FRANÇOIS, LEURS différentes significations, et le Par M. l'Abbé GIRARD, de l'Académie NOUVELLE ÉDITION, Par M. BEAUZÉE, de l'Académie della Crusca; Suivie de la Prosodie Françoise, Edition de 1767, et des Essais de Grammaire, par M. l'Abbé TOME SECOND. Chez A PARIS, AMABLE COSTES, Libraire A LYON, AMABLE LEROY, Imprimeur-Libraire. PREFACE DE L'ÉDITEUR. PUISQUE c'est principalement la parole, et l'exercice de cette faculté précieuse, qui distingue l'homme de la brute, qui le distingue même de ses semblables, la perfection du langage est sans doute une chose véritablement digne d'éloges, et qui mérite d'être achetée par le travail le plus sérieux et les recherches les plus profondes. C'est la pensée de Cicéron, l'un des hommes de l'antiquité dont les travaux ont porté le plus loin la gloire de la parole, et à qui ce talent si beau a fait le plus d'honneur. (Orat. I, viij, 32, 33.) J'avoue qu'une recherche trop scrupuleuse des minuties grammaticales, n'est propre qu'à donner à l'élocution une monotonie fatigante, une sécheresse dégoûtante, une langueur léthargique; car il ne faut pas déguiser ici les prétextes de la paresse, et de cette suffisance présomptueuse qui se croit privilégiée pour réussir sans effort, et pour recueillir sans avoir semé. Mais dans quel sens peut-il être vrai, que le grand soin de bien parler énerve la vigueur de l'esprit, l'entretient dans l'étude laborieuse des bagatelles, et l'empêche de s'élever ? Cela n'est vrai que quand on se mêle d'écrire ou de parler, sans avoir auparavant étudié à fond la langue |