement des arbres fruitiers, quoiqu'elle fût de trois mille stades plus méridionale que le Pont Euxin. BAGAIA, ville d'Afrique : elle est célèbre dans l'histoire des donatistes, & les évêques de ce parti y tinrent un concile de trois cens dix évêques, duquel faint Augustin fait souvent mention. Maximien, évêque de cetteville, fut cruellement assassiné par les donatistes, comme le rapporte le même faint. Il y eut un évêque de Bagaia qui assista à la conférence de Carthage de la part des donatistes, mais long-tems auparavant Felix de Bagai avoit foufcrit au concile de Carthage sous faint Cyprien, & après cela il est fait mention de la ville de Βάλη dans la notice de l'empereur Léon: cependant la notice des évêques d'Afrique, publiée par le pere Sirmond, ne fournit aucun évêque de Bagaia ou Bagai, mais bien deux de VADA, Vadenfis: peut-être que l'un de ces deux étoit celui de Bagaia, car dans les manuscrits on lit souvent Vagaenfis & Vagensis: d'où il a éré aifé de faire Vadenfis. Quoi qu'il en soit, Bagais, Bagaia ou Vagaia étoit une ville de Numidie; car faint Augustin parlant du décret du concile de Bagaia, Bagaitani, s'écrie: O régle du droit numidique! ô privileges de Vagais.! O Privilegia Vagaitana! Elle

n'étoit certainement pas dans la province proconfulai re; car faint Optat dit dans son troisieme livre, que cette province fut exempte de la fureur des donatiftes. * Dupin, in Optat. Milev. 1. 3. n. 8. Epift. 88. & 185. & l. 3. contra Crefc. c. 43. De Unit. Eccl. c. 18. De Schifm. Donat. 1. 3.

BAGAGNANA, montagne d'Armenie. Le médecin Ætius dit qu'on tire de là le bol d'Armenie. * Ortel. Thefaur.

BAGAMEDRI ou BAGAMEDER, royaume d'Afrique, dans l'Abissinie. Voyez BAGENDER, qui est le vrai nom de ce royaume.

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BAGANEOS, lieu de la Bithynie, selon Antonin itiner. C'est ainsi que porte l'exemplaire du Vatican publié par Schelstrate. L'édition de Bertius porte Laganeos. Ce lieu est sur la route de Nicée à Ancyre. BAGANO, petite riviere d'Italie. C'est la même que BACANO, Voyez cet article, & celui de CREMERA.

BAGANUM, felon Ptolomée; BAGUEN selon Antonin.lly en a qui veulent que l'on life dans ce dernier Baiacum, & Ortelius croit avoir lu dans une troifiéme feuille de la table de Peutinger, non encore publiée Baiacum Nervior. Mercator & d'autres géographes croient que c'est BAVAY, petite ville que l'on fait être fort ancienne. Mais Appien croit que la Baganum de Prolomée est TOURNAY. L'abbé de Longuerue, Defcr. de la France', 2. part. p. 98. est pour BAVAL. Voyez ce mot.

BAGANUS LACUS, un des noms latins du Lac Lucrin, en Italie, selon Corneille. Voyez BACANO. BAGARACA, ville de Thrace, felon Antonin

Itiner.

BAGARDA ; c'est ainsi que portent quelques manuscrits de Prolomée, au lieu de BARRARDA, ville du Paropamise.

BAGASIS, ville d'Afrique, dans la Mauritanie, proche du fleuve Abigas, felon Procope, de Bell. Wand. l. 2. c. 19. Ed. Reg. Typog. cité par Ortelius. Ce dernier a voulu dire, fans doute, la Mauritanie Sitifenfe, dont il se peut que les bornes ayent enfermé de fon tems une lifiere de la Numidie; car Bagafis de Procope n'est aucunement différente de Bagaia, Bagai, ou Bagais, où s'est tenu le concile des donatistes, & qui étoit en Numidie, & même Coufin ne traduit point Bagasis; mais Bagais. Procope, au reste, en parle comme d'une petite ville voisine du mont Aurafe: Baudrand dit, fur l'autorité de Procope, qu'elle étoit déferte. Procope dit qu'elle avoit été abandonnée, peut-être pour peu de tems, & à l'arrivée des troupes. BAGAUDE, Bagaudarum Caftrum nom ancien de S. MAUR DES FOSSEZ au diocèse de Paris. BAGASÆ, ville de la Libye intérieure, felon Prolomée, l. 4. c. 6.

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BAGDAD, ville d'Afie, assise sur le rivage du Tigre, du côté de la Perse, & séparée de la Méfopotamie par ce même fleuve. Elle a 33 degrés 15 minutes d'élévation polaire, a environ 1500 pas de long. 7 ou 800 de large, tout au plus 3000 de circuit. Ses murailles font toutes de brique, & terrassées en quelques endroits, avec de groffes tours en forme de bastions. Sur toutes ces tours, il peut y avoir 60 piéces de canon, dont la plus groffe ne porte que sou 6 livres de bale. Ses fossés font larges & profonds de cinq, ou fix toises. Il n'y a que quatre portes, trois du côté de terre, & une sur la riviere qu'on passe sur un pont de trente-trois bateaux, éloignés l'un de l'autre de la largeur d'un bateau. Le château est dans la ville, du côté du nord, près de la porte qu'on appelle El Maazan. Il est en partie fur la riviere, & n'est ceint que d'une muraille terrassée en peu d'endroits, & garnies de petites tours fur lesquelles il y a environ cent cinquante piéces de canon qui font fans affuts. Le fossé est étroit & profond seulement de deux à trois toises & il n'y a point de pont levis à la porte. Les chroniques des Arabes portent que la ville de Bagdad fut bâtie par un de leurs califes nommé El Manfor, l'an 145 de l'hégire de Mahomet, & 762, ou environ, du chriftianisme. Quelques-uns disent qu'elle a pris fon nom d'un hermitage, qui étoit dans le pré où elle est bâtie, qui fut donné à un hermite qui y demeuroit, d'où on l'appella Bagdad, ce qui en perfien signifie Jardin

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