tombeaux, ses conducteurs firent de grandes acclamations à la vue du serpent qui venoit à eux, & qui s'entortilla autour de leurs jambes. Paul Lucas s'avança pour pouvoir le regarder de plus près; le serpent qui l'apperçut, quitta les autres pour venir à lui, mais sa répugnance l'ayant fait reculer quelques pas, le ferpent s'arrêta incontinent, & s'éleva presque tout droit sur sa queue, devint large comme la main audeslous de la tête, & après l'avoir bien regardé, alla en rempant se cacher dans les tombeaux. Comme il fut impossible de le revoir après cela, les conducteurs de Paul Lucas en conclurent que l'ange ne lui vouloit pas de bien.* Paul Lucas, Voyage du Levant, t. 1, с. 7. TAB. Baudrand, dans la table de son dictionnaire, fait entendre que c'est le nom moderne du fleuve Hytanis des anciens. Voyez HYTANIS. TABA. Voyez TAVA. TABABCARIENSIS, siége épiscopal d'Afrique, dansla Mauritanie Césariense. Dans la notice des évêques de cette province il est fait mention de Crispinus, évêque de ce lieu. * Hardouin, Collect. conc. t. 2, p. 875. TABACHASAN, ville de l'Asie mineure, dans l'Anatolie. Baudrand qui cite Niger, dit que c'est l'ancienne Comana-Pontica. Il ajoute que le nom moderne est Cоm, & que Tabachasan est le nom qu'on lui donne dans le pays. Voyez Сом & СоMANA. Baudrand admet, ainsi que les autres auteurs, deux villes du nom de Comana, surnommées l'une Pontica & l'autre Crufa. Il donne pour nom moderne à la premiere Kom & à l'autre Tabachasa , ce qui est bien différent de ce qu'on lui fait dire dans cet article. 1. TABACO. Voyez TABOGA. 2. TABACO OU TABAGO, ifle de l'Amérique septentrionale (*), & l'une des Antilles, dans la mer du nord au septentrion de l'isse de la Trinité, dont elle n'est séparée que par un canal assez large à la vérité. Cette isle (5) n'a commencé à être habitée & cultivée qu'en 1632, lorsqu'une compagnie de Hollandois & de Flessingois établirent une colonie, qui la nomma nouvelle OWACRE. Cette petite colonie fut détruite en 1678, (c) par le comte d'Etrées, qui avoit le commandement d'une flotte françoise, forte de vingt vaisseaux de guerre, & d'un trèsgrand nombre de brulots. On fut surptis qu'une si belle armée navale, qui pouvoit se promettre d'exécuter les plus grands projets, s'attachât à un miférable rocher qui n'est bon à rien. Pourchot, dans sa philosophie, s'est trompé quand il a dit que les Portugais ont apporté le tabac en Europe de l'isle de Tabaco; cette isle n'a jamais été en leur pouvoir: d'autres ont cru, avec aussi peu de fondement, que c'étoit cette ille qui avoit donné le nom au tabac; c'est plutôt le tabac qui lui a donné le sien. Les insulaires de l'ifle espagnole nommoient le tabac Cohiba, & appelloient Tabaco l'instrument dont ils se servoient pour fumer. On ne doute point aujourd'hui que ce ne soit là l'origine du mot tabac. Le sentiment du P. Labat, qui le fait venir de la ville de Tabasco, dans la nouvelle Espagne, ne paroît pas mieux fondé. Corneille paroît confondre cette ifle avec celle de Taboga, que Dampier appelle TABACO OU TABAGO. Ces deux ifles font bien différentes, puisque l'une est dans la mer du nord, & l'autre dans la mer du fud. (2) R. de Vaugondi, Atlas. (b) Labat, Voyage de l'Amérique, t. 2, p. 159. (c) Charlevoix, Hift. de SaintDomingue, liv. 8, p. 154. TABADCARIENSIS. Voyez TABABCARIENSIS. 1. TABÆ, promontoire d'Ethiopie. Arrien, 2. Perib. p. 8, le place fur le golfe appellé Barbaricus. 2. TABÆ. Etienne le géographe connoît trois villes de ce nom; l'une qu'il marque dans la Carie, l'autre dans la Pérée, & l'autre dans la Lydie. 3. TABÆ, ville de Cilicie, selon Pline, 1.5, c. 27; mais le P. Hardouin, au lieu de TABE, lit JOTAPE. 4. TABÆ, ville que Tite-Live, 1. 38, c. 13, dit être aux confins de la Pisidie, du côté de la mer de Pamphylie. TABAICARIENSIS, siége épiscopal d'Afrique, on ne fait dans quelle province. La conférence de Carthage fait mention de Victor, son évêque. * Hardouin, Collect. conc. t. 1, p. 109०. TABAKIDES, fauxbourg ou village de Grece, dans la Bœotie, à trois cents pas de la ville de Thébes. On l'a nommé ainsi à cause qu'on y fait des pipes propres à fumer du tabac. On y voit un sépulcre de marbre, que ceux du pays disent être de S. Luc. Il est dans une église qui porte fon nom. On lit fur ce sépulcre une épitaphe païenne en vers, d'un certain Nedymus, sans qu'il y foit fait mention de S. Luc. Le papa de cette église en donne pour raison aux voyageurs, qu'un seigneur de ce pays-là avoit fait mettre le corps de S. Luc dans ce cercueil, & que pour ne pas l'exposer au zéle indiscret des ennemis du christianisme, il y avoit fait ajouter l'épitaphe d'un de ses fils. Cela ne nous fatisfit pas affez, dit Spon, Voyage de Gréce, t. 2, p. 55. Il me vint en pensée, pour ne pas tout à fait m'opposer à cette tradition, que ce pouvoit être S. Luc, l'hermite, de la montagne Stiri, où il y a un monastère bâti en l'honneur de ce faint, & qui porte fon nom. Il se peut faire que le corps de ce faint Luc ait d'abord été enterré dans ce tombeau de païen, qu'on avoit trouvé vuide, & que peut être depuis le monastère de S. Luc ayant été bâti, on l'y avoit transporté TABALTHA, ville de l'Afrique propre. L'itinéraire d'Antonin la marque sur la route de Tuburbum à Tacape, entre Septimunicia & Cella Picentina, à vingt milles de la premiere de ces places & à trente milles de la seconde. Ortelius croit que c'est cette même ville que l'itinéraire d'Antonin appelle dans un autre endroit Thabaltha ou Tabalati, & qu'il place entre Augemmi & Thebelami, à trente milles de la premiere de ces places, & à vingt-cinq milles de la seconde. Ce pourroit être encore, selon Ortélius, la ville Tablatha de la notice des dignités de l'Empire; & peut-être aussi la Thasbalte de S. Augustin & de S. Cyprien. Tabaltha étoit une ville épiscopale. Voyez TASBALTENSIS. TABALUM, ville de l'Asie mineure, au voisinage de l'Ionie, selon Hérodote, in Clio. cité par Ortélius. TABANA, ville de la Chersonnèse Taurique: elle étoit dans les terres, felon Ptolomée, 1.3, c. 6. TABANE, bourg & monastère double d'hommes & de filles, en Espagne, dans l'Andalousie, à deux lieues & demie de Cordoue, vers le nord Ce lieu a produit des martyrs durant la persécution des Sarrazins. * Baillet, Topog. des saints, p. 672. TABARCA, ville maritime d'Afrique, sur la côte de la mer Méditerranée, au royauine de Tunis, à vingt lieues à l'est de Bonne. Elle sépare la côte maritime de Tunis d'avec celle d'Alger. Vis-à vis de cette ville, il y a une ifle de même nom, à demi lieue de la terre ferme. Cette ifle fut autrefois conquise par l'Espagne. Elle appartient à présent en souveraineté à messieurs Lomellini, nobles Génois, qui y tiennent un gouverneur. Il y a un fort, une garnison, plusieurs maisons de particuliers qui y habitent, & un comptoir pour la pêche du corail & pour le commerce avec les Maures. Tout auprès de Tabarca, il y a une petite place nommée la Calle. * Laugier de Tassy, Relat. d'Alger, p. 132. TABARESTAN. Voyez THABARESTAN. TABARIE OU MER DE TABARIE. Philippe de la Rue, dans sa carte de la Sourie, ou de la Terre-Sainte moderne, donne le nom de TABARIE à la mer de Tibériade, autrement le lac de Génésareth. Voyez CENERETH. 1. TABAS, ville de la Parétacène, selon Quinte-Curse, 1. 5. Ortelius soupçonne que ce pourroit être la même que TANEA. Voyez ce mor. 2. TABAS, lieu de Sicile, à ce que croit Cluvier, Sicilia ant. p. 391. Silius-Italicus, 1. 14, v. 272, est le seul qui en parle : Et bellare Tabas docilis Cossyraque parva. Cluvier soupçonne pourtant que ce pourroit être la ville de Tavaca d'Étienne le géographe. Il ajoute qu'au voifinage de Castro-Giovanne, d'Afaro & de San - Philippe d'Argiron, il y a un château nommé Tavi, que la reffemblance du nom pourroit faire prendre pour l'ancienne Tabas ou Taba. 1. TABASCO, riviere de l'Amérique septentrionale, dans la nouvelle Espagne, au gouvernement de même nom, dans la baye de Campêche. C'est la riviere la plus remarquable de toutes celles qui ont leur embouchure dans la baye de Campêche. Elle prend sa source sur les hautes montagnes de Chiapo, & beaucoup plus à l'ouest que les rivieres de Saint-Pierre & de Saint-Paul. De-là elle coule 1 qui a vers le nord-est jusqu'à ce qu'elle foit à quatre lieues de la mer, où elle reçoit une branche de la riviere de SaintPierre & de Saint-Paul; enfuite elle court vers le nord jusqu'à ce qu'elle se jette dans la mer, par une embouchure près de deux milles de large, & un peu au-delà, il y a une barre où l'on ne trouve qu'onze ou douze pieds d'eau; mais à un mille ou deux plus loin, vis-à-vis d'un enfoncement qu'on voit sur le bord de la riviere à l'eft, il y a trois brasles d'eau & un bon ancrage, fans qu'on ait rien à craindre de la force du courant. Le flot de la marée monte près de quatre licues dans la saison séche; mais dans le tems des pluies elle ne va pas si loin; car les torrens rendent l'Ebe fort rapide. Pendant que les vents du nord durent, elle inonde tout le pays bas jusqu'à quatorze ou quinze lieues, & alors on peut trouver de l'eau fraîche au-delà de la barre. Cette riviere abonde en chats marins auprès de fon embouchure, on y voit aussi quelques brochers, quantité de veaux marins qui trouvent de bonne pâture dans plusieurs de ces criques. C'est une espèce de poiffon d'eau douce qui n'est pas tout à fait fi gros que le franc veau marin qui vit dans la mer, mais du reste il a le même gout & la même figure. Le terrein auprès de la riviere, fur-tout à la droite, est marécageux & chargé de quantité d'arbres. On trouve aussi dans ce quartier quantité de tortues de terre extrêmement groffes, & l'on y voit des mangles & divers autres arbres peu connus. Dans quelques endroits autour de la riviere, & allez avant dans le pays il y a une suite de petites collines, dont le terrein est sec & couvert de cotons & d'arbres à chou; ce qui fait un paysage fort agréable. On ne trouve aucune habitation à huit lieues de l'embouchure de la riviere; mais on rencontre après cela un petit parapet, où il y a ordinairement un Espagnol avec huit ou neuf Indiens, postés des deux côtés de la riviere, pour veiller sur les bateaux qui prennent cette route; & comme il y a plusieurs criques qui répondent aux Savanes, quelques-unes de ces sentinelles sont postées de telle maniere dans les bois, qu'elles peuvent voir dans les Savanes, pour le garantir d'être surprises par derriere. * Dampier, Voyages divers, chap. 4. 2. TABASCO, ifle de l'Amérique septentrionale, dans la Nouvelle-Espagne au gouvernement de Tabasco, vers l'embouchure de la riviere de même nom. Après que la bran che occidentale de la riviere de Saint-Pierre & de SaintPaul a parcouru huit ou neuf lieues verd le nord-ouest, elle se perd dans la riviere de Tabasco, à quatre lieues ou environ de la mer, & forme par ce moyen l'isle de Tabasco, qui a douze lieues de longueur, & quatre de largeur vers son nord; du moins on compte quatre lieues depuis l'embouchure de la riviere de Saint Pierre & de Saint-Paul, jusqu'à l'embouchure de celle de Tabasco. Le rivage s'étend de l'est à l'ouest. Durant la premiere lieue le terrein est couvert de mangles, & il y a quelques baies sablonneuses, d'où les tortues vont à terre poser leurs cœufs. * Dampier, Voyages divers, p. 161. 3. TABASCO, gouvernement de l'Amérique septentrionale, dans la nouvelle Espagne. Il est borné au nord par la baie de Campêche, à l'orient par le Yucatan, au midi par le gouvernement de Chiapa, & à l'occident par celui de Guaxaca. Sa longueur, en suivant la côte de la baie de Campêche, est d'environ quarante lieues de l'est à l'ouest. Elle a presque autant de largeur depuis la côte jusqu'aux montagnes de la province de Chiapa. Le terroir y est pour la plus grande partie plat & humide, entrecoupé par-tout de divers étangs, où sont plusieurs fortes de poillons & même de fort grands, principalement des manatis & des tortues de mer. Le pays ne laisse pas d'être couvert de beaucoup de forêts & d'épais bocages. Comme il pleut presque pendant neuf mois continus, l'air y est extrêmement humide, & pourtant fort chaud; ce qui fait qu'il s'y engendre un grand nombre de moucherons très-incommodes. La terre est fort fertile, elle fournit de pâture aux bêtes avec abondance, & produit du maïs, des cacaos en quantité, c'est ce qui fait la richefle du pays. On y recueille le maïs deux fois l'an & quelquefois trois. La fertilité eft presque égale pour lemiel. Cette province qui abonde en tigres, lions, cerfs, daims, sangliers, lapins, armadilles & autres, a été autrefois plus habitée qu'elle n'est présentement, la plupart des naturels étant morts de peste, à quoi on peut ajouter la dangereuse coutume qu'ils ont de se laver d'eau froide, lorsqu'ils font atteints de quelque mal. Depuis qu'ils ont com. mencé à se faire aux mœurs des Espagnols, ils vivent en plus grand nombre ensemble dans les bourgades, & pren nent leurs repas à certaines heures. Ils se nourrissent de chair de bœuf & de pourceau, & ufent d'un breuvage fait de maïs cuit & de cacao, & où il entre diverses choses aromatiques. Les Espagnols n'ont qu'une ville dans cette province; on l'appelle auffi Tabasco. Voyez l'article suivant. * Robert de Vaugondy, Atlas. 4. TABASCO, ville de l'Amérique septentrionale, dans la nouvelle Espagne, sur la côte de la baye de Campêche, au gouvernement de Tabasco, dont elle est la seule ville. On la nomme souvent NUESTRA-SENORA DE LA VITTORIA. Voyez cet article en son rang. TABASI OU TABASSI, peuples de l'Inde, en-deçà du Gange. Ptolomée, 1. 7, 6. 1, dit qu'ils habitoient entre les monts Sardonicus & Bittigus. Le grec porte que ce peuple étoit très-grand; au lieu de quoi le manuscrit de la bibliotheque palatine dit Magorum gens, une nation de Mages. TABASO OU TABASSO, ville de l'Inde en-deçà du Gange. Ptolomée la marque entre le Bynda & le Pfeudostomus, près de Nagaruris. TABASSARAN, (leterritoire de) dans le Schirwan, eft borné du côté du nord, par le fleuve Diarbach, qui le sé pare des Chaitaki & des Kura Chaitaki. Il s'étend au levant presque jusqu'à la ville de Derbend. Il est borné au sud par le Kuræli; dont il est séparé par une chaîne de montagnes, & la petite riviere d'Agulali le sépare au couchant des Chassah Kumakı. Ce territoire est assez grand: on y trouve beaucoup de villages, les uns beaux, les autres mauvais, & cela suivant qu'ils sont situés entre les montagnes. Ils étoient sujets de la Perse, étoient foumis à un mach-tum ou régent, & à un rustanbeg ou cady, lesquels relevoient du sultan de Derbend. Depuis 1725, ils font fujets de la Perse, & leur mach-fum dépend du commandant de Derbend. Les habitans vivent en partie du provenu de leurs terres, & en partie du provenu de leurs beftiaux. Ceux qui habitent près de Derbend sont un peu civilises, ont des terres très-bonnes pour le bled, & de très-bons jardins; mais ceux qui habitent les montagnes font de véritables sauvages: ils ne recueillent point de grains, à cause du froid continuel qui regne en ces quartiers, & des neiges qui couvrent toujours leurs montagnes: ils n'ont ni forêts, ni bois. En un mot, ce sont des sauvages qui ignorent jusqu'à l'usage du pain, ne vivant que de leurs beftiaux & de brigandages: ils font armés de fleches & de mousquets à mêche, quelques-uns ont cependant de bons sabres & de bons fufils. Comme ils sont tous portés à la révolte, on les tient continuellement en crainte; & lorsque quelque village s'oppose à ce qu'on veut exiger de lui, on le ruine aussi-tôt pour tenir les autres dans la crainte. Les revenus qui se montent à peu, retournent au mach sum, auquel le seigneur territorial est obligé de donner une certaine somme par an, & qui est obligé d'aller à la guerre lorsqu'on en a besoin. La dignité de mach-fum est héréditaire, & le fils, pour succéder au pere, n'attend point la confirmation du seigneur territorial, mais seulement de celui qui a le commandement de Derbend. On demande cependant, pour la forme , aux habitans leur consentement. Ils font tous mahométans fuscui, & ont une langue qui n'a de rapport à aucune autre. * Descr. des bords occidentaux de la mer Caspienne par M. Garber, officier dans ces pays, au service de la Ruffie. TABATH. Voyez THEBATH. TABATHE, bourgade de la Palestine, à cinq milles de la ville de Gaza, vers le midi. C'est à Tabathe que S. Hilarion avoit pris naissance, & ce fut le lieu de la premiere retraite. Nicéphore Calliste met Tabathe, ou comme il l'appelle THABASE, à quinze milles de Gaze. * Baillet, Top. des faints, p. 672. TABATHRA. Voyez THABRACA. TABARAGENSIS, fiége épiscopal d'Afrique. On ne fait dans quelle province La conférence de Carthage fait men tion de Marcianus, son évêque. * Harduin. Collect. conc. t. 1, p. 1102. 1. TABEA, ville de l'Asie mineure, dans la grande Phrygie, selon Strabon, 1. 12, p. 575. 2. TABEA, ville de l'Afrique, selon Ortelius, qui cite le concile de Carthage, tenu sous S. Cyprien. TABÉÉRA, campement des enfans d'Israël dans le désert (a). Il est nommé Incendium dans le latin, & c'est la
TABENNE, lieu d'Egypte, dans la haute Thébaïde, sur signification du terme hébreu Tabééra. On lui donne ce nom parce que le feu sortit du tabernacle du Seigneur, & brûla une grande partie du camp d'Israël en punition des mur- TABELBELT. Marmol. 1. 7, 6.33, dit dans sa descrip- tion de la Numidie: Tabelbelt est une habitation au milieu TABENI, peuples qu'Etienne le géographe place vers les Ammien Marcellin, 1. 16,6.3, a encore parlé de ce TABERNÆ-MONTANÆ. Voyez TABERNÆ. le bord du Nil, dans le diocèse de Tentyre. Quelques-uns ont fait passer Tabenne pour une isle; mais, dit Baillet, Topog. des saints, p. 474, il n'y a nulle apparence que ce fut dans une ille proche de la ville de Syène. C'est à Tabenne que faint Pacôme bâtit le premier des monastères de sa con- grégation. Il le gouverna depuis l'an 325, jusqu'en 349. in Mosel. descr. Il eut pour successeur saint Pétrône, qui mourut treize jours après. Saint Orsiere lui fuccéda, & fit sa démission en 351, entre les mains de Théodore le Sanctifié; mais il reprit Padministration en 368, après la mort de Théodore. Les TABENSIS, siége épiscopal, dans la Carie, selon des TABENUS-CAMPUS, pays de l'Asie mineure, dans la TABERENI. Voyez TIBARENI. TABERNA. Mot latin qui signifie hôtellerie, auberge, cabaret, taverne. Il a été employé dans la géographie pour désigner certains lieux où les voyageurs s'arrêtoient, où il y avoit une hôtellerie ou un cabaret, & comme quelquefois il s'est formé des villes dans ces sortes d'endroits, elles en TABERNÆ, lieu de la Gaule Belgique. La table de Peu- tinger & la notice des dignités de l'Empire, sect. 64, mettent ce lieu près de Saletio. C'est ce qu'on appelle autrement Ta- BERNÆ AD RHENUM, vulgairement Rhein-Zabern. II faut diftinguer ce lieu d'un autre nommé TABERNA TRI- BOCORUM, vulgairement Elfas-Zabern: celui-ci est plus éloigné du Rhin en tirant vers la Lorraine. Dans ce même quartier du Rhin, il y a un troisiéme lieu appellé TABER- NA OU TABERNA MONTANA, vulgairement Bern-Za- bern; mais, dit Cellarius, Geogr. ant. lib. 2, c. 3, je ne sais si aucun monument ancien en a parlé. Le lieu appellé TA- BERNE TRIBOCORUM est marqué, par l'itinéraire d'An- Pratereo arentem fientibus undique terris Dumnissum, riguasque perenni fonte Tabernas. Cluvier soupçonne que ce lieu Taberna perenni fonte rigua étoit une hôtellerie voisfine de cette fontaine, dont la source se voit à quinze cents pas de Baldenau, du côté de Densen, Dumnissus, & qui forme un ruisseau d'une eau 1. TABERNÆ-TRES. Voyez TRES-TABERNÆ. 2. TABERNÆ-TRES. Voyez TABERNÆ. TABERNÆ TRIBOCORUM. Voyez TABERNA. TABERON, ville de Perse. Tavernier la marque à 80d 34' de longitude, & à 55d 20' de latitude. TABES, en latin Taboa, ville d'Asie dans les mon- tagnes de la Paretacéne, sur les frontieres de Perse & de la Babylonie, selon Quinte-Curse & Strabon, lib. 12. Antiochus l'illustre y mourut. * Machabée, 1. 1, c. 6. TABETANÆ, ville d'Espagne, selon Ortelius, qui cite TABIÆ, lieu d'Italie, dans la Campanie, entre Naples & Surrento, mais plus près de ce dernier lieu. On le nom- me aujourd'hui Monte de la Torre, selon André Baccio. Ne seroit-ce point, dit Ortelius, ce qu'Etienne le géographe appelle TABII, ou ne faudroit-il point lire Stabia au lieu de Tabia? Symmaque semble autoriser ce sentiment, quand il dit: Stabias ire defiderant ut reliquias longa agritu- dinis, armentali lacte, depellant. Le lait que l'on prend en ce lieu pafle pour propre à guérir la phthifie. * Galien, TABIANA, ifle du golfe Persique. Ptolomée, 1. 6,6. 4, la marque près de la côte septentrionale du golfe, au voisinage & à l'occident de l'isle Sophtha. TABIDIUM, ville de l'Afrique intérieure, selon Pline, 1.5, 6.5, qui la met au nombre des villes subjuguées par Cornelius Balba. Cette ville est nommée THABUDIS par TABIENA, petite contrée d'Afie, dans la Parthie, aux confins de la Carmanie, selon Ptolomée, l. 6, с. 5. 1. TABIENI, peuples de l'Ethiopie, sous l'Egypte. Ptolomée, 1.4, c. 8, place ce peuple au midi des 2. TABIENI, peuples de la Scythie, en-deçà du mont TABILICARE, pagode des Indes, dans le royaume de Coulan, à quatre lieues de la capitale, & célébre par ses richesses. C'est ce qui engagea Martin Alfonse de Sofa, gouverneur du roi de Portugal à Goa, de l'aller piller en 1544: les Portugais avoient une forteresle dans la capitale, le le roi de Coulan étoit leur allié & leur ami. Ce prince faifoit actuellement la guerre à un de ses voisins, & il n'avoit pas lieu de s'attendre de leur part à aucune hoftili- té. C'est pourquoi les gens du pays, voyant les Portugais en armes, n'en prirent aucun ombrage; ainsi ils s'avance- rent fans obstacle jusques à la pagode. Sofa y entra avec un petit nombre de confidens. Ses envieux firent courir le bruit qu'il en tira deux barils d'or pur, & des pierres pré- cieuses, qu'on disoit être deux barils d'eau, quoiqu'à l'ef- fort de ceux qui les portoient, on dût juger que c'étoit au- tre chose. Le seul butin qui parut, fut un vase d'or de la valeur de quatre mille écus, dont on se servoit pour laver l'idole, cependant les Indiens sentant réveiller toute leur indignation, en voyant la profanation de leur sanctuaire, l'infraction de la paix & l'indignité d'une avarice qui ne respectoit ni la sainteté des lieux, ni celle des sermens courent aux armes, s'attroupent, ayant plus de deux cents naires à leur tête, & se mettent à la poursuite de ces pré- tendus facrileges profanateurs. Ils atteignirent les Portu- gais dans un chemin serré, étroit & dominé par le côté de L'attaque: ceux-ci ne pouvoient se servir de leurs leurs armes, ni éviter celles des ennemis qui les prenoient à leur avantage. Ils y eurent trente hommes tués & cent cinquante bleslés. Le général de Sosa n'évita la mort qu'en descendant de fon cheval pour se confondre dans la foule. Il eut bien de la peine à se tirer de cette affaire, dont il ne fortit point à son honneur, ni du côté des ennemis qui l'avoient si mal- traité, ni du côté même de la cour de Lisbonne, qui, ayant mieux examiné le cas de conscience de ces fortes d'entreprises, les condamna après les avoir approuvées, & donna ordre à Sofa de restituer le vase d'or, avec quelque autre argent monnoyé qu'on avoit enlevé dans une autre pagode, & de faire fatisfaction personnelle au roi de Cou- TABIS, ville de l'Arabie, selon Etienne le géographe, qui cite Hécatée. Le nom national, ajoute-t-il, est TABENI. TABLE, lieu de l'isle des Bataves, selon la carré de Peutinger, qui le marque à dix-huit milles de Caspingium, TABLARIENSE-CASTELIUM, lieu fortifié dans le chant de l'isle de Panay, dont elle est éloignée de cinq lienes: elle a douze ou quatorze lieues de circuit, & quatre TABLE OU MONTAGNE DE LA TABLE. Voyez au mot MONTAGNE, l'article MONTAGNE DE LA TABLE. TABLIER, lieu de France, dans le Poitou, élection , TABOGA, isle de la mer du sud, dans la baye de Pa- jaune & dure, & s'écorche comme le cuir, avant qu'il foit mûr elle est caffante. Le jus eft alors blanc & visqueux. Il n'en est pas de même quand il est mûr. Si on le pele, on odeur, & le gout répond à l'odeur. Le sud-ouest de l'isle n'a jamais été défriché. Il est plein de bois à bruler & de diverses fortes d'arbres. Un ruisseau d'eau douce fort de la montagne, pasle au travers du bois d'arbres fruitiers, & se jette dans la mer du côté du nord. Il y avoit autrefois près de la mer une petite ville avec une église à l'extrémi- té; mais les aventuriers ont presque tout ruiné cet endroit. L'ancrage est bon vis-à-vis de la ville, environ à un mille de la côte. Le fond est de bonne tenue, & on y trouve seize à dix huit brasses d'eau. Au nord-ouest de Taboga, il y a une petite isle nommée Tabogila, avec un petit canal qui les sépare. Environ à un mille au nord-ouest de Tabo- ga, gît une autre petite isle pleine de bois, & le canal qui TABORENSIS, siége épiscopal d'Afrique, dans la province proconsulaire. Son évêque est nommé Victor episcopus civitatis Taborenfis, dans la conférence de Car- thage, no. 126. Il ne faut pas confondre cet évêché avec celui de la Mauritanie Célariense, appelé Taborentenfis. TABORENTENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Césariense, selon la notice des évêchés d'Afrique, où l'évêque de ce fiége est nommé Victor. TABORENTENSIS & TABORENSIS, sont deux évêchés différens; ce dernier étoit dans la province proconfu- TABORNOST, château d'Afrique, selon Marmol, 1.3, 1. 7,6 19, qui le met dans la Numidie, aux fron- tieres de la Libye. Le cherif, ajoute-t-il, y tient un gou- vernement avec une garnison, à cause des Arabes du dé- fert qui avoient accoutumé de ravager tous ces quartiers- là; il n'y demeure que des foldats, appellés magazenis. Les cherifs ont fait bâtir ce château qui n'est pas an- cien; il y a du bled aux environs avec quantité de dates & TABORO ou TABURO, selon Corneille, & TAUUR- NO, felon Magin, carte de la terre de Labour, montagne d'Italie, au royaume de Naples, dans la partie occidentale de la principauté citérieure, aux confins de la terre de La- bour, affez près d'une riviere qui se jetre dans le Volturno. Corneille met cette montagne dans la terre de Labour & près du Volturno. Il ne s'accorde pas en cela avec Ma- TABORUM, ville épiscopale de la Carie, selon la no- TABOZA, abbaye de filles, ordre de' cîteaux, en Portugal, dans la province de Beira, au diocèse de La- TABRACENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Césariense. Son évêque est qualifié Rufticianus episcopus plebis Tabracenfis, dans la conférence de Cartha- ge, no. 126. La ville de TABRACA est connue dans les an- ciens auteurs qui la mettent aux confins de la province pro- confulaire & de la Mauritanie. Son évêque qui se qualifie Victoricus à Tabraca, assista au concile de Carthage tenu TABRACHA. Voyez l'article précédent. TABRÆSII, peuples de l'Inde au-delà du Gange, selon Diodore de Sicile. Voyez PRASIANA. TABREK, nom d'un fort château de l'Iraque persique, TABRESIUM, ville de l'Assyrie, aux environs de la TABBRITZ, nom que les Persans donnent à la ville TABUC, ville fituée entre Hag'r & la Syrie; on y trouve vince proconsulaire. On trouve la signature de Paulus episcopus fancta ecclefia Tabucenfis, parmi les souscriptions de la lettre synodique des peres de la province proconsulaire dans le concile de Latran tenu sous le pape Martin. 1. TABUDA. Voyez TABUDENSIS. 2. TABUDA, fleuve de la Gaule Belgique. Ptolomée, 1. 2, c. 9, le marque dans le pays des Morini, entre Gessoriacumnavale & l'embouchure de la Meufe. On le nomme aujourd'hui l'Escaut, selon de Valois, Notit. Gal. Dans le moyen âge on l'appella par corruption TABUL & TABULA. TABUDENSIS, siége épiscopal d'Afrique, dans la Numidie, selon la notice d'Afrique qui nomme l'évêque de ce siége Fluminius. Dans la conférence de Carthage, no. 133, Victorinus eft qualifié episcopus plebis Ta budenfis. TABUL. Voyez TABUDA, no. 2. TABULEIUM & TABULARIUM, noms latins de l'abbaye de Tholey au diocèse de Tréves. Voyez Tho LEY. TABULUM, ville de l'Asie mineure, selon Hérodote, in Clio cité par Ortelius. TABUNIENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la Mauritanie Céfariense. Son évêque est nommé Quintus dans la notice des évêchés d'Afrique Le nom moderne de cett ville est TOBNA, selon Dupin. TABURNUS, montagne d'italie, dans le Samnium, au voisinage de Caudium, ce qui lui a fait donner le surnom de Caudinus. Vibius Sequester en parlant de cette montagne dit, Taburnus Samnitum Olivifer. Gratius, Cyneget. v. 5,8, néanmoins ne la décrit pas comme une montagne agréable & chargée d'oliviers, mais comme une montagne hérissée de rochers. Juvat Ismara Baccho Conferere, atque olea magnum vestire Taburnum. Tout cela peut se concilier; une partie de cette montagne pouvoit être fertile & l'autre hérissée de rochers. Quelques commentateurs de Virgile mettent le mont Taburnus dans la Campanie, & d'autres le transportent dans l'Apouille Les uns & les autres se trompent. Ce mont, felon Gratius, étoit au voisinage de Caudium, qui étoit dans le Samnium, & Vibius Sequester dit positivement, Taburnus Samnitum. Le nom moderne est Tabor, selon quelques uns, & Taboro ou Taburo, selon d'autres ; mais ni Tabor, ni Taboro, ni Taburo, ne font point le mont Taburnus. Voyez LABORO. TACAMPSO. Voyez METACOMPSO. TACANENSIS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la province proconsulaire. Dans le concile tenu à Carthage l'an 348, on voit la souscription de Metus qualifié episcopus Tacanenfis. TACAPE ou TACAPES. Voyez TACAPITANUS. TACAPHORIS, ville de la Marmarique. Ptolomée, 1. 4, c. 5, la place dans les terres, entre Luca ou Alba Naba & Dioscoron. TACAPISDIVUM, lieu dont il est parlé dans le code Théodosien, tit. de appellationib. TACAPITANUS, fiége épiscopal d'Afrique, dans la province de Tripoli, selon la notice des évêchés d'Afrique, où l'évêque de ce siége est qualifié Servilius Tacapitanus. Le nom de la ville est TACAPES. Elle est connue de Pline, 1.5, c. 4, de Ptolomée, 1.4, c. 3, de Procop. Edif. 1. 6, & de la table de Peutinger. L'évêque de ce siége est nommé dans la conférence de Carthage Dulcitius episcopus plebis Tacapitane, & il avoit un adversaire donatiste appellé Felix. Ce même Dulcitius est nommé dans les actes du concile de Carthage de l'an 403, & Gais, évêque de la même ville & député de sa province, fouscrivit au concile de Carthage tenu sous Boniface en 525. Cependant il est appellé Gallus dans les actes du concile. Le nom moderne est Capé ou Capès. TACARATENSIS, fiége épiscopal d'Afrique. La notice des évéchés d'Afrique le met dans la Nundie, & nom. me son évêque Crescentius. Dans la conférence de Carthage, no. 121, l'évêque de ce tiége est appellé Aspidius episcopus plebis Tacaratenfis. TACAZE, anciennement connu sous le nom d'Aftaberas, riviere d'Abiffinie, qui a ses sources dans les montagnes qui séparent les royaumes d'Angoste & de Bagameder. Elle prend fon cours au couchant, & étant au délett d'Oldeba, où elle coule dans un lit de table large & fpacieux, & après avoir traversé une partie du royaume de Teghin, elle tombe dans le Nil. Elle nourrit des crocodiles, des chevaux marins & des torpilles. TACARÉE OU TACAZE, fleuve d'Ethiopie. Il tire sa source de l'extrémité du royaume d'Angot du côté de l'occident, près du royaume de Bagamedri. Il fort de trois fontaines voisines l'une de l'autre, dans la montagne d' Axquaqua, du côté de l'orient, & de-là il coule vers l'occident, entre les territoires de Dagaharra & d'Hoaga, tournant enfuite du côté du septentrion, il fait divers tours dans le royaume de Tigré, & particuliereinent dans la province de Sire, la plus fertile de celles de ce royaume, après quoi il tourne vers l'occident par le royaume de Deghin, qui eft aux Maures Mahométans en Nubie, dont les habitans font nommés Baullones ; & enfin il entre dans le Nil aussi grand & aussi large que le Nil même. Ce fleuve renferme quantité de crocodiles & de chevaux marins. * Corn. Dict. Antoine Almeide, jésuite, 1. 1, c. 8. TACASARTA, ville d'Egypte. L'itinéraire d'Antonin la marque sur la route de Memphis à Péluse, entre Daphnès & Thou, à dix huit milles de la premiere de ces places, & à vingt quatre milles de la seconde. Simler croit que c'est la même ville qui est nommée TACASIRIS dans la notice des dignités de l'Empire, fect. 18. TACATALPO, ville de l'Amérique septentrionale, dans la nouvelle Espagne, au gouvernement de Tabasco, sur la riviere de ce nom, à trois lieues au-dessus de Halpo. Les Espagnols appellent cette ville TACATALPO DE SIERRA. Je ne fais, dit Dampier, voyages divers, part 2, p. 167, s'ils lui donnent ce nom pour la diftinguer d'une autre Tacatulpo, ou pour marquer seulement qu'elle est située auprès des montagnes. Quoi qu'il en soit, c'est la plus considérable des villes qu'on trouve sur la riviere de Tabasco Ilya trois églises & plusieurs riches marchands. Entre Tacatalpo & villa de Mofe, on voit quantité de vastes allées de cacaos de chaque côté de la riviere. On y voit entre autres une e pece de cacao blanc qu'on ne trouve point ailleurs; il est de la même groff.ur & de la même couleur au dehors, & couvert d'une coquille mince, aussi bien que l'autre; mais le dedans est blanc comme la fleur de farine, & lorsque l'écorce extérieure est rompue, cette substance blanche s'émie toute. Ceux qui fréquentent la baye de Campêche, appelle ce cacao spuma, & disent que les Espagnols s'en servent beaucoup dans ces quartiers pour faire moufser leur chocolat, & qu'ils l'estiment infiniment à cause de cela. TACATOCOROU, riviere dans l'Amérique septentrionale de la Louisiane, entre celle de Caouitas & celle des Chaouanons. Les anciens François l'avoient appellée RIVIERE DE SEINE, sous le regne de Charles IX. TACATUA, ville de l'Afrique propre, selon Pline, 1.5, c.3, & Ptolomée, l. 4, c. 3. Elle étoit sur la côte, entre Ruficades & Hippone. Le nom moderne est Mabra, selon le pere Hardouin. Ortelius soupçonne que c'est la même ville que l'itinéraire d'Antonin nomme Tacata. Il n'est pas le seul de ce sentiment qui est très bien fondé, puisque Tacata est seulement un nom corrompu dans quelques manuscrits de cet itinéraire. TACEU, montagne de la Chine, dans la province de Huquang, au territoire de Hengcheu, dixième métropole de la province, & à l'occident de cette ville. On dit qu'il y a dans cette montagne des mines d'argent fort abondantes, & qu'autrefois elles ont été ouvertes. * Atlas Sinenfis. TACHA, ville du royaume de Boheme, sur la riviere de Mies, vers la forêt de Boheme, aux confins du haut Palatinat. Sobiefslas duc de Boheme la répara. Zischka, chef des Huffites ou Thaborites, l'affiégea en 1421, mais il fut obligé d'en lever le siége: il brûla ses fauxbourgs. Il y |